APSIC 6 Flashcards
Qu’est-ce que le trouble de stress post-traumatique (TSPT) ?
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un trouble anxieux qui survient après qu’une personne a été exposée à un événement traumatisant. Les symptômes incluent des flashbacks, des cauchemars, une hypervigilance, et l’évitement de situations liées au traumatisme.
Quels sont les critères diagnostiques du TSPT selon le DSM-5 ?
Le DSM-5 identifie quatre groupes principaux de symptômes du TSPT :
- Intrusions : flashbacks, cauchemars, pensées envahissantes.
2 Évitement : éviter les pensées, les conversations ou les situations associées au traumatisme.
- Altération de l’humeur et de la cognition : sentiments de culpabilité, isolement social, amnésie.
- Hyperréactivité : irritabilité, insomnie, sursaut exagéré.
Quelle est la différence entre un trouble de stress aigu et un TSPT ?
Le trouble de l’adaptation est une réponse émotionnelle ou comportementale à un facteur de stress identifiable (perte, séparation, changement de vie). Les symptômes incluent de l’anxiété, de la dépression ou des comportements perturbateurs, et durent généralement moins de 6 mois après l’événement stressant.
Quels sont les principaux facteurs de risque du TSPT ?
Les facteurs de risque incluent :
- L’intensité et la nature du traumatisme.
- Des antécédents de troubles mentaux.
- Le manque de soutien social après l’événement.
- Des traits de personnalité, comme l’hypervigilance ou la tendance à ruminer.
Quels sont les traitements du trouble de stress post-traumatique ?
- Thérapie cognitivo-comportementale (TCC), en particulier l’exposition prolongée et la désensibilisation et le retraitement par les mouvements oculaires (EMDR).
- Médicaments, tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) comme la sertraline et la paroxétine.
- Thérapies de soutien et groupes de soutien.
Qu’est-ce que le trouble de stress traumatique complexe (TSTC) ?
Le trouble de stress traumatique complexe (TSTC) survient suite à des traumatismes répétitifs ou prolongés, souvent dans l’enfance (abus, négligence). Les symptômes incluent des difficultés d’attachement, une faible estime de soi et des problèmes de régulation émotionnelle.
Qu’est-ce que la dissociation dans le contexte des traumatismes ?
La dissociation est un mécanisme de défense qui permet à une personne de se “déconnecter” de l’expérience traumatique. Cela peut se manifester par des amnésies, des sentiments de détachement de la réalité (dépersonnalisation) ou des expériences de “flottement” (déréalisation).
Qu’est-ce que le trouble de l’anxiété généralisée (TAG) lié au stress ?
Le trouble de l’anxiété généralisée (TAG) se caractérise par une anxiété excessive et persistante concernant de nombreux aspects de la vie quotidienne. Bien qu’il ne soit pas toujours lié à un traumatisme direct, le stress chronique peut en être un facteur déclencheur ou aggravant.
Quelle est l’importance du soutien social dans la gestion du stress post-traumatique ?
Le soutien social est crucial pour la récupération après un traumatisme. Les relations de soutien peuvent aider à réduire les symptômes, offrir un espace pour exprimer les émotions, et diminuer le sentiment d’isolement.
Quels sont les effets physiologiques du stress aigu sur le corps ?
Le stress aigu active le système nerveux sympathique, entraînant une réaction de “fuite ou lutte”. Cela peut entraîner une augmentation du rythme cardiaque, de la pression artérielle, une respiration rapide, et une augmentation du taux de cortisol dans le sang. Ces réponses sont adaptatives à court terme, mais nuisibles lorsqu’elles persistent.
À quoi fait référence le « stress » dans un TSPT ? Quels types d’événements peuvent
être considérés comme un « stress » dans ce contexte ?
Le « stress » dans le contexte du TSPT fait référence à un événement traumatique majeur ou une série d’événements extrêmement perturbants qui ont un impact profond sur le bien-être émotionnel, psychologique et parfois physique de la personne concernée. Ces événements sont souvent hors de l’ordinaire et peuvent être vécus comme menaçant pour la vie ou l’intégrité physique de la personne, ou encore comme des événements imprévisibles et incontrôlables.
Les types d’événements qui peuvent être considérés comme un stress dans ce contexte incluent :
- Violence physique ou sexuelle (agression, viol)
Accident grave (accident de voiture, blessure importante) - Catastrophes naturelles (séisme, inondation, tornade)
- Conflits armés ou guerre (combat, violences de guerre)
- Perte traumatique (décès violent ou subit d’un proche, suicide)
- Témoignage ou exposition à la violence (voir une personne mourir ou être gravement blessée)
- Maltraitance prolongée ou torture (abandon, abus physique, négligence, harcèlement)
- Événements liés à la survie ou à des menaces existentielles (exemple : captivité, enlèvement, enlèvement d’un enfant)
- Traumatismes psychologiques chroniques (exposition prolongée à des conditions stressantes comme la guerre ou la violence domestique).
Le stress lié à ces événements entraîne des réactions de peur intense, de détresse, d’impuissance ou de terreur au moment de l’événement, et peut donner lieu à des symptômes persistants de retrait émotionnel, d’hypervigilance, de reviviscence et d’évitement dans les mois ou années qui suivent.
Quelle classification de médicaments est indiquée en première intention pour le traitement du trouble de stress post-traumatique (TSPT) ?
Les antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont considérés comme la première ligne de traitement médicamenteux pour le trouble de stress post-traumatique (TSPT).
Médicaments de première intention :
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) :
Exemples :
* Sertraline
* Paroxétine
* Fluoxétine
Raison : Ces médicaments sont utilisés pour réduire les symptômes d’anxiété, de dépression, et de reviviscence associés au TSPT. Ils agissent en augmentant les niveaux de sérotonine dans le cerveau, ce qui aide à réguler l’humeur et les émotions.
Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) :
Exemples :
* Venlafaxine
Raison : Bien que les ISRS soient généralement privilégiés, les IRSN peuvent aussi être efficaces pour traiter les symptômes du TSPT, en agissant sur les systèmes de la sérotonine et de la noradrénaline.
Pourquoi ces médicaments ?
Les ISRS et les IRSN sont bien tolérés et ont montré une efficacité clinique pour réduire les symptômes de l’anxiété, de la dépression et des reviviscences traumatiques.
Ils sont recommandés par les guidelines internationales (comme celles de l’American Psychiatric Association) en raison de leur efficacité prouvée et de leur profil de sécurité.
À quoi sert le médicament Prazosin, dans le cadre d’un TSPT ? Quelle est la
classification de ce médicament ?
Le Prazosin est un médicament principalement utilisé pour traiter l’hypertension, mais il est également prescrit hors AMM (hors autorisation de mise sur le marché) pour traiter certains symptômes du trouble de stress post-traumatique (TSPT), notamment les cauchemars et les troubles du sommeil.
Utilisation dans le TSPT :
Cauchemars et sommeil perturbé : Le Prazosin est efficace pour réduire la fréquence et l’intensité des cauchemars et des perturbations du sommeil liées au TSPT. Il agit principalement sur les symptômes de reviviscence du traumatisme, qui sont fréquents dans le TSPT.
Mécanisme d’action :
Le Prazosin est un alpha-bloquant, qui agit en bloquant les récepteurs alpha-1 adrénergiques, réduisant ainsi l’activité du système nerveux sympathique. Cela peut aider à atténuer les symptômes liés à l’hyperactivité du système nerveux, tels que les cauchemars et l’hypervigilance pendant le sommeil.
Classification du Prazosin :
Classe pharmacologique : Alpha-bloquant.
Les alpha-bloquants sont utilisés principalement pour traiter l’hypertension et certains troubles cardiaques, mais leur capacité à interférer avec le système nerveux sympathique en fait un traitement utile pour réduire l’activation physiologique excessive dans le TSPT.
Doses et administration dans le TSPT :
Le Prazosin est généralement administré le soir, avant le coucher, afin d’optimiser son effet sur le sommeil.
La dose peut être ajustée progressivement pour éviter les effets secondaires.
Remarque importante : Le Prazosin est un médicament complémentaire et n’est pas utilisé comme traitement de première intention pour le TSPT. Il est souvent prescrit lorsque les symptômes de cauchemars et de troubles du sommeil sont particulièrement invalidants.
En quoi consistent les soins sensibles au traumatisme ?
Les soins sensibles au traumatisme (ou soins traumatiques) sont une approche holistique et respectueuse dans la prise en charge des personnes ayant vécu des événements traumatiques. Ces soins sont centrés sur la compréhension de l’impact du traumatisme sur la personne et visent à réduire les risques de retraumatisation tout en favorisant la guérison.
Principes des soins sensibles au traumatisme :
- Reconnaissance du traumatisme :
Les soignants doivent être conscients des effets du traumatisme et de la manière dont il peut se manifester chez les individus, que ce soit sur le plan émotionnel, physique ou comportemental. Cela inclut des symptômes comme l’anxiété, la dissociation, les flashbacks, ou des difficultés relationnelles. - Création d’un environnement sécurisé :
Il est essentiel de garantir un environnement physique et émotionnel sûr et respectueux. Cela implique un cadre où la personne se sent en contrôle, avec des limites claires et un espace où elle peut exprimer ses émotions sans jugement. - Respect du contrôle et de l’autonomie :
Les personnes ayant vécu un traumatisme doivent avoir le contrôle sur leur traitement. Les soins doivent favoriser l’empowerment (autonomisation) et la prise de décision participative. Cela inclut le respect des décisions concernant la participation aux soins, la confidentialité, et la gestion du rythme de traitement. - Prise en compte des symptômes traumatiques :
Les interventions doivent être adaptées aux symptômes spécifiques du traumatisme, en prenant soin de ne pas provoquer de revictimisation ou de réactions de stress accrus. Par exemple, en évitant de demander des détails sur le traumatisme si la personne ne le souhaite pas ou n’est pas prête à en parler. - Soins relationnels et compassionnels :
Les soignants doivent adopter une approche empathique et compatissante, en reconnaissant la souffrance vécue par la personne. L’écoute active, la validation des émotions et un soutien affectif sont essentiels pour instaurer une relation de confiance. - Prévention de la retraumatisation :
Il s’agit de faire attention à ce que les soins ne réactivent pas le traumatisme. Les professionnels doivent être formés pour éviter des pratiques qui pourraient être perçues comme des menaces, comme des gestes physiques brusques ou un langage insensible. - Approche intégrée et multidisciplinaire :
Les soins sensibles au traumatisme impliquent souvent une équipe multidisciplinaire comprenant des psychologues, des travailleurs sociaux, des infirmiers, des psychiatres et d’autres professionnels de santé. Cela permet une approche globale du bien-être de la personne.
Objectifs des soins sensibles au traumatisme :
Réduire l’impact du traumatisme sur la santé mentale et physique.
Favoriser la reconstruction de la confiance et du bien-être.
Promouvoir la résilience des personnes victimes de traumatisme.
Améliorer l’adhérence au traitement et le processus de guérison.
Comment définir un trouble de l’adaptation ?
Un trouble de l’adaptation est une réaction émotionnelle ou comportementale excessive à un facteur de stress identifiable, généralement un changement majeur dans la vie d’une personne, tel qu’un événement de vie difficile (ex : perte d’un emploi, divorce, maladie, déménagement).
Caractéristiques principales :
Réaction démesurée à un facteur de stress :
La personne réagit de manière inappropriée ou déraisonnée à un événement spécifique qui entraîne des symptômes de stress, d’anxiété, de dépression ou des troubles du comportement.
Symptômes :
Anxiété excessive, tristesse, dépression.
Irritabilité, colère, isolement social.
Troubles du sommeil, troubles de l’appétit, difficultés de concentration.
Parfois des comportements destructeurs (ex : automutilation, consommation excessive de substances).
Délai d’apparition :
Les symptômes apparaissent généralement dans les 3 mois suivant l’événement stressant et disparaissent généralement après que la personne s’adapte ou trouve une nouvelle stabilité (environ 6 mois).
Durée et réversibilité :
Le trouble de l’adaptation est temporaire. Les symptômes diminuent une fois que la personne commence à s’adapter à la situation stressante ou que la situation stressante elle-même se stabilise.
Facteurs de risque :
Facteurs environnementaux : événements de vie stressants (perte d’un proche, séparation, perte d’emploi).
Facteurs individuels : vulnérabilité psychologique, manque de soutien social, antécédents de troubles mentaux.
Traitement :
* Psychothérapie : thérapies cognitivo-comportementales (TCC), soutien psychologique pour aider à mieux gérer le stress.
* Médicaments : si nécessaire, pour traiter les symptômes de dépression ou d’anxiété (antidépresseurs, anxiolytiques).
Remarque : Bien que le trouble de l’adaptation soit souvent réversible, si les symptômes persistent ou deviennent plus graves, cela pourrait évoluer en un trouble de l’humeur ou un trouble anxieux, nécessitant des soins plus approfondis.