3. Le stress en situations de travail Flashcards
Quelques données épidémiologiques
- 22 % des européens souffrent du stress
- 5 % subissent un harcèlement
- 5 % sont victimes de violences physiques
- 10 % sont victimes de violences psychologiques
- Suisse : 26,6 % se disent stressés souvent ou très souvent
- 56% se disent stressés parfois
Quels sont les facteurs dits classiques du stress au travail?
-
liés à l’organisation du travail
- manque d’autonomie
- charge de travail / objectifs inadaptés
- conflit de rôle
- l’environnement physique de travail
-
aux relations avec les autres
- climat relationnel, manque de soutien,
- manque de reconnaissance
- à l’environnement socio-économique
- et des « nouveaux » facteurs :
-
liés à la mondialisation des échanges
- autres méthodes de travail (culture)
- éloignement des directions…
-
aux nouvelles méthodes de management
- culture du challenge
- optimisation : qualité totale, gestion des flux
- management matriciel plutôt que pyramidal…
-
aux nouvelles technologies
- instantanéité des informations
- perte des repères temporels…
-
liés à la mondialisation des échanges
Le stress au travail entraine des conséquences pour?
La personne, l’entreprise et la société
Quelles sont les 3 grandes façons de mesurer les effets du stress au travail?
- Mesures auto-déclarées (tension musculaire, troubles du sommeil, anxiétém baisse de vigilence)
- Symptômes observés (santé mentale, risque cardio-vasculaire)
- Comportements au travail (absentéisme, turn-over, baisse de productivité, ambiance dégradée, démotivation, baisse de créativité)
Quelles sont les symptômes physiologiques en cas de stress au travail?
- Tension musculaire (29 %)
- Douleurs, maux de tête…
- Troubles du sommeil (25 %) , de l’appétit Risque cardio-vasculaire (x1,2 à 2,4)
- TMS (x1,4 à 2,3)
- Epuisement
Quelles sont les symptômes émotionnels en cas de stress au travail?
- Sensibilité et nervosité accrues
- Anxiété (25 %), Angoisses
- Irritabilité
- Tristesse, crises de larmes
Quelles sont les symptômes cognitifs en cas de stress au travail?
- Baisse de vigilance (12 %), difcultés de concentration et d’attention
- Oublis
- Hésitations, erreurs de jugements (difcultés à faire des choix)
Quelles sont les symptômes comportementaux en cas de stress au travail?
- Comportements violents ou agressifs
- Isolement social
- Désinvestissement, désintérêt
- Consommation de substances calmantes ou excitantes Modication des conduites alimentaires
Quels sont les effets du prolongement du stress?
- Syndrome métabolique
- Accidents/maladies cardiovasculaires
- Atteintes psycho-pathologiques
- TMS
- Syndrôme de burn-out
Selon Maslach, quels sont les 3 symptômes qui caractérisent le syndrome d’épuisement professionnel (burn-out) ?
- epuisement émotionnel
- dépersonnalisation (sentiment d’être différent d’avant)
- diminution du sentiment d’accomplissement personnel
Quels sont les risques du syndrome d’épuisement professionnel?
- Sucide
- Mort subite ou karoshi ou Takotsubo
Le syndrome d’épuisement professionnel en Enrope?
- 50 à 60 % des journées de travail perdues,
- Coût de prise en charge des problèmes connexes = en moyenne 3 à 4% du PIB
Le syndrome d’épuisement professionnel en Suisse ?
- « Les coûts monétaires du stress s’élèvent à 4,2 milliards de francs environ, soit à 1,2% du PIB. Ils comprennent 1,4 milliards de francs de frais médicaux, 348 millions de francs de frais d’automédication contre le stress et 2,4 milliards de francs liés aux absences et pertes de production. »
- «Si l’on ajoute aux coûts imputables au stress ceux des accidents du travail et des maladies professionnelles, on obtient un montant de près de 8 milliards de francs ou 2,3% du PIB. Cette somme représente les coûts des atteintes à la santé liées au travail.»
- Conséquences organisationnelles, sur la compétitivité, sur l’image, sur les finances
Quelles sont les conséquences du stress pour l’entreprise ?
Conséquences organisationnelles, sur la compétivité, sur l’image, sur les finances
Conséquences organisationnelles du stress?
- augmentation de l’absentéisme
- augmentation du turn-over
- augmentation des accidents du travail
- augmentation d’un désinvestissement
- augmentation des problèmes de discipline et de management
- augmentation des difficultés de recrutement
Conséquences sur la compétitivité concernant le stress?
- augmentation de la démotivation
- diminution de la créativité
- diminution de la qualité
- diminution de la productivité
- diminution du climat social
- atteinte de l’image de l’entreprise
- difficultés de recrutement
Conséquences du stress pour l’image
- diminution du Climat social
- augmentation de Relations dégradées
- augmentation de Difficultés de recrutement
- augmentation de la Méfiance
- Campagnes de restauration de l’image coûteuses
- Vulnérabilité juridique
Conséquences financières du stress?
- Productivité
- Rebus
- Remplacements, réorganisation
- Indemnités santé
- Affaires juridiques
Quels sont les principaux modèles théoriques du stress au travail?
- Modèle “demande-contrôle” de Karasek
- Modèle “effort-récomppene” de Siegrist
Modèle «demande-contrôle» de Karasek (1979)
- 3 types de prototypes de situations professionnelles
- On est où la contrainte peut être forte, mais la contraite décisionnelle est très forte
Quels sont les sur-risques d’un stress professionnel d’après le modèle «demande-contrôle» de Karasek (1979) ?
- Maladies cardio-vasculaires
- Symptomes somatiques
- Epuisement professionel
Manière d’identidier les facteurs de stress professionnel dans le modèle “demande-contrôle”?
- Le job content questionnaire
12. On me demande d’effectuer une quantité de travail excessive
Pas du tout d’accord Pas d’accord D’accord Tout à fait d’accord
- Je dispose du temps nécessaire pour exécuter correctement mon travail
Pas du tout d’accord Pas d’accord D’accord Tout à fait d’accord
Le «Job Content Questionnaire» (extrait dimension contrôle)
- Mon travail me permet souvent de prendre des décisions moi-même
Pas du tout d’accord Pas d’accord D’accord Tout à fait d’accord
- Dans ma tâche, j’ai très peu de liberté pour décider comment je fais mon travail
Pas du tout d’accord Pas d’accord D’accord Tout à fait d’accord
- J’ai la possibilité d’influencer le déroulement de mon travail
Pas du tout d’accord Pas d’accord D’accord Tout à fait d’accord
Le «Job Content Questionnaire» (extrait dimension support)
- Les collègues avec qui je travaille me manifestent de l’intérêt
Pas du tout d’accord Pas d’accord D’accord Tout à fait d’accord
- Les collègues avec qui je travaille sont amicaux
Pas du tout d’accord Pas d’accord D’accord Tout à fait d’accord
- Les collègues avec qui je travaille m’aident à mener les tâches à bien
Pas du tout d’accord Pas d’accord D’accord Tout à fait d’accord
Exemple de questionnaires types Karasek :
Sur la base des réponses d’une personne, on peut projeter les 4 dimensions et voir son travail. Travail idéal : assez modéré : la personne ne peut pas se plaindre de stress professionnel sur ces dimensions.
Modèle «effort-récompense» de Siegrist (1996)
Le questionnaire de Siegrist (extrait)
Que montrent les évidences de la littérature?
- Symptômes somatiques (TMS, nausées, désordre ménopause, etc.) : Oui, OR jusqu’à 7,1
- Troubles cardiaques : Oui, OR jusqu’à 4,4
- Souffrance Psychologique : Oui, OR jusqu’à 15
- Dépression, Burnout : Oui, OR jusqu’à 3,8
Quel est le but de la prévention du stress au travail?
- donner les compétences permettant d’éviter l’apparition de stresseurs.
Exemples de la prévention du stress au travail?
- journaling intervention
- time management
- goal-setting interventions
Quels sont les freins de la prévention du stress au travail?
- sous-estimations des risques
- réalité du travail parfois incontrôlable
Un autre but de la prévention du stress au travail, avec exemple et les freins?
- Amener la personne à diminuer les effets du stress, souvent en recherchant un état opposé.
- Exemples :
- exercice physique
- relaxation
- respiration
- biofeedback
- Freins :
- action sur le symptôme
- efcacité contestée
Un autre but de la prévention du stress au travail, avec exemple et les freins?
- Amener la personne à comprendre le rôle des pensées, croyances, évaluations, émotions, et lui apprendre à les gérer.
- Exemples :
- cognitive-behavioral stress management
- coping interventions
- Freins :
- la réalité du stress peut être difcile à relativiser
Que fait le Comprehensive Stress Management Program (CSMP) de Munz?
L’intervention se situe à deux niveaux :
- organisationnelle : « stressor reduction process »
- individuelle : « self-management »
Au niveau organisationnelle : « stressor reduction process »?
Chaque employé, avec l’aide de l’intervenant, est invité à identifier et réduire les situations de travail stressantes Cette démarche est reconnue par l’organisation Tâches :
- identier les stresseurs professionnels et évaluer leur importance
- analyse approfondie des causes du stresseur
- identier et implémenter des stratégies pour minimiser les stresseurs
- évaluer le succès de ces stratégies
Au niveau individuelle : « self-management »?
- informations sur le stress
- auto-évaluation : identication des signes précoces de stress, évaluation des tendances personnelles (perception de contrôle, optimisme, coping…)
- gestion du stress
- in situ : apprendre à minimiser les effets immédiats du stress
- reconstruction après un stress : reconstruction cognitive, repos, relaxation
- Prévention : comment aborder une situation de stress
- prévention du stress au travail Test du CSMP
Qu’est-ce que l’intervention de Cheng, Kogan et Chio (2012)?
- 161 travailleurs chinois
- 54 dans intervention « coping exibility » 53 dans intervention « cognitive- behavioral skills »
- 54 dans le groupe témoin (liste d’attente) VD : mesure dépression à
- T1 = avant l’intervention
- T2 = juste après l’intervention
- T3 = 4 mois après l’intervention
Autre exemple de prévention?
Intervention de Cheng, Kogan et Chio (2012)
Que font-ils dans l’intervention « coping flexibility »?
- 4 sessions : « self-management du CSMP 2sessions « coping exibility »
- identication des deux types de coping (problème, émotion)
- identication de la contrôlabilité du stresseur
- apprendre à utiliser un coping adapté à la contrôlabilité du stresseur
Que font-ils dans l’intervention « cognitive-behavioral skills »?
- 6 sessions, partie self-management du CSMP
