2 Psychothérapie et flexibilité psychique Flashcards

1
Q

Qui a créé l’entretien motivationnel et dans quel but ?

A

L’entretien motivationnel est développé par Miller (origine humaniste et brève). L’enjeu est d’intégrer la résistance du patient dans la prise en charge pour l’amener vers un changement désiré par lui-même.

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2
Q

Comment faire pour savoir quelle approche entreprendre ?

A

Pour savoir quelle approche entreprendre, on se réfère au type de patient lors de la première séance :

  • patient avec un projet personnel => approche classique
  • patient passif ou contraint => approche motivationnel
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3
Q

Décrire le patient avec un projet personnel.

A

Le patient avec un projet personnel définit ses objectifs et ses besoins. Il est capable d’entendre le diagnostic et se met dans une situation de dépendance par rapport au psychologue. Il y a une relation de confiance et un désir d’aide. Le patient adhère aux principes thérapeutiques et est actif au cours de la prise en charge.
On peut donc envisager une thérapie classique.

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4
Q

Décrire le patient passif ou contraint.

A

Le patient passif ou contraint est en contradiction/opposition avec le psychologue et les prise en charge. Il évite les échanges orientés vers ses problèmes. Il a peu de désirs d’aide car il n’est pas gêné par sa situation. Il est passif à la prise en charge forcée et ne suit pas les conseils du soignant.
Il faut s’orienter vers une thérapie motivationnelle où le thérapeute ne doit pas être lui-même un facteur de résistance à la prise en charge du patient.

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5
Q

De quels constats part Prochaska pour développé son modèle trans-théorique ? (4 éléments)

A

Le modèle trans-théorique de Prochaska a d’abord été développé par Prochaska qui souligne une insatisfaction par rapport aux modèles thérapeutiques existant :

  • l’étroitesse d’esprit des modèles, avec un dogmatisme fort
  • les modèles thérapeutiques existant s’apparentent plutôt à des modèles psychopathologiques
  • chaque modèle met l’accent sur quelques mécanismes du changement mais sans être capable de comprendre les processus de changement dans leur globalité
  • les modèles thérapeutiques ne permettent pas vraiment d’expliquer les évolutions spontanées chez les patients.
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6
Q

Une analyse trans-théorique de différents systèmes de psychothérapies est réalisée pour créer une psychothérapie intégrative.. Quelles en sont les 5 idées fortes aboutissant au modèle trans-théorique ?

A

Les 5 idées fortes de la psychothérapie intégrative aboutissant au modèle trans-théorique sont :

  • conserver l’apport propre à chaque psychothérapie
  • apporter des réponses pratique au thérapeute
  • donner une vision ordonnée et cohérente des processus mis en jeu
  • dépasser les pratiques de recherche sur la cohérence interne de chaque approche ou encore les recherche sur la comparaison d’efficacité
  • développer une approche qui reprend tous les principes existants, étant la plus souple possible pour les thérapeutes.
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7
Q

Quels sont les 3 concepts principaux du modèle trans-théorique ?

A

Les 3 concepts principaux du modèle trans-théorique sont :

  • les niveaux de changement
  • les stades de changement
  • les processus de changement
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8
Q

Expliquer les niveaux de changement du modèle trans-théorique.

A
Les niveaux de changement du modèle trans-théorique sont inventoriés du plus superficiel au plus profond (cad celui où le travail est le plus complexe, résistant et long) :
-symptômes
-cognition
-conflits interpersonnels
-conflits familiaux
-conflits intrapsychiques
Ces niveaux sont interdépendant.
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9
Q

Décrire les stades de changement du modèle trans-théorique.

A

Les stades de changement du modèle trans-théorique sont des étapes ordonnées temporairement, constituant une sorte de continuum dans l’attitude d’engagement (readiness) dans le changement. Un stade correspond donc à un temps accompagné d’activités spécifiques. Ils sont au nombre de 5 :
-absence de désir de changement
-réflexion sur le changement
-préparation du changement
-changement
-maintien du changement
Les transactions d’un stade à l’autre s’expliquent par les processus de changement. Le patient n’évolue pas de manière linéaire (beaucoup de rechutes et de régressions). Il existe des questionnaires pour savoir dans quel stade se trouve le patient : URICA, SOCRATES.

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10
Q

Expliquer les processus de changement du modèle trans-théorique.

A

Les processus de changement correspondent aux phénomènes observables et non observables qui permettent aux personnes d’évoluer d’un stade à un autre. Ils sont un guide important dans les programme d’intervention puisque ce sont les leviers sur lesquels on peut agir. 10 processus ont été identifié et différencié en 2 groupes : -les processus expérientiels (dans les 1ers stades, souvent travaillés dans l’EM)
-les processus comportementaux (dans les derniers stades, peu travaillé dans l’EM).

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11
Q

Quelles sont les 2 notions définies par le modèle trans-théorique ?

A

Le modèle trans-théorique définit la balance décisionnelle et l’auto-efficacité.

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12
Q

Qu’est-ce que la balance décisionnelle ?

A

La balance décisionnelle est le poids respectifs des arguments en faveur et en défaveur du changement. Il y a 4 sortes d’arguments “pour” ou “contre” : gains et approbation pour soi et pour autrui.
Certains patients sont dans une réflexion ambivalente dans cette balance : c’est la cible centrale de l’EM.

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13
Q

Définir l’auto-efficacité.

A

L’auto-efficacité est le sentiment de confiance de pouvoir faire face au risque sans rechuter. On parle souvent de son inverse, la tentation, mesurée par beaucoup de questionnaire comme l’AASE.

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14
Q

Définir la thérapie centrée sur le client ou approche rogérienne ou psychothérapie humaniste.

A

La thérapie centrée sur le client est proposée par Rogers comme une alternative à la psychanalyse américaine et la classification diagnostique. Son objectif utopique est d’améliorer les relations des êtres humains. Cette thérapie est centrée sur le client avec un enrichissement existentiel réciproque entre le conseillé et le client. Le processus à l’origine de tous changement est la compréhension et l’acceptation de soi et d’autrui de leur réalité subjective intrapsychique actuelle dans leur interaction personnelle (intersubjectivité).

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15
Q

Citer les 3 principes thérapeutiques de l’approche rogérienne.

A

Les 3 principes thérapeutiques de l’approche rogérienne :

  • l’authenticité ou congruence
  • l’attitude compréhensive
  • l’abandon de l’activisme
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16
Q

Expliquer l’authenticité.

A

L’authenticité (=congruence) est en priorité une caractéristique du thérapeute, vis-à-vis du patient et de lui-même, via une acceptation de soi et de l’autre dans ses aspects (+) et (-) et via la congruence entre [ce que j ressens ici et maintenant] et [comment j’agis]. Elle implique une forme d’acceptation, de désidéalisation de soi, de confrontation à ses propres limites.

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17
Q

Décrire l’attitude compréhensive.

A

L’attitude compréhensive découle de l’acceptation du patient dans toute sa réalité et de ses réactions et attitudes en thérapie. Cela implique de pénétrer son système de référence, d’approcher son vécu et sa subjectivité, cad être empathique et de se défier de tout jugement.

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18
Q

Définir l’abandon de l’activisme.

A

L’abandon de l’activisme correspond à la non-directivité (pas de solution, de conseil…). La condition au changement est une centration sur la subjectivité de la personne, ce qui s’éloigne de l’attitude collaborative (TCC) et de la relation transfert-contre transfert (psychanalyse).

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19
Q

Quelles sont les 7 étapes de l’approche rogérienne.

A

Les 7 étapes de l’approche rogérienne sont :

  1. fixité et refus de changement
  2. ressenti de l’acceptation inconditionnelle du thérapeute
  3. recherche d’une aide thérapeutique
  4. relâchement des défenses et progression dans le changement
  5. progression vers une position du sujet plus assumée
  6. émergence d’une crise existentielle
  7. autonomisation du client
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20
Q

Quelles sont les techniques principales de l’entretien non-directif ?

A

Les techniques principales de l’entretien non-directif sont :

  • les reflets : écho simple, echo amplifié, double écho ou reflet du non-verbal. Les reflets sont non contingences.
  • les clarifications
  • les résumées
  • le respect des silences
  • l’utilisation du non-verbal
  • dans le temps présent (ici et maintenant) en respectant le rythme du patient
  • le thérapeute ne donne pas de conseils
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21
Q

A qui doit-on les fondements de l’entretien motivationnel ?

A

Les fondements de l’entretien motivationnel reviennent à :

  • Prochaska et ses étapes du changement pour obtenir des objectifs réalistes avec le patient sans le forcer au changement
  • Roger et la condition du changement (authenticité, empathie, non activisme)
  • Bandura et le sentiment d’auto-efficacité
  • Janis et Man avec la balance décisionnelle
  • Brehm et la réactance (plus on tente de changer quelqu’un et plus il résiste au changement)
  • Bem et la perception de soi (la personne prend conscience d’elle et de sa subjectivité).
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22
Q

Quelle sont les 2 choses que met l’état d’esprit de l’EM en lumière ?

A

L’état d’esprit de l’EM met en lumière :

  • la motivation, cad la probabilité qu’une personne entame, poursuive et adhère à une stratégie spécifique de changement
  • l’a priori du thérapeute, selon lequel la motivation peut évoluer, l’ambivalence n’est qu’un stade normal et qu’il ne faut pas être soi-même un facteur de résistance mais favoriser le discours changement (que la personne doit tenir par elle-même).
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23
Q

Décrire le stade de pré-contemplation de Prochaska.

A

Le stade de pré-contemplation n’est “pas que le patient ne peut pas voir la solution, c’est qu’il ne peut pas voir le problème.” (Prochaska). Il faut donc créer les conditions favorables pour que le patient prenne conscience du problème. Le patient consulte souvent sous contrainte. Il y a très peu de détress émotionnelle, de communication sur le problème et de demande d’aide. Il n’y a pas d’intention de modifier le comportement, ni de temps à consacrer au problème ou au psy. Aucune thérapie n’est envisageable maintenant car aurait pour effet de renforcer les résistances (=réactance). A ce stade, le thérapeute doit établir une alliance avec le patient. Il peut aider le patient à éclaircir les émotions et les pensées concernant le comportement et ses conséquence sur sa vie. Il peut explorer les habitudes de vie du patient, les attentes vav du comportement, l’état de la situation telle qu’elle est perçue par le patient actuellement/ Il faut l’encourager à développer ses propres contradictions et ses conflits internes sans les commenter (faire émerger l’ambivalence). On utilise des stratégies non directives, avec des questions ouvertes et claires pour souligner un soutien constant et des reflets ou des résumés de ses propos pour instaurer une relation de confiance, avec une aptitude à ‘écoute. Il faut laisser entendre clairement que le patient à le droit de décider si ses habitudes sont bonnes ou mauvaises (sans jugement ni conseils). Le but est d’aider la personne à percevoir le dilemme pour faire émerger un discours changement.

24
Q

Décrire le stade de contemplation selon Prochaska.

A

Le stade de contemplation est “savoir où vous voulez aller, tout en étant pas encore prêt à y aller” (Prochaska). Il y a un dilemme entre les aspects positifs du comportement et les frustrations qui supposent le changement. La conscience du problème émerge mais le patient n’envisage pas de changement possible et n’engage pas d’action nécessaire à cela. On est au cœur de l’ambivalence, qui est à résoudre. la balance décisionnelle explore les aspects positifs et négatifs du problème et du changement. On peut comparer la situation présente aux ambitions et valeurs du patient. Il faut explorer les craintes et les inconvénients liés à un éventuel changement. On reste sur une exploration subjective, sans parti pris. Le style directif est centré sur les thèmes et les interactions mais les comportements de la personne sont abordés sur un style non directif.

25
Q

Expliquer le stade de préparation de Prochaska.

A

Le stade de préparation supporte une prise de décision relative au changement (souvent abstraite). Il y a une combinaison de l’intention de changer et du changement-même. On tente d’aider le patient à identifier les changements visés, les buts et les priorités. Le psy aide à identifier les efforts acceptés par le patient en tirant des avantages sur les expériences passées et en renforçant les attentes d’efficacité pour faire émerger un discours confiance qui sera reflété par le thérapeute pour explorer les croyances du patient sur ses capacités. Ce stade est rapide et émerge ,sur le plan d’action qui se concrétise.

26
Q

Résumer le modèle des stades de changement de Prochaska.

A

Les stratégies utilisées rendent compte de la directivité des entretiens qui revient à systématiquement ramener le patient sur le “travail du changement” avec 3 axes suivant l’ordre suivant :
-la distortion : différence entre la vie actuelle et les valeurs du patient, entre ce qu’il fait et ce qu’il voudrait faire, mettre en opposition les comportements actuels avec les attentes du sujet (discours changement en précontemplation)
-l’ambivalence : balance décisionnelle (en contemplation)
-le sentiment d’auto-efficacité et d’espoir à soutenir (discours confiance en préparation)
L’EM supporte la confiance dans le changement mais pas l’effort dans la technique de changement de manière concrète.

27
Q

Pour quels patients la thérapie ACT est-elle conseillée ?

A

L’ACT est conseillée pour les patients qui ont (depuis longtemps) :

  • des tentatives désespérées de changement déjà effectuées sans succès
  • une tendance à l’évitement d’expériences internes (sensations, émotions, pensées)
  • une incapacité à faire la distinction entre soi et ses conduites vs les expériences personnelles douloureuses
  • une incapacité à définir et suivre un engagement dans les activités cohérentes avec ses directions de la vie
28
Q

Quelle figure utilise-t-on en ACT et comment ?

A

EN ACT, on utilise un hexaflexe dont chacun des 6 sommet représente un domaine important :

  • non acceptation et évitement / acceptation
  • fusion cognitive / défusion
  • soi conceptualisé / soi contextualisé
  • perte d’accès aux valeurs / valeurs
  • non engagement / engagement dans les valeurs identifiées
  • perte d’accès au moment présent / moment présent
29
Q

Définir l’acceptation (ou acceptance) dans l’ACT.

A

L’acceptation (ou acceptance) ne correspond pa à tolérer, supporter, se résigner, échouer et baisser les bras, ni à vivre avec défaut de mieux. C’est observer que le patient lutte sans cesse contre des expériences internes contre lesquelles ses actions ne peuvent pas grand chose. C’est prendre conscience qu’il se bat contre lui-même et que plus il lutte et plus son état s’aggrave et que toute son existence est centrée sur ce combat.

30
Q

Comment travailler l’acceptation ?

A

Le travail d’acceptation est une dynamique intrapsychique (variable en fonction du temps) avec une ouverture sur les valeurs et l’engagement dans ces valeurs. C’est adopter une attitude active orientée sur un cessez-le-feu avec l’abandon des défenses (cad du contrôle sur les expériences internes) et l’abandon des jugements (=prise de risque pour le patient qui a ces fonctionnement rigides depuis longtemps).
Pour ce faire, le psy utilise des techniques de style rogérien avec des entretiens ouverts, des reformulations et des recentrages, de l’empathie et une absence de remise en question, des relances contingencées sur la lutte. Pour cibler cette lutte, il y a plusieurs exo comme le bilan de vie centrée sur la lutte ou des métaphores comme le ballon dans la piscine ou les sables mouvants. Ces exo permettent de créer un désespoir créatif débouchant sur l’orientation des comportments sur d’autres stratégies plus efficaces.

31
Q

Expliquer le bilan de vie récent centré sur la lutte.

A

Le bilan de vie récent centré sur la lutte est un exercice à faire pour travailler sur l’acceptation. Cet entretien structuré (sur papier) porte sur “ce que je fais pour diminuer ma souffrance” en plusieurs étapes :
1. description de la thématique de la souffrance
2. la lutte, les stratégie mep pour limiter la souffrance
3. les effets à court terme
4. les effets à long terme
5. les effets par rapport aux valeurs
=> prise de conscience et analyse de la fonction de la lutte (pour mener au désespoir créatif).

32
Q

Qu’est-ce que la fusion en ACT ?

A

La fusion consiste à ne faire qu’un avec ses pensées. Elle limite la capacité à être présent et à fournir des réponses adaptées. Pour travailler dessus, on fait de la défusion.

33
Q

Décrire la défusion.

A

La défusion aborde les pensées et les émotions et plus à leur fonction et au lien qu’entretient la personne (à l’origine du problème) qu’à leur contenu.
Son objectif est de modifier le rapport que le patient a avec ses pensées et émotions. Le patient prend les pensées pour ce qu’elles sont et ne leur donne pas plus d’importance qu’elles n’ont. ON utilise divers éxo :
-la métaphore du bus
-observation du caractère automatique des pensées et émotions
-observation du paradoxe quand on essaye de contrôler les pensées et émotions
-distinguer ce que je suis de ce que je pense (pensée = évènement éphémère)
-faire l’expérience que les pensées peuvent ne pas être prise au pied de la lettre.
-osciller entre fusion et défusion

34
Q

Définir le soi conceptualisé.

A

Le soi conceptualisé est proche de la fusion cognitive. Il correspond à l’histoire de la personne, comment elle se vois et comment elle perçoit que les autres la voient. Pour travailler dessus, on approche vers le soi contextualisé.

35
Q

Expliquer le soi contextualisé.

A

Le soi contextualisé est basé sur la prise de conscience expérientielle. Il souligne que le patient est un espace propice pour saisir et vivre les expériences telles qu’elles sont et non comme elles se disent être (self comme lieu, espace, vécu).
Le travail du soi contexte est lié au renforcement du moment présent (ici et maintenant). Il est surtout conseillé pour :
-les difficultés à saisir un sens de soi social ou inscrit
-les difficultés à s’inscrire dans une forme de spiritualité
-les difficultés à accéder à ce qui est important pour l’autre
-l’aliénation à une forme de self conceptualisé

36
Q

Qu’est-ce que les valeurs en ACT ?

A

Les valeurs, une fois clarifiées, constituent un guide qui permet au patient de mettre en oeuvre un répertoire de comportements beaucoup plus large. On distingue les valeurs (direction de vie qui ne peut pas être atteinte) des buts (si pas atteints donne de la culpabilité). On vise une connection de plus en plus spontanée aux directions de vie : savoir intuitivement ce qui est bon pour soi, de manière basique.

37
Q

Comment travaille-t-on sur les valeurs ?

A

Le travail sur les valeurs permet à la personne de changer d’attitude. On utilise un dialogue centré sur la liberté de choix du patient en fonction de ce qu’il veut vraiment. Il faut être attentif et étayant (bien différencier buts et valeurs). ON peut faires des exo de batteries exercices pour souligner les domaines de vie importants pour le patient, qu’il cote en importance et en quantité d’énergie et de temps passé (pour cf. les décalages).

38
Q

Décrire l’engagement dans l’ACT.

A

L’engagement dans les actions cohérentes avec les directions de vie permet des mouvements, même minimes, vers des directions de vie (valeurs) qui contribuent à l’élan vital. L’accent est mis sur un processus de croissance et non sur l’atteinte des buts. Cela revient à choisir de contrôler ce qui peut l’être (les conduites de la personne). On distingue le travail sur les valeurs (choix et direction) du travail sur l’engagement (itinéraire et obstacles). Cette étape est plus proche des TCC (exposition, habilités sociales). Il s’agit de construire un pattern d’actions inscrites temporairement (et flexible).

39
Q

Quelles sont les limites de la résolution de problème ?

Quelle alternative est enviagée par Kabat-Zinn ?

A

Les limites des stratégies de coping centrées sur le problème sont :
-situations non modifiables
-problème = incapacité à tolérer la situation
-limite de la distraction, évasion, invitation au bonheur7-hyperfocalisation sur le problème
-hyperfocalisation sur un faux problème masquant le problème
face à ces limites, Kabat-Zinn envisage une alternative qui est de modifier l’attitude du patient face à son problème en modifiant ses relations au problème de la vie quotidienne, aux événements menaçants…

40
Q

Définir la PC.

A

La pleine conscience est lorsqu’on porte une attention particulière, délibérée, dans le moment présent et de façon non jugeante. (Kabat-Zinn)
On développe une attention flottante (ouverte sur tout ce qui est à percevoir, différente du focus attentionnel). On recherche à vivre l’expérience (=évitement de l’évitement) avec une acceptation et une curiosité (Goldin)
Dans la pleine conscience, il s’agit de prendre conscience de ce qu’il se passe, au moment où ça se passe, sans préférence, sans jugement. (Robnairn)
La PC est un entrainement méthodologique et répété pour apprendre une nouvelle attitude/posture par rapport à notre manière de vivre. Ca nous donne :
-un recul sur nos processus automatique
-une conscience sur nos processus de conscience en cours
-une liberté à la personne qui n’est plus ancrée dans sa définition d’elle-même.
C’est une méthode d’entrainement somatopsychique flexible qui permet de voir le monde avec plus de clarté possible pour observer le monde de manière la plus vaste possible et d’y répondre de manière la plus adaptée (dans une perspective laïque).

41
Q

Quels sont les différents types d’exercices à la PC ?

A

Les différents types d’exercices à la PC sont :

  • les pratiques formelles : le body scan, l’ancrage respiratoire, la flexibilité attentionnelle entre différentes modalités sensorielles et cognitives, la compassion ou méditation de bienveillance
  • les pratiques informelles : activités quotidiennes (yoga, méditation de marche), alimentation, interactions sociales
42
Q

Citer des programmes utilisant la PC.

A
  • Le programme MBSR (PC centrée sur le stress) a un instructeur pratiquant, psychothérapeute ou non. Crée par Kabat-Zinn, a dabord été utilisé pour accompagner les patients douloureux chroniques, stressés…
  • Le programme MBCT (PC centrée sur le lien émotion-cognition) a un instructeur psychothérapeute, pratiquant ou non. Créé par Teasdale, Williams & Segal, il intègre la PC et la compassion.
  • le programme DBT pour les comportements auto-agressifs et les états limites
  • l’ACT
  • la prévention de la rechute d’abstinence
43
Q

Quels sont les bénéfices de la PC pour l’individu ?

A

Les bénéfices de la PC pour l’individu sont :

  • l’augmentation des capacités du cerveau à traiter l’information
  • la diminution des problèmes cérébraux, notamment liés à l’âge
  • le renforcement du système immunitaire
  • l’augmentation du bien-être psychologique et physique
  • un effet positif global sur l’humeur
  • l’amélioration de la communication, de la résolution de problèmes, de la capacité de gestion de conflits
  • l’utilisation expensive auprès des populations saines ou pathologiques
44
Q

Comment Baer modélise-t-il la PC ?

A

Baer modélise la PC via 4 processus :

  • l’autorégulation de l’attention sur l’instant présent
  • le détachement du caractère automatique des pensées et des actions qui en découlent
  • l’acceptation (=non évitement), la curiosité et l’ouverture vav de ses expériences personnelles
  • la capacité d’observation sans jugement du flux continu de stimuli internes et externes.
45
Q

Quelle est l’attitude étudiée en MBCT ?

A

En MBCT, l’attitude étudiée n’est pas celle face au problème mais celle à avoir face à la rechute dépressive pour diminuer la vulnérabilité aux problèmes de la vie quotidienne, aux stresseurs…
Quand l’humeur de la personne chute vers un trouble dépressif, il y a ensuite un diagnostic, un traitement et un seuil de réponse au traitement permettant au patient de sortir de la zone symptomatique. S’il y a stabilisation, on parle de rémission puis de rétablissement. Mais il peut y avoir des rechutes ou récurrences. Après les rechutes, les épisodes dépressifs sont plus longs et plus intenses (avec une rémission plus courte) qui mènent à un état de subchronicité et de chronicité (avec moins de rechutes en rémission complète qu’en rémission partielle)

46
Q

Quels sont les différents facteurs de fragilité participant à l’équation de la rechute des patients ?

A

Les différents facteurs de fragilité participant à l’équation de la rechute des patients ont été souligné par la littérature en fonction de l’avancée en n-ième EDM et en fonction des thérapies efficaces (TCC pour les 2 1ers, MBCT pour les autres) :
-les ATCD familiaux et personnels (génétique et apprentissage)
-les événements de vie majeur
-les stresseurs quotidiens
-le nombre d’épisodes dépressifs antérieur
-la persistance de symptômes
-l’évolution du système cognitif avec un rigidification des schémas négatifs.
La MBCT diminue de moitié le risque de rechute dès le 3eme épisode dépressif.

47
Q

Comment se travaille une séance de MBCT ?

A

En MBCT, la prégnence des affects négatifs et les ruminations sont travaillées via des pratiques formelles et informelles de la PC, ainsi que de la TCC (psychoéducation, restructuration cognitive, modifications mineures de la vie quotidienne…). Lors d’un exo de méditation de MBI, on observe des effets et processus spécifiques :

  • expérience de détente corporelle et psychologique
  • sentiment d’équilibre psychologique, de stabilité émotionnelle, d’être capable de faire face aux stresseurs et de bien-être
  • évite le pilotage automatique et le processus de zapping hypnotique (car favorise la focalisation attentionnelle et la concentration)
  • activation des régions cérébrales impliquées dans l’attention des phénomènes privés qui est plus importante chez les pratiquants experts que chez les novices
  • supériorité de l’activation des réseau paralimbique, frontolimbique, frontopariétaux (attention interne et bien-être émotionnel) par rapport à la relaxation
  • capacité à passer d’un soi narratif à un soi expérientiel
  • diminution du bruit cognitif, du débat interne et de la prégnance des PAN
  • développement de l’accés à une “conscience sans pensée”
  • capacité à se distinguer l’emballement émotionnel et l’emballement des sensation
  • capacité à se décentrer, à être observateur détaché de son activité cognitive et donc à adopter une attitude “méta”
48
Q

Quelles sont les limites de la PC ?

A

Les limites de la PC mettent en relief :

  • un vrai effet de mode de la PC
  • des contre-indication : PTSD (notamment avec reviviscences internes), anxiété, dépression sévère, expériences psychotiques, TOC, phobies d’impulsion, phobie intéroceptives, attaque de panique, risque suicidaire…
  • mésusage : relaxoméditation, évitement par la méditation
49
Q

Quels sont les 2 courants essentiels relatifs au bonheur et au bien-être dans la tradition SHS ?

A

Ces 2 courants sont : la tradition hédonique et la tradition eudémonique.

50
Q

Définir l’hédonisme.

A

La tradition hédonique concerne le sentiment de joie, la satisfaction de vie, le plaisir, l’évitement de la douleur, la différenciation entre émotion positives et négatives. C’est le bien-être subjectif selon Diener, qui concerne l’expérience individuelle. Des éléments comme la santé, le confort, la richesse peuvent être envisagés comme facteurs susceptibles d’influencer le BES mais pas comme partie inhérente à celui-ci. Il y a 4 composantes du BES :
-sur le plan émotionnel : la présence d’humeur positive et l’absence d’humeur négative
-sur le plan cognitif : la satisfaction générale et la satisfaction pa domaine.
Cette approche est photographique du bien-être : c’est une évaluation du bien-être actuel mais ne permet pas d’expliquer comment la personne en est arrivé là.

51
Q

Définir l’eudémonisme.

A

La tradition eudémonique présente le potentiel à accomplir, le processus d’auto-réalisation, le “fully functionning” de Rogers et le “meaningfulness”. Il correspond au bien-être psychologique de Ruff qui est décrit en 6 dimensions :
-la maitrise de l’environnement : le sujet a un sentiment de compétence dans la gestion de son environnement ; il se sent maitre de ses activités ; il sait saisir les opportunités qui se présentent ; il est capable de créer ou choisir des contextes adaptés à ses besoins et valeurs personnels
-le développement personnel : le sujet a le sentiment de progresser au fil de sa vie ; il est ouvert à de nouvelles expériences ; il a le sentiment de réaliser son propre potentiel ; il perçoit son évolution et le changement de ses comportement dans le temps
-les buts et sens de vie : le sujet a des projets dans la vie et une orientation, une direction à vivre ; son existence passée et présente a un sens ; il se nourrit de croyances qui donnent un sens à son existence.
-l’autonomie et l’indépendance : le sujet est indépendant dans ses évaluation et comportement(autodeterminé) ; il est capable de résister au pression sociales ; régule par lui-même son comportement ; se comparer à ses propres standards.
l’acceptation de soi : le sujet a une attitude positive envers lui-même ; il accepte ses bas et ses mauvais côtés ainsi que son passé ; il identifie ses forces et évalue ses erreurs avec lucidité et indulgence
-les relation positives à autrui : le sujet entretient des relations chaleureuses et de confiance avec les autres ; il se sent concerné par le bien-être des autres ; il est capable d’empathie, d’affection et d’intimité.

52
Q

Décrire les 14 consignes de Fordyce à utiliser au quotidien chez des patients en dépression légère à modérée.

A

Les 14 consignes de Fordyce à utiliser au quotidien chez des patients en dépression légère à modérée sont :

  • passer du temps en société
  • développer une personnalité plus sociale et extravertie
  • cultiver une personnalité saine
  • cultiver un esprit optimiste et positif
  • devenir plus actif
  • mieux s’organiser et planifier son quotidien
  • diminuer les sentiments négatifs
  • renforcer les liens les plus proches
  • être un bon ami
  • avoir des attentes et des aspirations plus modestes
  • apprécier les moments de bonheur
  • s’investir dans un projet qui a du sens
  • développer sa capacité à vivre le moment présent
  • arrêter les préoccupations
53
Q

Quelles sont les 3 voies pour améliorer son bonheur promues par Seligman ?

A

Seligman promouvoit la psychologie positive en 3 voies pour améliorer son bonheur :
- encourager les activités émotionnelles plaisantes : on peut améliorer nos émotions vav de notre passé en cultivant le pardon et la gratitude, augmenter notre capacité de ressentir des émotions positives dans le présent en apprenant à “savourer l’instant présent” et nourrir notre optimisme (futur). Cette voie vers le bonheur serait partout plus limitée par des dispositions héréditaires (génétiques) et n’est pas suffisante.
-encourager les activités engagées centrées sur ses forces : cultiver les forces. Il s’agit d’activité où la personne s’engage pleinement et qui lui permet d’exploiter ses forces de caractère (créativité, humour, persévérance…). Ces activités sont parfois plaisantes, mais ce n’est pas une obligation et elles peuvent même être accompagnées d’émotions négatives ou de douleurs. Elles alimentent un sentiment de satisfaction (AE).
-encourager les activités pleines de sens : cultiver son sens d’appartenance, ainsi que celui de servir une cause plus grande que soi-même (dépassement de soi). Cette cause serait liée à des notions telles que la justice, la bonté, la connaissance, la famille, la politique, la communauté… Il s’agit, en quelques sortes d’une voie spirituelle, dans la mesure où c’est des valeurs et des croyances qui donnent un but et un sens à l’existence humaine.
S’engager dans une vie pleine et entière, c’est s’engager dans ces 3 types d’activités selon Seligman.

54
Q

Quel modèle propose Seligman pour synthétiser les interventions liées à la psychologie positive ?

A
Seligman propose le modèle PERMA :
-P : Emotions positives
-E : engagement
-R : relation personnelle
-M : sens
-A : accomplissement
Plusieurs exo sont proposés :
-à CT, la lettre de gratitude a des effets positifs (jusque 1 mois)
-à MT et LT, les petits bonheurs et l'utilisation de se forces ont des effets positifs (des 1 semaine et jusque 6 mois).o
55
Q

Quel questionnaire souligne les forces des personnes ?

A

Le questionnaire VIA définit 6 grands domaines dans lesquels sont répartis 24 forces :

  • sagesse et connaissance : créativité, curiosité, ouverture d’esprit, amour de l’apprentissage, sagesse
  • courage : bravoure, persévérance, authenticité, vitalité
  • humanité : amour, gentillesse, intelligence sociale
  • justice : travail de groupe, sens de l’équité, leadership
  • tempérance : pardon, modestie, prudence, maîtrise de soi
  • transcendance : appréhension de l’excellence et de la beauté, gratitude, optimisme, humour, spiritualité