CM 1-2 et TD 1 : Les influences génétiques et environnementales Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’un phénotype? Pourquoi sont-ils intéressant dans la psychologie différentielle?

A

Un phénotype renvoie à toutes variabilités psychologiques, par exemple les traits de personnalité, l’intelligence, etc.

La psychologie différentielle tente d’étudier l’influence des facteurs sur les phénotypes (génétiques et environnementaux) la variabilité individuelle qui existe autour de chaque facteur et comment ils intéragissent entre eux sur différents régistres comme la cognition, l’émotion et la conation.

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Q

Quelles sont les différents méthodes de recherche pour étudier l’influence génétique des facteurs sur les phénotypes?

A
  • Le modèle animal
  • La méthode du risque familial
  • La méthode des jumeaux
  • La méthode des adoptions
  • L’étude de liaisons génétiques
  • L’étude d’associations pangénomiques
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Q

Le modèle animal

Méthodes pour étudier les influences génétiques sur phénotypes

Tryon (1942) et Cooper et Zubeck (1958)

A

L’étude de Tryon (1942) montre qu’après chaque génération, l’écart entre les rats les plus performants et les rats moins performants s’accroît. Cette méthode montre une supériorité du facteur génétique.

L’étude de Cooper et Zubeck (1958) ont montré que les rats du milieu enrichi font moins d’erreurs dans la tâche de labyrinthe et les rats du milieu appauvri font plus d’erreurs. En plus, il y a une variabilité inter-individuelle moins importante dans ces deux milieux. Cette méthode parle plutôt d’une supériorité de l’environnement.

Cette méthode d’animal a des limites. Par exemple, elle ne permet pas de définir les phénotypes et comme il n’y a pas de participants humains, on ne peut pas généraliser ces résultats.

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4
Q

La méthode du risque familial

Méthodes pour étudier les influences génétiques sur phénotypes

A

Cette méthode consiste à comparer un risque chez deux personnes sans lien de parenté à un risque chez deux personnes ayant un lien de parenté (ex. jumeaux, siblings, parents-enfants).

Dans le cas de l’autisme, dans la population générale, on trouve une probabilité de 0.05% de trouver le diagnostic, tandis que le risque familial est compris entre 2-6%! Un taux de concordance de 70% chez les monozygotes et de 10% chez les dizygotes, mais ces résultats ne permettent pas de conclure à une influence exclusive des gènes. De plus, pour le diagnostic de l’autisme chez les jumeaux, les psychologues auraient plus tendance à diagnostiquer un jumeau comme autiste si l’autre a été diagnostiqué comme tel.

Alors, cette méthode est très critiquée, car il peut y avoir une confusion entre les facteurs génétiques et les facteurs environnementaux.

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5
Q

La méthode des jumeaux

Méthodes pour étudier les influences génétiques sur phénotypes

A

Il s’agit ici de comparer des jumeaux monozygotes aux jumeaux dizygotes.

L’étude longitudinale de Mcgue et al. (1993) a étudié le rôle des facteurs génétiques sur le QI. Les résultats montrent une forte corrélation intra-paire à 0.8 chez les jumeaux monozygotes qui tend à rester stable tout au long de leur vie. Par ailleurs, on constate une corrélation proche de 0.5 chez les jumeaux dizygotes, relativement stable pendant l’enfance et jusqu’à l’adolescence, mais qui tend à diminuer à l’âge adulte. Pourquoi? En effet, pendant l’enfance, les enfants sont soumises à des conditions d’apprentissage. À l’âge adulte, l’individu peut choisir son environnement et ses conditions sont donc moins imposées.

La méta-analyse de Polderman et al. (2015) rassemblent 2700 publications et recouvrent environ 18000 traits de personnalité. Les résultats montrent que 49% des traits de la personnalité s’expliquent par les traits génétiques.

Il y a par contre des limites de cette méthode. Les effets sont très réduits pour les jumeaux. Il est donc impossible de généraliser dans la population générale.

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6
Q

La formule de Falconer

A

Pour calculer cette héritabilité, les auteurs ont utilisé la formule de Falconer, qui propose de soustraire la corrélation observée chez les jumeaux monozygotes à la corrélation observée chez les jumeaux dizygotes, multiplié par deux :

  • H = 2 (rmz - rdz)

De cette façon, plus l’écart entre les jumeaux monozygotes et les jumeaux dizygotes est important, plus la part d’héritabilité est importante.

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7
Q

La méthode des adoptions

Méthodes pour étudier les influences génétiques sur phénotypes

A

La méthode des adoptions permet d’étudier à la fois les facteurs génétiques et environnementaux. On compare l’enfant, avec son bagage génétique et environnemental, dans le cas de comparaison avec les parents ou la fratrie biologique ou bien dans le cas de comparaison avec son milieu d’adoption.

L’étude longitudinale de Skodak et Skeels (1945) concernait 139 enfants et leurs mères. Les auteurs se sont intéressés au QI des enfants et des parents. Ils ont recueilli le niveau d’éducation des parents biologiques et des parents adoptifs. Les résultats montrent que, au fur et à mesure des tests, les corrélations augmentent à mesure que l’enfant grandit entre le QI de l’enfant et le niveau d’éducation à ses parents biologiques et à ses parents adoptifs.

Cette méthode comporte certains biais. Les moments d’abandon et d’adoption sont difficiles à standardiser et ne peuvent pas être manipulés pour des raisons éthiques.

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8
Q

Étude des liaisons génétiques

Méthodes pour étudier les influences génétiques sur phénotypes

A

L’étude de liaisons génétiques consiste à identifier les régions du génome impliqué dans l’expression d’un phénotype. Elle consiste à rechercher un gène co-transmis des parents aux enfants. Cette méthode est particulièrement utilisée pour l’étude des troubles psychopathologiques.

Par exemple, selon le synthèse de Gordwood et al. (2008), il y a plusieurs gènes candidats à l’explication des addictions comme la gène DRD2. DAT et OPRM1. Ces facteurs génétiques sont des sources de vulnérabilité à certains troubles.

Les chercheurs ont par contre identifié quelques limites des études. Les échantillons utilisés ne sont pas nécessairement représentatifs de la population générale.

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9
Q

L’étude d’associations pangénomiques

Méthodes pour étudier les influences génétiques sur phénotypes

A

Cette méthode vise à étudier les liens entre des marqueurs génétiques ou moléculaires et un trait phénotypique. On s’intéresse ici à l’association entre plusieurs gènes, plutôt que sur un seul. Plus la corrélation est élevée, plus cela indique qu’une série de marqueurs est associée à un trait phénotype. Ce type d’études permet d’identifier les régions chromosomiques qui affectent ou prédisent la variance d’un phénotype.

L’étude de De Neve (2011) met en evidence que plus on dispose du gène 5-HTTLPR long, plus on aura un niveau du bien-être subjectif élevé, cela plus par rapport aux individus qui ont plutôt le gène 5-HTTLPR court.

L’étude de Butcher et al. (2008) ont investigué les marqueurs moléculaires associés au facteur g. Les résultats montraient que chaque gène n’expliquait pas plus de 0.4% de la variance. Un score composite de 6 marqueurs corrèle à r=0,11. Ces résultats sont fortement contrastés avec la méthode des jumeaux.

Les études d’associations pangénomiques contiennent des limites. On étudie une corrélation, pas une causalité. De plus, les résultats ne sont pas réplicables, car on ne trouve pas toujours les mêmes résultats, même dans une même échantillon. Alors, il y a une fragilité très importante dans ces études. En outre, on trouve un taux d’influence génétique très différé entre les études de jumeaux (30-40%) et les études utilisant des associations pangénomiques (12-18%).

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10
Q

Les étude des facteurs environnementaux

A

On distingue deux types d’environnements : l’environnement partagé, qui désigne les milieux de vie communs que partagent plusieurs personnes d’un même groupe (ex. niveau socio-économique), et l’environnement non partagé, qui désigne les expériences singulières de chaque individu appartenant à ce même groupe (relation enfant-parent).

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11
Q

Quelles sont les différents méthodes de recherche pour étudier l’influence environnementales des facteurs sur les phénotypes?

A

On distingue deux types d’environnements : l’environnement partagé, qui désigne les milieux de vie communs que partagent plusieurs personnes d’un même groupe (ex. niveau socio-économique), et l’environnement non partagé, qui désigne les expériences singulières de chaque individu appartenant à ce même groupe (relation enfant-parent).

La méta-analyse de Qian et al. (2005) ont étudié le régime alimentaire, plus spécifiquement les effets de carences en iode. Les résultats ont montré que les enfants avec une carence sévère d’iode perdent environ 12 points de QI. Suite à un programme de supplémentation en iode, on trouve une récupération de 9 points de QI.

L’étude de Zajonc et Markus (1975) ont mis en évidence l’effet de taille et ordre de fratrie sur le QI. Plus la taille de fratrie est grande, plus le QI moyen sera petit entre ces enfants et les enfants aînés ont tendance d’avoir un QI plus élevé. Néanmoins la corrélation de taille de fratrie et le facteur g est très basse (r = 0.2).

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12
Q

Le modèle additif de la variance phénotypique

A

L’approche interactionniste peut être vue comme une équation où la variance phénotypique est la somme de la variance environnementale et la variance génotypique. C’est ça le modèle additif de la variance phénotypique.

  • VP = VE + VG

Ici, la variance environnementale est la somme de la variance liée à l’environnement partagé et la variance liée à l’environnement non-partagé

  • VE = Vep + Venp

De même manière, la variance génotypique est la somme de la variance additive, liée à l’effet direct d’un gène, et la variance non additive, liée à l’effet d’interaction et de dominance

  • VG = VA + VNA
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13
Q

L’approche interactionniste dans la recherche de l’influence des facteur gène-environnementaux sur les phénotypes

A

L’étude de Fox et al. (2005) s’intéresse au lien gène-environnement sur l’inhibition du comportement. Les résultats montrent qu’il y a un effet d’interaction où les enfants présentant un allèle court et un faible soutien maternel ont un risque plus important à présenter une inhibition du comportement que les autres participants.

L’étude de Caspi et al. (2005) s’intéresse au lien gène-environnement sur les troubles psychotiques. Les résultats montrent à la fois une influence environnementale de la consommation de cannabis dans l’explication des troubles psychotiques et une influence génétique de vulnérabilité aux troubles psychotiques chez certains individus.

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14
Q

Modèle explicatif de l’interactionnisme gène-environnement sur le phénotypes

A

Le modèle de la niche développementale propose trois types d’interaction :

  • l’influence passive (l’environnement s’impose à l’enfant),
  • l’influence évocatrice (l’environnement répond ou s’adapte à l’enfant),
  • l’influence active (l’enfant choisit son environnement).

Ce modèle permet la mise en place d’associations simultanées de plusieurs influences. Normalement, on trouve plutôt une influence passive dans l’enfance et une influence active à l’âge adulte.

(Scarr & McCartney, 1983)

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