Chapitre 4 : Déséquilibres Flashcards
Pourquoi les États sont-ils plus présents face aux défis actuels ?
Car il y a des déséquilibres qui se manifestent = crises endogènes (fonctionnement des structures) / exogènes (choc, structure)
Quels sont les trois phénomènes qui traduisent les déséquilibres ?
- Mouvements de prix (inflation/déflation)
- Emploi (chômage)
- Crises financières (banques + marché)
Historicité de l’inflation
Avant 2GM : périodes de déflation et d’inflation qui donnent l’impression d’une stabilité
Après 2GM : uniquement inflation, J.Rueff parle en 1963 “d’age de l’inflation”
Inflation
Processus de hausse du niveau général des prix, cumulatif et auto-entretenu selon Pierre Bezbakh
Part du revenu dépensée dans l’alimentaire (évolution)
1870 : 70%
1930 : 60%
2024 : 15% (contre 17 en 2021)
Évolution de l’IPC
1913-1960 : mesure le pouvoir d’ha des salariés dans le cadre des négociations salariales
70s : la comptabilité nationale créé des agrégats qui permettent de mesurer le PIB de manière déflatée
80s-90s : comparaison internationale au service des critères de Maastricht
3 indices de prix
IPC : indice des prix à la consommation
IPCH : pour comparer les pays de l’ue
ISJ : inflation sous jacente = exclu les tarifs publics et les produits au prix volatils
Déflation
La déflation est la baisse de l’indice des prix, souvent associée à la dépression économique.
La Grande Dépression de 1872 à 1896 est une grande déflation = politiques de reflation
Hyperinflation
Selon Philip Cagan en 1956, l’hyperinflation est une hausse mensuelle de plus de 50% de l’indice des prix (correspond à un doublement des prix tous les 50 jours
Pour les autres, lorsqu’elle dépasse les 100% annuels
Stagflation, qui
Iain MacLeod en 1965
Les limites de l’indice des prix (3)
- Sous-estimation du changement de qualité des produits liés à l’innovation
- Pas de prise en compte du prix du logement (il y a 40% de locataires parmi les Français, ce sont eux qui sont exposés à l’inflation des loyers).
- L’IPC ne reflète pas tous les prix d’une économie (certains pensent qu’ils faut aussi mesurer les prix des actifs immobiliers et financiers)
Alternatives IPC
- L’indice des prix immobiliers
- L’indice des prix des actifs financiers
- Indice des prix du PIB
Situation inflation dans l’entre-deux-guerres (3+1)
La guerre créé des pénuries = inflation (O<D)
Abandon de l’étalon or 1GM = fluctuation au gré de l’activité
= différences nationales (hyperinflation en Allemagne, inflation en France)
= début de l’âge de l’inflation pour J.Rueff (1963)
Inflation 40s
Sortie de guerre, inflation de pénurie
Inflation 50s-60s
Inflation rampante, de croissance : prix faibles et gains de productivité qui permettent de contenir l’inflation
Inflation 60s-70s (phénomène + 4 justifications et 2 Faits)
- Inflation galopante -> productivité du capital en baisse
- Mouvements sociaux qui débouchent sur une augmentation des salaires (SMIC 1970, accords de Grenelle en 1968)
- Tertiarisation
- Economie d’endettement
1970, l’OCDE titre “l’inflation, le problème actuel” avec un IPC de 5% = Iain MacLeod “stagflation”
Inflation 80s
Désinflation (ex France : 13% en 1981 à 3% en 1986)
Inflation 90s
Grande modération = une réduction du rythme et de la volatilité de l’inflation ainsi que des fluctuations de la croissance
Grande modération, qui ?
Claude Borio
Inflation par la demande, explication + raisons (3)
Une création monétaire sera inflationniste si l’appareil productif ne peut pas répondre à l’augmentation de la demande, en raison de :
- Plein emploi
- Insuffisance des stocks
- Incapacité des importations à y faire face
Auteur explication hyperinflation
Selon Eduardo Garzon, l’hyperinflation s’explique par un choc qui a affecté l’offre
Exemple selon la théorie d’Eduardo Garzon d’hyperinflation due à un choc d’offre
Hyperinflaiton Allemande, combinaison de :
- Mauvaises récoltes en 1922-23
- Défaut de paiement de la dette qui mène à la colonisation de la Ruhr = grève qui fait baisser de 30% la production industrielle en 1923
Rôle des imperfections de marché sur l’inflation (3)
- Pouvoir des cartels (ex OPEP) qui limitent leur production et augmentent les prix
- Professions réglementées (ex : taxis) : au nom de la qualité du service rendu, individus en position de force = taux de marge nettement > aux autres secteurs
- Domination des actionnaires et des créanciers : hausse du coût du capital
Rôle des coûts de production sur l’inflation
- Négociations salariales par les syndicats qui augmentent l’ensemble des salaires
Inflation de productivité
Serge Christophe Kolm, une source importance d’inflation provient de la disparité des accroissements de productivité entre les différents secteurs et la tendance contrainte à l’uniformisation des rémunérations des facteurs de production d’une branche à l’autre
Banquier central conservateur
Rogoff 1985 : propose de déléguer la politique monétaire à un gouverneur de BC qui est plus opposé à l’inflation que le gouvernement = permet aux anticipateurs de savoir que la lutte contre l’inflation est la priorité
Les raisons de la désinflation (4) :
- Banquier central conservateur
- Atténuation des déterminants nationaux de l’inflation
- Globalisation des échanges et internationalisation des CVM
- Hausse de l’épargne au niveau mondial
Atténuation des déterminants nationaux de l’inflation, explications (3)
Fin de la boucle prix-salaire, moindre réactivité du travail face à l’inflation, baisse du pouvoir de négociations des salariés
Globalisation des échanges et internationalisation des CVM -> désinflation
Baisse des coûts de production à l’échelle mondiale + low cost (O.Passet) + choc d’offre négatif qui se traduit simplement par une hausse des importations
Hausse de l’épargne mène à la désinflation
Vieillissement de la population dans les pays industrialisés + hausse de l’épargne de précaution dans les pays émergents
Back to the 60s
Olivier Blanchard, article de 2016, les agents ne croient plus en l’inflation (car longue période de désinflation comme dans les 60s)
Les victimes de l’inflation (4)
- Titulaires de revenus contractualisés et mal indexés
- Les prêteurs : taux fixe, rémunération constante
- Contribuables : prélèvements plus importants
- Détenteurs de monnaie : protection contre l’incertitude mais garantie nominale (contrairement aux actions), si les prix augmentent je ne peux plus payer les mêmes choses.
Que préfère Keynes : l’inflation ou la déflation ?
Il préfère l’inflation, car il est pire de provoquer le chômage que de désappointer le rentier
Quels sont les déterminants de la déflation ?
La psychologie des agents qui anticipent la baisse des prix + fragilisation de la solvabilité des agents = déflation par la dette
Deux optimistes de la déflation
Charles Plosser (2003) et Michel Bordo
Le risque de Fisher
Les crédits font les dépôts, les nouveaux crédits sont moins importants que les remboursements, ce qui tend à baisser la masse monétaire
Michel Bordo, déflation
Distingue :
- Good : 1873-1896 : années folles, gains de productivité avec gold standard et croissance
- Bad : 1919-1921 : faiblesse de la demande
- Ugly : 1929-1933 : «great contraction» / baisse du produit / politiques déflationnistes (en France on ne relance qu’en 1936).
Charles Plosser
On peut avoir des phases de déflation (fin XIXème) associée à une progression rapide du PIB = Grande Dépression est l’exception plutôt que la règle, le Japon a continué à croitre meme avec la déflation, mais moindre croissance car moindres gains de productivité
+ “Il faut déflater les craintes déflationnistes”
Isabella Weber
Parle de chocflation, face aux chocs iel faudra se préparer pour réagir autrement qu’habituellement face à eux = suggère un contrôle des prix, parle d’une boucle profits-prix
Chocflation, qui ?
Isabella Weber
Denis Robertson
C’est l’inélasticité de l’offre qui créé l’inflation
Épisode le plus traumatisant de chômage
La grande Dépression, 25% de chômeurs dans la population active totale = inspire la littérature (raisins de la colère)
Taux de chômage en France aujourd’hui + taux de plein emploi, et déf selon un auteur
7,4%, plein emploi considéré à 5% + Pour beveridge, plein emploi lorsque toutes les personnes voulant travailler disposent d’un emploi. Suppose o>d et salaire décent
De quoi est composé le chômage naturel ?
Et le chômage courant ?
Le problème ?
- Chômage naturel = chômage frictionnel + structurel
- Chômage courant = chômage naturel + cyclique (conjoncturel)
- Le problème est qu’il n’est pas aisé de distinguer les causes du chômage
De quoi dépend le chômage structurel ?
- De facteurs d’offre (qualifications, technologie, coût du capital…)
- De facteurs institutionnels (indemnisation du chômage, salaire minimum..)
- D’imperfections de l’information
- Des coûts de remplacement de la main d’oeuvre
Sous emploi / plein emploi
Le sous emploi a toujours existé comme réalité, mais inventé comme catégorie par la statistique à la fin du XIXème siècle.
Le plein emploi dépend de la définition de “bon emploi” (durée, conditions de travail, rémunération)
Processus du changement du monde du travail aujourd’hui (6)
- Féminisation
- Polarisation
- Salarisation
- Précarisation
- Tertiarisation
- Qualification
Nombre de personnes dans la population active / part de salariés
30 Millions de personnes dans la population active, les personnes occupant un emploi sont pour 87% d’entre elles salariées = statut de référence
Qu’est ce que le chômage
C’est une sous utilisation de la main d’œuvre, invention à la fin du XIXème siècle dont parlait déjà Zola = réalité avant de devenir une construction statistique de la société salariale pour R.Salais
Pourquoi le chômage est-il inventé à la fin du XIXème siècle ? (3)
Recul des formes de production pré-capitalistes
Crises cycliques / mécanisation = destruction d’emploi
Dispositif d’indemnisation des travailleurs privés d’emploi (GB, «dole» en 1911, EU «social security act», 1935, France UNEDC en 1958)
File d’attente inversée, qui ? Quoi ?
Robert Salais, les derniers au chômage ont plus de chance de retrouver un emploi
Part du chômage de moins de 6 mois
60%
Les déterminants de l’employabilité (3)
- Caractéristiques individuelles : âge, sexe, diplôme, réseaux, trajectoire antérieure). Réseau qui aide bcp l’emploi, donc difficulté ++ pour France travail car emplois non désirés et personnes qui n’arrivent vraiment pas à trouver
- Perception des caractéristiques par les employeurs (discrimination pure ou information imparfaite)
- Facteurs contextuels : disparités spatiales, ralentissement économique
Vieillir : vulnérabilité décroit, mais une employabilité plus faibles, donc l’âge a tendance à rigidifier les positions
Préambule de la Constitution de 1946
Article 5 : «Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi» = repris dans la Constitution de 1958
= loi pour le plein emploi, E.Macron, voeux 2024 : “nous devons tout faire pour atteindre notre ambition de plein emploi”
Chômage, 30 premières années du XXème siècle
Taux de chômage faibles dans les 30 premières années du XXème siècle (except : GB années 1920 «million incompressible»). Poussée dans les années 1930 (NB : seulement 5% en France / problèmes statistiques = importance de la population agricole, «on ne licencie pas des paysans», chômage féminin). Il devait plutôt être à 10% (relativement faible, 30% en Allemagne)
Déf BIT du chômage
Def BIT : = un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions : être sans emploi, cad ne pas avoir travaillé ne serait-ce qu’une heure durant la semaine de référence, être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours (2 critères de situation), avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de 3 mois (critère de comportement)
Définition France travail du chômage
DEFM (demandeurs d’emploi en fin de mois)
Quelle différence entre définition chômage France Travail et BIT ?
3ème trimestre 2024 : 2 300 000 au sens BIT contre 3 000 000 France travail = le gouvernement prend les chiffres du BIT
Les frontières brouillés du chômage
- Question de la frontière entre plein emploi et chômage : travailler une heure par semaine est considéré comme être en emploi / la volonté
- halo du chômage : le halo du chômage regroupe les personnes qui n’ont pas d’emploi, qui souhaitent travailler, mais qui ne sont pas considérées comme au chômage selon les normes du BIT = Michel Cézard en 1986
Halo du chômage, qui ? Quoi ?
Michel Cézard, 1986 : “le halo du chômage regroupe les personnes qui n’ont pas d’emploi, qui souhaitent travailler, mais qui ne sont pas considérées comme au chômage selon les normes du BIT”
Taux de flexion
Taux de flexion = baisse du nombre de chômeurs / nombre d’emplois créés. En créant des emplois, on va augmenter le taux de chômage, les découragés (inactifs) se maintiennent sur le marché du travail = rentrent sur le marché du travail.
chômeurs déguisés
Les chômeurs déguisés : au lieu de réduire les chômeurs, on réduit les catégories dans lesquelles ils peuvent se trouver à travers les emplois «aidés», les stages de formation, dispositif d’invalidité
Chômage inégal, raisons (3)
- Entre les régions (entre pays et au sein même des pays)
- Entre les diplômes : peu chez les agriculteurs (on ne licencie pas les paysans), plus important dans les groupes salariaux d’exécution que dans l’encadrement. Diff entre les qualifications : ouvriers qualifiés (7%) / non qualifiés (15%). Le diplôme protège contre le chômage, mais pas forcément contre le déclassement (si on a un emploi en dessous de nos qualifications).
- Entre les âges, sexe, nationalité : âge qui semble être un paramètre, attention aux données statistiques, discrimination de genre illégale
1 jeune sur 5 est au chômage, qu’en dire ?
C’est faux, le taux n’est calculé que sur les actifs, or la plupart des jeunes ne sont pas actifs, ce n’est pas un jeune sur 5 qui est au chômage puisqu’ils sont en études. Les moins diplômés sont sur-représentés dans cette étude (moins de la moitié sont actifs) + manque d’expérience = retour plus fréquent sur le marché du travail
Comment s’explique le msimatch ?
Lorsqu’il y a chômeurs + emplois vacants, car :
- Information imparfaite pour les chômeurs (ils ne trouvent pas encore les postes vacants = hypothèse d’information imparfaite)
- Il existe des postes vacants à propos desquels l’employeur et le candidat sont en discussion (l’embauche prend du temps)
- Postes vacants dont les chômeurs ne veulent pas
Objectif taux d’emploi en France
80% en 2027 selon Bruno Le Maire
Taux d’activité
Taux d’activité = population active sur la population en âge de travailler
Taux d’emploi
Taux d’emploi = en emploi / population en âge de travailler
Taux de chômage
Taux de chômage = inoccupé / pop active
Place du mi temps dans l’emploi français
Moins important en pourcentage en France qu’en Allemagne ou aux Pays-Bas
Le chômage dépend du niveau d’activité économique global (3)
- Frédéric Lordon, 2014 : Les entreprises ne créent pas l’emploi, et non pas d’emploi
- Théorie générale : propension à consommer + investissement qui déterminent le taux de chômage = paradoxe de la pauvreté au sein de l’abondance
- Loi d’Okun
Loi d’Okun
Relation entre taux de croissance et taux de chômage, données d’après guerre : en moyenne chaque point supplémentaire de chômage au dessus de 4% est associé à une baisse du PNB réel de 3 points
=> loi qui fait consensus
Lacan et Mourier
2013, le taux de croissance nécessaire pour stabiliser le chômage est estimé à 1,57% en moyenne
Quel taux de croissance pour stabiliser le chômage, qui ? quand ?
1,57% en moyenne selon Lacan et Mourier en 2013
Loi de Kaldor et Verdoorn + pourquoi pas le cas post covid ?
Quand le taux de croissance est plus rapide, la productivité augmente plus vite. Ceci réduit donc les créations d’emplois lors d’une reprise de la croissance
-> productivité du travail a du mal à se redresser. Cela peut s’expliquer par l’effet de l’augmentation du recours à l’apprentissage (moins productif) et le soutien aux entreprises (entreprises zombie) mais aussi par la durée du travail.
Comparaison évolution du chômage France / Allemagne
Pop active qui croit très peu en Allemagne par rapport à la France (souvent négligé), donc si la France avait connu la hausse faible de pop active de l’Allemagne elle serait à moins de 4% de chômage / Allemagne serait à 11% = l’inverse en pratique
= explique pk la France, qui a créé en moyenne plus d’emplois dans la zone euro, a encore du chômage
Qui fait l’hypothèse d’un chômage naturel ? quand ? Explications
Friedman, 1968 : taux de chômage irréductible par une politique de demande. Causes : rigidités,
- Endogènes : comportement des agents économique qui n’ont pas une information parfaite, qui vont mettre du temps à faire un match
- Chômage structurel : on a une structure de demande de travail qui ne correspond pas aux travailleurs disponibles = mismatch
- Règlementations : SMIC, syndicats,…
=> la baisse du chômage se fait au prix de l’inflation
Courbe de Philipps, date, quoi
1958, savoir s’il y a corrélation entre hausse des salaires et chômage et si c’est le cas, fournir une estimation quantitative du phénomène. Remarque que sur la période 1861-1957, plus le taux de chômage est fort, plus les augmentations de salaire sont faibles
+ Critique Friedman et Phelps
Critique Courbe de Philipps
Pour Friedman et Phelps, elle est verticale : anticipations adaptatrices, Exemple : inflation = salariés voient leur salaire augmenter = hausse pouvoir d’ha = augmentent leur offre de travail. Les employeurs savent qu’ils rémunèrent moins en salaire réel = hausse demande mo. Mais illusion qui touche à sa fin = demande + salaire = po mo expansive = rebelotte.
NAIRU, qui, quoi ?
James Tobin, assimile le chômage structurel à celui qui n’accélère pas l’inflation. taux que le taux de croissance des gains de productivité < hausse des salaires : pas inflation. En changeant la norme d’inflation, je change le Nairu
Qui pense qu’il faut faire un arbitrage entre taux de chômage et inflation ?
Keynes : les prix montent progressivement à mesure que l’emploi augmente + schéma à faire dans les copies
Rigidités qui causent le chômage structurel (6)
- Rigidité des prix due à des institutions exogènes (Rueff et Pigou)
- Fixité des prix (Fisher, Taylor et contrats implicites de Azariadis)
- Salaires au dessus du niveau des prix : d’efficience (Leibstein) + insiders/outsiders Lindbeck et Snower
- Dualisation du marché : Doeringer et Piore
- Processus d’appariement : Stigler
- Effet d’hystérèse : Phelps
Effet d’hystérèse
E.Phelps, 1972 Si on laisse la récession se produire :
- Réduction des investissements
- Comportement des insiders qui vont verrouiller leur position et donc freiner l’embauche
- Perte de capital humain (hausse du chômage d’inadéquation) + moindre recherche d’emploi avec allongement du chômage (hausse du chômage structurel)
Les causes conjoncturelles ont disparu mais les effets structurels persistent
Destruction d’emplois en France ?
Selon l’Insee en 2007, près de 80% des individus qui sont dans un emploi une année donnée sont toujours dans le même emploi l’année suivante. Pour 100 emplois, on observe à la fois environ 7 créations d’emplois et 7 destructions en moyenne, ce qui représente un peu plus d’un million de créations et de destructions annuelle.
+ Cahuc et Zylberberg
Deux composantes du progrès technique à distinguer
- Innovation de produits, hausse et structure demande = création d’emplois
- Innovation de procédé (baisse de demande travail si facteurs substituables) = destruction d’emplois (nature de l’innovation, IA = évolutions de l’emploi bcp plus incertaine, mais on dit cela à chaque fois, comme chez les luddites).
Pierre Cahuc et André Zylberberg
Entre 1970 et 2000,l’économie française a détruit, chaque année, approximativement 15% de ses postes de travail… et en a créé 15,5%, de manière à assurer une croissancenettede l’emploi de 0,5% par an
Qui fait une étude statistique des emplois détruits en France ?
Pierre Cahuc et André Zylberberg + l’INSEE
Paradoxe de Polanyi
Nous en savons plus que ce que nous pouvons dire (plus de savoir tacite que de savoir codifiable), donc les machines ne seront jamais capable de faire comme les humains. Et ainsi le chômage n’augmentera pas
Auteurs sur l’effet ambigu de la destruction créatrice des emplois
Aghion, Antonin et Brunel en 2020 : la destruction d’emploi a lieu dans le même secteur que leur création. Innovation qui créé ce processus + permet la croissance, génératrice de nouvelles activités et donc d’emplois
3 effets de l’automatisation
Respeto et Acemoglu, 2019 :
- Effet de remplacement : le capital se substitue aux travailleurs pour la réalisation de certaines tâches = baisse de l’emploi
- Effet de productivité : accroit la demande de travail pour les tâches qui n’ont pas été automatisées = hausse emploi
- Effet de rétablissement (nouvelles tâches) : le progrès technique créé aussi de nouvelles tâches pour lesquelles les travailleurs disposent d’un emploi comparatif = hausse emploi
David Card, nom de son étude
“L’exode de Mariel” en 1990 : en 1980, pas d’effet de l’afflux de cubains sur le marché du travail à Miami
Chômeurs découragés
Personnes inactives qui souhaitent travailler mais pensent ne pas trouver d’emploi pour diverses raisons
Pourquoi y-a-t-il alternance entre inflation et déflation avant 1945 ? (3)
- Crédit bancaire limité en raison de l’étalon-or qui s’impose (franc même valeur en 1803 à 1914)
- Marchés concurrentiels (baisse des prix de gros, les entreprises sont Price taker)
- Rapport salarial faiblement réglementé (salaires flexibles à la baisse)
- Faible intervention de l’État sur les marchés (rigidité des prix qui vient d’une over intervention de l’État)