Chapitre 2.4 Flashcards
Le modèle de rendement maximum soutenu
Basé sur l’équation logistique
Augmentation absolue de la population par unité de temps (growth increment = dN/dt) est maximale à une densité intermédiaire
> Avant: peu d’effets dépendants de la densité mais population trop faible
> Après: effets dépendants de la densité (compétition) trop forts
Selon le principe du rendement soutenu, on prélève seulement l’accroissement annuel de t1 à t2 (= recrutement) de la population
–> Le taux de recrutement net est maximum à K/2
> Point d’inflexion de la courbe logistique
Est-ce que Hm est un point d’équilibre?
Hm = rendement maximum soutenu (MSY, maximum sustainable yield)
Si on commence à exploiter au taux Hm à K, prélèvement > recrutement net
Population diminue, recrutement augmente
À K/2, prélèvement = recrutement net et population se stabilise.
Qu’est-ce qui arrive à gauche de K/2?
L’équilibre est instable à gauche de K/2 (stable seulement à droite de K/2)
Faiblesses du rendement maximum soutenu
On assume que la courbe de recrutement est symétrique (maximum à K/2)
On assume que la courbe de recrutement ne varie pas
Si on estime mal Hm et qu’on exploite à Hh, population s’effondre
Ne tient pas compte de la structure d’âge de la population
Modèles basés sur le contrôle de l’effort
Selon ce modèle, le prélèvement (H) est égal à: H = gEN
g = efficacité de prélèvement
E = effort de prélèvement (ce qu’on contrôle),
N = taille de population
On fixe E et on assume g constant
E • g = pente de la droite
Hm = rend. max. soutenu
Plutôt qu’un quota fixe, on prélève un % fixe de la population en contrôlant l’effort
On doit maintenir Em et éviter Eh si N diminue
Meilleur modèle que quotas car système stable des 2 côtés de l’équilibre
Mais danger si effort trop élevé (e.g. à Eo on a un effondrement)
Faiblesses du modèle basé sur le contrôle de l’effort
Si la courbe de recrutement est fortement asymétrique:
> Possibilité de 2 équilibres avec celui inférieur instable à gauche
Si l’efficacité de prélèvement (g) n’est pas constante: même problème
Une légère sur-estimation de E (Eo) mène rapidement à la sur-exploitation
Contrôler l’effort de prélèvement n’est pas toujours facile en pratique
Espèces chassées: modèle à échappement constant
On vise à ce qu’un nombre constant et minimum d’individus échappe au prélèvement à chaque année (population cible)
Stratégie la plus sûre mais où le nombre de prises est le plus variable (peu populaire pour les exploitations commerciales)
–> Règlements de chasse plus restrictifs quand population diminue, plus libéraux quand elle augmente
Mortalité additive vs compensatoire
Le modèle à échappement constant assume que la mortalité par la chasse est additive
Mortalité additive
La mortalité due à la chasse s’additionne à la mortalité naturelle
Les probabilités de mourir à la chasse ou de façon naturelle sont indépendantes
Mortalité compensatoire
La mortalité à la chasse est compensée par une réduction de la mortalité naturelle
Probabilité de mourir de cause naturelle change avec
intensité de chasse
Habituellement une conséquence d’effets dépendants de la densité
Formule de mortalité additive vs compensatoire
Si = S0 (1-bHi)
S0 = survie annuelle en l’absence de chasse (ordonnée à l’origine)
additif b = 1
compensatoire b = 0
Situations intermédiaires (i.e. où 0 < b < 1) sont aussi possibles
Implications de la mortalité additive/compensatoire
Si la mortalité est additive :
La chasse a un impact fort et immédiat sur les populations
(ex: espèces longévives, plusieurs espèces de sauvagine)
Si la mortalité est compensatoire :
La chasse a un impact faible et tamponné (ex: gallinacés)
Difficile d’augmenter les populations en limitant la chasse car les individus vont de toute façon mourir d’autres causes
Évidence de sur-additivité?
(b > 1)
Mortalité compensatoire et modèle logistique: un paradoxe?
Selon le modèle logistique:
Si on exploite une population, on diminue sa taille (et le recrutement devrait augmenter)
Selon le concept de mortalité compensatoire:
Si mortalité à la chasse est compensée par une diminution de mortalité naturelle, la survie ne change pas
Si la survie ne change pas, donc la taille de population ne change pas même si on l’exploite
Ce paradoxe vient du fait qu’on ignore les variations
saisonnières