2 Psychothérapie et flexibilité psychique Flashcards
Qui a créé l’entretien motivationnel et dans quel but ?
L’entretien motivationnel est développé par Miller (origine humaniste et brève). L’enjeu est d’intégrer la résistance du patient dans la prise en charge pour l’amener vers un changement désiré par lui-même.
Comment faire pour savoir quelle approche entreprendre ?
Pour savoir quelle approche entreprendre, on se réfère au type de patient lors de la première séance :
- patient avec un projet personnel => approche classique
- patient passif ou contraint => approche motivationnel
Décrire le patient avec un projet personnel.
Le patient avec un projet personnel définit ses objectifs et ses besoins. Il est capable d’entendre le diagnostic et se met dans une situation de dépendance par rapport au psychologue. Il y a une relation de confiance et un désir d’aide. Le patient adhère aux principes thérapeutiques et est actif au cours de la prise en charge.
On peut donc envisager une thérapie classique.
Décrire le patient passif ou contraint.
Le patient passif ou contraint est en contradiction/opposition avec le psychologue et les prise en charge. Il évite les échanges orientés vers ses problèmes. Il a peu de désirs d’aide car il n’est pas gêné par sa situation. Il est passif à la prise en charge forcée et ne suit pas les conseils du soignant.
Il faut s’orienter vers une thérapie motivationnelle où le thérapeute ne doit pas être lui-même un facteur de résistance à la prise en charge du patient.
De quels constats part Prochaska pour développé son modèle trans-théorique ? (4 éléments)
Le modèle trans-théorique de Prochaska a d’abord été développé par Prochaska qui souligne une insatisfaction par rapport aux modèles thérapeutiques existant :
- l’étroitesse d’esprit des modèles, avec un dogmatisme fort
- les modèles thérapeutiques existant s’apparentent plutôt à des modèles psychopathologiques
- chaque modèle met l’accent sur quelques mécanismes du changement mais sans être capable de comprendre les processus de changement dans leur globalité
- les modèles thérapeutiques ne permettent pas vraiment d’expliquer les évolutions spontanées chez les patients.
Une analyse trans-théorique de différents systèmes de psychothérapies est réalisée pour créer une psychothérapie intégrative.. Quelles en sont les 5 idées fortes aboutissant au modèle trans-théorique ?
Les 5 idées fortes de la psychothérapie intégrative aboutissant au modèle trans-théorique sont :
- conserver l’apport propre à chaque psychothérapie
- apporter des réponses pratique au thérapeute
- donner une vision ordonnée et cohérente des processus mis en jeu
- dépasser les pratiques de recherche sur la cohérence interne de chaque approche ou encore les recherche sur la comparaison d’efficacité
- développer une approche qui reprend tous les principes existants, étant la plus souple possible pour les thérapeutes.
Quels sont les 3 concepts principaux du modèle trans-théorique ?
Les 3 concepts principaux du modèle trans-théorique sont :
- les niveaux de changement
- les stades de changement
- les processus de changement
Expliquer les niveaux de changement du modèle trans-théorique.
Les niveaux de changement du modèle trans-théorique sont inventoriés du plus superficiel au plus profond (cad celui où le travail est le plus complexe, résistant et long) : -symptômes -cognition -conflits interpersonnels -conflits familiaux -conflits intrapsychiques Ces niveaux sont interdépendant.
Décrire les stades de changement du modèle trans-théorique.
Les stades de changement du modèle trans-théorique sont des étapes ordonnées temporairement, constituant une sorte de continuum dans l’attitude d’engagement (readiness) dans le changement. Un stade correspond donc à un temps accompagné d’activités spécifiques. Ils sont au nombre de 5 :
-absence de désir de changement
-réflexion sur le changement
-préparation du changement
-changement
-maintien du changement
Les transactions d’un stade à l’autre s’expliquent par les processus de changement. Le patient n’évolue pas de manière linéaire (beaucoup de rechutes et de régressions). Il existe des questionnaires pour savoir dans quel stade se trouve le patient : URICA, SOCRATES.
Expliquer les processus de changement du modèle trans-théorique.
Les processus de changement correspondent aux phénomènes observables et non observables qui permettent aux personnes d’évoluer d’un stade à un autre. Ils sont un guide important dans les programme d’intervention puisque ce sont les leviers sur lesquels on peut agir. 10 processus ont été identifié et différencié en 2 groupes : -les processus expérientiels (dans les 1ers stades, souvent travaillés dans l’EM)
-les processus comportementaux (dans les derniers stades, peu travaillé dans l’EM).
Quelles sont les 2 notions définies par le modèle trans-théorique ?
Le modèle trans-théorique définit la balance décisionnelle et l’auto-efficacité.
Qu’est-ce que la balance décisionnelle ?
La balance décisionnelle est le poids respectifs des arguments en faveur et en défaveur du changement. Il y a 4 sortes d’arguments “pour” ou “contre” : gains et approbation pour soi et pour autrui.
Certains patients sont dans une réflexion ambivalente dans cette balance : c’est la cible centrale de l’EM.
Définir l’auto-efficacité.
L’auto-efficacité est le sentiment de confiance de pouvoir faire face au risque sans rechuter. On parle souvent de son inverse, la tentation, mesurée par beaucoup de questionnaire comme l’AASE.
Définir la thérapie centrée sur le client ou approche rogérienne ou psychothérapie humaniste.
La thérapie centrée sur le client est proposée par Rogers comme une alternative à la psychanalyse américaine et la classification diagnostique. Son objectif utopique est d’améliorer les relations des êtres humains. Cette thérapie est centrée sur le client avec un enrichissement existentiel réciproque entre le conseillé et le client. Le processus à l’origine de tous changement est la compréhension et l’acceptation de soi et d’autrui de leur réalité subjective intrapsychique actuelle dans leur interaction personnelle (intersubjectivité).
Citer les 3 principes thérapeutiques de l’approche rogérienne.
Les 3 principes thérapeutiques de l’approche rogérienne :
- l’authenticité ou congruence
- l’attitude compréhensive
- l’abandon de l’activisme
Expliquer l’authenticité.
L’authenticité (=congruence) est en priorité une caractéristique du thérapeute, vis-à-vis du patient et de lui-même, via une acceptation de soi et de l’autre dans ses aspects (+) et (-) et via la congruence entre [ce que j ressens ici et maintenant] et [comment j’agis]. Elle implique une forme d’acceptation, de désidéalisation de soi, de confrontation à ses propres limites.
Décrire l’attitude compréhensive.
L’attitude compréhensive découle de l’acceptation du patient dans toute sa réalité et de ses réactions et attitudes en thérapie. Cela implique de pénétrer son système de référence, d’approcher son vécu et sa subjectivité, cad être empathique et de se défier de tout jugement.
Définir l’abandon de l’activisme.
L’abandon de l’activisme correspond à la non-directivité (pas de solution, de conseil…). La condition au changement est une centration sur la subjectivité de la personne, ce qui s’éloigne de l’attitude collaborative (TCC) et de la relation transfert-contre transfert (psychanalyse).
Quelles sont les 7 étapes de l’approche rogérienne.
Les 7 étapes de l’approche rogérienne sont :
- fixité et refus de changement
- ressenti de l’acceptation inconditionnelle du thérapeute
- recherche d’une aide thérapeutique
- relâchement des défenses et progression dans le changement
- progression vers une position du sujet plus assumée
- émergence d’une crise existentielle
- autonomisation du client
Quelles sont les techniques principales de l’entretien non-directif ?
Les techniques principales de l’entretien non-directif sont :
- les reflets : écho simple, echo amplifié, double écho ou reflet du non-verbal. Les reflets sont non contingences.
- les clarifications
- les résumées
- le respect des silences
- l’utilisation du non-verbal
- dans le temps présent (ici et maintenant) en respectant le rythme du patient
- le thérapeute ne donne pas de conseils
A qui doit-on les fondements de l’entretien motivationnel ?
Les fondements de l’entretien motivationnel reviennent à :
- Prochaska et ses étapes du changement pour obtenir des objectifs réalistes avec le patient sans le forcer au changement
- Roger et la condition du changement (authenticité, empathie, non activisme)
- Bandura et le sentiment d’auto-efficacité
- Janis et Man avec la balance décisionnelle
- Brehm et la réactance (plus on tente de changer quelqu’un et plus il résiste au changement)
- Bem et la perception de soi (la personne prend conscience d’elle et de sa subjectivité).
Quelle sont les 2 choses que met l’état d’esprit de l’EM en lumière ?
L’état d’esprit de l’EM met en lumière :
- la motivation, cad la probabilité qu’une personne entame, poursuive et adhère à une stratégie spécifique de changement
- l’a priori du thérapeute, selon lequel la motivation peut évoluer, l’ambivalence n’est qu’un stade normal et qu’il ne faut pas être soi-même un facteur de résistance mais favoriser le discours changement (que la personne doit tenir par elle-même).