adhésion Flashcards
Approche biologique de la dentisterie grâce au collage
Il y a eu une révolution silencieuse : on a décidé de ne plus détruire la dent pour la reconstruire mais de n’enlever QUE la carie. Quelque soit la situation à laquelle on fait face, on fait de l’addition : on a arrêté de détruire au-delà de la carie (on colle).
On parle de dentisterie additive : on ne détruit plus pour reconstruire, on reconstruit directement. Ceci est possible grâce au collage
Les différentes révolutions de la dentisterie
Ainsi, quasi tout le 20e siècle a été constitué par la dentisterie soustractive. Les années 2000 étaient les années d’explosion du collage et donc de la dentisterie additive. En dentisterie, il y a d’autres révolutions qui arrivent : la prochaine est la dentisterie réparatrice (notamment réparation quand il y a déjà une restauration en place) avant l’étape suivante qui sera la dentisterie régénératrice.
adhésion a l’émail
ancrage micrmecanique permis par la déminéralisation et la pression capillaire
Au total, on décrit 3 types d’attaque :
● Intra prismatique (type I) : dans les prismes. Sont souvent moins profondes.
● Inter prismatique (type II) : entre les prismes
● Non spécifique (type III). En effet, on a parfois de l’émail non prismatique en surface notamment chez le
jeune ce qui va créer des attaques particulières en surface.
Influence de l’orientation des prismes
Les prismes d’émail ne sont pas toujours orientés de la même façon. En effet, ils démarrent perpendiculairement à la surface de l’émail, traversent toute l’épaisseur de l’émail et vont rejoindre la dentine et la jonction amélo-dentinaire.
Ainsi, les prismes peuvent être
- En section transversale
- En section longitudinale
qualité collage section longitudinale vs transversale
En section longitudinale, on ne voit pas les prismes car ils sont couchés (par rapport à une vue occlusale). La qualité du collage en section longitudinale (ex : dans le cas d’une carie proximale) est moyenne tandis que la qualité du collage en section transversale est excellente. Il est donc préférable d’être en section transversale
Après le mordançage…
Après le mordançage, on rince et on sèche. On va ensuite déposer un adhésif qui est une résine fluide qui va venir s’insérer dans toutes les rugosités. Puis on va le sécher pour évaporer les solvants. On le polymérise donc on le durcit avec une lampe à polymérisation. Puis, on dépose le composite (donc ce qui va reconstituer la dent détruite) par-dessus que l’on polymérise également.
Après le mordançage, le rinçage et le séchage, l’émail présente un aspect
blanc crayeux car celui-ci est hydraté. En effet, il y a 12% d’eau en volume
etape adhésion
1) Mordancer avec un acide phosphorique à 37% sous forme de semi-gel bleu
2) Le laisser agir 30 secondes
3) Le rincer avec le jet d’air et eau 15 secondes
4) Le sécher (on attend l’aspect blanc crayeux)
5) Déposer l’adhésif (sans le frotter, pas nécessaire car il s’étale tout seul)
6) Evaporer les solvants de l’adhésif avec le jet d’air
7) Photopolymériser l’adhésif
8) Appliquer le composite et le photopolymériser couche par couche de 2 mm (chaque
couche ne doit pas excéder les 2 mm afin de conserver les meilleures propriétés mécaniques.)
Adhésion à la dentine
comparaison a l’émail
la dentine n’a plus de prismes mais elle a des tubules. Par ailleurs, elle n’a pas la même composition : il y a plus de protéines notamment du collagène (25%) mais aussi plus d’eau (25%). Il est donc plus difficile de coller quand c’est très humide.
Présence de la boue dentinaire
Lorsque l’on fraise pour retirer la carie, la chaleur générée va entrainer une coagulation des fibres de collagène, des bactéries présentes, de la salive donc une couche de pollution qui va précipiter et qui va se plaquer sur la dentine : c’est ce que l’on appelle la boue dentinaire.
Présence de collagène
Sur l’émail mordancé, la pression capillaire fait que l’adhésif s’étale complétement tandis que sur la dentine mordancée, il n’y a pas d’attaques entre les prismes (car pas de prismes). On se retrouve avec un réseau de collagène très riche : donc lorsque l’on dépose une goutte d’adhésif, elle a du mal à s’étaler sur le collagène.
resolution pb collagene
Une façon de faire est de frotter longuement et vigoureusement l’adhésif à l’aide d’une micro brosse (plus efficace qu’un pinceau) pour lui permettre de pénétrer entre les fibres de collagène : on parvient ainsi à avoir des valeurs de collage très élevées. Si aucun frottement n’est réalisé, cela colle très peu. Si on fait un frottement moyen, cela est presque aussi bien qu’un frottement vigoureux mais au bout d’un an, on a des valeurs de collage qui chutent.
Comment expliquer une telle chute des valeurs d’adhérence en slight rubbing ?
Quand on mordance, on met à nu les fibres de collagène. Ainsi, quand on fait un léger frottement, on n’arrive pas à pénétrer tout le réseau de collagène qui a été mis à nu par l’acide phosphorique. On a donc du collagène exposé qui va subir l’action d’enzymes qui sont dans la dentine à savoir les MMPs (collagénase) qui vont venir dégrader ce collagène non infiltré.
Comment coller sur la dentine ?
On va coller sur la dentine grâce à ces fibres de collagène. On va créer une couche hybride (fibres de collagène, sur toute la surface de la dentine surtout dans la dentine intertubulaire, que l’on va infiltrer au niveau des porosités avec de la résine). On obtient une couche hybride (pas de la dent, pas de la résine, c’est une couche mixte).
Mais il existe aussi des brides c’est-à-dire de la résine qui va rentrer dans les tubules mais ce ne sont pas elles qui permettent de bien coller. Ce qui permet de bien coller est surtout cette couche hybride dans les espaces intertubulaires