APSIC 6 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que le trouble de stress post-traumatique (TSPT) ?

A

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un trouble anxieux qui survient après qu’une personne a été exposée à un événement traumatisant. Les symptômes incluent des flashbacks, des cauchemars, une hypervigilance, et l’évitement de situations liées au traumatisme.

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2
Q

Quels sont les critères diagnostiques du TSPT selon le DSM-5 ?

A

Le DSM-5 identifie quatre groupes principaux de symptômes du TSPT :

  1. Intrusions : flashbacks, cauchemars, pensées envahissantes.

2 Évitement : éviter les pensées, les conversations ou les situations associées au traumatisme.

  1. Altération de l’humeur et de la cognition : sentiments de culpabilité, isolement social, amnésie.
  2. Hyperréactivité : irritabilité, insomnie, sursaut exagéré.
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3
Q

Quelle est la différence entre un trouble de stress aigu et un TSPT ?

A

Le trouble de l’adaptation est une réponse émotionnelle ou comportementale à un facteur de stress identifiable (perte, séparation, changement de vie). Les symptômes incluent de l’anxiété, de la dépression ou des comportements perturbateurs, et durent généralement moins de 6 mois après l’événement stressant.

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4
Q

Quels sont les principaux facteurs de risque du TSPT ?

A

Les facteurs de risque incluent :

  • L’intensité et la nature du traumatisme.
  • Des antécédents de troubles mentaux.
  • Le manque de soutien social après l’événement.
  • Des traits de personnalité, comme l’hypervigilance ou la tendance à ruminer.
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5
Q

Quels sont les traitements du trouble de stress post-traumatique ?

A
  • Thérapie cognitivo-comportementale (TCC), en particulier l’exposition prolongée et la désensibilisation et le retraitement par les mouvements oculaires (EMDR).
  • Médicaments, tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) comme la sertraline et la paroxétine.
  • Thérapies de soutien et groupes de soutien.
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6
Q

Qu’est-ce que le trouble de stress traumatique complexe (TSTC) ?

A

Le trouble de stress traumatique complexe (TSTC) survient suite à des traumatismes répétitifs ou prolongés, souvent dans l’enfance (abus, négligence). Les symptômes incluent des difficultés d’attachement, une faible estime de soi et des problèmes de régulation émotionnelle.

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7
Q

Qu’est-ce que la dissociation dans le contexte des traumatismes ?

A

La dissociation est un mécanisme de défense qui permet à une personne de se “déconnecter” de l’expérience traumatique. Cela peut se manifester par des amnésies, des sentiments de détachement de la réalité (dépersonnalisation) ou des expériences de “flottement” (déréalisation).

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8
Q

Qu’est-ce que le trouble de l’anxiété généralisée (TAG) lié au stress ?

A

Le trouble de l’anxiété généralisée (TAG) se caractérise par une anxiété excessive et persistante concernant de nombreux aspects de la vie quotidienne. Bien qu’il ne soit pas toujours lié à un traumatisme direct, le stress chronique peut en être un facteur déclencheur ou aggravant.

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9
Q

Quelle est l’importance du soutien social dans la gestion du stress post-traumatique ?

A

Le soutien social est crucial pour la récupération après un traumatisme. Les relations de soutien peuvent aider à réduire les symptômes, offrir un espace pour exprimer les émotions, et diminuer le sentiment d’isolement.

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10
Q

Quels sont les effets physiologiques du stress aigu sur le corps ?

A

Le stress aigu active le système nerveux sympathique, entraînant une réaction de “fuite ou lutte”. Cela peut entraîner une augmentation du rythme cardiaque, de la pression artérielle, une respiration rapide, et une augmentation du taux de cortisol dans le sang. Ces réponses sont adaptatives à court terme, mais nuisibles lorsqu’elles persistent.

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11
Q

À quoi fait référence le « stress » dans un TSPT ? Quels types d’événements peuvent
être considérés comme un « stress » dans ce contexte ?

A

Le « stress » dans le contexte du TSPT fait référence à un événement traumatique majeur ou une série d’événements extrêmement perturbants qui ont un impact profond sur le bien-être émotionnel, psychologique et parfois physique de la personne concernée. Ces événements sont souvent hors de l’ordinaire et peuvent être vécus comme menaçant pour la vie ou l’intégrité physique de la personne, ou encore comme des événements imprévisibles et incontrôlables.

Les types d’événements qui peuvent être considérés comme un stress dans ce contexte incluent :

  • Violence physique ou sexuelle (agression, viol)
    Accident grave (accident de voiture, blessure importante)
  • Catastrophes naturelles (séisme, inondation, tornade)
  • Conflits armés ou guerre (combat, violences de guerre)
  • Perte traumatique (décès violent ou subit d’un proche, suicide)
  • Témoignage ou exposition à la violence (voir une personne mourir ou être gravement blessée)
  • Maltraitance prolongée ou torture (abandon, abus physique, négligence, harcèlement)
  • Événements liés à la survie ou à des menaces existentielles (exemple : captivité, enlèvement, enlèvement d’un enfant)
  • Traumatismes psychologiques chroniques (exposition prolongée à des conditions stressantes comme la guerre ou la violence domestique).

Le stress lié à ces événements entraîne des réactions de peur intense, de détresse, d’impuissance ou de terreur au moment de l’événement, et peut donner lieu à des symptômes persistants de retrait émotionnel, d’hypervigilance, de reviviscence et d’évitement dans les mois ou années qui suivent.

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12
Q

Quelle classification de médicaments est indiquée en première intention pour le traitement du trouble de stress post-traumatique (TSPT) ?

A

Les antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont considérés comme la première ligne de traitement médicamenteux pour le trouble de stress post-traumatique (TSPT).

Médicaments de première intention :
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) :
Exemples :
* Sertraline
* Paroxétine
* Fluoxétine

Raison : Ces médicaments sont utilisés pour réduire les symptômes d’anxiété, de dépression, et de reviviscence associés au TSPT. Ils agissent en augmentant les niveaux de sérotonine dans le cerveau, ce qui aide à réguler l’humeur et les émotions.

Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) :
Exemples :
* Venlafaxine

Raison : Bien que les ISRS soient généralement privilégiés, les IRSN peuvent aussi être efficaces pour traiter les symptômes du TSPT, en agissant sur les systèmes de la sérotonine et de la noradrénaline.

Pourquoi ces médicaments ?
Les ISRS et les IRSN sont bien tolérés et ont montré une efficacité clinique pour réduire les symptômes de l’anxiété, de la dépression et des reviviscences traumatiques.
Ils sont recommandés par les guidelines internationales (comme celles de l’American Psychiatric Association) en raison de leur efficacité prouvée et de leur profil de sécurité.

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13
Q

À quoi sert le médicament Prazosin, dans le cadre d’un TSPT ? Quelle est la
classification de ce médicament ?

A

Le Prazosin est un médicament principalement utilisé pour traiter l’hypertension, mais il est également prescrit hors AMM (hors autorisation de mise sur le marché) pour traiter certains symptômes du trouble de stress post-traumatique (TSPT), notamment les cauchemars et les troubles du sommeil.

Utilisation dans le TSPT :
Cauchemars et sommeil perturbé : Le Prazosin est efficace pour réduire la fréquence et l’intensité des cauchemars et des perturbations du sommeil liées au TSPT. Il agit principalement sur les symptômes de reviviscence du traumatisme, qui sont fréquents dans le TSPT.

Mécanisme d’action :
Le Prazosin est un alpha-bloquant, qui agit en bloquant les récepteurs alpha-1 adrénergiques, réduisant ainsi l’activité du système nerveux sympathique. Cela peut aider à atténuer les symptômes liés à l’hyperactivité du système nerveux, tels que les cauchemars et l’hypervigilance pendant le sommeil.

Classification du Prazosin :
Classe pharmacologique : Alpha-bloquant.
Les alpha-bloquants sont utilisés principalement pour traiter l’hypertension et certains troubles cardiaques, mais leur capacité à interférer avec le système nerveux sympathique en fait un traitement utile pour réduire l’activation physiologique excessive dans le TSPT.
Doses et administration dans le TSPT :
Le Prazosin est généralement administré le soir, avant le coucher, afin d’optimiser son effet sur le sommeil.
La dose peut être ajustée progressivement pour éviter les effets secondaires.
Remarque importante : Le Prazosin est un médicament complémentaire et n’est pas utilisé comme traitement de première intention pour le TSPT. Il est souvent prescrit lorsque les symptômes de cauchemars et de troubles du sommeil sont particulièrement invalidants.

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14
Q

En quoi consistent les soins sensibles au traumatisme ?

A

Les soins sensibles au traumatisme (ou soins traumatiques) sont une approche holistique et respectueuse dans la prise en charge des personnes ayant vécu des événements traumatiques. Ces soins sont centrés sur la compréhension de l’impact du traumatisme sur la personne et visent à réduire les risques de retraumatisation tout en favorisant la guérison.

Principes des soins sensibles au traumatisme :

  • Reconnaissance du traumatisme :
    Les soignants doivent être conscients des effets du traumatisme et de la manière dont il peut se manifester chez les individus, que ce soit sur le plan émotionnel, physique ou comportemental. Cela inclut des symptômes comme l’anxiété, la dissociation, les flashbacks, ou des difficultés relationnelles.
  • Création d’un environnement sécurisé :
    Il est essentiel de garantir un environnement physique et émotionnel sûr et respectueux. Cela implique un cadre où la personne se sent en contrôle, avec des limites claires et un espace où elle peut exprimer ses émotions sans jugement.
  • Respect du contrôle et de l’autonomie :
    Les personnes ayant vécu un traumatisme doivent avoir le contrôle sur leur traitement. Les soins doivent favoriser l’empowerment (autonomisation) et la prise de décision participative. Cela inclut le respect des décisions concernant la participation aux soins, la confidentialité, et la gestion du rythme de traitement.
  • Prise en compte des symptômes traumatiques :
    Les interventions doivent être adaptées aux symptômes spécifiques du traumatisme, en prenant soin de ne pas provoquer de revictimisation ou de réactions de stress accrus. Par exemple, en évitant de demander des détails sur le traumatisme si la personne ne le souhaite pas ou n’est pas prête à en parler.
  • Soins relationnels et compassionnels :
    Les soignants doivent adopter une approche empathique et compatissante, en reconnaissant la souffrance vécue par la personne. L’écoute active, la validation des émotions et un soutien affectif sont essentiels pour instaurer une relation de confiance.
  • Prévention de la retraumatisation :
    Il s’agit de faire attention à ce que les soins ne réactivent pas le traumatisme. Les professionnels doivent être formés pour éviter des pratiques qui pourraient être perçues comme des menaces, comme des gestes physiques brusques ou un langage insensible.
  • Approche intégrée et multidisciplinaire :
    Les soins sensibles au traumatisme impliquent souvent une équipe multidisciplinaire comprenant des psychologues, des travailleurs sociaux, des infirmiers, des psychiatres et d’autres professionnels de santé. Cela permet une approche globale du bien-être de la personne.

Objectifs des soins sensibles au traumatisme :
Réduire l’impact du traumatisme sur la santé mentale et physique.
Favoriser la reconstruction de la confiance et du bien-être.
Promouvoir la résilience des personnes victimes de traumatisme.
Améliorer l’adhérence au traitement et le processus de guérison.

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15
Q

Comment définir un trouble de l’adaptation ?

A

Un trouble de l’adaptation est une réaction émotionnelle ou comportementale excessive à un facteur de stress identifiable, généralement un changement majeur dans la vie d’une personne, tel qu’un événement de vie difficile (ex : perte d’un emploi, divorce, maladie, déménagement).

Caractéristiques principales :
Réaction démesurée à un facteur de stress :
La personne réagit de manière inappropriée ou déraisonnée à un événement spécifique qui entraîne des symptômes de stress, d’anxiété, de dépression ou des troubles du comportement.

Symptômes :
Anxiété excessive, tristesse, dépression.
Irritabilité, colère, isolement social.
Troubles du sommeil, troubles de l’appétit, difficultés de concentration.
Parfois des comportements destructeurs (ex : automutilation, consommation excessive de substances).

Délai d’apparition :
Les symptômes apparaissent généralement dans les 3 mois suivant l’événement stressant et disparaissent généralement après que la personne s’adapte ou trouve une nouvelle stabilité (environ 6 mois).

Durée et réversibilité :
Le trouble de l’adaptation est temporaire. Les symptômes diminuent une fois que la personne commence à s’adapter à la situation stressante ou que la situation stressante elle-même se stabilise.

Facteurs de risque :
Facteurs environnementaux : événements de vie stressants (perte d’un proche, séparation, perte d’emploi).

Facteurs individuels : vulnérabilité psychologique, manque de soutien social, antécédents de troubles mentaux.

Traitement :
* Psychothérapie : thérapies cognitivo-comportementales (TCC), soutien psychologique pour aider à mieux gérer le stress.
* Médicaments : si nécessaire, pour traiter les symptômes de dépression ou d’anxiété (antidépresseurs, anxiolytiques).

Remarque : Bien que le trouble de l’adaptation soit souvent réversible, si les symptômes persistent ou deviennent plus graves, cela pourrait évoluer en un trouble de l’humeur ou un trouble anxieux, nécessitant des soins plus approfondis.

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16
Q

Qu’est-ce qu’un trouble lié à l’usage d’une substance ?

A

Un trouble lié à l’usage d’une substance se caractérise par une consommation excessive et compulsive d’une ou plusieurs substances (alcool, drogues, médicaments), entraînant des conséquences négatives sur la vie sociale, professionnelle, physique et mentale de l’individu.

17
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble lié à l’usage d’une substance selon le DSM-5 ?

A

Le DSM-5 identifie plusieurs critères diagnostiques, incluant :

  • Consommation excessive ou prolongée de la substance.
  • Désir ou efforts infructueux d’arrêter ou de réduire la consommation.
  • Beaucoup de temps passé à obtenir, utiliser ou récupérer de l’usage de la substance.
  • Envahissement des activités sociales, professionnelles ou récréatives à cause de la substance.
  • Désir de continuer la consommation malgré les conséquences physiques, psychologiques ou sociales négatives.
  • Tolérance (besoin de plus grandes quantités pour obtenir l’effet désiré) et/ou symptômes de sevrage.
18
Q

Qu’est-ce que la tolérance dans le cadre d’un trouble lié à l’usage d’une substance ?

A

La tolérance fait référence à un phénomène où, avec l’usage répété d’une substance, l’individu a besoin de quantités de plus en plus grandes pour obtenir le même effet. Cela augmente le risque de dépendance et de dommages à long terme.

19
Q

Qu’est-ce que le sevrage ?

A

Le sevrage est l’ensemble des symptômes physiques et psychologiques qui apparaissent lorsqu’une personne arrête ou réduit brutalement l’usage d’une substance à laquelle elle est dépendante. Ces symptômes peuvent inclure des tremblements, de l’anxiété, des nausées, de l’irritabilité, et dans les cas graves, des convulsions ou des hallucinations.

20
Q

Qu’est-ce qu’un trouble concomitant ?

A

Un trouble concomitant fait référence à la présence simultanée de deux troubles ou plus chez une même personne, par exemple, un trouble lié à l’usage d’une substance et un trouble mental comme la dépression, l’anxiété ou la schizophrénie.

21
Q

Quels sont les types de troubles concomitants les plus fréquents ?

A

Les troubles concomitants les plus fréquents incluent :

  • Troubles de l’humeur (dépression majeure, trouble bipolaire).
  • Troubles anxieux (trouble d’anxiété généralisée, trouble panique).
  • Troubles psychotiques (schizophrénie).
  • Troubles de la personnalité (personnalité borderline, antisociale).
  • Troubles de l’alimentation (anorexie, boulimie).
22
Q

Comment les troubles concomitants affectent-ils le traitement d’un trouble lié à l’usage d’une substance ?

A

Les troubles concomitants compliquent souvent le traitement des troubles liés à l’usage d’une substance, car les symptômes des troubles mentaux peuvent aggraver la consommation de substances (utilisation d’alcool ou de drogues pour gérer l’anxiété ou la dépression), et vice versa. Cela nécessite une approche multidisciplinaire et intégrée pour traiter simultanément les deux troubles

23
Q

Quels sont les traitements recommandés pour les troubles liés à l’usage d’une substance et les troubles concomitants ?

A

Les traitements peuvent inclure :

Psychothérapie :
Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour traiter les comportements liés à l’usage de substances.
Thérapie dialectique comportementale (TDC) pour les troubles de la personnalité ou des émotions.

Médicaments :
Antidépresseurs, anxiolytiques, ou antipsychotiques pour traiter les troubles concomitants comme la dépression ou la schizophrénie.

Médicaments pour l’addiction : comme les substituts (méthadone pour l’usage de l’héroïne) ou des médicaments qui réduisent l’envie (comme la disulfirame pour l’alcool).

Groupes de soutien :
Participation à des groupes comme AA (Alcooliques Anonymes) ou NA (Narcotiques Anonymes), et des groupes de soutien pour la santé mentale (comme les groupes de soutien pour les personnes souffrant de dépression).

24
Q

Pourquoi la gestion des troubles concomitants est-elle importante dans la prévention de la rechute ?

A

La gestion efficace des troubles concomitants est essentielle pour réduire le risque de rechute dans l’usage de substances. Si un trouble mental sous-jacent (comme la dépression ou l’anxiété) n’est pas traité, il peut pousser l’individu à recourir à des substances pour soulager ses symptômes, ce qui maintient ou aggrave le cercle vicieux de la dépendance.

25
Q

Quelles sont les approches intégrées pour traiter les troubles liés à l’usage de substances et les troubles concomitants ?

A

Les approches intégrées impliquent des soins multidimensionnels, où différents professionnels de santé (psychiatres, psychologues, travailleurs sociaux, médecins) travaillent ensemble pour aborder à la fois les troubles mentaux et les addictions. Cela peut inclure une combinaison de médicaments, psychothérapie, et accompagnement social pour offrir un traitement cohérent et global.

26
Q

Comment définit-on l’intoxication en ce qui concerne l’usage d’une substance ?

A

L’intoxication est un état transitoire causé par l’ingestion, l’inhalation ou l’injection d’une substance psychoactive (comme l’alcool, la drogue, ou certains médicaments), qui entraîne des modifications temporaires du comportement, de la pensée ou de l’état mental.

Caractéristiques de l’intoxication :

  • Modification de l’état mental : L’intoxication peut provoquer des troubles de la perception, des altérations de la cognition (réflexion, jugement, mémoire) et des perturbations émotionnelles (agitation, euphorie, dépression).
  • Comportement anormal : Les personnes intoxiquées peuvent présenter des comportements inhabituels, comme de l’agitation, de l’irritabilité, de l’hyperactivité, de la démarche instable ou une altération de la coordination motrice.
  • Effets physiques : Selon la substance, l’intoxication peut entraîner des effets physiques comme une augmentation ou diminution du rythme cardiaque, des troubles respiratoires, des nausées, des vomissements, ou des tremblements.
  • Effets sur la perception sensorielle : Les substances peuvent altérer la perception des stimuli, comme une distorsion visuelle, des hallucinations, ou une altération de la perception du temps.

** Facteurs influençant l’intoxication :**
* Dose de la substance : Une quantité plus élevée augmente généralement l’intensité des symptômes d’intoxication.

  • Tolérance individuelle : Certaines personnes peuvent avoir une tolérance plus élevée à certaines substances, réduisant les effets immédiats, mais augmentant le risque d’overdose avec l’usage répété.
  • Vitesse d’absorption : L’intoxication peut survenir plus rapidement en fonction de la manière dont la substance est consommée (ex. injection, ingestion, inhalation).

Conclusion :
L’intoxication est passagère et dépend de la quantité et du type de substance consommée, mais elle peut également entraîner des risques pour la santé immédiats (overdose, accidents) et à long terme (dépendance, troubles physiques et mentaux).

27
Q

Qu’est-ce que la dépendance liée à l’usage d’une substance ?

A

La dépendance liée à l’usage d’une substance est un état chronique dans lequel une personne devient dépendante d’une substance psychoactive, comme l’alcool, les drogues ou certains médicaments. Cela se traduit par une besoin compulsif et répété de consommer cette substance, malgré les conséquences négatives sur la santé physique, mentale, sociale et professionnelle.

**Critères diagnostiques de la dépendance (DSM-5) **:
* Tolérance : Le corps développe une résistance à la substance, ce qui nécessite d’augmenter la dose pour ressentir les mêmes effets.

  • Sevrage : En l’absence de la substance, des symptômes physiques et psychologiques désagréables apparaissent, comme l’anxiété, les tremblements, les nausées, ou des hallucinations.
  • Comportements compulsifs : La personne éprouve un besoin irrépressible de consommer la substance, souvent au détriment d’activités sociales, professionnelles ou récréatives.
  • Diminution des activités : La personne passe de plus en plus de temps à chercher, consommer ou se remettre de la consommation de la substance, au détriment d’autres engagements importants.
  • Incapacité à arrêter : Malgré le désir ou les efforts pour arrêter, la personne ne parvient pas à réduire ou à cesser la consommation de manière durable.
  • Conséquences négatives : La consommation continue de la substance persiste malgré la connaissance de ses effets néfastes sur la santé physique, psychologique, et les relations sociales.
  • Composantes de la dépendance :
  • Dépendance physique : Le corps s’adapte à la présence de la substance, et l’absence de celle-ci entraîne des symptômes de sevrage.
  • Dépendance psychologique : La personne ressent un besoin émotionnel ou mental intense de consommer la substance, souvent pour soulager des symptômes d’anxiété, de dépression ou de stress.

Impact de la dépendance :
Social : Isolement, conflits familiaux et professionnels.
Psychologique : Dépression, anxiété, perte de contrôle.
Physique : Maladies chroniques, troubles cardiaques, dommages au foie, etc.

Traitement de la dépendance :
Psychothérapie : Thérapies comportementales et cognitives pour aider à changer les comportements de dépendance.
Médicaments : Médicaments pour réduire les symptômes de sevrage ou la tentation (ex : méthadone pour l’héroïne, disulfirame pour l’alcool).
Groupes de soutien : Groupes comme Alcooliques Anonymes (AA) ou Narcotiques Anonymes (NA) pour fournir un soutien social et émotionnel.

Conclusion : La dépendance est une maladie chronique qui nécessite une approche combinée de traitement médical et psychologique, visant à aider la personne à contrôler son usage et à restaurer son équilibre physique et émotionnel.

28
Q

Comment catégoriser les critères diagnostiques du trouble lié à l’usage de l’alcool ?

A

Le trouble lié à l’usage de l’alcool est diagnostiqué en fonction de critères spécifiques définis dans le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux). Ces critères sont divisés en quatre catégories principales qui permettent de déterminer la gravité du trouble.

  1. Critères comportementaux :
    Ces critères concernent les changements dans le comportement liés à la consommation d’alcool.

Consommation en plus grande quantité que prévu.
Efforts infructueux pour réduire ou contrôler la consommation d’alcool.
Beaucoup de temps passé à obtenir, utiliser, ou récupérer des effets de l’alcool.
Envahissement des activités sociales ou professionnelles à cause de la consommation d’alcool.
2. Critères physiques :
Ces critères concernent les réactions physiologiques du corps à l’alcool.

Tolérance : La personne a besoin de boire de plus en plus d’alcool pour obtenir les mêmes effets.
Symptômes de sevrage : La personne éprouve des symptômes physiques ou psychologiques désagréables (comme des tremblements, anxiété, nausées) lorsqu’elle cesse ou réduit sa consommation d’alcool.
3. Critères de conséquences négatives :
Ces critères portent sur les effets négatifs de la consommation d’alcool sur la vie quotidienne de la personne.

Consommation malgré les conséquences physiques ou psychologiques négatives (par exemple, des problèmes de santé, des conflits familiaux, des problèmes juridiques).
Accidents ou comportements risqués : Consommation d’alcool dans des situations dangereuses (conduire sous influence, situations de violence, etc.).
4. Critères cognitifs et émotionnels :
Ces critères concernent l’impact sur l’état mental et émotionnel de la personne.

Fort désir ou craving d’alcool, même en l’absence de symptômes de sevrage.
Perte de contrôle : Incapacité à limiter la consommation d’alcool, même lorsque l’on en a l’intention.
Gravité du trouble :
Légère : 2 à 3 critères remplis.
Modéré : 4 à 5 critères remplis.
Sévère : 6 critères ou plus remplis.

29
Q

Quelles conditions médicales peuvent être provoquées par une consommation
excessive et/ou chronique d’alcool ?

A

Une consommation excessive et chronique d’alcool peut entraîner de nombreuses pathologies physiques et mentales qui affectent divers systèmes du corps. Voici les principales conditions médicales associées :

  1. Troubles du foie :
    Cirrhose hépatique : Inflammation et cicatrisation du foie, pouvant entraîner une insuffisance hépatique grave.
    Stéatose hépatique (foie gras) : Accumulation de graisses dans le foie, souvent réversible si l’alcool est arrêté à temps.
    Hépatite alcoolique : Inflammation du foie causée par l’alcool, pouvant évoluer vers une cirrhose.
  2. Problèmes cardiovasculaires :
    Hypertension artérielle : L’alcool peut augmenter la pression sanguine, un facteur de risque pour les maladies cardiaques et les AVC.
    Cardiomyopathie alcoolique : Affaiblissement du muscle cardiaque, réduisant l’efficacité du cœur à pomper le sang.
    Accidents vasculaires cérébraux (AVC) : L’alcool augmente le risque d’AVC, en particulier chez les personnes qui consomment de grandes quantités régulièrement.
  3. Troubles digestifs :
    Pancréatite aiguë et chronique : Inflammation du pancréas, qui peut être causée par la consommation excessive d’alcool et peut entraîner des douleurs abdominales sévères et des complications.
    Ulcères gastriques : L’alcool peut irriter la muqueuse de l’estomac et entraîner des ulcères douloureux.
    Syndrome de Mallory-Weiss : Déchirures de l’œsophage dues à des vomissements violents liés à l’alcool.
  4. Système nerveux central (SNC) :
    Neuropathie alcoolique : Dommages nerveux, souvent associés à des douleurs, des engourdissements ou des sensations de picotements dans les extrémités.
    Troubles cognitifs : La consommation chronique peut entraîner des troubles de la mémoire, des capacités d’attention, et du raisonnement (démence alcoolique).
    Syndrome de Korsakoff : Trouble de la mémoire à long terme, souvent associé à une carence en vitamine B1 (thiamine), fréquente chez les alcooliques chroniques.
  5. Troubles mentaux :
    Dépression : La consommation excessive d’alcool peut aggraver les symptômes de la dépression ou être un facteur contributif.
    Anxiété : L’alcool peut initialement avoir un effet calmant, mais à long terme, il peut aggraver les troubles anxieux.
    Psychose alcoolique : Les hallucinations, la confusion mentale et les délires peuvent survenir chez les consommateurs d’alcool chroniques, particulièrement en cas de sevrage.
  6. Cancer :
    L’alcool est un facteur de risque pour plusieurs types de cancer, notamment :

Cancer de la bouche, de la gorge et de l’œsophage
Cancer du foie (souvent lié à la cirrhose alcoolique)
Cancer du sein : Les études ont montré que la consommation d’alcool augmente le risque de cancer du sein, en particulier chez les femmes qui boivent régulièrement.
7. Troubles immunitaires :
Affaiblissement du système immunitaire : L’alcool peut réduire l’efficacité du système immunitaire, rendant l’individu plus vulnérable aux infections.
Infections pulmonaires : La consommation excessive peut être liée à un risque accru de pneumonie et de tuberculose en raison de l’affaiblissement du système immunitaire.
8. Complications sociales et comportementales :
Accidents et blessures : Les personnes qui consomment de l’alcool de manière excessive courent un plus grand risque d’accidents (chutes, accidents de voiture, blessures liées à la violence).
Violence domestique : L’alcool est souvent impliqué dans les situations de violence familiale et de conflits relationnels.

30
Q

Qu’est-ce que l’approche de réduction des méfaits ? Donner quelques exemples de son
application ?

A

L’approche de réduction des méfaits est une stratégie de santé publique qui vise à réduire les risques et les dommages associés à certains comportements à risque (comme l’usage de substances) sans nécessairement exiger l’arrêt complet de ces comportements. Cette approche se concentre sur la sécurité et le bien-être des individus en minimisant les effets négatifs de leurs actions, tout en promouvant le respect des choix des personnes concernées.

Principes de l’approche de réduction des méfaits :
Respect de l’autonomie : Reconnaître que les individus ont des choix à faire concernant leur comportement, mais en cherchant à les aider à faire ces choix de manière plus sûre.
Pragmatisme : Chercher des solutions réalistes et accessibles, en tenant compte des limitations des individus.
Santé publique : Prioriser la réduction des risques pour la société, notamment en matière de transmission de maladies et de sécurité publique.
Exemples d’application de la réduction des méfaits :
Programmes de distribution de seringues propres :
Fournir des seringues stériles aux personnes injectant des drogues pour éviter la transmission de maladies infectieuses telles que le VIH et l’hépatite C.
Salles de consommation supervisée :
Des espaces sécurisés où les personnes peuvent consommer des drogues sous la supervision de professionnels de santé pour prévenir les overdoses et fournir des soins d’urgence immédiats en cas de besoin.
Traitements de substitution :
Utilisation de médicaments comme la méthadone ou la buprénorphine pour traiter la dépendance aux opioïdes, permettant aux personnes de maintenir une vie fonctionnelle tout en réduisant les risques liés à l’usage de drogues injectables ou illicites.
Programmes de réduction des risques liés à l’alcool :
Fournir des informations sur la consommation responsable, comme des lignes directrices sur la quantité d’alcool considérée comme modérée et des conseils pour éviter les comportements à risque (comme conduire sous l’influence).
Éducation sur l’usage de substances :
Fournir des informations sur les risques liés à l’usage de substances et sur des moyens de réduire ces risques (par exemple, l’utilisation de préservatifs pour éviter les infections sexuellement transmissibles lors de l’usage d’alcool ou de drogues).
Distribution de naloxone :
Naloxone est un médicament qui peut inverser les effets d’une overdose aux opioïdes. Sa distribution à des utilisateurs de drogues ou à des proches permet de sauver des vies en cas d’overdose.

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Q

Des pharmacothérapies sont disponibles pour quels problèmes de dépendance ?

A

Les pharmacothérapies sont des traitements médicamenteux utilisés pour aider à la gestion de divers troubles liés à la dépendance. Ces médicaments visent à réduire les symptômes de sevrage, diminuer les envies (cravings) ou prévenir les rechutes. Voici les principales pharmacothérapies pour différents types de dépendances :

  1. Dépendance à l’alcool :
    Disulfirame (Antabuse) :
    Ce médicament provoque des effets désagréables (comme des nausées et des vomissements) lorsqu’il est associé à de l’alcool, ce qui dissuade la consommation.
    Acamprosate (Campral) :
    Utilisé pour réduire les envies d’alcool en restaurant l’équilibre chimique du cerveau perturbé par l’alcoolisme.
    Naltrexone :
    Bloque les récepteurs opioïdes dans le cerveau, réduisant ainsi les envies d’alcool et prévient les rechutes.
  2. Dépendance aux opioïdes (ex. héroïne, morphine) :
    Méthadone :
    Un agoniste opioïde qui supprime les symptômes de sevrage et réduit les cravings en offrant un effet opioïde contrôlé et moins risqué que les drogues illicites.
    Buprénorphine (Subutex, Suboxone) :
    Un agoniste partiel des récepteurs opioïdes, utilisé pour traiter la dépendance aux opioïdes. Elle réduit les symptômes de sevrage et les cravings avec moins de risque de dépendance que la méthadone.
    Naloxone :
    Utilisé principalement pour inverser les overdoses aux opioïdes, mais peut aussi être administré sous forme de combinaison avec buprénorphine (Suboxone) pour prévenir l’abus.
  3. Dépendance au tabac :
    Varenicline (Champix) :
    Ce médicament agit sur les récepteurs nicotiniques du cerveau pour réduire les symptômes de sevrage et les envies de fumer.
    Bupropion (Zyban) :
    Antidépresseur qui aide à réduire les cravings et les symptômes de sevrage liés à l’arrêt du tabac.
    Substituts nicotiniques :
    Comprenant les patchs, gommes, sprays ou inhalateurs de nicotine, qui permettent de fournir une doses de nicotine contrôlée pour réduire les symptômes de sevrage.
  4. Dépendance à la cocaïne :
    Bien qu’il n’existe pas de pharmacothérapie spécifique approuvée pour la dépendance à la cocaïne, certains médicaments sont en étude et peuvent être utilisés dans des contextes particuliers :
    Disulfirame (utilisé pour l’alcool) a montré un potentiel pour réduire la consommation de cocaïne chez certains patients.
    Modafinil : Un médicament stimulant utilisé pour traiter la narcolepsie qui a montré des effets dans la réduction des envies de cocaïne.
    Antidépresseurs : Utilisés pour traiter des troubles co-occurrents tels que la dépression, qui peuvent être présents chez les personnes dépendantes à la cocaïne.
  5. Dépendance aux benzodiazépines :
    Flumazénil :
    Un antagoniste des benzodiazépines qui peut être utilisé pour inverser les effets en cas de surdose. Toutefois, il n’est pas utilisé couramment pour le traitement de la dépendance, mais plutôt dans des situations aiguës de surdosage.
  6. Dépendance aux jeux (troubles du jeu pathologique) :
    Bien qu’il n’existe pas de traitement médicamenteux spécifique approuvé pour la dépendance au jeu, certains médicaments sont utilisés pour traiter des symptômes associés, tels que :
    Antidépresseurs (par exemple, fluoxétine, sertraline).
    Médicaments anti-impulsivité (par exemple, naltrexone) pour réduire les envies associées au jeu compulsif.
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Q

Évaluation du patient

A

Identifier les symptômes du TSPT et évaluer l’impact sur la vie quotidienne du patient.

Interventions :

Réaliser une évaluation complète des symptômes (reviviscences, cauchemars, évitement, hypervigilance, etc.).
Utiliser des échelles d’évaluation (par exemple, l’échelle de stress post-traumatique de PCL-5).
Observer les signes de détresse (angoisse, agitation, comportement évitant).

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Q
A