CM 3 Flashcards
Décrire le modèle étendre et développer des émotions positives de B Fredrickson.
Le modèle étendre et développer indique que les émotions positives (joie, plaisir, intérêt) élargissent l’empan attentionnel et favorisent le recours à un répertoire plus large de pensées et d’actions.
Isen et al, (1987) ont montré que l’induction d’émotions positives générait des processus de pensées plus flexibles, créatives, intégrant mieux les informations issues de l’instant présent mais aussi de la mémoire, que les personnes ayant subie une induction d’émotion négative. Les émotions positives permettent d’élargir ses répertoires de pensées et de comportement grâce aux informations intégrées. On parle alors de spirale
ascendante.
En résumé, les emotions positives provoquent un effet étendre qui permet à l’individu qui les ressent d’élargir les répertoires de pensées et de comportements, qui à son tour permet l’effet développer. Cet effet développer implique, de par cet élargissement des répertoires d’actions et de pensée, la construction et l’élaboration de ressources durables telles que du soutien social, des compétences, des connaissances : la personne se construit une force psychologique de résilience et un contexte plus soutenant. A leurs tours, ces ressources durables vont favoriser la bonne santé et la longévité de l’individu , sa survie et son sentiment d’accomplissement. Cette spirale ascendante va a son tour favoriser les émotions positives.
Rappeler quels sont les trois types de ressources durable qu’implique l’effet développer.
Soutien sociale, compétence, connaissances.
Décrire les principales émotions du modèle étendre et développer et leurs principales conséquences en terme de tendance
La gratitude, que l’on ressent après avoir reçu un cadeau ou un bénéfice, génère de la prosocialité, et permet de développer des ressources durables telles que le soin porté aux autres ou la loyauté.
L’inspiration que l’on ressent lorsqu’on est témoin de l’excellence humaine, tend à vouloir donner le meilleur de soi, et permet de développer des ressources durables telles que la motivation à la croissance personnelle.
L’émerveillement que l’on ressent face à la beauté ou la bonté, facilite la capacité à absorber et a accueillir les émotions, cela permet de développer des ressources durables telles qu’une nouvelle vue sur le monde.
Expliquer et illustrer les effets des émotions positives sur l’attention.
Sur l’attention, les émotions positives vont amener à un élargissement du champs attentionnel. La fixation d’éléments périphériques est plus importante lorsqu’il y a induction d’émotions positives (Wadlinger et Isacowitz, 2006) et permettre de prendre en compte plus d’éléments, porter plus d’attention aux aspects holistiques et globaux (Fredrickson et Branigan, 2005 : formes globale ou caractéristiques).
Donner les 10 émotions que l’on retrouve dans le modèle de Fredrickson.
Joie, Gratitude, Sérénité, Intérêt, Espoir, Fierté, Amusement, Inspiration, Émerveillement, Amour.
Expliquer et illustrer les effets des émotions positives sur le fonctionnement cognitif.
Les émotions positives augmente la flexibilité cognitive et la créativité. Permet de résoudre des problèmes de façon inhabituelle et novatrice (Isen, 1987 : les émotions positives facilitent la résolution de problèmes innattendus).
Expliquer et illustrer les effets des émotions positives sur les cognitions sociales.
Les émotions positives génère un élargissement de notre sphère interpersonnelle, de la manière de nous avons de nous considérer soi : Expansion de soi, augmentent le sentiment de similarité et d’interconnexion avec autrui (Waugh et Fredrickson, 2006). Elles favorisent des façons originales de traiter les informations sociales.
Diminue le biais intra racial au niveau de la reconnaissance des visages (Johnson et Fredrickson, 2005). On perçoit plus les similarités intergroupe et on perçoit moins les similarités intragroupe.
Au niveau adaptatif, comment expliquer les différences de focus attentionnel qui interviennent avec les modulations affectives.
Lorsqu’on est en danger, on va chercher les stimulations pertinentes pour se focaliser sur les sources de danger et les éviter ou les affronter. Lorsqu’on vit des choses positive, on va au contraire chercher à se développer, à prêter attention à son environnement élargi pour trouver des ressources durables à générer. Toutes ces ressources seront autant d’éléments de résilience face à un futur danger ou un futur problème à résoudre.
Que dire de ces dix émotions énoncées par Fredrickson?
Elles sont plutôt reliées au bonheur eudémonique qu’hédonique.
Définir la gratitude et expliquer son effet sur le bien être.
La gratitude est une émotion positive que l’on ressent lorsqu’on reçoit un cadeau ou un geste bénéfique. Elle favorise la prosocialité et permet de développer des ressources personnelles durable telles que des relations positives avec autrui et du soutien social.
Selon le modèle étendre/développer la gratitude élargis la sociabilité et d’élaborer des ressources durables comme le soutien sociale. Les personnes reconnaissantes sont vues comme plus sympathiques( Watkins et al., 2003), engendrent plus de reconnaissance sociale(Mc Cullough et al. 2001), facilite l’intégration des adolescents (Froh et al., 2010), rend plus altruiste (Watkins et al., 2006), engendre de la confiance chez autrui (Dunn et Schweitzer, 2005), et facilite la réceptivité des conseils par autrui (Gino et Schweitzer, 2008). Par ce biais, la gratitude améliore le bien être et diminue la dépression et l’anxiété.
Définir l’effet du soutien social sur la santé.
Le soutien social, dans le modèle étendre et développer de Fredrickson est une ressource durable qui a pour effet d’améliorer la résilience et la santé.
Selon le modèle de Uchino (2006) le support social favorise des processus comportementaux (comportements de santé, nutrition, activité physique, adhésion thérapeutique) et des processus psychologiques (évaluation de son état plus positive en cas de soutien psy, diminution de la dépression, augmentation du sentiment de contrôle).
Ces deux processus vont impacter des processus biologiques : de bons comportements de santé et de bons processus psychologiques génèrent une baisse de la pression artérielle, limite les réaction neurovégétatives liées au stress, limite le taux de cortisol et les états inflammatoire et rend plus efficace le système immunitaire. Le soutien social, par le biais de ces processus va permettre de limiter la morbidité et la mortalité des pathologies physiques.
Donner deux illustrations de l’effet des émotions positives sur la santé.
Danner et al. 2001 : Etude sur des nonnes catholiques en étudiant leurs journaux de bords et la valence des émotions vécues et transcrites dans leurs journaux. Les nonnes ayant le plus d’émotions positives ont une espérance de vie plus élevée de 7 à 10 ans par rapport aux nonnes ayant peu d’émotions positives.
Xu et Roberts (2010), Etude sur N = 6900 adultes. Etudie le risque de décès sur 28 ans en fonction du bien être, des émotions positives et des émotions négatives. Dans un premier modèle ils montrent que les émotions positives prédisent bien la longévité et que les émotions négatives prédisent la mortalité. Dans le modèle 2, ils contrôlent l’état de santé des personnes en intégrant les maladies chroniques dans leur modèle : ici les émotions positives continuent de prédire la longévité mais pas les émotions négatives.
Dans le modèle 3 : controle la santé perçue : les émotions + prédisent la longévité, pas les émotions négatives.
Dans le modèle 4 : contrôle le réseau et soutien social : baisse de la significativité de l’effet des émotions positives sur la santé. Cela suggère que l’effet des émotions positives sur la santé s’explique partiellement par la présence d’un réseau de soutien social.
Faire un résumé de l’effet développer de la gratitude.
La gratitude (elle même conditionnée par des dispositions traits et compétence), va permettre de générer des ressources durables personnelles telle que le soutien social. Ce soutien social va augmenter le bien être et la santé physique. La gratitude va également permettre d'être plus sensible et d'augmenter la saillance et l'encodage des affects positifs, favoriser le coping actif, et augmenter le plaisir des bienfaits.
Définir et illustrer la notion de Flow ou expérience optimale.
L’état de flow se définit comme une expérience intense de concentration et de plaisir lors de la pratique d’une activité. On y ressent une grande clarté interne, un sentiment de compétence élevée, une grande sérénité et un oubli de soi et du temps. L’activité est effectuée non pas par désir du résultat final, mais par le simple plaisir d’effectuer l’activité, on parle d’une motivation intrinsèque. Schiffer et Roberts (2017) comparent dans une étude des activités à flow élevé (jouer d’un instrument, construire) et des activités passives (regarder la télé, surfer sur le net). Les résultats montrent que les activités passives sont moins décourageantes que les activités de flow, elles sont donc plus fréquente, sont plus plaisantes à court terme et pourtant elles procurent moins de bonheur durable (adaptation hédonique). On favorise les plaisirs immédiats et on diffère les plaisirs qui auront des bienfaits à long terme. On entre dans un phénomène de spirale hédonique. Les expériences de flow sont reliées positivement à la joie procurée par cette activité, et négativement reliée au découragement de cette activité.
Expliquer les conditions de l’expérience optimale.
Il est important d’avoir une activité générant un défi important, avec un niveau de compétence élevé dans la tâche. Un équilibre de ces deux variables est une condition pour l’émergence de l’état de flow. (Bassi et DelleFave)