Chapitre 6 : Le langage Flashcards
Quelles sont les régions impliquées dans les processus langagiers ?
Broca définit une lésion importante dans le cortex frontal inférieur gauche comme source de perturbation de la production de la parole. Wernicke met en évidence une autre région, la partie postérieure du lobe temporal gauche, impliquée cette fois-ci dans la compréhension du langage.
Décrire la boucle neurale.
Autour du sillon latéral de l’hémisphère gauche, il y a une sorte de boucle neurale, composée de 2 pôles, impliquée dans la compréhension orale du langage et sa production par la parole. Le pôle réceptif (situé dans l’aire de Wernicke) comprend l’entrée auditive avec la compréhension du langage parlé, et l’entrée visuelle avec la compréhension du langage écrit. Le pôle expressif (situé dans l’aire de Broca) comprend les éléments de sortie : la phonation ou l’articulation verbale et l’écriture.
Définir le faisceau arqué.
Le pôle réceptif et le pôle expressif sont connectés par un important faisceau de fibres nerveuses appelé le faisceau arqué
But du modèle neurolinguistique du langage de Wernicke et Geschwind.
Ils ont développé ce modèle pour tenter d’expliquer l’interaction entre les différentes aires cérébrales impliquées dans le langage. Modèle connexionniste.
Qu’implique le modèle neurolinguistique du langage ?
Ce modèle, dit connexionniste, implique que chaque module prend en charge une des caractéristiques du langage (perception, compréhension, production…) et aurait une localisation anatomique distincte. Ces modules seraient reliés entre eux par une chaîne de connexions bien précise. Ainsi, les régions cérébrales impliquées par exemple dans la prononciation d’un mot lu et d’un mot entendu ne seraient pas les mêmes.
Traitement du son pour prononcer un mot entendu (dans le modèle neurolinguistique du langage).
Pour prononcer un mot entendu, le son serait traité par le cortex auditif primaire puis l’information serait envoyée à l’aire de Wernicke afin d’associer le signal sonore à une représentation du mot stockée en mémoire. Cette information sémantique serait transmise via le faisceau arqué à l’aire de Broca qui coderait les mouvements des muscles conditionnant le langage. Ce code (ou ordre) serait ensuite envoyé aux aires corticales motrices qui commandent le mouvement des lèvres, du larynx et de la langue.
Traitement du son pour prononcer un mot lu (dans le modèle neurolinguistique du langage).
Pour prononcer un mot lu, l’information serait d’abord traitée par le système visuel, puis le message serait transmis au gyrus angulaire qui décode l’aspect graphique des stimuli. Cette information phonologique serait transmise à l’aire de Wernicke qui en décoderait l’aspect sémantique. À partir de là, l’information suivrait le même chemin que lorsqu’il s’agit de prononcer un mot entendu : l’aire de Wernicke transmettrait l’information sémantique à l’aire de Broca via le faisceau arqué qui enverrait l’ordre aux aires corticales motrices.
Rôles différents de l’hémisphère gauche et de l’hémisphère droit (selon les modèles neurolinguistiques).
Alors que l’hémisphère gauche jouerait un rôle primordial dans la compréhension du langage, l’hémisphère droit distinguerait des relations sémantiques plus éloignées entre les mots (Hagoort et coll. 1996). C’est pour cette raison que nous attribuons aujourd’hui un rôle important à cet hémisphère dans la compréhension de l’humour, des métaphores, de la prosodie, de l’ironie et plus généralement dans le traitement de la signification.
Définition aphasie.
Une aphasie est une perte partielle ou complète de l’utilisation du langage suite à une atteinte cérébrale sans altération de l’aptitude à mobiliser les muscles utilisés pour l’articulation.
Quels sont les 2 types d’aphasie ? (+ brève définition)
Les aphasies fluentes et les aphasies non fluentes.
Les aphasies non fluentes se manifestent par une réduction quantitative (du débit de parole) et qualitative (variété de l’expression orale) du langage. Les aphasies fluentes se traduisent par une réduction majoritairement qualitative de l’expression du langage oral tout en gardant un débit de parole préservé ou exagéré.
Définition de l’aphasie de Broca.
L’aphasie de Broca (aphasie non fluente) est caractérisée par une réduction de la production du langage et des difficultés arthritiques (articulation et prononciation), en l’absence de trouble de la compréhension. Comme son nom l’indique, elle est due à une atteinte de l’aire de Broca (ou de la troisième circonvolution frontale gauche).
Définition de l’aphasie globale.
L’aphasie globale (aphasie non fluente) a été définie par Déjerine. Elle est associée à la fois à des déficits expressifs (tels que ceux de l’aphasie de Broca dans sa forme la plus grave) et à des déficits de la compréhension du langage parlé et écrit (tels que ceux de l’aphasie de Wernicke dans sa forme la plus grave). Elle résulte d’une lésion massive au niveau des composantes pré- et rétro-rolandiques de la zone du langage et de l’artère sylvienne gauche. Elle est associée à d’importantes lésions de l’hémisphère gauche.
Quelles sont les 2 catégories des aphasies fluentes.
Les aphasies fluentes avec trouble de la compréhension et celles sans trouble de la compréhension.
Définition de l’aphasie de Wernicke.
L’aphasie de Wernicke (aphasie fluente avec trouble de la compréhension) est due à une atteinte de l’aire de Wernicke et est caractérisée par un trouble de la compréhension du langage et par un jargon (le patient prononce des sons ou des mots qui, assemblés, n’ont plus de sens) aussi bien oral qu’écrit. Le langage exprimé est conservé mais est parfois logorrhéique (flux de paroles très – trop – important). Ce langage logorrhéique peut aboutir à un jargon qui altère la qualité de l’information produite par le patient.
Définir l’aphasie de conduction.
L’aphasie de conduction (aphasie fluente sans trouble de la compréhension) est caractérisée par des difficultés de répétition dues à une disconnexion (lésion du faisceau arqué gauche) entre les centres de compréhension et les centres de production du langage. Le langage spontané est également perturbé. La compréhension de la lecture est préservée, mais la lecture à haute voix est déformée. Les épreuves de répétition et de dénomination sont souvent utilisées pour mettre en évidence ce type d’aphasie.