4c : Le chef d'orchestre Flashcards
Je sais la différence entre le lobe frontal et le cortex préfrontal et je suis capable d’expliquer pourquoi ce dernier a un rôle particulier.
Je sais la différence entre le lobe frontal et le cortex préfrontal :
Le cortex préfrontal est la partie la plus antérieure (avant) du lobe frontal.
Remarquez qu’on dit cortex préfrontal et non lobe préfrontal.
Le cortex (matière grise seulement) préfrontal fait donc partie du lobe (matière grise et matière blanche) frontal.
Je suis capable d’expliquer pourquoi le cortex préfrontal a un rôle particulier :
Il est impliqué dans le contrôle d’une multitude de fonctions.
Le cortex préfrontal est vu comme le DG, CEO ou chef d’orchestre du SNC.
Je suis capable de nommer trois régions du cortex préfrontal et de décrire leurs fonctions respectives.
Le cortex préfrontal dorsolatéral (DL) est associé à l’élaboration de processus cognitifs complexes. Il joue un rôle dans la capacité d’attention, a une faible capacité d’inhibition et une grande impulsivité. C’est le siège des fonctions exécutives. C’est lui qui a le contrôle exécutif (fonctions exécutives).
Le cortex orbitofrontal (aire 12 et 13) est impliqué dans les processus affectifs et motivationnels à savoir le contrôle du système limbique : inhibition, codage de la valeur motivationnelle d’un stimulus, prise de décisions et contrôle de l’action basée sur la récompense, contrôle de l’humeur, comportement social. (si lésion : manifestations impatience, changements d’attitude et comportements sociaux et changements sur le plan de la personnalité.)
Le cortex ventrolatéral (dans celui-ci il y a l’aire de Broca).
(Wiki : cortex préfrontal).
Je sais ce qu’on entend par « fonctions exécutives » et je suis capable de les expliquer sommairement.
Les fonctions exécutives désignent un ensemble assez hétérogène de processus cognitifs de haut niveau. Elles permettent de faire varier le traitement et le comportement de l’information à chaque instant en fonction des objectifs actuels d’une manière adaptative, plutôt que de rester rigide et inflexible.
Mémoire de travail : mémoire dont la durée varie selon la tâche à réaliser et aussi selon les capacités cognitives de la personne. Capacité limitée de stockage d’informations dont la durée est brève et qui nous permet de faire des opérations mentales.
Flexibilité cognitive : C’est d’être capable de modifier ses stratégies cognitives en fonction des réponses ou des renforçateurs que l’on reçoit.
Planification : C’est la capacité de choisir les bonnes stratégies et les bons gestes, de décider de leur séquence et d’établir un plan d’action qui permettra d’atteindre le but fixé.
Contrôle inhibiteur : C’est d’être capable de contrôler son impulsivité et son comportement moteur.
Régulation émotionnelle : C’est d’être capable de contrôler ses émotions. (C’est différent de l’impulsivité, qui est simplement une réaction motrice, sans valence positive ou négative.)
Attention : C’est une capacité qui influence toutes les autres. C’est la capacité à se centrer sur les informations ou les stimulus pertinents et à faire fi de ceux qui ne le sont pas.
Je sais ce que sont le test de Stroop et le Wisconsin Card Sorting Test et je suis capable de les décrire et d’expliquer ce qu’ils mesurent.
Test de Stroop :
Qu’est-ce que c’est ?
Un des tests utilisés pour l’évaluation des fonctions exécutives.
Description :
Lire le plus rapidement possible :
1) Nommer les mots (les mots correspondent à la couleur de leur écriture).
2) Nommer la couleur des rangées de X.
3) Nommer la couleur des mots (la couleur des mots est parfois différente du mot) (il y a une certaine interférence dans le traitement de l’information).
Ce qu’il mesure :
La capacité à faire abstraction de l’interférence dans le traitement de l’information. Donc l’attention.
Le Wisconsin Card Sorting Test :
Qu’est-ce que c’est ?
Un des tests utilisés pour l’évaluation des fonctions exécutives.
Description :
Présenter au sujet 4 figures, puis une 5e qu’il devra jumeler à une de ces 4 figures, selon une règle qu’il ne connait pas.
L’évaluateur change cette règle après un certain nombre de bonnes réponses (toujours sans lui dire quelle est cette règle et quand il la change).
Ce qu’il mesure :
Réaliser rapidement que la règle change en cours de route: Flexibilité cognitive.
Je comprends le rôle de la DA (dopamine) sur le cortex préfrontal et comment l’activité dopaminergique peut influencer l’attention, l’impulsivité et le comportement moteur.
Je comprends le rôle de la DA (dopamine) sur le cortex préfrontal :
La DA régule l’activité du cortex préfrontal.
Comment l’activité dopaminergique peut influencer l’attention, l’impulsivité et le comportement moteur :
DA entrante dans le cortex PF :
Lorsque le niveau de DA est bas, le cortex cérébral « perd sa cohésion », ce qui provoque un déficit sur le plan de l’attention et de la vigilance.
Lorque le niveau de DA est trop élevé, c’est l’inverse. Le cortex perd aussi sa cohésion, mais la personne va plutôt manifester une hypervigilance.
DA sortante du cortex PF :
Lorsque l’activité DA dans le cortex préfrontal n’est pas suffisante, le cortex préfrontal est incapable de bien contrôler l’activité des structures cérébrales impliquées dans la motricité. La conséquence est une hyperactivité et une impulsivité parfois excessive.
Paradoxalement, lorsqu’on accentue l’activité DA, on peut induire une forte activité motrice.
Je suis capable de donner des explications valables pour les questions posées aux Pauses Descartes 4.7, 4.8 et 4.9.
Pause Descartes 4.7 : Un enfant vient de recevoir un diagnostic de déficit de l’attention avec hyperactivité. Il était incapable de se tenir en place et d’être attentif plus de quelques secondes lors des tâches que son enseignant lui demandait à l’école. Or, lorsqu’il prend son Concerta (méthylphénidate à action prolongée), il devient tout à fait disponible lors de ces mêmes tâches. Comment peut-on expliquer cela sur la base des principes neurobiologiques que je viens de vous présenter?
Dans le cas de cet enfant ayant un TDAH, la libération de la dopamine depuis le neurone amont est bas.
Puisque la DA régule l’activité du cortex préfrontal, celui-ci « perd alors sa cohésion », ce qui provoque un déficit sur le plan de l’attention et de la vigilance.
De plus, lorsque l’activité DA dans le cortex préfrontal n’est pas suffisante, le cortex préfrontal est incapable de bien contrôler l’activité des structures cérébrales impliquées dans la motricité (striatum). La conséquence est une hyperactivité et une impulsivité parfois excessive.
Le concerta stimule la libération de la dopamine depuis le neurone amont, ce qui règle le problème.
Pause Descartes 4.8 :
Considérant tout ce que vous venez de voir, comment pourrait-on expliquer la différence entre une personne qui a un déficit de l’attention avec hyperactivité et une personne qui a seulement un déficit de l’attention, sans hyperactivité?
Dans les 2 cas (TDA et TDAH), Il y a un problème de connexions dopaminergiques entre l’aire tegmentale ventrale, et le cortex préfrontal, ce qui provoque le déficit d’attention.
Dans le cas du TDAH, en plus, il y a un problème de connexions dopaminergiques vers le striatum (structure impliquée dans la motricité volontaire).
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Voir diapo 65 pour le deux noyaux qui produisent de la dopamine et les deux régions qui en reçoivent.
65 à 69 pour explications.
Il y a deux régions contrôlées par la dopamine : le cortex préfrontal (lobe frontal) et le striatom (motricité volontaire).
Pause Descartes 4.9
Vous rencontrez une personne qui a une forte agitation psychomotrice et qui inspecte tout ce qui l’entoure de manière plutôt excessive, en vous disant que les gens avec des cravates sont des espions du CIA et qu’il faut être vigilants afin de ne pas se faire enregistrer sa pensée par l’un des nombreux capteurs micro-ondes qui ont été installés dans la ville. Comment pourrait-on expliquer cela ? Et quel traitement pharmacologique serait approprié ici ?
Comment pourrait-on expliquer cela ?
Lorque le niveau de DA est trop élevé, c’est l’inverse. Le cortex perd aussi sa cohésion, mais la personne va plutôt manifester une hypervigilance.
Schizophrénie : Les neurones du cerveau communiquent entre eux à l’aide de substances appelées neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine, etc.). Pendant la phase aiguë de psychose, certains neurotransmetteurs subissent un important déséquilibre. C’est le cas de la dopamine qui est sécrétée en surabondance dans une petite région du cerveau que l’on nomme système limbique. Les neurones de cette région se retrouvent alors suractivés générant des symptômes positifs (délires, hallucinations, etc.).
Et quel traitement pharmacologique serait approprié ici ?
Les antipsychotiques réduisent l’activité dopaminergique.
Je suis capable d’identifier des symptômes qui évoquent une lésion du cortex préfrontal dorsolatéral et du cortex orbitofrontal.
Le cortex orbitofrontal est lié à notre personnalité (façon d’être), à nos émotions et surtout au comportement social. Processus affectifs. Motivation aussi.
Traitement des émotions sociales :
Comportements sociaux: l’agressivité, le manque de respect, savoir vivre ensemble en favorisant des interactions appropriées avec les autres…
Nous comporter en fonction d’un contexte, en nous adaptant à un équilibre social où nous contrôlons nos impulsions les plus basiques.
Système de récompense :
Les patients avec une blessure dans ce domaine peuvent cesser d’être sensibles aux punitions. Ils ne se soucient pas des conséquences de leurs actions, mais ils deviennent obsédés par les récompenses. S’ils ne les reçoivent pas, ils deviennent agressifs, impulsifs et frustrés.
Prise de décisions :
Les personnes ayant une lésion du cortex orbitofrontal pourraient montrer une grande apathie, inhibition ou même un mutisme lors de la prise de décision.
Plus encore, un fait frappant est que si elles franchissent le pas et initient un type d’action en fonction d’un problème, elles seront incapable d’évaluer quelle option est la moins risquée, la plus prudente et adaptée aux attentes du contexte social le plus proche. Il est courant en effet qu’elles optent pour des options qui les ramènent au même point de départ, au même problème.
Cortex préfrontal dorsolatéral : processus cognitifs (fonctions exécutives, façons de penser).
La personne atteinte a de la difficulté à conceptualiser les gestes nécessaires à la réalisation d’une tâche, à anticiper les conséquences : elle manque de planification, d’organisation des séquences d’action pour atteindre un but, elle manque de flexibilité, de discernement, de vérification, elle démontre une capacité d’autocritique limitée.
Des difficultés à temporairement retenir les informations disponibles pour le traitement (appelé mémoire de travail)
Un flux de parole réduit
Une apathie (absence d’émotion et d’intérêt et indifférence)
Une inattention
Des réponses tardives aux questions
Un manque frappant d’inhibition, y compris un comportement socialement inapproprié
Pause Descartes 4.10.
Ces 2 personnes ont chacune subit un accident qui a affecté leur cortex préfrontal et leur façon d’être et de penser. Pouvez-vous identifier les symptômes qui sont décrits par la personne et qui correspondraient à un déficit des fonctions associées au cortex préfrontal dorsolatéral ou encore au cortex orbitofrontal ? Avez-vous des observations qui sont représentatives d’un déficit sur le plan des fonctions exécutives ou encore de la personnalité ?
Façon d’être = cortex orbitofrontal
Façon de penser = cortex dorsolatéral
Le fan des Red Sox
Difficultés à s’exprimer (fonctions exécutives)
A des difficultés avec les changements de plans (flexibilité cognitive : fonctions exécutives).
Difficulté à faire un choix lorsqu’il y a plusieurs options. A besoin de quelqu’un pour l’aider. (cortex orbito-frontal : prise de décision)
Est parfois distrait et les gens l’étourdissent parfois (Fonction exécutive : Attention).
Un coup sur la tête
La chose qui est la plus affectée est la façon dont elle traite les situations.
Tout est plus difficile à traiter maintenant (Traitement des émotions sociales : cortex orbito-frontal).
Elle voit les situations comme étant des montagnes à gravir et est découragée, plutôt que de les voir comme des challenges, comme avant (système de récompense? Orbito-frontal).
Il y a des déclencheurs (pensées, perceptions, souvenirs) qui la rendent en colère. Elle devient alors hors de contrôle, devient hors d’elle, inconsciente de la réalité. Elle se met alors à injurier la personne. Elle ne se rend pas compte de l’impact sur la personne et plus tard, ne comprend pas pourquoi la personne est fâchée. Impulsivité verbale (Traitement des émotions sociales : orbito-frontal; contrôle inhibiteur et régulation émotionnelle : fonctions exécutives).
Je suis beaucoup plus dure dans ma façon de gérer les choses (régulation émotionnelle). Très susceptible (Traitement des émotions sociales).
N’a plus de filtre, dit toute la vérité, peu importe si ça choque (contrôle inhibiteur).
Si elle insulte les autres, selon elle, c’est parce qu’elle s’est d’abord faite insultée alors ce n’est pas de sa faute, c’est de la faute de l’autre qui l’a d’abord insultée (Traitement des émotions sociales).
Plus impatiente (système de récompense). Rancunière longtemps. Ne se rappelle plus de ce qui s’est passé au départ, se rappelle juste du sentiment qu’elle a eu et elle conserve ce sentiment.
En somme, ça a affecté sa personnalité et la façon dont elle ``deal` with life.
Contrôle de l’humeur, comportement social.
Je sais ce qu’est une lobotomie et une leucotomie transorbitale et comment on faisait ces procédures.
Le cortex préfrontal reçoit de l’information de toutes les modalités sensorielles en provenance du thalamus.
Les deux procédures chirurgicales suivantes consistent à couper les connexions du cortex préfrontal avec le thalamus dans le but de rendre la personne plus docile à son traitement et à son institutionnalisation.
Logique du traitement : Si on empêche l’information de parvenir au cortex, cela diminuera l’activité du cortex préfrontal et par conséquent diminuera les symptômes problématiques.
Lobotomie : On perforait un trou sur les deux côtés du crâne et on faisait des incisions dans le lobe frontal.
Leucotomie transorbitale : On a ensuite rendue la technique un peu plus sophistiquée : On entre dans le cerveau par l’orbite de l’oeil. On perfore le cerveau avec un pic à glace juste au-dessus de l’oeil sur une distance de 7 cm. Puis on balançait l’instrument de gauche à droite, puis de haut en bas.
Je comprends pourquoi il n’était pas logique de pratiquer une leucotomie transorbitale chez Howard Dully et pourquoi ce dernier ne semble pas avoir de déficits à l’âge adulte (Pause Descarte 4.11).
Les incisions ont créé deux grandes cavités dans l’aire du lobe frontal qui joue un rôle majeur dans la planification à long terme, l’inhibition de la réponse donc le contrôle de l’impulsivité. Donc, cela a créé l’incapacité à contrôler les impulsions. C’est exactement l’opposé de ce qu’ils voulaient faire avec lui. Ses parents voulaient que l’opération le rende plus docile.
Si on fait cette opération à un adulte, les impacts seront permanents. Son jeune cerveau a été capable de reconstruire les chemins responsables du contrôle des impulsions et qui gouvernent les comportements responsables.
Pause Descartes 4.6.
La personne n’est pas capable d’inhiber le fait de ne pas imiter la personne d’à côté. Donc contrôle inhibiteur.