Bouche et oropharynx Flashcards
Quelle est la méthode pour examiner la bouche?
L’examen buccal doit se faire avec un bon éclairage, soit avec un miroir frontal ou une lampe frontale à fibre optique. Idéalement, l’examen se fait avec deux abaisse-langues pour permettre de bien écarter les structures de la cavité buccale, particulièrement les endroits les plus difficiles :
- le plancher de la bouche
- les faces latérales de la langue
- les régions glosso-amygdaliennes
- l’ouverture des conduits salivaires
- les gencives
Quelle est l’anatomie de l’oropharynx?
L’oropharynx est la continuité de la cavité buccale et s’étend à partir des piliers amygdaliens antérieurs et à partir du palais mou jusqu’au fond des vallécules (sillons glosso-épiglottiques). On peut diviser l’oropharynx en 4 parties:
1. Paroi antérieure (région glosso-épiglottique)
- base de la langue (tier post) derrière le V lingual
- vallécules (sillons glosso-épiglottiques)
- face linguale (ant) de l’épiglotte
2. Paroi latérale
- amygdales palatines
- fosses amygdaliennes et piliers du voile du palais
- replis glosso-amygdaliens (muscles palato-glosses)
3. Paroi postérieure
4. Paroi supérieure
- face inférieure du palais mou
- luette
Il faut aussi savoir que les glandes adénoïdes sont en haut (vegetations), les glandes palatines sont en latéral et les amygdales linguales sont à la base de la langue.
Quel est le contenu de la bouche, et qu’est-ce que le vestibule?
Le vestibule consiste en tout ce qui est à l’extérieur de la bouche, donc les lèvres, les joues, les dents, et les gencives.
La cavité buccale comprend :
- processus alvéolaire (latéral)
- voûte palatine (sup)
- langue et plancher buccal (inf)
- elle s’ouvre sur l’oropharynx en post.
Qu’est-ce que l’anneau de Waldeyer?
Les amygdales palatines latéralement, les amygdales linguales antérieurement, les adénoïdes et le tissu lymphoïde du nasopharynx en postéro-supérieur forment un anneau de tissu lymphoïde dans le pharynx.
Ce tissu lymphoïde pharyngé sert à :
- production d’anticorps IgA. Ils sont stables en milieu acide et résistent à la déglutition
- prolifération de lymphocytes B dans les centres germinatifs amydgaliens qui migrent à d’autres sites autour du pharynx.
Qu’est-ce que la loge amygdalienne?
Elle est de forme triangulaire, et délimitée en latéral par le muscle constricteur supérieur. Les piliers amygdaliens ant. et post. sont formés par les muscles palatoglosse et palatopharyngien. Les amygdale palatines comportent:
- un épithélium de revêtement séparé du chorion sous-jacent par les lacunes irrégulières (cryptes)
- un parenchyme formé de follicules clos (centres germinatifs) et du tissu conjonctif
- une capsule amygdalienne en profondeur
Comment se fait l’examen de l’oropharynx?
L’abaisse-langue est placé sur le dorsum de la langue en déprimant lentement celle-ci à son tiers moyen pour éviter de déclencher le réflexe de nausée. S’il y a une certaine forme de résistance de la part du patient, il faut lui demander de se détendre le plus possible et de respirer lentement par la bouche. Ceci peut aider à obtenir une meilleure dépression de la langue et ainsi avoir une vision adéquate sur l’oropharynx.
Quelles sont les fonctions générales de la bouche et du pharynx?
La bouche et le pharynx ont des fct reliées à la respiration, la prononciation et la résonnance vocale.
De plus, étant donné qu’ils constituent la porte d’entrée de l’alimentation, ils occupent une place importante pour les mécanismes de la gustation, la mastication et la déglutition.
Comment fonctionne la gustation?
Le goût est un sens chimique lié à l’existence de récepteurs spécialisés situés dans la cavité buccopharyngée. Ces récepteurs du goût sont stimulés par les molécules ou ions en solution amenés à leur contact.
Il existe chez l’homme un demi-million de récepteur gustatifs, groupés en formation compacte, appelés bourgeons du goût. Chaque bourgeon peut contenir 30 à 80 cellules réceptrices. Les bourgeons du goût sont principalement localisés au niveau de la langue, mais il en existe aussi au niveau du voile du palais, de la face linguale de l’épiglotte et des parois latérales et postérieures du pharynx.
Il existe 3 sortes de papilles sur la langues, lesquelles?
Dans la muqueuse linguale, les bourgeons du goût sont situés dans des formations appelées papilles.
Les papilles fungiforme, situées sur la pointe et en latéral sur les 2/3 ant de la surface linguale, contiennent 8-10 bourgeons du gout. Elles sont petites, et en forme de champignon.
Les grosses papilles caliciformes (ou circumvallées), délimitent le V lingual, et peuvent contenir jusqu’à 250 bourgeons du goût!! Elles sont surtout impliquées dans le goût amer.
Enfin, les papilles filiformes, sont de petites structures coniques localisées sur la surface supérieure du 2/3 ant de la langue. Elle ne contiennent que très peu de bourgeons du goût. Elles sont nombreuses et contiennent les fibres afférentes sensitives au toucher.
Quelles sont les principales saveurs qu’on goute?
Il existe 4 saveurs fondamentales de la gustation : le sucré, le salé, l’acide et l’amer. La sensation sucrée est ressentie par les papilles fungiformes, sur le bout de la langue; tandis que le salé et l’acide sont perçus par celles des bords latéraux de la langue. L’amer est perçu par les papilles caliciformes au V lingual.
Les saveurs plus subtiles sont perçues par l’addition des sensations tactiles, thermiques, mais surtout olfactives. Ainsi, la plus grande partie du pouvoir de discrimination attribué au palais est en réalité le fait de l’odorat.
Finalement, c’est la combinaison des stimulations sensorielles, gustative et olfactives d’un aliment qui détermine ce que nous appelons communément son “goût”.
Quelle est l’innervation de la langue?
Les neurones gustatifs périphériques empruntent les trajets des nerfs suivants:
- Le n. facial (VII) via la corde du tympan transmet les fibres gustative au n. lingual (branche du trijumeau, V) pour innerver les papilles fungiformes (2/3 ant de la langue)
- Le n. glossopharyngien (IX) via sa branche linguale innerve les papilles caliciformes (1/3 post)
- Le n. vague (X) innerve les quelques papilles isolées au niveau de la base de la langue et de la face linguale de l’épiglotte.
Innervation motrice de la langue:
Tous les muscles de la langue sont innervés par le n. hypoglosse (XII), sauf le muscle palato-glosse qui est innervé par le n. vague (X).
Sensations tactiles et thermiques de la langue:
- la branche linguale du nerf trijumeau (V) innerve les 2/3 ant. de la langue
- la branche linguale du nerf glossopharyngien (XI) innerve le 1/3 post. de la langue
Comment fonctionne la mastication?
L’action des muscles masticateurs permet l’apposition et la séparation rythmique des dents du maxillaire supérieur et de la mandibule. Les muscles de la langue, innervés par le n. grand hypoglosse, et les muscles des joues jouent un rôle essentiel à la formation du bolus alimentaire en gardant les aliments entre les surfaces masticatoires (dents).
Les muscles masticateurs sont au nombre de 4, de chaque côté.
1. Muscle temporal : occupe la fosse temporale, d’où ses faisceaux convergent vers l’apophyse coronoïde du maxillaire inférieur. Muscle le plus puissant de la mastication
2. Muscle masséter : épais, rectangulaire et s’étend de l’arcade zygomatique à la face externe de la branche montante du maxillaire inf.
3. Muscle ptérygoïdien externe : va de l’apophyse ptérygoïde jusqu’au col du condyle de la mandibule (partie sup de la région ptérygo-maxillaire)
4. Muscle ptérygoïdien interne : s’étend de la fosse ptérygoïde à la face interne de l’angle de la mâchoire (en dedans du ptérygoïdien externe)
Quelles sont les 3 phases de la déglutition?
L’acte de déglutir, c’est-à-dire avaler, de faire passer le contenu de la bouche dans l’oesophage, s’effectue par le pharynx. La musculature pharyngée fait progresser de haut en bas les liquides ou le bol alimentaire et ferme temporairement les voies aériennes, de telle sorte que seule la voie digestive reste ouverte. Le mécanisme de la déglutition comporte 3 temps successifs : buccal, pharyngien et pharyngo-oesophagien.
1. Le temps buccal
Appelé aussi le temps lingual, il constitue une phase préliminaire. La bouche étant close, les lèvres et les dents rapprochées, le contenu buccal (préalablement mastiqué et insalivé) est rassemblé et comprimé sur la face dorsale de la langue. Il s’engage dans l’isthme du gosier, c’est-à-dire entre les piliers antérieurs (correspondant aux muscles palatoglosses).
Tandis que la pointe de la langue s’élève des incisives vers le palais, son corps se déprime en gouttière inclinée en arrière vers le pharynx. Dans le même temps, l’élévation du voile du palais se fait par la contraction des muscles pérystaphylins internes.
2. Le temps pharyngien
Le bol alimentaire est projeté en arrière et en bas, en coup de piston, par la langue dont la face postérieure se déprime pour le laisser passer. La voie digestive s’ouvre, et la voie aérienne se ferme. Le naso-pharynx s’obstrue. Le voile du palais déjà relevé s’applique contre la paroi postérieure du pharynx. L’occlusion du larynx est obtenue par le rabattement de l’épiglotte sur la glotte qui se ferme. Le mécanisme de ce rabattement de l’épiglotte tient à l’ascension de l’os hyoïde et du larynx dont témoigne le déplacement visible sous la peau de la pomme d’Adam.
L’élévation de l’os hyoïde et du larynx n’est possible que si la machoire est immobilisée. On ne peut déglutir la bouche ouverte. La fermeture du larynx effectuée, le bol alimentaire glisse latéralement dans les deux sinus pyriformes.
C’est à cette étape qu’il n’y a no coming back. Un temps clé est la fermeture des cordes vocales par l’épiglotte.
3. Le temps pharyngo-oesophagien
Le sphincter oesophagien sup (m. crico-pharyngien) se relâche pour laisser passer le bol alimentaire. L’onde péristaltique se poursuit dans la musculature pharyngo-oesophagienne pour faire descendre le bol alimentaire dans l’oesophage. Le cartilage thyroïde redescend, tandis que l’os hyoïde, l’épiglotte, la langue et le voile du palais reprennent leur situation primitive et la bouche peut alors s’ouvrir de nouveau.
Quelles sont les infections odontogéniques?
- abcès sublingual
- cellulite sous-maxillaire
- angine de Ludwig
Une infection qui se développe à l’apex d’une dent peut éroder l’os et s’étendre aux espaces avoisinant. Les infections odontogéniques sont causées par des bactéries que l’on retrouve dans la flore buccale normale. Il s’agit de bactéries anaérobiques et aérobiques. Ces infections peuvent être traitées le plus souvent par une antibiothérapie PO. La pénicilline, l’amoxicilline avec l’acide clavulinique (clavulin) et la clindamycine sont habituellement efficaces contre ces infections.
Si l’infection au niveau d’une racine dentaire se propage vers la cavité buccale au dessus du muscle mylo-hyoïdien, il peut se former un abcès sublingual occasionnant un oedème douloureux dans le plancher de la bouche.
L’infection des racines dentaires de la 2e ou 2e molaire peut se propager dans l’espace sous-mandibulaire sous le muscle mylo-hyoïdien, ainsi que dans les tissus mous du plancher de la bouche. Cela se manifeste cliniquement par une cellulite à la région sous-mandibulaire avec une induration douloureuse du plancher buccal antérieur. Cette infection est aussi appelée angine de Ludwig. Lorsque le processus inflammatoire progresse, celui-ci peut occasionner un déplacement des 2/3 post. de la langue supérieurement et postérieurement. Ce déplacement de la langue peut entraîner une détresse respiratoire aiguë pouvant conduire au décès du patient (8-10% de mortalité).
Lorsqu’un angine de Ludwig est diagnostiquée, il faut surveiller de près l’état respiratoire du patient. Une trachéotomie sous anesthésie locale peut être nécessaire.
Quels sont les 3 types de lésions de la muqueuse buccale?
- langue
- ulcères aphteux récidivants
- infection virale