C2 Déterminisme et historiographie Flashcards
QUESTION 1
Pourquoi la notion de déterminisme est-elle si importante en science, et plus particulièrement en psychologie?
3 éléments de réponse
Le déterminisme dit que tous les phénomènes naturels et les faits humains sont causés par leurs antécédents. En science et en psychologie, la notion de déterminisme est importante car si on n’y croit pas, tous les phénomènes proviendrait du hasard. En science et en psychologie, on cherche à établir les causes des comportements et des pensées, afin de comprendre et de prévenir.
Ce concept permet de demander quelle est la part de la responsabilité individuelle dans les choix que nous faisons et les conséquences.
Il existe plusieurs degré de determinisme, soit rude, adoucis et non-déterminisme
QUESTION 2 (revenir)!!!!!!!!
À propos du débat sur le déterminisme, bien que la plupart des scientifiques adhèrent à la présence de déterminisme dans l’univers, certains d’entre eux avancent que le déterminisme démontrerait certaines limites. À partir de ce que nous avons vu dans le cours, nommez ces deux limites et expliquez en quoi elles n’en seraient pas véritablement dans l’absolu.
Les deux limites du déterminisme sont la surdétermination et le hasard.
La surdétermination est lorsqu’un phénomène n’est pas dû à une cause précise mais à un ensemble de causes en interactions les unes avec les autres et rendant les prédictions probabilistes.
- Dans la théorie du chaos, le chaos finit toujours par s’organiser et converger vers des régularités (attracteurs). Ce n’est donc pas une limite absolue au déterminisme.
Le hasard serait une limite puisque les prédictions parfaites sont impossibles, sauf qu’il y a une différence entre le vrai hasard, ce qu’on ne connaît pas en raison des probabilités, et ce qui est hasardeux, ce qu’on ne connait pas car il y a trop de déterminants pour établir des prédictions.
- Cette limite n’est pas absolue car il serait possible de prédire un résultat hasardeux, nous n’y arrivons simplement pas présentement car nous n’avons pas les outils nécessaire pour le mesurer.
QUESTION 3
En quoi l’étude de l’histoire en psychologie peut nous être utile?
L’étude de l’histoire en psychologie est essentielle pour l’élargissement de la perspective et étendre son arborescence. On peut comprendre l’évolution des idées, des théories et des méthodes qui ont façonné cette discipline.
Elle permet d’acquérir une conscience historique, c’est-à-dire une compréhension des origines et des parcours des modèles, paradigmes et concepts qui influencent la psychologie moderne.
Ce recul historique nous aide à prévenir les erreurs en nous rappelant que des théories autrefois populaires, comme la phrénologie, se sont révélées erronées avec le temps.
En reconnaissant les influences des lubies et des modes, nous pouvons mieux analyser les modes et tendances actuelles en psychologie, comme l’essor de la neuropsychologie, tout en étant conscients des défis contemporains, tels que la crise de la reproductibilité. PSYCHANALYSE
Enfin, l’histoire de la psychologie enrichit notre culture générale, nous donnant les outils pour briller dans des discussions intellectuelles et pour renforcer la crédibilité de nos travaux en s’appuyant sur des références solides provenant de différentes époques.
QUESTION 4
Dans un contexte historiographique, pour quelles raisons dit-on que l’approche par les grands personnages représente certaines limites?
2 limites
Les récits historiques tendent à favoriser les personnes influentes (riches, puissantes ou ayant un statut social élevé) qui ont réussi à imposer leurs idées. Cela marginalise souvent des voix moins connues mais tout aussi importantes, notamment celles des minorités, des femmes (L’effet Matilda) ou des chercheurs moins célèbres.
Les avancées scientifiques et les idées majeures sont souvent le fruit d’une collaboration ou du travail simultané de plusieurs personnes, et non d’un seul individu. L’approche par les grands personnages simplifie l’histoire en attribuant une découverte ou une théorie à un seul « génie », ce qui masque la nature collective et cumulative de la production scientifique. (Peut être causer par la COURSE À L’APPROPRIATION)
QUESTION 5
À quoi fait référence le concept de complémentarité nature-culture et quel lien peut-on établir entre ce concept et la génétique?
Le concept de complémentarité nature-culture fait référence au fait que la nature, soit des facteurs biologiques (ex. génétique) et la culture, soit des facteurs environnementaux (ex. classe sociale) interagissent ensemble, de façon complémentaire, pour influencer le comportement.
Plus spécifiquement, le comportement naturel est universel, soit présent chez tous les être humains, et répond à des lois généralisables à l’être humain alors que le comportement culturel est propre à un groupe social et n’est pas généralisable à l’ensemble de l’humanité. Généralement entendu qu’il existe une interaction entre nature et culture.
LE LIEN QU’ON PEUT GÉNÉRER : L’Épigénétique
Le génotype nous dit que quelques gènes prédisposent à une certaine maladie. S’il y a présence d’un élément dans l’environnement qui va déclencher une importance réponse de stress et des éléments qui entretiennent cette réactivation (trauma), il pourrait avoir activation des gènes. Phénotype: La pathologie va se présenter.
QUESTION 6
Qu’est-ce que l’effet Mathilda? Donnez deux exemples réels et pertinents qui démontrent cet effet.
L’effet Matilda fait référence à la tendance historique à minimiser ou ignorer les contributions des femmes en science, en attribuant souvent leurs découvertes à leurs collègues masculins. L’approche par les grands personnages renforce ce biais en glorifiant des hommes au détriment de femmes qui ont joué un rôle crucial dans de nombreuses découvertes.
- Rosalyn Franklin découvre structure de l’ADN en hélice mais son professeur et deux de ses collègues obtiennent le prix nobel de médecine
- Mileva Einstein travaille avec Albert Einstein mais celui-ci ne lui donne pas de reconnaissance
QUESTION 7
Les deux expériences de Libet, Wright & Gleason (1983) et Vohs & Schooler (2008) en neuropsychologie semblent avoir bouleversé notre façon de concevoir le déterminisme. À partir de que nous avons vu dans le cours sur le déterminisme, dites en quoi consistait l’objet de ces expériences et rapportez les conclusions de ces études.
Ces expériences portent sur la préparation au mouvement et l’existence ou la portée du libre-arbitre.
Pour Libet, Wright et Gleason, l’expérience permet de déterminer que l’activation cérébrale précède la décision consciente. Ces mesures manquent par contre de précision et ne permettent pas de déterminer l’existence ou non du libre-arbitre.
Pour Vohs et Schooler, l’expérience au moyen d’IRM permet de déterminer qu’il y a une activité cérébrale de 7-10 secondes avant la prise de décision consciente.
Il faut par contre prendre ces deux résultats avec prudence car il y a un manque de précision dans les mesures.
QUESTION 8
Maria souffre d’un trouble alimentaire. Elle sait que les causes de sa maladie sont multifactorielles, mais elle attribue sa maladie à trois causes principales. Elle pense que c’est l’apport combiné (1) de dérèglements neurochimiques; (2) de la pression qu’elle reçoit de ses parents à la maison et (3) de l’idéal de minceur prôné par la société qui explique mieux la survenue de son trouble alimentaire.
Selon le modèle écologique de Bronfenbrenner, quels sont les trois systèmes impliqués dans l’attribution causale que Maria fait de son trouble alimentaire ?
1- Ontosystème
2- Microsystème
3- Macrosystème
QUESTION 9
Puisqu’elle n’arrive pas à se concentrer en classe, les enseignants d’Annie et ses parents décident de se rencontrer pour trouver des pistes de solution. À partir du modèle proposé par Brofenbrenner, du point de vue de Annie, cette rencontre représente quel système?
Mésosystème
QUESTION 10
Antoine, 22 ans, a décidé de quitter les HEC pour concevoir sa propre startup en cryptomonnaie. Content de voir son fils faire preuve d’un esprit d’entrepreneur, son père décide de lui faire un prêt de 125000$ pour mettre en place son projet. Se souvenant d’une publication Facebook qui l’a marqué «Fake it till you make it” Antoine décide de prendre l’argent pour s’acheter une BMW, histoire de donner confiance aux investisseurs. Malheureusement, après avoir perdu presque tout l’argent de ses investisseurs, ce dernier réalise qu’il risque de perdre sa nouvelle voiture. Apeuré, Antoine décide alors de mettre en place un système de vente collaboratif, basé sur le recrutement, prenant la forme d’un «prisme triangulaire». Deux jours plus tard, on le retrouve en face d’un juge, accusé d’avoir manigancé une pyramide de Ponzi. Lors de son procès, pour contribuer à la défense de son fils, son père décide de témoigner en sa faveur. Voici le témoignage en question:
«Mon fils Antoine ne peut pas être coupable, car le sens des affaires fait partie de notre patrimoine génétique familial et les mécanismes cérébraux à l’origine de l’inhibition des comportements criminels sont défectueux. De plus, il ne faut pas oublier la pression énorme que la société fait peser sur les gens pour qu’ils démontrent une certaine réussite sociale. Mon fils n’est qu’une victime de son code génétique et les choix auxquels il devait faire face étaient déjà tracés à l’avance. Je vous demande sincèrement, Madame la Juge, de laisser tomber les charges pour que mon fils puisse retourner terminer ses études. C’est un bon petit garçon qui mange toujours ses légumes avant de passer au dessert».
En ne prenant pas en considération que le témoignage du père fut ridiculisé par la juge (qui a tout de même condamné Antoine à se taper 540 heures de travaux communautaires en plus du dossier criminel qui le suivra pendant plusieurs années), sur quelle conception du déterminisme le plaidoyer de son père repose-t-il? (En passant, les autres questions ne seront pas aussi longues. On a juste mis le paquet sur celle-ci.
Le déterminisme rude
QUESTION 11
Mariette veut devenir une professionnelle dans le décryptage de textes anciens et historiques. Elle est fondamentalement passionnée par tout ce qui à trait à l’histoire des années 1850. Présentement à sa dernière année du BAC en histoire, elle vous demande quel choix prendre entre quatre options de spécialisation. Selon ses intérêts, quelle spécialisation devrait-elle prendre pour sa dernière année (c’est une université unique qui offre des spécialisations assez spéciales) ?
a) L’historiographie
b) L’historicisme
c) La théologie
d) L’herméneutique
e) Le présentisme
d) L’herméneutique
QUESTION 12
Après avoir passé des heures à étudier pour votre examen d’histoire critique, vous décidez d’aller prendre un café avec votre ami Jean-Lou pour vous divertir un peu avant l’examen. Malheureusement, pour des raisons que vous ignorez (et qui semblent visiblement enquiquiner Jean-Lou), vous ne pouvez pas vous empêcher de parler des philosophes de l’Antiquité. Soudainement, alors que vous êtes en train de lui expliquer pourquoi les Grecs croyaient à l’époque que la matière pouvait être animée, ce dernier vous interrompt pour vous dire à quel point ils étaient «stupides» ces Grecs. Il ne comprend pas pourquoi ces derniers croyaient de telles sottises. En parlant de la sorte, à partir de quelle vision historiographique Jean-Lou appréhende-t-il l’histoire?
Présentisme
QUESTION 13
Danika est une chercheuse émérite du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Kuujjuaq. Elle appelle un chercheur de France puisqu’elle aimerait avoir son avis sur un futur protocole de recherche. À son grand étonnement, ce chercheur dit à Danika qu’il a déjà tenté de faire une expérience similaire, mais que les résultats n’étaient pas significatifs et ne menaient à rien. Danika s’étonne d’apprendre cela, puisqu’après avoir fait une revue extensive de la littérature sur son sujet, elle n’a pas vu aucune étude de ce chercheur portant sur son sujet de recherche. À quel problème contemporain en science fait-on référence dans cet exemple ?
Biais de publication
QUESTION 14
Lorena 11 ans, enfant d’une classe sociale particulièrement très élevée, est souvent turbulente dans ses cours. Ses tendances à s’opposer à ses enseignants l’amènent parfois à faire des crises si imposantes, qu’elle en vient parfois à frapper ses camarades de classe. Préoccupés par cette situation, les parents de Lorena décident d’aller se magasiner un psychologue.Suite à une simple anamnèse,le premierd’entre eux diagnostique un trouble d’hyperactivité héréditaire qui serait issu d’un dérèglement neurochimique génétique très compliqué à expliquer dans une question d’examen, mais qui doit absolument être traité avec de la médication. Il recommande donc un cocktail de pilules expérimentales. Peu satisfaits de ce diagnostic, les parents décident alors d’aller consulter un autre psychologue afin d’obtenir un autre avis.Après avoir procédé à une courte anamnèse,le secondpsychologue estime qu’une absence d’attention à la maison (liée à des parents un peu trop investis dans leur travail) ferait en sorte que Lorena recherche de l’attention à travers ses comportements. Trouvant cette piste totalement idiote, les parents décident donc de consulter untroisième psychologuequi détecte immédiatement de la douance chez elle, et ce, dès les premières minutes de leur entretien. Selon lui, le fait que les parents soient riches démontrerait une très haute intelligence et par héritage génétique, la douance de Lorena ferait en sorte qu’elle s’ennuie en classe, ce qui expliquerait ses comportements antisociaux. Heureux d’avoir enfin trouvé le problème, les parents de Lorena décident alors de la placer dans une école privée hors de prix pour enfants surdoués. Deux semaines plus tard, il se retrouvent chez un quatrième psychologue. À partir de cet exemple plutôt bidon, lequel des trois psychologues présente une hypothèse empiriste? Justifiez votre réponse au besoin.
Le deuxième car c’est le seul qui fait de l’expérience sensible l’origine de toute connaissance. Il n’y a pas d’accent mis sur l’hérédité.