Chapitre 5 : La mémoire Flashcards
Fonction de la mémoire.
Elle permet d’acquérir une information, de la conserver intacte et de la restituer lorsque cela est nécessaire.
Composition du modèle de Atkinson et Shiffrin.
Selon ce modèle, il existerait 3 sous-systèmes principaux de la mémoire : mémoire sensorielle, mémoire CT et mémoire LT
Décrire la mémoire sensorielle ou registre sensoriel.
Elle retient principalement les stimuli reçus par notre corps. Elle est la mémoire « flash » de notre cerveau. Elle enregistre toutes les informations qu’elle reçoit (sons, odeurs, images, sensations,…) mais ne les conserve que pendant quelques millisecondes. Nous ne prenons que rarement conscience de ces informations.
Décrire la mémoire à court terme ou stock phonologique à CT.
Elle est définie comme étant la mémoire qui permet de stocker et d’utiliser une information pendant quelques secondes. L’information traitée peut provenir soit de la mémoire sensorielle au moment où l’on en prend conscience soit de la mémoire à long terme. Cette mémoire permet, par exemple, de conserver un numéro de téléphone ou le résultat d’un calcul dans notre esprit pendant quelques secondes.
Décrire la mémoire à long terme ou stock à long terme.
Elle permet le maintien prolongé en mémoire de l’information (au-delà de 90 secondes). La trace mnésique peut persister pendant des dizaines d’années. La mémoire des faits récents contient des souvenirs encore fragiles alors que la mémoire des faits anciens contient des souvenirs consolidés.
La mémoire à LT implique la succession de 3 processus de base de la mémorisation
Apprentissage ou encodage, le stockage et la récupération.
- L’encodage correspond à l’acquisition d’une information dans le système nerveux. Il transforme une information en trace mnésique. Le stockage permet de conserver une information durant un temps donné. Cette étape nécessite la formation de nouvelles configurations neuronales. Enfin, la récupération est nécessaire pour restituer ce « souvenir » lorsque cela est nécessaire. Pour cela, ce processus réactive en mémoire à court terme une information stockée en mémoire à long terme.
Définir le modèle de Tulving.
Selon le modèle de Tulving, il existerait 3 types hiérarchisés de mémoire à long terme : la mémoire sémantique, la mémoire épisodique et la mémoire procédurale.
Définir la mémoire sémantique.
La mémoire sémantique correspond aux connaissances générales du monde, culturellement partagées et qui sont dénuées de repères dans le temps et l’espace (généralement, nous ne nous souvenons pas quand, comment et par qui nous avons acquis cette connaissance). Nous utilisons cette mémoire lorsque, par exemple, nous donnons le nom et la couleur d’un citron. Les sièges de stockages de la mémoire sémantique sont les cortex associatifs qui vont différer en fonction du domaine (par exemple : les connaissances langagières, spatiales,…)
Définir la mémoire épisodique.
La mémoire épisodique correspond aux faits que nous avons personnellement vécus et est unique pour chaque individu. Contrairement à la mémoire sémantique, elle est constituée d’informations spécifiques qui peuvent être « situées » dans le temps et l’espace (nous nous souvenons d’un lieu, d’un instant, d’un environnement précis). Lorsque nous nous remémorons notre dernier repas d’anniversaire, nous faisons appel à notre mémoire épisodique. Le siège de stockage des connaissances épisodiques serait les structures cérébrales du circuit de Papez : l’hippocampe et le thalamus.
Définir la mémoire procédurale.
La mémoire procédurale concerne l’apprentissage et le stockage des compétences : faire du vélo, jouer d’un instrument… La mémoire procédurale est indépendante des autres types de mémoire. Un exemple simple l’illustre : lorsque vous arrivez dans un nouveau logement, vous apprenez le code de l’immeuble. Au début, vous mémorisez mentalement la séquence de chiffres ou de lettres. Vous activez votre mémoire épisodique et votre mémoire sémantique. Mais à force de pianoter les touches du digicode, vous adoptez progressivement une séquence de gestes machinaux. Cette séquence s’automatise, et un jour, vous vous apercevez que vous avez du mal à vous rappeler le code sous forme de chiffres ou de lettres. Votre souvenir du code s’est estompé, faisant place à une trace procédurale. Cette mémoire serait principalement implémentée dans le striatum et le cervelet.
Décrire le modèle de Cohen et Squire.
Ce modèle propose, sans changer la nature des différents types de mémoire, de distinguer la mémoire déclarative (regroupant les mémoires épisodique et sémantique) de la mémoire non déclarative (comprenant la mémoire procédurale).
Définir la mémoire déclarative ou explicite.
Elle est définie comme un système de rappel explicite et conscient d’informations. Elle permet de relier les souvenirs, des faits autobiographiques et des événements personnels (mémoire épisodique) aux connaissances du monde et du langage (mémoire sémantique). En effet, la mémorisation à plus ou moins long terme de l’information se fait en fonction de la signification pour nous d’une information (par exemple : Ce matin, j’ai pris l’avion pour Vienne. Vienne est la capitale de l’Autriche. ). On notera qu’un aspect émotionnel peut, notamment, faciliter la mémorisation.
Définir la mémoire non déclarative ou implicite.
Elle fait référence à des apprentissages qui ne peuvent être rappelés consciemment. Nous pouvons la schématiser comme le conditionnement d’une information sur des tâches répétées et automatiques telles que la mémoire des savoir-faire par apprentissages inconscients, d’habilités motrices sportives, l’emploi d’outils… (mémoire procédurale). Elle facilite l’accomplissement automatique des tâches du quotidien.
Décrire le modèle de Baddeley.
C’est un modèle de
mémoire de travail qui est un système de mémoire permettant le traitement et le maintien des informations à court terme.
Il s’agit d’un système formé de différentes composantes : un administrateur central (mécanisme attentionnel d’orientation de l’attention vers différents aspects de l’information à mémoriser), un système visuel (chargé de maintenir et former les informations visuelles) et une boucle phonologique (maintient et manipule les informations verbales). Ces deux derniers sont des « systèmes satellites » qui maintiennent les informations présentes à la conscience.
Expliquer le cas du patient HM.
Ce patient souffrant d’épilepsie résistante subit une opération chirurgicale lui enlevant bilatéralement une large portion des deux hippocampes et des régions aux environs les lobes temporaux. A son réveil, HM était incapable de retenir une information au-delà de quelques secondes sauf si le médecin effectuait un effort de répétition. Il s’agissait d’une amnésie antérograde avec préservation de la mémoire à court terme. Plus précisément, il était incapable de mémoriser de nouvelles informations de manière explicite (trouble de la mémoire épisodique) alors qu’il conservait en partie sa mémoire implicite (mémoire procédurale).