CM 3-4 et TD 2-3 : La vicariance - modèle fondateur de la psychologie différentielle Flashcards
C’est quoi le modèle de Vicariance?
Le modèle de Vicariance est un modèle fonctionnaliste de base pour comprendre les différences inter- et intra-individuelle en ce qui conerne le choix de stratégie/processus (motrice, perceptive ou cognitive) lors d’une situation de résolution de problème. Dans une même situation, différentes stratégies/processus peuvent avoir la même utilité.
C’est Reuchlin qui a théorisé le principe de vicariance. Cette théorie a été développé par ses disciples : Lautrey et Ohlmann.
Le modèle de vicariance dit qu’il y a un stratégie entre le stimulus et la réponse :
- S → Ps → R
Par contre, il ne s’agit pas d’une seule stratégie. Il y a différents processus possibles pour résoudre un problème. Alors, il y a plusieurs stratégies possibles dans la mémoire, mais on va choisir un seul :
- S → |Ps1 ; Ps2 ; Ps3 …] → R
Quels sont les cinq postulats de Reuchlin sur la vicariance?
Proposé en 1978
Premier postulat : Pour chaque situation de résolution de problème, chaque individu dispose d’un répertoire de stratégies. C’est stratégies sont équivalents les un des autre (principe d’équivalence) et substituable les un des autres (principe de substitution). Si la stratégie n’est pas substituable, il n’est de ce répertoire.
Deuxième postulat : Il existe une hiérarchie d’évocabilité des stratégies. Toutes les stratégies n’ont pas la même évocabilité. Cette hiérarchie varie d’un individu à l’autre et d’une situation à l’autre chez le même individu.
Troisième postulat : Tous les stratégies n’ont pas la même efficacité. Évocabilité et efficacité ne sont pas identiques. Alors la stratégie la plus évocable n’est pas nécessairement la plus efficace.
Quatrième postulat : Il y a une variabilité inter-individuelle et ce qui concerne le contenu du répertoire, l’étendue du répertoire et l’hiérarchie d’évocabilité des stratégies à l’intérieur du répertoire.
Cinquième postulat : Il y a une variabilité intra-individuelle où l’hiérarchie d’évocabilité change selon la situation et selon des facteurs externes et internes.
Qu’est-ce qui va influer l’évocabilité d’une stratégie?
La première explication est le coût du processus. Ici l’évocabilité dépend de la probabilité de réussite de cette dernière à résoudre un problème, son temps de mise en place, son temps d’utilisation et son degré d’automatisation.
La deuxième explication est les expériences individuelles. Ici, l’évocabilité dépend des expériences passées qui sont dues à l’apprentissage et le renforcement positif ou négatif.
La troisième explication est la situation elle-même. L’évocabilité des stratégies dépend de la tâche, du contexte, du genre, de l’âge, de la culture, etc (Berthoz, 2018).
La combinaison de ces facteurs va déterminer l’évocabilité d’une stratégie.
Quelles sont les démarches pour observer et mesurer la vicariance?
C’est difficile à identifier les stratégies, car elles ne sont pas toujours observables directement.
Une stratégie pour observer ces répertoires de stratégies est de mettre le participant dans une situation contrainte.
- Différence inter-individuelle : Le répértoire d’un individu est très personnelle où la stratégie la plus évocable est la tête de catalogue. En effet, la différence inter-individuelle devient plus petite dans une situation difficile.
- Différence intra-individuelle : On s’interesse à manipuler l’évocabilité d’une stratégie en créant des tâches où une stratégie sera plus efficace. Cela induit une rotation de tête de catalogue où la participant change de statégie pour adapter à la situation donnée. Ce changement de stratégie renvoie à la flexibilité. On s’intéresse donc aux caractéristiques de la situation plutôt qu’aux caractéristiques de l’individu.
D’autres démarches pour identifier les stratéges est d’utiliser des indices quantitatifs (temps de traitement et nombre d’erreur) ou de demander le participant de verbaliser ce qu’il fait.
Pourquoi est la flexibilité un concept important dans le modèle de vicariance et quelles sont les différentes types de flexibilité?
La flexibilité est très important dans l’étude de vicariance, car elle décrit comment l’individu change sa stratégie selon la situation.
La flexibilité représentationnelle désigne ici la capacité à changer de point de vue sur la situation quand une première interprétation ne permet pas de trouver la solution.
On définit la flexibilité réactive comme la réorientation du focus attentionnel en situation d’impasse.
On définit la flexibilité spontanée comme le changement sans contrainte situationnelle, c-à-d la capacité de l’individu à anticiper plusieurs points de vue sur la situation.
Qu’est-ce qui se passe lorsqu’on a une absence de flexibilité? On persévère en situation d’impasse et ne sera pas capable de changer du point de vue sur le problème et alors ne peut pas changer de stratégie. Cela est souvent dû à la tendance à focaliser les ressources attentionnelles sur la réalisation d’un but et non sur l’analyse de la situation.
La vicariance et la dépendance à l’égard du champ
La dépendance à l’égard du champ est un exemple typique de la vicariance. On distingue les gens qui sont DC et les gens qui sont IC. Ici, les gens DC se repose plutôt sur les informations visuelles de l’environnement tandis que les gesn IC se refèrent plutôt aux informations gravitaires ou proprioceptives. La dépendance à l’égard du champ a une dimension bipolaire; c’est un continuum. On distingue alors des hiérarchies de répértoires de processus différentes. On mesure le DIC par exemple avec le Rod and Frame Test.
Dans le Test de Kopfermann on demande “le carré sombre est-il posé sur sa base ou sur sa pointe”. Soit le carré qui entoure le carré cible, est identique à ce dernier, soit il est dans un angle de 90° du carré cible. La vitesse de réponse est plus grande dans la situation instable (debout avec un pied devant l’autre) chez les sujets DC, tandis que la variabilité intra-sujet est plus petite chez les sujets IC (Ohlman, 2018).
C’est quoi la théorie de décision est pourquoi est elle importante dans la question de vicariance?
Collins et Koechlin (2012)
Selon cette théorie, il y a un nombre limité (3-4) de stratégies substituable pour prendre une décision importante de l’expérience individuelle, la fiabilité d’une stratégie étant considérée comme déterminante.
Le test de navigation de Berthoz (2018) et les différents types de stratégies de navigation.
Dans des tests de navigation (déplacement physique) on passe une version écologique du bloc de Corsi où le participant dois se naviger antre les blocs. Même ici, on trouve divers stratégies, 6 en spécifique :
- Stratégie égocentrée d’itinéraire (souvenirs visuels)
- Stratégie allocentrée (carte mentale du parcours)
- Stratégie hétérocentrée (point de vue d’autrui)
- Stratégie maquette 3D (modèle mental en 3D)
- Stratégie de navigation par des “taxies” (déplacement orienté vers le stimulus)
- Stratégie de navigation praxique (auto-pilot)
Quelles sont les stratégies de mémorisation des mots et comment peut-on les identifier?
Comment mettre en évidence des stratégies & comment peut-on les mesurer?
Logie et al. (1996)
Dans cette expérience les sujets doivent faire un rappel sériel d’un liste de mots. L’apprentissage de listes de 9 mots varient selon, la longueur du mot, la similarité phonologique des mots et le mode de présentation des mots (visuel ou auditif).
On regarde si les participants ont été influé par l’effet de longeur des mots ou l’effet de similarie phonologique, ainsi que le score de chaque participant. Puis on demande aux participants de décrire leur stratégies de mémorisation.
Les résultats montrent que l’effet de longueur de mots est plus fort dans la stratégie de regroupement et répétition, tandis que cet effet est plus petit lorsqu’on utilise un stratégie de 1ère lettre, sémantique ou visuelle. On peut donc conclure que l’effet de longueur de mots a plus d’impacte lorsqu’on retient les mots entiers plutôt que lorsqu’on garde en mémoire qu’un aspect des mots (une lettre, le sens ou une image).
Comment identifier les stratégies de eprésentation des informations et de raisonnement?
Comment mettre en évidence des stratégies & comment peut-on les mesurer?
Sternberg et Weil (1980)
Dans cette expérience, les sujet doivent résoudre une tâche de raisonnement “Jean est plus grand que Paul. Paul est plus grand que Pierre. Qui est le plus grand? Jean, Paul ou Pierre?”. Puis, ils ont passé un test d’aptitudes verbales et spatiales. Il y a deux stratégies possibles : verbale et imagée. On mesure le temps de réponse, le type de stratégie utilisé et les scores aux tests. On identifie deux types de stratégies : spatiale et verbale. Les résultats montrent que les sujets était plus vite lorsqu’ils avait une bonne score au aptitude qui corresponde à leur stratégie
Comment identifier les stratégies de rotation mentale?
Comment mettre en évidence des stratégies & comment peut-on les mesurer?
Erne et Marquer (1999)
Dans cette expérience, les participants passent une tâche de rotation mentale et une tâche de rotation spatiale, où des figures abstraites composées de 6 ou 9 segments sont présenté. Le participant, observe un figure cible. Puis après elle disaparaît il doit choisir entre deux figures quelle est identique à la cible. On demande aux participants de décrire leur stratégie. Ici on identifie 4 stratégies : stratégie de rotation mentale, stratégie de rotation partielle, stratégie _verbale_et stratégie de projection.