Chapitre 9 : Les fonctions exécutives Flashcards

1
Q

Que regroupent les fonctions exécutives ?

A

Les fonctions exécutives regroupent les processus proposés par Luria (volonté d’agir, initiation, planification des étapes, contrôle).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Définir les fonctions exécutives.

A

Elles sont des fonctions cognitives élaborées et amodales intervenant dans les comportements orientés vers un but et les activités non routinières. Ces fonctions orchestrent l’ensemble des opérations cognitives afin qu’il y ait une mise en adéquation de l’objectif avec le plan d’action concret. Les troubles des fonctions exécutives vont ainsi avoir un impact sur l’ensemble des comportements du patient. Ces fonctions siègent dans les lobes frontaux.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Différence activité routinière et activité non routinière.

A

Une activité routinière repose sur une mise en œuvre automatique. Elle ne demande pas de réfléchir et ne requiert que très peu d’attention (par exemple : faire son café comme tous les matins). Une activité non routinière est une situation nouvelle ou complexe pour laquelle il n’y a pas de réponse toute prête ou automatique. Ainsi, il est nécessaire de faire des choix, de prendre des décisions. Un plan d’action doit être élaboré et mis en œuvre pour pouvoir effectuer cette action (par exemple : faire son café lorsque l’on est dans un nouvel endroit).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Fonction du cortex sensoriel associatif.

A

Analyse des informations de l’environnement.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Fonction du cortex moteur.

A

Contrôle l’action.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Fonction du cortex préfrontal.

A

Plateforme d’intégration où se mettent en place les représentations de l’environnement permettant d’élaborer un plan d’action en accord avec les expériences antérieures.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Fonction du système limbique.

A

Traite des informations internes et émotionnelles.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Fonction du striatum.

A

Procédure motrice.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Donner les 8 troubles des fonctions exécutives.

A
  • Trouble de la sélection de l’information pertinente et de l’inhibition de l’information non pertinente (difficultés augmentées en présence de distracteurs, comportement « dicté » par les événements extérieurs).
  • Trouble de la sélection d’une action, d’une stratégie ou de la planification (difficultés augmentées lors de changement de stratégies).
  • Trouble du maintien de l’attention (difficultés de concentration, d’attention soutenue).
  • Trouble de la mémoire de travail.
  • Trouble de la capacité à passer d’un comportement à un autre en prenant en compte les contraintes de l’environnement.
  • Déficit des processus décisionnels.
  • Difficultés « en situation » : l’attention exogène prend le pas sur l’attention endogène.
  • Dissociation entre le comportement et la critique du patient « négligence des buts ».
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Le syndrome frontal ou syndrome dysexécutif se caractérise par 3 grands types de troubles : citer.

A
  • Les troubles de l’activité motrice.
  • Les troubles de la personnalité.
  • Les troubles cognitifs.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Expliquer les troubles de l’activité motrice.

A
  • Les troubles de l’activité motrice : selon la localisation de la lésion, les patients peuvent présenter soit une réduction des activités (perte des initiatives, diminution des comportements spontanés, et dans des cas extrêmes le patient peut rester immobile pendant des heures) soit un comportement hyperactif. Dans ce dernier cas, le patient peut répéter sans cesse le même geste (persévérations) alors que la situation nécessiterait qu’il inhibe ces automatismes moteurs. On observe également une tendance exagérée du patient à saisir et à utiliser les objets présentés devant lui (comportement d’utilisation) ainsi qu’une répétition des gestes de son interlocuteur (comportement d’imitation).
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Expliquer les troubles de la personnalité.

A

Deux formes de modification de la personnalité peuvent être observées : soit un excès d’inhibition avec un tableau de pseudo-dépressif, soit au contraire une désinhibition accompagnée d’euphorie, d’insouciance et jusqu’à des attitudes antisociales (agressivité avec passage à l’acte, désinhibition de la sexualité,…).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Expliquer les troubles cognitifs.

A

Le trouble le plus régulièrement observé est une perte de la mise en œuvre de stratégies lors de raisonnements. Il est très difficile pour le sujet de programmer ou d’organiser la succession des étapes d’un raisonnement et ce, quelque soit le domaine (langage, mathématiques, organisation des différentes activités de la journée). Ces troubles sont souvent associés à des difficultés d’attention, de concentration et de mémoire.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

La région préfrontale est subdivisée en 3 systèmes.

A

La région préfrontale se trouve dans la partie la plus antérieure du lobe frontal. Elle est subdivisée en trois systèmes : frontal dorsolatéral, fronto-médian et fronto-orbitaire.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Fonction de la partie latérale de la région préfrontale ?

A

La partie latérale (ou partie fronto-dorso-latérale) intervient de manière différenciée dans les aspects cognitifs des fonctions exécutives : planification, raisonnement, abstraction, apprentissage de règles.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Fonction de la partie orbitraire de la région préfrontale ?

A

La partie orbitaire (ou partie fronto-orbitaire) est nécessaire pour contextualiser les comportements sur les plans affectif et social.

17
Q

Fonction de la partie médiale de la région préfrontale ?

A

La partie médiale (ou partie fronto-médiane) est impliquée dans l’auto-génération du comportement et la détection ou la résolution de conflits cognitifs ou affectifs.

18
Q

Définition d’un comportement auto-généré.

A

Un comportement auto-généré est un comportement que l’individu décide de mettre en place afin d’accomplir une action de la meilleure manière possible (par exemple : un comportement stratégique).

19
Q

Définir l’inhibition.

A

L’inhibition correspond à la capacité à s’empêcher de produire une réponse automatique ou à arrêter de la produire. Ce processus peut être évalué à l’aide du test Stroop.

20
Q

Définir la flexibilité mentale.

A

La flexibilité mentale permet de passer d’un comportement à un autre en s’adaptant aux contraintes de l’environnement. Elle peut être évaluée à l’aide du TMT B.

21
Q

Définir la planification.

A

La planification correspond à l’habileté à organiser une série d’actions en une séquence optimale visant à atteindre un but. Le test de la Tour de Londres élaboré par Shallice (1982) permet de l’évaluer.

22
Q

Expliquer le test de la Tour de Londres.

A

Il se présente sous la forme d’un portant en bois composé de trois tiges sur lesquelles sont enfilés trois disques de tailles et de couleurs différentes (un grand bleu, un moyen jaune et un petit rouge). Il est demandé au participant de déplacer tous les disques de la tige une à la tige trois, sachant qu’il ne peut déplacer plus d’un disque à la fois et ne peut placer un disque que sur un disque plus grand que lui ou sur un emplacement vide. Le participant doit résoudre le problème en faisant le moins de déplacement de disques possible. Les problèmes se définissent par le nombre de mouvements minimum nécessaires pour leur résolution.

23
Q

Les problèmes de la Tour de Londres sont des problèmes de changement d’état : détailler.

A

À chaque déplacement effectué par le sujet, celui-ci passe d’un état du problème à un autre. Pour résoudre le problème de la meilleure manière possible (en réalisant le minimum de déplacements), il doit aboutir après chaque déplacement à un état simplifié du problème. Ainsi, il doit transformer un problème à 5 déplacements en un problème à 4 déplacements, et ce problème à 4 déplacements en un problème à 3 déplacements, et ainsi de suite. Pour cela, le sujet doit trouver la séquence de déplacements qui va le conduire le plus directement à la solution : il va devoir sélectionner les actions pertinentes (les déplacements) et les agencer temporellement.

24
Q

Shallice a proposé 2 types de mécanismes attentionnels pour la sélection des actions.

A

Le « Supervisory Attentional System » (système attentionnel de supervision, SAS) et le Contention Scheduling (« pilote automatique »).

25
Q

Expliquer le système de « pilotage automatique ».

A

Le système de « pilotage automatique » intervient pour sélectionner les schèmes d’action lorsque la situation est routinière, sur-apprise. Par exemple, lorsque nous empruntons un chemin tous les jours, nous effectuons, généralement, le trajet de manière automatique. Il nous est possible, tout en marchant, de tenir une conversation, d’écouter de la musique, ou de programmer nos activités de la journée. Dans ces situations routinières, le « pilote automatique » sélectionne de manière automatique les actions à effectuer.

26
Q

Dans quel cas intervient le système attentionnel de supervision ?

A

A l’inverse, lorsque nous sommes face à une situation nouvelle ou non routinière (par exemple, s’il y a des travaux sur notre chemin nous obligeant à changer d’itinéraire), le « pilote automatique » ne peut plus intervenir car il lui est impossible de sélectionner lui- même les schèmes d’action adéquats. Dans ce cas, le système attentionnel de supervision prend le relais en contraignant les choix effectués par le « pilote automatique ».
Les situations proposées par le test de La Tour de Londres sont non routinières, puisque rencontrées en principe pour la première fois par le sujet. Elles permettent donc d’évaluer le fonctionnement du « système attentionnel de supervision ».

27
Q

Par quel test peut-on évaluer les fonctions exécutives ?

A

Par le Wisconsin Card Sorting Test (WCST). Ce test permet d’évaluer la mémoire de travail (également nommée mémoire exécutive), notamment via la capacité d’abstraction et la flexibilité cognitive de la personne testée. Milner, concepteur de ce test, a rapporté un nombre important d’erreurs persévératives chez les patients atteints de lésions frontales lors de la passation de cette évaluation.

28
Q

Comment faire passer le WCST ?

A

Dans le WCST, on présente au sujet quatre cartes qui diffèrent de par la forme des items présentés sur chaque carte (ronds, carrés, triangles, etc.), de par leur couleur (rouge, bleu, jaune, vert), et de par le nombre de ces items. La personne a, dans sa main, le reste du paquet de cartes. Sa tâche est de catégoriser une à une les cartes restantes en les posant sur l’un des quatre tas. On ne lui donne pas de critère pour organiser ses cartes. Il peut, à sa guise, les classer par formes, couleurs, ou nombres de formes mais l’examinateur lui signifie uniquement par oui ou par non si le critère choisi est le bon. On laisse alors le sujet organiser ses cartes selon le premier critère choisi pendant quelques cartes, puis, l’examinateur décide de changer de critère, et le sujet doit trouver le nouveau critère de classification. La mesure principale de cette tâche est celle des erreurs persévératives (c’est-à-dire analyser si le sujet persévère dans le critère qui lui est devenu routinier). Par ailleurs, cela permet de déterminer si le sujet est capable de tenir compte de l’information qui lui est donnée par l’expérimentateur, et s’il est capable d’inhiber une réponse qui lui est devenue routinière.