2 Alcoolodépendance Flashcards
A partir de quelle limite l’OMS considère-t-elle qu’il y a un risque d’alcoolodépendance ?
L’OMS considère-t-elle qu’il y a un risque d’alcoolodépendance à partir de 2 verres par jours (avec 1 jour d’abstinence dans la semaine et pas plus de 4 verres par occasion).
De quoi dépend le métabolisme de l’alcool ?
Le métabolisme de l’alcool dépend du sexe, de l’âge, du poids, de la taille et de si on mange ou pas en meme temps de boire.
Qu’est-ce que l’accoutumance ?
L’accoutumance correspond à la diminution de l’effet de l’alcool suite à la consommation répétée : le même dosage d’alcool dans le sang peut donner des effets différents en fonction des personnes.
Comment les conduites d’alcoolisation sont-elles classées selon la société française d’alcoologie ?
La SFA classe différentes conduites d’alcoolisation en fonction du risque croissant :
- l’usage est une consommation qui peut être sans risque si elle est modérée (risque non exclu)
- l’usage à risque correspond à une alcoolisation au-delà du seuil évoqué par l’OMS et qui peut être nocif et constituer un risque immédiat (le risque varie en fonction du contexte et des caractéristiques du sujet)
- l’usage nocif est la présence de dommages physiques, psychiques et souvent sociaux qui sont liés à la consommation d’alcool mais en l’absence de critères de dépendance.
- l’usage avec dépendance où le patient a perdu la liberté de s’abstenir.
Quels syndromes de sevrage peuvent être observés ?
On observe souvent des syndromes de sevrages comme : le delirium tremens, la crise épileptique isolée, les tremblements, les suées, l’irritabilité, la transpiration, l’arrêt cardiaque…
Quelles sont les comorbidités du trouble d’alcoolodépendance ?
Le trouble d’alcoolodépendance n’est jamais isolé et il y a souvent des comorbidités : PTSD, trouble anxieux, trouble de l’humeur…
A quoi peuvent être assimilées les alcoolisations ?
Les alcoolisation peuvent être vues comme un évitement (stratégie de gestion émotionnelle).
Que faut-il traiter en premier : la dépression ou l’alcoolodépendance ?
Quand un patient souffre aussi de dépression, il faut d’abord traiter l’alcoolisation (qui est un majorateur de la dépression). L’évaluation de l’humeur se fit à distance (4-6semaines)
Donner les critères diagnostics du trouble lié à l’usage d’une substance selon le DSM5.
Les troubles liés à l’usage d’une substance (DSM5) ont pour critères diagnostics :
A. altération du fonctionnement ou souffrance significative pendant au mois 12 mois (avec au moins 2 éléments) :
-consommation de substance pendant une période plus longue que prévue
-désir persistant ou effort infructueux pour arrêter, contrôler ou diminuer la consommation
-temps considérable passé à des activités nécessaires pour se procurer une substance, la consommer ou récupérer de ses effets
-envie impérieuse à remplir des obligations majeures au travail/école/maison…
-usage de la substance malgré des problèmes interpersonnels et sociaux, persistants ou récurrents, causés ou exacerbés par la substance
-utilisation répétée de substance dans des situations physiquement dangereuses
-importantes activités sociales, occupationnelles, ou physiques abandonnées à cause de l’utilisation de la substance
-utilisation de la substance poursuivie malgré la connaissance de problèmes physiques ou psychiques
-tolérance avec une quantité augmentée pour les mêmes effets
-syndrome de sevrage de la substance si non utilisée ou consommation de la substance pour éviter ce symptôme
La gravité est fonction du nombre de symptômes présents : trouble léger (2-3), modéré (4-5), sévère (>6)
Quelles pec peut-être envisagée ?
La pec peut se faire en hospitalisation ou en ambulatoire. Elle se fait en différents temps :
- pec médoc (aspects somatiques+++) car le plan cognitif est abimé et il faut 8-10 jours pour un sevrage physique
- pec sociale si nécessaire
- pec psychologique avec EM, maintien, prévention de la rechute, rechute et faux-pas. Les envies sont dédramatisées et on renforce le patient pour ses prises de conscience. Sans alcool, il faut apprendre de nouvelles stratégies de gestion émotionnelle et c’est un travail au long court concernant le changement de style de vie sur le plan psychologique en travaillant sur la situation d’envie, le choix et l’évaluation d’une alternative qui sera transférée à d’autres situations si elle est efficace. La pec se fait toujours suite à une évaluation de la motivation au changement (qui fluctue au cours du temps).
Comment peut-on expliquer au patient comment il consomme ?
Pour expliquer au patient comment il consomme, on peut utiliser les conditionnement (repris du modèle des représentations duelles de Mowrer) :
- Conditionnement classique pour l’émergence des troubles alcooliques
- conditionnement opérant pour le maintien des problèmes d’alcool
- apprentissage vicariant par observation (modeling), en fonction de l’histoire personnelle, qui favorise ou non l’alcoolisation comme stratégie de régulation émotionnelle
Sur quelles conséquences faut-il travailler ?
On travaille sur les conséquences à court-terme, à moyen-terme et à long-terme. Même s’il y a beaucoup d’aspects négatifs la personne maintien l’alcoolisation car elle voit des côtés positifs et se sent en détresse sans alcool
Que doit faire le patient par rapport au risque de rechute et à ses envies de boire ?
Le patient doit accepter d’avoir envie et de vivre des situations à haut risque comme :
- un état émotionnel négatif
- un état physique désagréable
- un état émotionnel positif
- l’envie de tester son contrôle personnel et la capacité à engager une consommation contrôlée
- des conflits interpersonnels
- la pression sociale
- la présence d’indices antérieurement associés à la consommation d’alcool
Décrire le modèle cognitif de la dépendance de Beck.
Le modèle de la dépendance de Beck souligne 3 types de pensée :
-les pensées anticipatoires concernent les attentes par rapport au produit
-les pensées soulageantes sur le bien-être procuré et les aspects négatifs supprimés
-les pensées permissives qui donnent l’autorisation de réaliser le comportement
Ces cognitions entretiennent les envies et les alcoolisation. Il n’y a pas d’alcoolisation par impulsions (sauf chez les schizophrènes) cad il y a toujours ces pensées.
La dissonance cognitive est difficile à vivre pour le patient. Elle peut être minimisée par les pensées permissives et donner par la suite le sentiment de violation d’abstinence. Les conséquences à long terme dépendent de l’interprétation du patient.
ON peut schématiser ce modèle avec un tableau : situation, émotions, pensées automatiques et dissonance cognitive, envie, pensées permissives, comportements, conséquences