Chap 2 - Clin et psychopatho / 1. Defs et objets / 2. Frontières / 3. Normal et patho Flashcards
Def de la psycho clinique
selon Bioy et Fouques
La psychologie clinique est
« une branche de la psychologie
visant l’étude laplus exhaustive possible
des processus psychiques d’un individu
dans la totalité de sa situation et de son évolution,
et des conduites humaines individuelles,
normales et pathologiques,
en tant que phénomènes déterminés par lesdits processus psychiques »
(Bioy et Fouques, 2012).
Def de la psycho clinique selon Schmidt
1/ quoi et pour qui ?
Plus globalement, selon Schmidt (1978) : « La psychologie clinique est l’application et le développement autonomes de théories, de méthodes et de techniques de la psychologie et de ses disciplines voisines,
à des personnes ou groupes d’individus de tous âges
qui souffrent de troubles ou de maladies
(qu’elle qu’en soit la cause primaire)
qui se manifestent au niveau psychique
(comportement et expérience vécue)
et/ou au niveau somatique,
ou qui semblent menacés
par depareils troubles et maladies.
Def de la psycho clinique selon Schmidt 2/ comment se pratique-t-elle ? a. méthodes b. lieux c. parties essentielles complétant la pratique
a. Ce faisant on utilise dans la pratique
des méthodes de prévention, de diagnostic, de conseil, de réhabilitation et de thérapie.
b. Les activités pratiques de psychologie clinique s’exercent surtout dans
des centres de consultation de toutes sortes,
des homes, des institutions médicales hospitalières et ambulatoires,
dans la «communauté» et la pratique privée.
c. La recherche et l’enseignement doivent être explicitement considérés comme des parties essentielles de la psychologie clinique parce que sans elles une discipline peut rapidement dégénérer en praxéologie ».
Le terme “clinique” d’après Bioy et Fouques
littéralement “au lit du malade”
en médecine, observation du patient, examen premier
psycho > acte relationnel, utilisation des sens seuls
pour évaluer présence de troubles
Comme en médecine :
- travail clinique obéit à méthode et technique
- pourra aboutir à suggestion de bilan ou examens complementaires
Déf psychopathologie
Selon Minkowski (1966) la psychopathologie désigne
1) l’étude et la compréhension
des mécanismes responsables
de dysfonctionnements psychologiques
que ceux-ci soient liés à une maladie mentale
ou non ;
et 2) la description et l’étude
des aspects psychologiques
d’une pathologie mentale.
D’où viennent les méthodes d’investigation
de la psychopathologie ?
La psychopathologie emprunte ses méthodes d’investigation
àla psychologie clinique (entretiens cliniques),
à la psychométrie (tests, questionnaires, etc…),
à la psychiatrie (sémiologies),
et aux neurosciences (méthode expérimentale fondamentale).
Sur le plan théorique, la psychopathologie se réfère à différentes approches et modèles, comme le souligne Ionescu (2005).
Rapports psycho clinique et psychopatho
selon Pédinielli
La psychologie clinique et la psychopathologie sont deux disciplines distinctes mais intrinsèquement liées.
Selon Pédinielli (1994),
« les rapports entre psychologie clinique et psychopathologie sont certes complexes
mais il existe un recouvrement partiel entre domaines clinique et psychopathologique ;
la clinique est la situation dans laquelle on rencontre les objets psychopathologiques,
mais la psychologie clinique peut se fixer les mêmes objets que la psychopathologie ».
Place de la psychopatho en psy clinique
selon Bioy et Fouques
Plus récemment, Bioy et Fouques (2012) estiment
qu’ « est psychologie clinique
ce qui suit une méthode clinique dans le champ du psychisme,
ce qui inclut une certaine pratique de la psychopathologie,
mais ne peut se réduire à ce dernier champ ».
Def psychiatrie
La psychiatrie est une spécialité médicale
centrée sur la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies mentales.
La psychiatrie s’attache à développer
des nosographies des troubles mentaux,
basées sur une description la plus objective possible des signes et symptômes les caractérisant.
L’objectif est de développer
des traitements spécifiques
pour prendre en charge chaque trouble caractérisé (traitements médicamenteux, psychothérapies, etc…).
Nosographie parmi les plus utilisées en psychiatrie ?
Une des nosographies les plus utilisées actuellement sur le plan international est le Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux (DSM),
issu d’une approche athéorique
dont le but est
d’établir un socle commun de connaissances
intelligibles par tous chercheurs et praticiens
quelles que soient leurs orientations théoriques.
Ce manuel propose une classification catégorielle
des troubles mentaux.
Il est édité par l’American Psychiatric Association (APA).
DSM 1
La première édition du DSM a été publiée en 1952,
principalement sous l’égide de la perspective psychobiologique d’Adolf Meyer
qui concevait les troubles mentaux comme les réactions de la personnalité face à des facteurs biopsychosociaux.
Elle différencie 60 pathologies distinctes.
DSM II
En 1968, paraît la première révision de ce manuel
permettant de distinguer 145 pathologies différentes.
Dans le DSM-II, les dénominations et terminologies employées s’éloignent résolument
de la perspective psychobiologique
palpable dans la première édition
pour se concentrer sur
la compréhension
et la catégorisation de syndromes,
faisant référence à
une structure sous-jacente (névrose ou psychose).
DSM II - controverses
Le DSM-II a fait l’objet de plusieurs controverses.
Par exemple, l’homosexualité
était considérée dans ce manuel
comme une entité pathologique.
Suite au combat mené par
des associations représentant les homosexuels,
l’homosexualité a été retirée du DSM
en 1973
au cours d’un vote des membres de l’APA.
DSM III - processus d’élaboration
Datant de 1980, le DSM-III est issu d’un processus d’élaboration
ayant débuté en 1974
avec la mise en place d’un groupe de travail
sur la nomenclature et les statistiques
visant à élaborer une nosographie
acceptable par les cliniciens et chercheurs
d’orientations théoriques différentes.
DSM III - changements notables
La différenciation entre
la structure névrotique
et la structure psychotique
disparaît dans cette nouvelle mouture,
tandis que de nouvelles catégories
comme l’état de stress post-traumatique
ou le trouble de la personnalité multiple
y font leur entrée.
Les catégories sont dès lors définies
par des critères diagnostiques quantitatifs
dans le but d’augmenter
la fiabilité du diagnostic
et sa reproductibilité.
Révision du DSM III
La révision du DSM-III (DSM III-Revised)
est publiée en 1986
pour pallier le manque de clarté
et le caractère obsolète
de certains critères diagnostiques
au vu de données empiriques plus récentes.
Les catégories sont renommées, réorganisées, et des changements significatifs dans les critères ont été effectués,
permettant de différencier 292 pathologies.
Six catégories ont été supprimées et les autres ont été mises à jour.
DSM IV
La quatrième édition du DSM
est publiée en 1994
et distingue 410 troubles mentaux.
Elle se base sur
l’étude minutieuse des données
issues des publications scientifiques.
Huit troubles disparaissent
dans cette nouvelle édition, tels que
le trouble de l’identité ou le transsexualisme,
tandis que treize nouveaux troubles apparaissent.
Révision du DSM IV
Une révision mineure du DSM-IV,
connue sous le nom de DSM IV-TR,
est publiée en 2000.
Les catégories de diagnostics
et la majorité des critères
restent inchangées.
Les catégories de troubles
se voient attribuer un code numérique,
à l’image de ceux de la 10ème édition
de la Classification Internationale des Maladies (CIM-10),
nosographie de référence
éditée par l’OMS.
Une section est consacrée
aux troubles habituellement diagnostiqués
pour la première fois
pendant la petite enfance, l’enfance ou l’adolescence.
Le nombre minimum de symptômes par diagnostic,
la fréquence
et la durée des symptômes
sont des données quantitatives.