4.1/4.2/4.3 Développement typique: raisonnement logicomathématique + TSA Flashcards
Dilemme pour les logiciens
Raisonnement qui, à partir de 2 propositions disjointes (p et q) conduit à une seule conclusion soit vraie (si au moins une des propositions est vraie) soit indéterminée (si les 2 sont fausses)
Dilemme expérimentaux
Permettent d’étudier le développement de la rationalité logique des individus
Se rapproche plus de nos dilemmes quotidiens: situation qui offre 2 options concurrentes conduisant à des conséquences radicalement différentes
Dilemmes élaborés par les chercheurs
Souvent situations de prises de décisions qualifiées de “pièges” avec 2 choix:
1 - attractif mais dangereux
2 - moins attirant mais pertinent
Permettent d’observer les choix privilégiés des sujets et de comprendre les mécanismes cognitifs qui sous-tendent leurs décisions
Résultats des premiers travaux en psychologie?
Dans les contextes “pièges”, les adultes produisent quasi systématiquement des réponses irrationnelles malgré des capacités logico-mathématiques
Recherches de Tversky et Kahneman (1973,74,83)
Premiers a utiliser ce type d’épreuve: dilemmes inspirés de jeux de hasard et d’argent
= véritables outils diagnostiques de nos capacités de prises de décisions
Existence de 2 systèmes de pensées:
1- qualifié d’heuristique: global, automatique et peu coûteux en ressources attentionnelles
2- pensée analytique: logique mais coûteux en terme d’attention mentale
Système 1 court-circuite souvent le système 2.
Obtention d’un prix Nobel d’économie grâce à l’introduction d’un nouveau modèle psychologique de sujet humain “décideur” susceptible de prédire, selon le contexte de la prise de décision financière, non seulement les choix rationnels mais aussi les décisions absurdes
A qui peut-on appliquer ces dilemmes de prises de décisions?
A tous les ages de la vie, afin de rendre compte du développement de la pensée rationnelle et de ses biais
Facteurs influençant la prise de décision
Les émotions ++
Les multiples pièges du contexte
L’inhibition (fonctions exécutives)
Effet de cadre
Impact de la formulation du dilemme sur les tâches de prises de décision
Expérience de De Martino, Kumaran, Seymour et Dolan (2006)
Méthode:
Sujets recoivent une somme de 50$, puis remise en jeux selon 2 options sure ou risquée.
2 conditions:
1/ Condition “cadre de gain”
option sure: garder 20$
option risquée: tout perdre ou tout garder avec probabilité P
2/ Condition “cadre de perte”
option sure: perdre 30$
option risquée: tout perdre ou tout garder avec probabilité P
Résultats:
Plus d’option sure si “cadre de gain” que si cadre de “perte” alors que c’est strictement la même chose!
En condition 2: les sujets préfèrent l’option risquée à l’option sure (inverse en condition 1)
Que met cette expérience de Martino et al. en évidence?
La transgression massive du principe d’invariance:
selon la formulation et alors que les options sont strictement identique, les sujets deviennent tour à tour preneurs de risques ou aversifs aux risques.
Explication de l’effet de cadre selon Tversky et Kahneman (1981)
Adultes ne disposent pas d’un modèle formel adéquat pour calculer les probabilités liées à des événements incertains.
Existence de 2 systèmes en conflit:
1/ système heuristique de traitement cognitif (automatiques et peu coûteux en ressources cognitives)
2/ système cognitif analytique (système rationnel)
Données neuro-anatomiques de l’effet de cadre
Associé à une augmentation de l’activité d’un système cérébral émotionnel (noyaux amygdaliens bilatéraux)
= biais d’origine émotionnelle:
Gains = émotion positive = sont conservés
Perte = émotion négative = favorise la prise de risque
Quel système neuro-anatomique est impliqué dans la résistance à l’effet de cadre?
Un système neuro-anatomique complémentaire : le cortex préfrontal orbital et médian
Permettrait une meilleure prise de conscience de ses propres biais émotionnels et du coup une meilleure maîtrise des ces émotions: permet de résister aux pièges du contexte
Expérience de Cassoti, Habib, Poirel, Aïte, Houdé, et Moutier (2012)
Problématique:
Influence de la valence émotionnelle sur la sensibilité à l’effet de cadre lors de situations de prise de décision financière
Méthode:
Id. De Marcino et al. (2006) mais avec présentation d’un image avant présentation du dilemme.
3 conditions:
1/ image plaisante = contexte émotionnel positif
2/ image déplaisante = contexte émotionnel négatif
3/ aucune image = contexte neutre
Résultats:
Pas de modifications des résultats si contexte neutre ou négatif
Si contexte positif: disparition de l’effet de cadre = diminution de la prise de risque
Conclusion de l’expérience de Cassoti et al. (2012)
Implication des émotions dans l’effet de cadre
Influence spécifique des émotions positives sur la capacité des sujets adultes à résister à ce biais