APSIC 4 đ Flashcards
Chapitre 12.2
Quels-sont les facteurs prĂ©disposants au suicide? Et expliquer selon vous pourquoi câest prĂ©disposant.
- Une ou plusieurs tentatives de suicide
- ProblÚme de santé mentale (dépression, schizo, trouble anxieux)
- ProblĂšme dĂ©pendance Ă lâalcool ou aux drogues
- Divers traits de personnalités (anxiété, faible estime de soi, impulsivité)
- DifficultĂ© de reconnaissance ou dâacceptation de lâorientation sexuelle
- ProblÚme de santé physique chronique
- Manque dâaptitude Ă rĂ©soudre certains problĂšmes
- Suicide chez un membre du réseau immédiat
- Maltraitance dans lâenfance
- Isolement ou absence de liens significatifs dans la famille
- Chomage ou pauvreté
*
Pourquoi prédisposant ? Parce que tous ces facteurs se retrouvent dans le passé de la personne contribuent à sa vulnérabilité
Chapitre 12.2
Quels-sont les facteurs contribuants au suicide? Et pourquoi câest contribuant ?
- Abus de substances et de jeux de hasard
- Idées suicidaires antérieures
- Fait de vivre seul
- Effritement dans les relations interpersonnelles
- Refus de demander de lâaide
- Augmentation de lâimpulsivitĂ©
- Conflit dans la famille ou le travail
- Isolement
- Absence de réseau de soutien
- Deuil récent
- Disponibilité des moyens pour se suicider
- Manque de continuité dans les soins
Pourquoi ? ces facteurs contribuent dans le moment présent à la fragilité de la personne
Chapitre 12.2
Quels-sont les facteurs précipitants du suicide?
Ă lâadolescence
* Rupture amoureuse
* Ăchec scolaire
* Conflits soudain dans la famille
* Conflit avec les pairs avec humiliation et/ou rejet
Ă lâage adulte
* Rupture amoureuse
* Perte dâemploi
* Ăchec professionnel
* Conflit avec la justice
* Difficultés financiÚres
Chez les personnes agées
* Deuil du conjoint
* Perte du permis de conduire
* Perte de lâautonomie fonctionnelle
* EmmĂ©nagement dans un Ă©tablissement pour personnes en perte dĂâautonomie
* Maladie chronique
Le risque suicidaire peut aussi augmenter au dĂ©but dâun traitement aux antidĂ©presseurs la raison en Ă©tant possiblement que le regain dâĂ©nergie produit par ces mĂ©dicaments donne Ă la personne la force de mettre en Ćuvre ses intentions autodestructrice
Pourquoi câest prĂ©cipitant ? Ce sont tous des facteurs qui ont le potentiel de dĂ©clencher des idĂ©es suicidaires ou une tentative de suicide
Quels-sont les facteurs de protections?
Facteurs individuels
* capacitĂ© Ă demander de lâaide
* connaissance de soi et confiance en soi
* activités valorisantes
* bon état de santé physique et psychologique
* résilience et capacité à résoudre des problÚmes, à résoudre les conflits et à gérer son stress
* adoption de sainnes habitudes de vie
* dĂ©veloppement dâun sentiment de sĂ©curitĂ©
* capacitĂ© Ă se faire des amis, Ă sâintĂ©grer dans un groupe
* perception de recevoir un soutien social de la part des adultes et des pairs
* attentes positives, optimisme devant lâavenir: buts Ă atteindre
Facteurs familiaux
* relations harmonieuses avec la famille et lâentourage (enfant + ados entourĂ© dâadultes bienveillants)
* milieu scolaire ou de travail respectueux et valorisant, qui fournit un sentiment de proximité
* saines habitudes de vie dans le milieu familial
* ouvertures aux différences dans le milieu familial
* dialogue dans le milieu familial
* dĂ©veloppement dâun rĂ©seau dâamis
* croyances culturelles ou religieuses qui réprouvent le suicide et favorisent la préservation de la vie
Facteurs environnementaux
* accÚs et intégration à différentes activités dans la communauté telle que des équipes sportives ou un club social
* accĂšs Ă des services dâaide adaptĂ©s aux besoins de la population
* continuité des services
* alliance entre les prestataires de services et la population en matiÚre de prévention de suicide
* programme de prévention du suicide dans la communauté
Quels-sont les principes directeurs de lâĂ©valuation du risque suicidaire?
- Le dĂ©pistage du risque suicidaire doit ĂȘtre traitĂ© comme un Ă©lĂ©ment essentiel de lâĂ©valuation de lâĂ©tat de santĂ©. Il faut prendre au sĂ©rieux les facteurs de risque, les signes avant-coureurs et les propos suicidaires
- LâĂ©tablissement dâune relation thĂ©rapeutique est le fondement dâune Ă©valuation efficace du risque suicidaire
- LâĂ©valuation est complexe et demande Ă lâinfirmiĂšre dâutiliser des stratĂ©gies de communication
- LâĂ©valuation est un processus continu et le degrĂ© de risque peut augmenter ou diminuer au fil du temps
- La collaboration avec la personne et les autres qui ont des infos pertinentes augmente la fiabilité des jugements cliniques
- Se fait dans un langage direct
- On tente de déceler le message sous-jacent
- Contexte culturel doit ĂȘtre pris en compte
- Est documenté en détail
Quelles sont les principales formes de comportements suicidaires?
- Idées suicidaires : pensées persistantes de mort, de fin de vie, ou de souffrance.
- Menaces suicidaires : expression verbale de lâintention de se suicider, souvent en quĂȘte dâattention ou de soutien.
- Tentatives de suicide : actions concrĂštes visant Ă se donner la mort, parfois de maniĂšre impulsive ou dans un moment de crise.
- Suicide réussi : mise à exécution du projet suicidaire, entraßnant la mort de la personne.
Comment Ă©valuer le risque suicidaire chez un patient ?
- Ăvaluation directe : Demander directement au patient sâil pense au suicide, sâil a un plan, et sâil a les moyens de le mettre en Ćuvre.
**Lâacronyme COQ (comment, oĂč et quand) et souvent utilisĂ© comme stratĂ©gie pour dĂ©terminer si un plan suicidaire est prĂ©sent. LâĂ©valuation de lâurgence suicidaire ne devrait pas se limiter Ă ces 3 questions, si la personne dĂ©clare vouloir se suicider avec un arme Ă feu a-t-elle accĂšs Ă un arme Ă feu et Ă des balles, si la personne prĂ©voit de se suicider avec des mĂ©dicaments Ă quel type de mĂ©dicaments songent elles et elle y a-t-elle accĂšs, poser Ă la personne une question directe comme quelle est la probabilitĂ© que vous mettiez votre plan en exĂ©cution peut aussi permettre de confirmer verbalement le degrĂ© de fermetĂ© de son intention suicidaire. - Identification des facteurs de risque : Troubles psychiatriques, antĂ©cĂ©dents familiaux, comportements autodestructeurs, stress, isolement social.
- Surveillance de lâintensitĂ© des pensĂ©es suicidaires : IntensitĂ©, frĂ©quence, et persistance des pensĂ©es suicidaires.
- Planification du suicide : Savoir si le patient a un plan spĂ©cifique, les moyens dây parvenir et un dĂ©lai prĂ©cis.
- Histoire des tentatives précédentes : Les antécédents de tentatives suicidaires augmentent le risque.
Quelles sont les premiĂšres Ă©tapes dans la prise en charge post-suicidaire ?
- Ăvaluation de la sĂ©curitĂ© du patient : Assurer que le patient ne prĂ©sente plus de danger immĂ©diat pour lui-mĂȘme.
- Intervention psychothérapeutique : Démarrer une psychothérapie pour traiter les causes sous-jacentes du suicide (dépression, troubles de la personnalité, traumatisme).
- Hospitalisation : En fonction du risque, une hospitalisation peut ĂȘtre nĂ©cessaire pour assurer la sĂ©curitĂ© du patient et lui offrir un soutien intensif.
- MĂ©dication : AntidĂ©presseurs, anxiolytiques ou stabilisateurs de lâhumeur pour traiter les troubles psychiatriques associĂ©s.
- Soutien familial : Impliquer la famille dans la prise en charge pour renforcer le soutien social du patient.
Quels sont les signes prĂ©curseurs (avant-coureur) dâun suicide chez un patient ?
- Changements de comportement : Isolement social, retrait des activitĂ©s quotidiennes, changement de lâhumeur (dĂ©sespoir, tristesse persistante).
- Comportements autodestructeurs : Automutilation, abus de substances, comportement Ă risque.
- Messages ambigus ou directs : Parler fréquemment de la mort, donner des objets personnels, faire des adieux.
- Sentiment dâimpuissance et de dĂ©sespoir : Le patient exprime des pensĂ©es de vide ou de « ne plus avoir de raison de vivre ».
- Perte dâintĂ©rĂȘt pour lâavenir : Absence de projets Ă long terme, sentiment que la situation ne sâamĂ©liorera pas.
Quelle est lâimportance de la relation thĂ©rapeutique dans la prĂ©vention du suicide ?
- Relation de confiance : Une relation thérapeutique fondée sur la confiance permet au patient de se sentir écouté et soutenu, réduisant ainsi le sentiment de solitude et de désespoir.
- Identification prĂ©coce des signes de crise : GrĂące Ă la relation, le thĂ©rapeute peut identifier rapidement les signes de dĂ©tresse et dâidĂ©es suicidaires.
- Soutien Ă©motionnel continu : Un suivi rĂ©gulier permet dâapporter un soutien Ă©motionnel constant et de renforcer les stratĂ©gies de gestion des Ă©motions.
- Favoriser lâexpression des Ă©motions : Permettre au patient de parler ouvertement de ses pensĂ©es suicidaires et de ses souffrances peut rĂ©duire le risque de passage Ă lâacte.
Quel-est le rĂŽle de lâinfirmiĂšre dans la prĂ©vention du suicide?
LâinfirmiĂšre joue un rĂŽle clĂ© dans la prĂ©vention du suicide en identifiant les signes prĂ©coces de dĂ©tresse et en offrant un soutien Ă©motionnel. Ses responsabilitĂ©s incluent :
- Identification du risque suicidaire : Observer les signes de dĂ©pression, dâisolement social, ou dâidĂ©es suicidaires chez le patient.
- CrĂ©ation dâune relation de confiance : Ăcouter activement et de maniĂšre non jugeante pour encourager le patient Ă exprimer ses pensĂ©es et Ă©motions.
- Surveillance de la sĂ©curitĂ© du patient : Ăvaluer et suivre les comportements Ă risque, garantir que le patient est dans un environnement sĂ»r.
- Ăducation sur la santĂ© mentale : Sensibiliser le patient et sa famille aux signes de dĂ©tresse et Ă lâimportance de chercher de lâaide.
Quelles-sont les interventions de lâinfirmiĂšre lors dâune crise suicidaire?
** Ăvaluation du risque immĂ©diat**
* Identifier si le patient prĂ©sente un risque suicidaire Ă©levĂ©, notamment en Ă©valuant sâil a un plan prĂ©cis et des moyens pour se suicider
Assurer la sécurité
* Si nĂ©cessaire, hospitaliser le patient ou lâaccompagner dans un environnement sĂ©curisĂ© (chambre protĂ©gĂ©e)
* Surveillance rapprochée
* Faire attention lors de lâadministration des mĂ©dicaments
Communication ouverte
* Créer un climat de confiance,
* Encourager le patient à parler de ses émotions et de ses idées suicidaires.
Soutien émotionnel immédiat
* Offrir un soutien psychologique pour apaiser la crise et réduire le sentiment de détresse
* Collaborer avec la personne afin de faire un plan de sécurité
- **Câest important de discutez **avec la personne de la crise quâelle traverse en adoptant une approche orientĂ©e vers les solutions et lâaccompagner dans la dĂ©termination de solutions de rechange au suicide tout en faisant preuve dâempathie et en reconnaissant la douleur qui lâa conduit Ă envisager le suicide. Par exemple « Je comprends comment la souffrance Ă©motionnelle vous a amenĂ© Ă envisager le suicide, mais jâaimerais explorer avec vous des moyens de diminuer cette douleur et de trouver des raisons de vivre »
Quelles-sont les interventions infirmiĂšres Ă faire en lien avec la perte dâespoir?
- Déterminer les stresseurs qui ont précipité la crise actuelle chez la personne
- DĂ©terminer les comportements dâadaptation que la personne a utilisĂ©s prĂ©cĂ©demment ainsi que sa perception de leur efficacitĂ© Ă lâĂ©poque et maintenant
- Inciter la personne Ă explorer et verbaliser ses sentiments et preoccupations concernant son envie de mourir ou de vivre
- Donner Ă la personne des raisons dâespĂ©rer dâune maniĂšre Ă la fois positive ou discrĂšte â Je sais que vous avez peu dâespoir vis-Ă -vis de la situation, mais je crois que les choses peuvent sâamĂ©liorer pour vous. Câest normal que vous ne l voyiez pas comme ça en ce momentâ
- Aider la personne Ă trouver sur quels aspects de sa situation de vie elle a du pouvoir
- Repérer les ressources auxquelles la personne peut recourir aprÚs son congé
- Aider la personne Ă explorer et Ă choisir des objectifs tournĂ©s vers lâavenir
Quel-est lâenseignement Ă faire aux proches dâune personne suicidaire?
- Prendre au sĂ©rieux tout indice dâidĂ©es suicidaires (quiconque exprime des intentions suicidaires Ă besoin dâune attention immĂ©diate)
- Nâacceptez pas de garder le secret, si une personne suicidaire vous demande de lui promettre dâen parler Ă personne, ne lui faites pas cette promesse. Trouvez de lâaide pour elle et vous-mĂȘme
- Savoir bien Ă©couter, si une personne exprime des pensĂ©es suicidaires ou se sent dĂ©primĂ©e ou quâelle a lâimpression quâelle ne vaut rien, dites-lui que vous ĂȘtes la pour elle, que vous tenez Ă elle et que vous pouvez lâaider Ă trouver de lâaide professionnelle
- Faites par de votre inquiétude à la personne
- Familiarisez-vous avec des organismes comme les centres de prévention au suicide
- Limiter lâaccĂšs aux armes Ă feu et aux autres moyens lĂ©taux
- TĂ©moignez de la compassion Ă la personne, donnez lui du soutien
- Aceuillez et acceptez les sentiments
- Essayer de lui redonner de lâespoir
- Restez avec elle, ne la laisser pas seule
- Donnez-lui de lâamour
- Sâil y a des enfants prĂ©sents essayez de les Ă©loigner de la maison, ceci peut ĂȘtre trĂšs traumatisant
- Ne jugez pas la personne, ne vous mettez pas en colĂšre
Quel-est le role de lâinfirmiĂšre dans le suivi post-crise suicidaire?
- Ăvaluation continue : Suivre lâĂ©volution des symptĂŽmes de dĂ©tresse, surveiller lâapparition de nouvelles pensĂ©es suicidaires.
- Soutien psychologique : Fournir un soutien émotionnel régulier pour renforcer la gestion des émotions et encourager des comportements positifs.
- Coordination avec lâĂ©quipe : Collaborer avec les psychologues, psychiatres et autres professionnels pour assurer un suivi multidisciplinaire adaptĂ©.
- Encouragement Ă la thĂ©rapie : Motiver le patient Ă sâengager dans des thĂ©rapies comportementales ou mĂ©dicamenteuses pour traiter les causes sous-jacentes (ex : dĂ©pression, troubles anxieux).
- Ăducation et prĂ©vention : Informer le patient et sa famille sur les ressources dâaide disponibles (lignes dâĂ©coute, groupes de soutien).
Quel-est le rĂŽle de lâinfirmiĂšre dans la gestion des comportements suicidaires chroniques?
- Suivi rapproché : Assurer une surveillance réguliÚre des comportements à risque et des états émotionnels du patient.
- Renforcement des stratĂ©gies de coping : Encourager lâapprentissage et la pratique de stratĂ©gies dâadaptation pour mieux gĂ©rer le stress et les Ă©motions nĂ©gatives (ex : relaxation, mĂ©ditation).
- Encouragement de la participation aux traitements : Sâassurer que le patient suit les traitements mĂ©dicamenteux et les thĂ©rapies psychologiques, et aider Ă surmonter lâhĂ©sitation Ă demander de lâaide.
- Intervention en cas de crise : Ătre capable dâidentifier une crise imminente et dâintervenir rapidement, par exemple, en coordonnant lâadmission en soins intensifs si nĂ©cessaire.
Quelles-sont les Ă©motions que vivent les personne lors dâun deuil par suicide?
- Sentiment de responsabilité et de culpabilité
- De la colĂšre ou de la rage
- Plus grande Ă©motivitĂ©, sentiments dâimpuissance, dâĂ©chec et de dĂ©sespoir
- Questionnement rĂ©current âsi seulement jâavais fait ceciâ
- Sensation de blessure intérieure
- Forte tension dans les relations
- Sentiment accru de vulnérabilité à la maladie
- Sentiment de colÚre envers les professionnels de la santé
Quelles-sont les interventions infirmiĂšres en situation de deuil aprĂšs un suicide?
- Soutien psychologique aux proches : Apporter un soutien Ă©motionnel aux proches du dĂ©funt pour les aider Ă faire face au deuil et Ă la culpabilitĂ©. Inciter les survivants Ă discuter du suicide, Ă partager leur souvenir, rester Ă lâaffut des blĂąmes, Ă©couter la personne qui exprime ses sentiments de culpabilitĂ© et dâautopersĂ©cution (la ramener doucement vers la rĂ©alitĂ© de la situation), Encourager les gens Ă parler de leur relation avec la personne perdue (tout autant le positif que le nĂ©gatif), Faire comprendre que chaque personne vit un deuil dâune diffĂ©rente façon
- Soutien éducatif : Fournir des informations sur les réactions normales au deuil et les ressources de soutien.
- Encouragement à la thérapie : Diriger les proches vers des groupes de soutien ou des thérapies de deuil pour les aider à traiter leur souffrance.
- Suivi des personnes vulnĂ©rables : Identifier les proches qui pourraient ĂȘtre Ă risque de souffrir de troubles du deuil pathologique ou dâidĂ©es suicidaires.
Quel-est le but et le processus de postvention suite Ă un suicide?
Câest quoi? Lâintervention effectuĂ©e Ă la suite dâun suicide
Objectif ? PrĂ©venir dâautres suicides, de soutenir les personnes endeuillĂ©es et de prĂ©venir les effets nĂ©gatifs de lâexposition au suicide
But de la postvention :
Apporter du soutien aux proches : Offrir un soutien psychologique aux familles et amis du défunt, pour les aider à traverser le deuil et la culpabilité souvent associés au suicide.
Réduire les risques de contagion suicidaire : Prévenir le suicide contagieux, particuliÚrement dans les groupes vulnérables (famille, amis proches, collÚgues).
Fournir un soutien aux professionnels de santĂ© : Soutenir les membres de lâĂ©quipe soignante qui peuvent ĂȘtre affectĂ©s par le suicide dâun patient, pour prĂ©venir lâĂ©puisement Ă©motionnel et le burn-out.
PrĂ©venir les effets psychologiques nĂ©gatifs : Diminuer les impacts psychologiques de lâĂ©vĂ©nement, tels que lâanxiĂ©tĂ©, la dĂ©pression, ou le sentiment de culpabilitĂ© chez les proches et les soignants.
Processus de postvention :
1. Ăvaluation initiale :
Identifier les personnes affectĂ©es par le suicide (famille, proches, membres de lâĂ©quipe soignante) et Ă©valuer leur besoin de soutien immĂ©diat.
- Soutien immédiat aux proches :
Proposer une écoute active : Offrir un espace de parole pour que les proches puissent exprimer leur douleur, leur colÚre, leur rage, leur confusion ou leur culpabilité.
Information sur les ressources disponibles : Fournir des informations sur les groupes de soutien au deuil, les psychologues, ou les lignes dâĂ©coute. - Coordination avec les Ă©quipes de soutien :
Mettre en place une prise en charge multidisciplinaire incluant psychologues, psychiatres, et autres professionnels de santé pour accompagner les proches.
Assurer que les soignants impliquĂ©s dans la prise en charge du patient aient accĂšs Ă un soutien psychologique afin de prĂ©venir le trouble de stress post-traumatique (TSPT) ou la culpabilitĂ© professionnelle. - DĂ©briefing avec lâĂ©quipe soignante :
Organiser des rĂ©unions de dĂ©briefing pour permettre aux soignants de partager leurs Ă©motions et de discuter des Ă©vĂ©nements. Ces moments peuvent Ă©galement permettre de rĂ©Ă©valuer les protocoles de soins et la prĂ©vention du suicide. - Planification dâun suivi Ă long terme :
Mettre en place un suivi pour les proches du dĂ©funt, afin de dĂ©tecter tout signe de trouble du deuil pathologique ou dâidĂ©es suicidaires dans les mois suivant lâĂ©vĂ©nement.
Proposer des sĂ©ances de soutien continu aux proches et aux membres de lâĂ©quipe soignante pour les aider Ă surmonter lâĂ©vĂ©nement dans le temps.
Risque suicidaire faible - Interventions infirmiĂšres
Le risque suicidaire faible implique que le patient prĂ©sente des idĂ©es suicidaires passagĂšres mais ne semble pas avoir de plan prĂ©cis ni les moyens dâagir.
Interventions infirmiĂšres :
- Ăvaluation et Ă©coute active : Prendre le temps dâĂ©couter le patient sans jugement pour mieux comprendre ses pensĂ©es et Ă©motions.
- Surveillance et suivi : Planifier des suivis rĂ©guliers pour Ă©valuer lâĂ©volution de lâĂ©tat Ă©motionnel du patient.
- Renforcer la sĂ©curitĂ© : Sâassurer que lâenvironnement est sĂ©curisĂ© (pas dâaccĂšs Ă des objets dangereux).
- Soutien émotionnel : Encourager le patient à parler de ses émotions et à identifier des stratégies pour faire face à la souffrance.
- Ăducation et prĂ©vention : Informer le patient des signes avant-coureurs dâune crise suicidaire et lâencourager Ă rechercher de lâaide en cas de besoin.
- Soutien social : Encourager lâimplication de la famille ou des proches pour crĂ©er un rĂ©seau de soutien.
Risque suicidaire modéré - Interventions infirmiÚres
Le risque suicidaire modéré indique que le patient présente des idées suicidaires récurrentes avec un plan vague ou des intentions suicidaires qui sont parfois impulsives mais pas encore concrÚtes.
Interventions infirmiĂšres :
- Ăvaluation approfondie : RĂ©aliser une Ă©valuation dĂ©taillĂ©e des pensĂ©es suicidaires, du plan Ă©ventuel et des moyens dâagir.
- CrĂ©ation dâun plan de sĂ©curitĂ© : Aider le patient Ă dĂ©velopper un plan pour Ă©viter de se retrouver seul dans des moments de crise, et identifier des actions Ă entreprendre en cas de besoin (contacter un proche, appeler une ligne dâurgence, etc.).
- Hospitalisation ou surveillance Ă©troite : Si nĂ©cessaire, discuter dâune hospitalisation ou mettre en place une surveillance plus rapprochĂ©e dans un cadre sĂ©curisĂ©.
- Interventions thĂ©rapeutiques : Collaborer avec lâĂ©quipe de soins pour dĂ©marrer des traitements psychothĂ©rapeutiques (par exemple, TCC ou thĂ©rapie comportementale dialectique) et mĂ©dicamenteux (antidĂ©presseurs, anxiolytiques).
- Renforcement du soutien familial : Travailler avec la famille ou les proches pour assurer un suivi à la maison et renforcer la sécurité du patient.
Risque suicidaire élevé - Interventions infirmiÚres
Le risque suicidaire élevé indique que le patient a des pensées suicidaires persistantes, un plan clair et des moyens pour se suicider. Il existe un danger imminent.
Interventions infirmiĂšres :
- Ăvaluation immĂ©diate et urgente : RĂ©Ă©valuer immĂ©diatement la situation et recueillir des informations dĂ©taillĂ©es sur le plan suicidaire, les moyens, et le degrĂ© de prĂ©paration.
- Hospitalisation dâurgence : Si nĂ©cessaire, procĂ©der Ă une hospitalisation immĂ©diate dans un cadre sĂ©curisĂ© (unitĂ© psychiatrique) pour assurer la sĂ©curitĂ© du patient.
- Suivi constant et surveillance rapprochée : Assurer une surveillance continue et un monitoring rapproché, en particulier dans les premiÚres heures ou jours.
- Interventions immĂ©diates : En cas de crise, sâassurer que le patient soit sous observation 24h/24, Ă©viter tout accĂšs Ă des objets dangereux (mĂ©dicaments, armes).
- Soutien psychologique intensif : Fournir une Ă©coute active, des interventions cognitives et Ă©motionnelles immĂ©diates pour dĂ©samorcer la crise, et travailler avec lâĂ©quipe thĂ©rapeutique pour un traitement adaptĂ© (mĂ©dicaments, thĂ©rapie de crise).
- Soutien à la famille et aux proches : Informer et soutenir les proches du patient, afin de les aider à comprendre la situation et à jouer un rÎle actif dans la prévention du suicide.
Risque suicidaire trÚs élevé - Interventions infirmiÚres
Le risque suicidaire trÚs élevé indique que le patient est en crise suicidaire aiguë avec une préparation active, un plan trÚs précis, et des moyens immédiats pour se suicider. Il existe un risque immédiat pour la vie du patient.
Interventions infirmiĂšres :
- Intervention dâurgence immĂ©diate : Si le patient est en crise active, appeler les secours ou procĂ©der Ă une intervention dâurgence (transport vers les urgences ou unitĂ© psychiatrique).
- Assurer une surveillance continue : Le patient doit ĂȘtre sous surveillance permanente (ex. : dans une chambre protĂ©gĂ©e, avec un soignant dĂ©diĂ© ou une surveillance vidĂ©o).
- Retrait immĂ©diat de tout moyen suicidaire : Ăliminer tout accĂšs Ă des objets ou substances qui pourraient ĂȘtre utilisĂ©s pour se suicider (mĂ©dicaments, objets tranchants, etc.).
- Interventions thĂ©rapeutiques intensifiĂ©es : Ăvaluer la nĂ©cessitĂ© dâun traitement mĂ©dical dâurgence, comme lâadministration de sĂ©datifs ou dâautres mĂ©dicaments pour stabiliser lâĂ©tat mental du patient.
- Soutien psychologique de crise : Fournir un soutien psychologique intense pour maintenir le patient en sécurité émotionnelle, réduire la panique et la souffrance, et offrir des stratégies pour gérer la douleur mentale.
- Collaborer avec lâĂ©quipe de santĂ© mentale : Impliquer lâensemble de lâĂ©quipe soignante, y compris psychologues et psychiatres, pour une prise en charge rapide et complĂšte.
Quelles-sont les interventions qui sâapparentent Ă de la psychothĂ©rapie?
- La rencontre dâaccompagnement
- Lâintervention de soutien
- Lâintervention conjugale et familiale
- LâĂ©ducation psychologique
- La réadaptation
- Le suivi clinique
- Le coaching
- Lâintervention de crise
Quel-est le concept de lâempathie dans la profession infirmiĂšre?
CapacitĂ© de dĂ©passer le comportement extĂ©rieur de lâautre pour comprendre en profondeur son expĂ©rience intĂ©rieure Ă un moment prĂ©cis. Reste dĂ©tachĂ© de lâautre personne sur le plan Ă©motif mĂȘme si lâon perçoit le point de vu du patient. LâinfirmiĂšre peut aider la personne Ă reconnaitre des sentiments quâelle avait pu supprimer ou nier jusque-lĂ .
Comment pouvons nous amĂ©liorer notre comprĂ©hension pour lâanalyse de la crise suicidaire ?
Lâanalyse de la crise suicidaire :
3 aspects de lâĂ©valuation peuvent amĂ©liorer la comprĂ©hension de la crise suicidaireâŻ:
1 -Les facteurs de risque, ou stresseur, précipitant
2- Les antécédents pertinents de la personne
3- Les problÚmes liés à son stade développemental
Les antécédents personnels et familiaux :
-LâĂ©valuation doit aussi inclure les antĂ©cĂ©dents mĂ©dicaux notamment pour dĂ©celer la prĂ©sence dâune maladie chronique, dĂ©gĂ©nĂ©rative ou en phase terminale
-La prĂ©sence dâun historique familiale de suicide constitue un facteur de risque Ă prendre en considĂ©ration et certains troubles mentaux ont une influence hĂ©rĂ©ditaire
Les stratĂ©gies dâadaptation :
-La dĂ©termination des stratĂ©gies dâadaptation est une Ă©tape essentielle de la collecte de donnĂ©es lâinfirmiĂšre sâintĂ©ressera alors aux difficultĂ©s vĂ©cues par la personne dans le passĂ© et aux stratĂ©gies dĂ©veloppĂ©es pour y faire face
-La dĂ©termination des stratĂ©gies dâadaptation efficaces par le passĂ© dĂ©montre Ă la personne que des solutions autres que le suicide sont possibles et quâelles possĂšdent dĂ©jĂ certaines ressources pour surmonter ces difficultĂ©s
Les éléments dissuasifs et les forces :
-Dâautres facteurs de protection doivent ĂȘtre Ă©valuĂ©s il sâagit pour lâinfirmiĂšre dâinterroger la personne sur les points suivantsâŻ: raison de vivre, spiritualitĂ©, croyance entourant le suicide, importance de la famille, peur associĂ©e Ă la mort et engagement de la personne dans son milieu de travail ou Ă lâĂ©cole
-LâĂ©valuation de ces facteurs de protection aide Ă dĂ©terminer le niveau de risque en plus dâoffrir des pistes dâintervention