2 Concepts centraux en psychopathologie et modèles de l'anxiété Flashcards

1
Q

Définir l’évidence based practise.

A

L’evidence based practise est une pratique fondée sur les preuves et présente une triade : expertise clinique de l’individu, meilleures preuves fournies par la littérature, valeurs et attentes des patients. Elle part du patient et est orientée vers une décision clinique. Elle présente 5 étapes qui s’inscrivent dans la pratique du psy :
1. transformer le besoin d’information en une question clinique à laquelle il est possible de répondre
2. localiser les meilleures données disponibles pour répondre à cette question
3. évaluer ces données de manière critique pour leur validité (absence de biais), leur impact (importance de l’effet) et leur applicabilité
4. combiner cette évaluation critique avec la compétence clinique du praticien et les caractéristiques individuelles du patient, ses valeurs et sa situation
5. évaluer l’efficacité de la décision clinique et l’efficience personnelle à exécuter les étapes 1 à 4 et ce afin d’améliorer le processus de pdd pour la question suivante.
Il existe 3 principes thérapeutiques empiriquement fondés : une intervention ayant une efficacité empiriquement fondée, justifiée par un modèle théorique falsifiable pour laquelle les processus actifs ont été identifiés.
Selon Clarck (1997) “la meilleure manière de développer des interventions psychologiques efficaces est de comprendre le développement et le maintien du trouble en question, et ensemble de développement des traitements qui inversent les mécanismes de maintien”.

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2
Q

Qu’est-ce que la psychopathologie expérimentale ?

A

La psychopathologie expérimentale est une recherche adoptant une méthode expérimentale avec des humains, des animaux ou les 2 types de participants dont l’objectif est de découvrir et d’expliquer l’étiologie et le maintien des processus psychopathologiques, afin de potentiellement contribuer à l’amélioration des comportements dysfonctionnels à travers l’intervention et la prévention.

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3
Q

Définir la psychologie cognitive.

A

La psychologie cognitive est l’étude des troubles psychologiques sous l’angle des dysfonctionnements cognitifs qui contribuent, avec d’autres facteurs, au développement, au maintien et à la récurrence des états psychopathologiques. Il y a différents types de dysfonctionnements cognitifs :

  • croyances dysfonctionnelles : associations entre concepts stockées en MLT qui modulent le fonctionnement cognitif, affectif et relationnel.
  • biais cognitifs : traitement préférentiel de certains types d’info (de mémoire, attentionnel ou d’interprétation).
  • déficits cognitifs : incapacité de réaliser certaines fonctions cognitives de base
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4
Q

Décrire le modèle de Beck.

A

Le modèle de Beck est un modèle de traitement de l’information dont le postulat central est que les émotions et les comportements sont déterminés par des représentations qui doivent être modifiées par des interventions psychologiques lorsqu’elle est dysfonctionnelle. L’idée principale du modèle cognitif ABC de Beck est que l’émotion (et les conduites inadaptées) est le résultat de l’interprétation des événements par l’individu en fonction de schémas cognitifs. Les structures cognitives sont stables, faites de croyances et de théories concernant soi-même, les autres et l’avenir, à travers lesquelles la perception et la conceptualisation s’organisent. Elles sont dérivées d’expériences passées, pas directement accessibles à la conscience mais peuvent être inférées à partir des pensées automatiques. Les processus cognitifs sont des règles de transformation de l’information avec lesquelles les événements cognitifs sont construits. Les schémas biaisent l’information traitée par assimilation (distortions cognitives). Les événements cognitifs correspondent aux pensées automatiques et images mentales directement accessibles à la conscience.

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5
Q

Quels sont les tableaux cliniques du TOC ?

A

Les tableaux cliniques du TOC présentent des obsessions et/ou des compulsions. Les obsessions les plus fréquentes sont liées à la contamination, les pensées agressives, la symétrie, les peurs somatiques, et les représentations à connotation sexuelle. Les compulsions les plus fréquentes sont les vérifications, le lavage, et le comptage.

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6
Q

Donner les critères diagnostiques du TOC selon le DSM 5.

A

Les critères diagnostiques du TOC (DSM5) sont :
A. existence soit d’obsession soit de compulsion :
-obsession : pensées récurrentes et persistantes, impulsions ou représentations qui, à certains moment de l’affection, sont ressenties comme intrusives et inappropriées et qui entrainent une anxiété ou une détresse importante. Le sujet fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces pensées, impulsions ou représentation pour neutraliser celles-ci par d’autres pensées ou actions.
-compulsions : comportements répétitifs ou actes mentaux que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manière inflexible. Les comportements et les actes mentaux sont destinés à neutraliser ou à diminuer le sentiment de détresse ou à empêcher un événement ou une situation redoutée ; cependant ces comportements ou actes mentaux sont sans relation réaliste avec ce qu’ils proposent de neutraliser ou de prévenir, soit manifestement excessifs.
B. Les obsessions ou compulsions sont à l’origine de sentiments marqué de détresse, d’une perte de temps considérable (+1h/jr) ou interfère de façon significative avec les activités habituelles du sujet, son fonctionnement professionnel ou ses activités ou relations sociales habituelles.
C. La perturbation ne résulte pas des effets physiologiques directs d’une substance ni d’une affection médicale générale
D. Les symptômes ne sont pas mieux expliqués par les symptômes d’un autre trouble.

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7
Q

Donner quelques données épidémiologiques du TOC.

A

La prévalence du TOC est de 2-3%. Le sex ratio dépend de l’âge de l’installation du trouble :
-F>H chez les enfants
F=H chez les ado
-F

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8
Q

Quels sont les diagnostics différentiels du TOC ?

A

Les diagnostics différentiels du TOC sont :

  • la dépression
  • le TAG
  • l’hypochondrie
  • les TCA
  • les jeux compulsifs
  • la schizophrénie
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9
Q

Quelles sont les comorbidités les plus souvent associées au TOC ?

A

Les comorbidités les plus souvent associées au TOC sont :

  • les troubles de l’humeur
  • les troubles anxieux
  • la dysmorphophobie
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10
Q

Quels sont les outils permettant d’évaluer les TOC ?

A

Les outils permettant d’évaluer les TOC sont :
-l’Y-BOCS
-l’inventaire de Padoue
-l’OCIR
Ces différents outils suggèrent différents clusters de symptômes qui peuvent souligner différents profils d’individus : le ruminateur, le laveur, le vérificateur, la recherche d’ordre/symétrie/perfection, le collectionneur, l’accumulateur.

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11
Q

Décrire la théorie des 2 facteurs de Mowrer.

A

Le modèle des 2 facteurs de Mowrer souligne qu’une pensée fait intrusion dans l’esprit de la personne et donne de l’anxiété. La personne y répond via une compulsion pour diminuer l’anxiété (=évitement, renforcé par l’habitude). Ce modèle repose sur les conditionnements répondant et opérant.

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12
Q

Décrire le modèle cognitif du TOC.

A

Le modèle cognitif du TOC souligne que la personne évalue l’information pour y percevoir un danger. La neutralisation se fait à court terme avant de retrouver des pensées intrusives.

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13
Q

Quelles sont les différentes croyances dysfonctionnelles dans le TOC (mesurées par l’OBQ) ?

A

Les différentes croyances dysfonctionnelles dans le TOC (mesurées par l’OBQ) sont :

  • la surestimation de l responsabilité et de la menace
  • le besoin et la nécessité de contrôler les pensées (avec l’importance donnée aux pensées)
  • le besoin de certitude (intolérance à l’incertitude, perfectionnisme)
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14
Q

Qu’est-ce que le modèle de Salkovkis ?

A

Le modèle de Salkovkis souligne que 90% de la population rapporte des pensée, images, impulsions intrusives dont le contenu est similaire au TOC. On ne peut pas diagnostiquer un TOC via le contenu des obsessions mais plutôt selon la manière d’interpréter et de se sentir responsable. On retrouve aussi chez les TOC la pensée que les erreurs par omission sont aussi importantes que les erreurs volontaires.

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15
Q

D’où peut venir le sentiment de responsabilité accru chez les TOC ?

A

Le sentiment de responsabilité accru chez les TOC peut venir des croyances apprises lors d’expériences passées :
-la promotion du sens de la responsabilité durant l’enfance
-les règles de conduites extrêmes et rigides
-l’absence de confrontation à la responsabilité
-l’événement de vie dans laquelle son action/inaction a réellement eu des conséquences négatives
-l’événement de vie dans lequel une pensée, une action/inaction semble avoir contribuer à des conséquences négatives
Ces expériences précoces donnent des vulnérabilités au TOC. Mais il y a aussi des événements déclencheurs au niveau environnemental. Des croyances dysfonctionnelles existent et facilitent l’attention centrée sur le danger et les pensées intrusives qui peuvent être mal interprétées, ce qui donne des comportements pour éviter les conséquences négatives.

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16
Q

Quel biais cognitif est important dans les TOC ?

A

Dans les TOC, l’importance donnée aux pensées est un biais important. Les pensées intrusives indésirables seraient interprétées comme ayant une signification personnelle catastrophique, qui serait le résultat d’un biais fusion-pensée-action. Il y a 2 types de biais :
-le biais de moralité : penser faire l’action est aussi grave que le fait de commettre l’action
-le biais de probabilité (pour soi et autrui) : penser modifier la probabilité de survenu de l’événement pensé
Ce biais n’est pas spécifique aux TOC.

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17
Q

Que doit-on souligner aux patients dans la psychoéducation sur la neutralisation ?

A

Si la neutralisation est postposée, l’anxiété et le besoin de neutraliser diminuent naturellement.

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18
Q

Quelles sont les différentes stratégies de pensées qui peuvent être mep par les patients TOC ?

A

Les différentes stratégies de pensées qui peuvent être mep par les patients TOC sont :

  • la distraction, en pensant à quelque chose de plus positif
  • le contrôle social, en parlant avec autrui pour obtenir une réassurance
  • les inquiétudes, visant l’évitement et retrouvées dans le TAG
  • la punition, fréquente chez les TOC
  • la réévaluation de la pensée
  • la suppression de la pensée, basée sur les processus ironiques du contrôle mental (Wegner) : pour supprimer une pensée il faut un processus volontaire de recherche de distracteur pour remplacer la pensée à supprimer, mais il y a en parallèle un processus de vérification de la suppression de la pensée automatique. Si le 1er effet est inefficace, il y a un effet rebond. La suppression rendrait les individus plus attentifs à leur capacités de contrôler les pensées et les amènerait à interpréter un échec de contrôle de penser comme une catastrophe, ce qui aurait un effet sur l’humeur négative.
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19
Q

Quels sont les 2 composantes de la surestimation de la menace ?

A

La surestimation de la menace est typique des troubles anxieux et apparentée aux TOC. Ses 2 composantes sont :

  • la surestimation de la probabilité d’un événement aversif
  • la surestimation des conséquences d’un événement aversif
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20
Q

Décrire le modèle de vérification compulsives de Rachman (2002).

A

Le modèle des vérifications compulsives de Rachman (2002) souligne que la croyance de responsabilité augmente la perception d’un malheur possible qui augmente l’anxiété. Le patient mep des vérifications préventives et la perte du contrôle sur le comportement entraîne des interprétations personnelles négatives. Il existe des perpétuateurs :

  • la certitude absolue n’est jamais atteinte
  • la vérification altère la mémoire et amène l’individu à douter d’autant plus
  • la vérification augmente la probabilité perçue du danger
  • la vérification augmente la responsabilité
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21
Q

Que soulignent Zermatten (2008) ?

A

Zermatten (2008) observe un biais cognitif des déficits mnésiques et attentionnels (dépend des expérience). Subjectivement, les patients TOC ont l’impression d’avoir moins de capacités mnésiques et attentionnelles (pas confiance en leur mémoire), ce qui les mène à vérifier davantage.

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22
Q

Quelle pec peut-on utiliser pour le TOC ?

A

D’après Shafran, une des implications pour le ttt des TOC est de changer la manière dont les patients avec des TOC interprètent leurs pensées intrusives, et de stopper les comportements de neutralisation qui maintiennent les croyances erronées des personnes (en augmentant la fréquence des intrusions et l’inconfort associé et empêchant l’infirmation des peurs).
La pec la plus efficace est l’exposition avec une prévention, une psychoéducation et des travaux cognitifs.
Le TOC est un trouble qui s’installe insidieusement et les personnes tardent à consulter (d’où la rigidification du fonctionnement TOC). La rémission est donc souvent longue malgré l’efficacité des méthodes utilisées.

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23
Q

Qu’est ce qui est important dans le TAG ?

A

Dans le TAG, ce n’est pas une anxiété généralisée mais ce qui importe est le mécanisme d’anticipation anxieuse généralisé.

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24
Q

Donner les critères diagnostiques du TAG selon le DSM 5.

A

Les critères diagnostiques du TAG selon le DSM5 sont :
A. Présence de préoccupations anxieuses qui correspondent à de l’anxiété et des soucis excessifs (attente avec appréhension) survenant la plupart du temps, durant au moins 6 mois, concernant un certain nombre d’événements ou d’activités.
B. La personne éprouve des difficultés à contrôler cette préoccupations.
C. Certains symptômes anxieux sont présents et l’anxiété et les soucis sont associés à 3 ou plus des 6 symptômes suivants (dont certains peuvent être présents la plupart du temps depuis les 6 derniers mois) :
-agitation ou sensation d’être survolté ou à bout
-fatigabilité
-difficulté de concentration ou de mémoire
-irritabilité
-tension musculaire
-perturbation du sommeil
(1 seul item requis chez l’enfant)
D. Absence de diagnostic différentiel possible
-E. Présence d’une souffrance ou d’un dysfonctionnement significatif
-F. Critère d’exclusion liés aux substances et aux troubles somatiques

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25
Q

Présenter quelques données épidémiologiques du TAG.

A

Il y a une prévalence life-time de 6% et un sex ratio de 2 femmes pour 1 homme.

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26
Q

Quelles sont les comorbidités et les conséquences du TAG ?

A

Ce trouble est sévère et chronique (20-25% de rémission) avec de fortes comorbidités (60%), notamment dépressives.
Les conséquences du TAG sont :
-une surconsommation de consultations médicales
-un absentéisme professionnel important
-une utilisation/dépendance aux BZD et autres substances

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27
Q

Définir une inquiétude.

A

Une inquiétude est une chaîne de pensées et d’images, chargées d’affects négatifs et relativement incontrôlable. C’est une tentative de s’engager dans la résolution mentale d’une ou de plusieurs issues négatives. (Borkovec).
Les inquiétudes sont négatives et répétitives, majoritairement de nature verbale, générales et abstraites (cf. théorie de la concrétude réduite de Stober & Borkovec), orientées vers le futur. Les inquiétudes peuvent être vues comme un évitement :
-des images mentales associées à un stimulus menaçant
-des événements négatifs ou de se préparer au pire
-en se distrayant des thèmes encore plus émotionnel

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28
Q

Quelles sont les conséquences des inquiétudes à long terme ?

A

A long terme, les inquiétudes ont des conséquences négatives :

  • hypervigilance et augmentation du sens du danger
  • augmentation des intrusions
  • empêche le ttt de l’information émotionnelle
29
Q

Pourquoi les personnes TAG utilisent les inquiétudes malgré leurs conséquences négatives ?

A

Les personnes TAG utilisent les inquiétudes malgré leurs conséquences négatives car elles ont des croyances positives sur ces inquiétudes que Borovec a mee dans le Reasons to Worry Questionnaire. Les inquiétudes sont associées à des biais d’interprétation :

  • la motivation donnée via les inquiétudes
  • une stratégie de résolution de problèmes efficace
  • une prévention ou un évitement de la survenue du problème
  • une préparation de la résolution de problème (“au cas où…”)
  • une distraction par rapport à d’autres thèmes émotionnels
  • une superstition
30
Q

Expliquer le modèle méta-cognitif de Wells (1995).

A

Le modèle méta-cognitif de Wells (1995) souligne 2 types d’inquiétudes :
-les inquiétudes de type 1 sont des préoccupations liées à des événements non-cognitifs (situation externe, symptôme physique)
-les inquiétudes de type 2 sont les inquiétudes à propos des inquiétudes (incontrôlabilité, temps perdu…). ces inquiétudes sont associées à des stratégies qui visent à éviter les inquiétudes par des tentatives de contrôle de pensées, émotions et comportements (recherche de réassurance, comportement de vérification, suppression des pensées, distraction, évitement des situation inquiétantes), qui empêchent l’infirmation des croyances négatives notamment via l’évitement, et qui sont souvent inefficace.
Ce modèle de Wells a des limites :
-pas de données sur la séquence temporelle
-difficulté à distinguer les construits de croyances et d’inquiétude
-liens causaux suggérés entre différentes variables

31
Q

Décrire le MCQ-30.

A

Le MCQ-30 (short meta-cognition questionnaire, Cartwright-Hatton, 2004) évalue 5 dimension : les croyances positives, les croyances à propos de l’incontrôlabilité et du danger, la confiance cognitive, les croyances relatives à la superstition, la punition et la responsabilité et la conscience de soi cognitive.

32
Q

Vrai ou Faux ?

Les inquiétudes suffisent pour diagnostiquer un TAG ?

A

Faux.
Les personnes TAG ne se distinguent pas par leur croyances positives des inquiétudes mais elles ont des pensées plus incontrôlables et perçoivent plus de danger et de responsabilités données à soi-même par rapport à la population générale. Les inquiétudes ne suffisent pas à distinguer une personne TAG d’autres personnes normales mais il y a aussi les autres méta-cognitions à prendre en considération.

33
Q

Décrire le modèle de l’intolérance à l’incertitude (Duyas et Ladouceur).

A

Le modèle de l’intolérance à l’incertitude (Duyas et Ladouceur) parle de l’intolérance à l’incertitude qui revoit à “la manière dont un individu perçoit l’information dans des situations incertaines ou ambiguës et répond à cette information avec un ensemble de réactions cognitives, émotionnelles et comportementales.” Elle est mesurée par le QII et est très corrélée avec les inquiétudes (discrimine le TAG ou non). Le modèle de l’intolérance à l’incertitude se base sur cette idée “et si…” qui donne des inquiétudes (issues d’un évitement cognitif) et les croyances positives, menant à une orientation inefficace vers le problème, une anxiété (problème perçus comme plus menaçant, manque de confiance en soi sur les capacités de résolution de problème, frustration face aux difficultés, pessimistes quant à l’issue du processus de résolution) et des évitements cognitifs.
L’intolérance à l’incertitude et le contrôle émotionnel perçu prédisent le statut clinique du TAG. Ce qui est différent de l’évaluation de la menace, les croyances méta-cognitives et le contrôle émotionnel perçu prédisent la sévérité des inquiétudes.

34
Q

Expliquer le modèle cognitivo-comportemental de Mineka.

A

Le modèle cognitivo-comportemental de Mineka souligne qu’une situation donne une anxiété amenant à des inquiétudes. Ces dernières ont des conséquences au niveau de renforcements négatifs (évitement, non occurrence de la menace, diminution de la sensation physique) et des punitions (pensées, intrusions, perception d’incontrôlabilité, inquiétudes sur les inquiétudes…). Puis un comportement d’évitement a des aspects contreproductifs : générer de l’anxiété qui donne encore plus d’anxiété.

35
Q

Donner les critères diagnostiques de la phobie spécifique selon le DSM5.

A

Les critères diagnostiques de la phobie spécifique selon le DSM5 sont :
A. peur intense, persistante, excessive, déclenchée par la présence ou l’anticipation d’un objet ou d’une situation spécifique.
B. l’exposition au stimulus phobogène provoque une anxiété immédiate qui peut prendre la forme d’une attaque de panique liée à la situation ou bien facilitée par la situation
C. reconnaissance du caractère excessif de la peur
D. évitement de l’objet ou de la situation anxiogène ou détresse importante si confrontation
E. durée d’au moins 6 mois

36
Q

Quelles phobies qualifie-t-on de spécifique ?

A

La phobie est spécifique si elle touche :

  • des animaux (ou insectes)
  • des environnement naturels (hauteur, orage…)
  • le sang, les injections, les accidents
  • ce qui est de l’ordre situationnel (moyen de transport, endroit clos)
  • autre (vomir, bruit fort, personne déguisée)
37
Q

Définir l’émétophobie.

A

L’émétophobie est une phobie spécifique correspondant à la peur de vomir (publique ou privé) ou de voir vomir, avec des déclencheurs interne et/ou externes et la présence d’attaque de panique non liée à la peur de vomir. Son installation est précoce, avec un décours chronique et qui donne des perturbations du fonctionnement et une détresse importante. Il n’y a pas de différence en terme de fréquence de vomissement mais leur fréquence de nausées est plus élevée. Il y a des biais attentionnel sur les sensations internes et des comportements de sécurité et d’évitement. Le dégoût est une émotion très présente.

38
Q

Quelles sont les comorbidités de l’émétophobie ?

A

Il y a très peu de données sur les comorbidités (troubles primaires) : troubles anxieux associés comme les troubles de panique ou la phobie sociale ou des TOC associés.

39
Q

Donner quelques données épidémiologiques de l’émétophobie.

A

L’émétophobie concerne 1,7 à 3,1% de personnes et il y a plus de femmes que d’hommes qui sont touchées.

40
Q

Quels questionnaires peuvent mesurer l’émétophobie ?

A

Différents questionnaires peuvent mesurer l’émétophobie :

  • EmetQ (situation typique)
  • Fear of Vomiting Questionnaire (installation et sévérité du trouble)
  • Vomit Phobia Inventory (préoccupations sur le vomi)
41
Q

Décrire le modèle cognitivo-comportemental de l’émétophobie (Boschen, 2007).

A

Le modèle cognitivo-comportemental de l’émétophobie (Boschen, 2007) souligne qu’un trigger amène à :

  • une phase aigue avec l’interprétation des indices intéroceptifs qui augmentent l’anxiété et la somatisation de l’anxiété via des sensations gastriques
  • une phase de maintien avec une hypersensibilité, des inquiétudes sur ce thème (renforcement, évitement), des biais attentionnels
  • des facteurs prédisposants avec une haute affectibilité négative et des prédispositions biologiques (somatisation de l’anxiété)
42
Q

Quel type de cercle vicieux peut-être mis en évidence dans l’émétophobie ?

A

Un cercle vicieux peut-être mis en évidence dans l’émétophobie : des sensations physiques donnent des cognitions spécifiques qui engendrent des comportements d’évitements de la situation.

43
Q

Quel est le meilleur prédicteur des plaintes cognitives dans l’émétophobie ?

A

La sensibilité au dégoût est le meilleur prédicteur des plainte cognitives.

44
Q

Quelle pec peut-être envisagée concernant l’émétophobie ?

A

Les pec envisageables pour l’émétophobie sont :

  • une pec autour des biais attentionnels maintenant le trouble
  • le programme d’intervention de Beschen (2006) qui lie psychoéducation (vulnérabilité à l’anxiété générale et à l’anxiété de somatisation), restructuration cognitive (interprétation des signaux corporels, attribution sur le fait de vomir souvent perçu comme inacceptable), distraction et entrainement attentionnel (hypervigilance), exposition (évitement à la nausée et confirmation sélective)
45
Q

Qu’est-ce qui est commun aux trouble panique et agoraphobie ?

A

L’attaque de panique est présente dans le trouble panique et dans l’agoraphobie.

46
Q

Définir le trouble panique.

A

Le trouble panique nécessite la présence d’attaques de panique récurrentes et la crainte d’avoir d’autres attaques de panique, le développement d’un évitement phobique ou un autre changement de comportement en relation avec les attaques, qui sont décrites comme inattendues ou attendues. Selon le DSM5, il doit présenter à la fois :

  • des attaques de panique récurrentes et inattendues
  • une attaque qui a été suivie pendant au moins 1 mois de préoccupations persistantes à propos de la possibilités de nouvelles attaques ou de leurs conséquences ou un changement comportemental important en lien avec les attaques (évitement)
47
Q

Définir l’agoraphobie selon le DSM5.

A

L’agoraphobie change entre le DSM4 et le DSM5 :
-A. peur ou anxiété marquée dans au moins 2 des situations suivantes :
-utiliser les transports publiques
-être dans des espaces ouverts
-être dans des espaces clos
-être dans une file ou une foule
- être à l’extérieure de la maison seul
B. anxiété ou évitement à l’idée qu’il serait difficile de s’échapper ou d’avoir de l’aide si l’on avait des symptômes de panique ou d’autres symptômes handicapants ou embarrassants.
C. Les situations agoraphobiques provoquent presque toujours de la peur ou de l’anxiété
D. les situations agoraphobiques sont activement évitées, requièrent la présence d’un compagnon ou sont vécues avec une peur et une anxiété importante.
E. La peur ou l’anxiété est disproportionnée par rapport au danger réel de la situation et du contexte socioculturel.
F. La peur, l’anxiété ou l’évitement doivent être persistantes au moins 6 mois.
G. détresse cliniquement significative ou perturbation des domaine de fonctionnement.

48
Q

Donner la liste des lieux et situations typiquement évités par les agoraphobes (Barlow).

A

Barlow fait la liste des situations et lieux typiquement évités par les agoraphobes (facilement décrits par les patients) :

  • transports
  • magasin, supermarché, galerie commerçante
  • loin de chez soi, seul chez soi
  • file, foule, ascenseur, escalator
  • évitements intéroceptifs : sport, chaleur, relations sexuelles
49
Q

D’où vient le développement de l’agoraphobie et du trouble panique ?

A

Le développement de l’agoraphobie et du rouble panique est conséquent à la peur d’avoir peur (=anxiété d’anticipation, avec beaucoup d’interprétations des sensations corporelles et la peur des symptômes). Les peurs souvent associées sont :

  • la peur de faire une crise cardiaque
  • la peur de mourir
  • la peur de devenir fou (lié aux symptômes de déréalisation et dépersonnalisation des attaques de panique)
  • la peur de perdre le contrôle
50
Q

Exposer des données épidémiologiques de l’agoraphobie et du trouble de panique.

A

Les prévalence sont de :
-2,8-5,7% pour attaque de panique + agoraphobie
-1% pour attaque de panique seule
-2,2-5,5% pour agoraphobie seule
Le sex ratio est de 75% de femmes.
L’âge d’apparition moyen est vers la fin de l’adolescence / le début de l’âge adulte.
Il est important de dédramatiser avec les patients :
-aux urgences cardiaques, il y a 36% d’attaques de panique
-en population générale, 34,4% font une attaque de panique au cours de l’année, et 17,2% au cours des 3 dernières semaines. L’important est d’apprendre à gérer l’attaque.

51
Q

Décrire le modèle cognitif de la panique de Clark (1986).

A

Le modèle cognitif de la panique de Clark (1986) souligne que des déclencheurs internes ou externes amènent à une menace perçue qui donne une appréhension amenant à des changements corporels, interprétés de manière catastrophique, ce qui renforce la menace perçue (cercle vicieux).

52
Q

Expliquer le modèle dOtto et al.

A

Le modèle d’Otto et al. (étiologie et maintien) fait intervenir des vulnérabilités biologiques et une menace ou un stress perçu. Ceci amène à une réaction d’alarme qui conduit à des hypervigilances (aux symptômes, anxiété anticipatrice, attentes d’outcomes catastrophique..). Il y a un conditionnement des sensations somatiques de la peur et une mauvaise interprétation des symptômes et des cognitions sur les catastrophes. Tout ceci augmente les sensations somatiques et on retrouve un cercle vicieux. Il y a des biais cognitifs attentionnels et d’interprétation.
Une limite du modèle est qu’il ne souligne pas l’évitement.

53
Q

Présenter le modèle de l’apparition anxieuse de Barlow (1988).

A

Le modèle de l’apparition anxieuse de Barlow (1988) souligne l’installation du trouble avec des vulnérabilités biologiques et des événements de vie négatifs qui mènent à un stress particulier, pouvant donner des fausses alarmes. Ces fausses alarmes sont une situation pour ressentir des sensations anxieuses, des cognitions anxieuses… alors qu’il n’y a pas de risque. Cette 1ere fausse alarme est associée à des sensations corporelles qui va être associées à des situations aversives pour donner une alarme apprise qui, associée à des troubles psychologiques (interprétations catastrophiques), mène au trouble de panique. Ceci peut mener des évitements agoraphobiques. La pec peut envisager l’exposition aux sensations avant de s’exposer aux situations (importance de l’entretien motivationnel). Le plus important est d’apprendre à gérer la crise.

54
Q

Quels sont les critères diagnostiques de l’anxiété sociale ?

A

Le DSM5 émet quelques changements par rapport au DSM4 :
A. peur persistante et intense d’une ou de plusieurs situations sociales durant lesquelles l’individu peut être exposé à l’éventuelle observation attentive d’autrui. Cela inclut des interactions sociales, être observé ou agir devant d’autres personnes.
B. Le sujet craint d’agir (ou de montrer des symptômes anxieux) qui serait évalué de manière négative
C. L’exposition aux situations sociales provoque de façon quasi systématique de la peur et de l’anxiété
D. Les situations sociales sont évitées ou vécues avec une anxiété et une détresse intense.
E. La peur ou l’anxiété est disproportionnée par rapport au danger ou à la menace réelle, après avoir pris en compte le contexte culturel.
F. La peur, l’anxiété ou l’évitement perturbent de façon importante les habitudes de l’individu, ses activités professionnelles (ou scolaires), ou bien ses activités sociales ou ses relations avec autrui, ou bien le fait d’avoir cette phobie s’accompagne d’un sentiment de souffrance important
H. Pas lié aux effets d’une substance , ni dû à une affection somatique
I. Pas mieux expliquée par un autre trouble
+ l’anxiété est spécifiée si elle concerne uniquement les performances => Anxiété de performance

55
Q

Quelles sont les données épidémiologiques de l’anxiété sociale ?

A

Concernant l’épidémiologie, la prévalence life-time est de 7-13%. Le sex ratio est de 3 femmes pour 2 hommes. L’installation se fait vers 10-13 ans généralement, avec une répartition bimodale mais est rare après 25 ans. Ce trouble dure environ entre 24 et 31 ans.

56
Q

Lister quelques questionnaires sur l’anxiété sociale.

A

Les questionnaires sur l’anxiété sociale sont :

  • la fear of negative evaluation (sur une dimension cognitive)
  • la self beliefs in social anxiety scale (sur les croyances dysfonctionnelles)
  • la social avoidance and distress
  • l’interpretation and judgement questionnaire (vignettes d’événements (non)sociaux plus ou moins positifs)
  • le Liebovitz social anxiety scale (avec un cut-off)
57
Q

Décrire le modèle cognitif de la phobie sociale.

A

Le modèle cognitif de la phobie sociale souligne que face à une situation sociale (ou de performance), la personne trait l’information pour obtenir une perception de danger amenant à des émotions et comportements dysfonctionnels.

58
Q

Expliquer le modèle de Clark et Wells (1995).

A

Le modèle de Clark et Wells (1995) souligne que dans une situation sociale sont activées des croyances dysfonctionnelles qui se déclinent en 3 catégories :
-les standards de performance sociale excessivement élevés
-les croyances conditionnelles concernant les conséquences d’agir d’une certaine manière
-les croyances inconditionnelles à propos de soi
Ces croyances sont corrélées positivement avec la peur de l’évaluation négative. L’activation de ces croyances dysfonctionnelles mène à la perception d’un danger social et à l’apparition de symptômes cognitifs et somatiques (du type de l’anxiété). Le processus d’auto-focalisation est une forme de biais attentionnel qui se focalise sur les symptômes cognitifs et physiologiques (pour faire des inférences sur la manière dont les autres perçoivent la personne) et sur les éléments extérieurs négatifs (avec un rappel sélectif d’indices sociaux négatifs). Les personnes anxieuses sociales portent beaucoup plus d’attention aux indices internes qu’aux indices externes. Elles ont tendance à prendre une perspective d’observateur (plutôt que d’acteur) : elles s’observent dans l’action sans bienveillance, ce qui est associé à la propension de rumination (spécifique aux situation sociales). Les personnes mep des comportements de sécurité et des évitements subtils ou massifs des symptômes (plus ou moins automatisé).

59
Q

Expliquer le modèle de Rapee et Heimberg (1997).

A

Le modèle de Rapee et Heimberg (1997) met l’accent sur les biais attentionnels. Dans le cas d’une audience perçue, il y a une activation des représentations mentales de soi telles que perçues par les autres (=perspective d’observateur), ainsi qu’une allocation préférentielle à des ressources attentionnelles qui mènent à des indices externes d’évaluation négative (cf. paradigme face in the crowd).Puis il y a une comparaison de l’auto-représentation avec les normes (supposées) des autres, ce qui donne en général lieu à des auto-évaluation négatives : il y a un biais avec un écart important entre l’auto- et l’hététo-évaluation de la performance. Ce processus de comparaison donne une forte évaluation de la probabilité d’un jugement négatif des autres et à une surévaluation de ses conséquences (=biais d’interprétation). Tout ceci donne des symptômes physiques, cognitifs et comportementaux qui mènent à la perception de signaux internes et de signaux externes négatifs. Les comportements d’évitement favorisent le maintien de ce cercle vicieux.
La limite de ce modèle est qu’il ne mentionne que très peu les ruminations.

60
Q

Exposer le modèle d’Hofmann (2007).

A

Le modèle d’Hofmann (2007) souligne l’existence de plusieurs processus qui surviennent avant l’événement social, avec l’anticipation qui correspond à l’activation d’information négatives sur soi et/ou sur la manière dont on est perçu, avec des pensées catastrophiques et une génération de stratégies d’évitement et d’échappement. (La théorie de Higgins souligne que la différence entre le soi actuel et le soi normatif perçu résulte d’une dépression et donne de l’anxiété sociale). Les standards sociaux perçus élevés et les buts sociaux peu définis (généraux, abstraits) sont liés à l’appréhension sociale. Ceci mène à une attention autofocalisée qui conduit à une perception de soi négative, un cout sociale estimé élevé (effort intense perçu donnant de l’anxiété), un contrôle perçu faible (peu de confiance en sa capacité à gérer ses émotions) et à des compétences sociales perçues faibles (même si les compétences sociales réelles sont OK). Un cercle vicieux se crée via une anticipation d’une mésaventure sociale qui mène à la mep de comportements d’évitement et de sécurité. Il y a des processus cognitifs après l’événement qui participent au maintien de l’anxiété sociale (=processus post-mortem) avec des souvenir intrusifs de l’événement et des rumination post-événement ou post-mortem (avec un contenu très négatif).

61
Q

Quelles pec sont conseillées pour l’anxiété sociale ?

A

A partir des modèles de l’anxiété sociale, des programmes standardisés et empiriquement fondés se sont développés avec de la restructuration cognitive et de l’exposition.

62
Q

Quel est le diagnostic différentiel fréquent de l’anxiété sociale ?

A

Un diagnostic différentiel fréquent de l’anxiété sociale est le trouble panique avec des attaques de panique en situation sociale.

63
Q

Définir la dysphorie.

A

La dysphorie correspond à un état d’humeur négatif léger et transitoire (différent de l’épisode dépressif majeur).

64
Q

Quels sont les critères diagnostiques de l’EDM selon le DSM5 ?

A

Selon le DSM5, l’EDM est caractérisé par :
A. au moins 5 symptômes présents pendant au moins 2 semaines :
-humeur dépressive ou perte d’intérêt/de plaisir (au moins l’un des 2)
-agitation ou ralentissement psychomoteur
-fatigue ou perte d’énergie
-perte ou gain d’appétit ou de poids
-insomnies ou hypersomnies
-sentiment de dévalorisation ou de culpabilité
-diminution de l’aptitude à se concentrer
-pensée de mort récurrente
=> profils très hétérogènes
B. souffrance clinique significative ou altération du fonctionnement
C. les symptômes ne sont pas imputables à une substance ou à une affection médicale
D. l’épisode n’est pas mieux expliqué par un trouble schizoaffectif, schizophrénie, schizophréniforme
E. il n’y a jamais d’épisode maniaque d’hypomaniaque ou mixte
+spécificateurs :
-léger, modéré ou sévère en fonction de nombre et d’intensité des symptômes
-en rémission partielle, totale (>2mois) ou non spécifiée
-avec des caractéristiques psychotiques
-avec détresse anxieuse
-avec des caractéristiques mixtes

65
Q

Quelles sont les comorbidités associées au trouble dépressif majeur ?

A

Il y abeaucoup de comorbidités associées au trouble dépressif majeur :
-des troubles anxieux : trouble panique, agoraphobie, TAG
-la schizophrénie
-l’abus de substance
-les TCA
-les troubles de la personnalité
-les problèmes conjugaux
-les problèmes médicaux
L’utilisation d’entretiens standardisés/structurés permet une meilleure détection des troubles comorbides (33% contre 10%)

66
Q

Lister des données épidémiologiques de l’EDM.

A

La prévalence de l’EDM est de 2-4% et de 17% en life-time. Le sex ratio est de 1/2. C’est la plainte la plus fréquente auprès des professionnels de santé et elle présente une probabilité élevée de rechute. Il y a un risque accru entre 18 et 44 ans. C’est un cout social et économique très élevé avec des conséquences médicales (surconsommation d’anxiolytiques, problème de santé, augmentation du risque suicidaire

67
Q

Quelles sont les autres catégories de troubles dépressifs que l’EDM ?

A

Les autres catégories de troubles dépressifs que l’EDM sont :

  • le trouble persistant de l’humeur ou dysthymie
  • le trouble dépressif autrement spécifié : la dépression brève récurrente, l’épisode dépressif bref, l’épisode dépressif avec un nombre insuffisant de symptômes (trouble dépressif mineur)
68
Q

Comment se fait l’évaluation d’un trouble dépressif ?

A

L’évaluation d’un trouble dépressif se fait via :
-un entretien structuré
-une évaluation en hétéropassation avec la BDI ou la CES-D, ou l’échelle de désespoir de Beck, l’échelle des attitudes dysfonctionnelles, l’échelle de l’activation comportementale pour la dépression version courte, le questionnaire des pensées automatiques
Ceci nécessite de cf. :
-le contact du médecin généraliste (ou psychiatre)
-la présence d’un TUS
-le risque suicidaire
-la nécessité d’une hospitalisation
-le degré de l’anxiété générale
-les ATCD psychiatriques ou médicaux

69
Q

Quels sont les facteurs prédisposant à la dépression ?

A

Les facteurs prédisposant à la dépression sont :

  • des facteurs biologiques : les neurotransmetteurs (hypothèse sérotoninergique), la neuro-anatomie, les rythmes biologiques (qualité du sommeil)
  • des facteurs psychologiques : des facteurs comportementaux (modèle de l’activation comportementale : déficit de résolution de problème empêche l’obtention de récompense qui maintien un sentiment de désespoir), des facteurs cognitifs (modèle de Beck ; formation “attributionnelle” de l’inopérance acquise où l’attribution interne et stable de l’échec mène à la perte d’espoir ; le modèle métacognitif et multiniveau avec un rôle central de la ruination et des biais de mémoire autobiographique surgénérale)
  • des facteurs interpersonnels avec un manque de support social et de déficits de compétences sociales, ainsi que la sensibilité au rejet et la recherche de réassurance expressive (souvent il y a un déficit d’affirmation de soi).