2 Crise suicidaire Flashcards

1
Q

Quelle est la fréquence de suicides et de tentatives de suicide en France et dans le monde ?

A

Toutes les 40 sec [1min30] quelqu’un se suicide dans le monde [en France], et il y a une tentative de suicide toutes les 3sec.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Donner les 4 domaines d’impact du suicide.

A

Le suicide est :

  • une réalité individuelle avec une expérience subjective
  • une réalité sociale, comme indicateur du bien-être social (relayé par la scène publique)
  • une réalité religieuse et philosophique
  • une réalité sanitaire, comme un indicateur de santé mentale (conséquences médico-socio-économiques)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Enumérer les 7 différentes souffrances fondamentales.

A

Les souffrances fondamentales (Shea) ne sont pas propres au suicide mais y ont une place importante :

  • la peur de la solitude
  • la peur d’être sans valeur
  • la peur d’un rejet imminent, d’un abandon
  • la peur de l’échec
  • la peur de la perte de contrôle externe : impuissance face aux événements
  • la peur de la perte de contrôle interne : face aux pensées, hallucinations, impulsions
  • la peur de l’inconnu
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Comment peut-être représenté la crise suicidaire ?

A

La crise psychologique dont le risque majeur est le suicide peut être représentée comme la trajectoire qui va du sentiment péjoratif d’être en situation d’échec à l’impossibilité d’échapper à cette impasse avec l’élaboration d’idées suicidaires de plus en plus prégnantes et envahissantes. Elle est un état réversible et temporaire. (ANAES, 2001).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quels sont les 3 caractéristiques qui peuvent être observées lors d’une crise suicidaire ?

A

La crise suicidaire peut être caractérisée par :

  • le changement subit dans l’évolution d’une maladie qui signe une aggravation ou une amélioration, mais aussi l’émergence de manifestation pathologique chez un sujet considéré comme sain.
  • le moment de rupture : la crise est pensée avant tout comme un phénomène ou une tension entre les deux pôles dialectiques de l’individu et du groupe. Elle se délimite aussi comme la vie par des critères temporels : elle a un début et une fin.
  • le moyen d’échappement, lorsque le patient présente un état d’insuffisance de ses moyens de défense, le mettant en situation de rupture, de souffrance, laquelle n’est pas obligatoirement théâtrale ou bruyante (au contraire).
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Donner les 4 axes d’identification de la crise suicidaire selon Lafleur et Seguin (2008).

A

Les 4 axes d’identification de la crise suicidaire (Lafleur et Seguin, 2008) sont :

  • quand la douleur psychique déborde les ressources adaptatives
  • lorsque les événements deviennent insurmontables par les méthodes habituelles de résolution de problèmes
  • lorsque le sujet vit une période de désorganisation ou d’inconfort
  • lorsque le sujet rompt avec ses attachement de base
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Expliquer le modèle d’explication du processus de crise suicidaire de Seguin (2001).

A

Seguin met en place le modèle d’explication du processus de crise suicidaire (2001) en 5 étapes :

1) recherche active de solutions : situation de déséquilibre mais préservation de l’individu dans ses régulations
2) début des pensées suicidaires : la détresse émotive est de plus en plus intense
3) rumination des pensées suicidaires : l’anxiété, les pensées suicidaire, les distorsions cognitives sont très présentes (rationalisation)
4) cristallisation des pensées suicidaires : le passage à l’acte est vu comme la seule solution avec l’élaboration du scenario
5) passage à l’acte, souvent suite à un événement déclencheur (perçu ou non par l’individu)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Donner quelques données épidémiologiques concernant le suicide.

A

Toutes les 40 secondes, quelqu’un se suicide dans le monde et il y a une tentative de suicide toutes les 3 secondes.
En France, quelqu’un se suicide toutes les 1minutes0.
Le suicide est l’une des 3 causes principales de mortalités chez les jeunes de 15-29ans.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

De quelles réalités relate le suicide ? (4 réalités)

A

Le suicide est :

  • une réalité individuelle avec une expérience subjective (souffrance et mal-être spécifique à la personne et à ses proches)
  • une réalité sociale où il est un indicateur du bien-être social et relayé par la scène publique
  • une réalité religieuse et philosophique
  • une réalité sanitaire, comme un indicateur de santé mentale (conséquences médico-socio-économique importante)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Que peut on dire sur le suicide en France comparé aux autres pays de l’UE ?

A

La France est l’un des pays de l’UE les plus touchés par le suicide (peut-être dû aux deserts médicaux et aux disparités géographiques).
En 2010 en France, 1 personne /200 tente de se suicider et 1 personne /25 a des idées suicidaires.
Les méthodes de suicide les plus utilisées sont : la pendaison, l’ingestion de produit, l’arme à feu, le saut, la noyade..

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Comment évolue la progression de la crise suicidaire en fonction du temps ?

A

La progression de la crise suicidaire évolue en plusieurs paliers en fonction du temps :

  • l’état d’équilibre
  • l’état de vulnérabilité avec un état de désorganisation : perte des capacités pour faire appel aux schémas habituels ; grande confusion et jugement altéré ; perte d’eds, sentiment de culpabilité et de peur ; isolement, lassitude ; sentiment d’impuissance, de désespoir voire de colère ; anxiété maximale
  • l’état de crise, après le paa avec une récupération : nouveaux apprentissages et nouvelles ressources ; équilibre ; ou détérioration jusqu’à un autre paa.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

A quoi sert la typologie des crises suicidaires ?

A

La typologie de la crise suicidaire permet d’adapter l’intervention. On distingue 19 types de crise suicidaire différentes (dont 3 frequentes)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Définir la crise psychosociale.

A

La crise psychosociale correspond à la présence d’une détresse provoquée par une situation problématique, interne ou externe, prévisible ou imprévisible mais dont la nature demeure dans les frontières de la normalité.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Décrire la crise psychopathologique.

A

La crise psychopathologique s’inscrit dans un processus où la personne a des ATCD, des états de déséquilibres souvent déjà présents. Il y a des comorbidités fréquentes (troubles de l’humeur, TUS, trouble de la personnalité…)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Décrire la crise psychotraumatique.

A

La crise psychotraumatique se présente lors d’une situation qui “menace l’intégrité physique” ou lors d’une confrontation soudaine et inattendue avec la mort. Elle doit susciter aussi une réaction intense de peur, d’impuissance et d’horreur.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Définir le suicide.

A

Le suicide est “un acte entraînant une issue fatale, lors duquel le défunt savait ou attendait une potentielle issue fatale, acte qui a été initié ou provoqué dans le but d’obtenir les changements voulus” (De Leo, 2006).
Les patients ne veulent pas la mort mais arrêter de souffrir.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Définir la tentative de suicide.

A

La tentative de suicide (ou d’autolyse) est “un acte délibéré envisageant des dégâts sur le corps ou la personne capable de menacer son intégrité” (Lohner & Konrad, 2006).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Quelle est la différence entre suicidaire, suicidant et suicidé ?

A

La personne suicidaire est à risque d’attenter à sa propre vie.
La personne suicidant commet une TS ou qui s’est manifestée par un comportement auto-agressif à finalité plus ou moins suicidaire.
La personne suicidée est décédée suite à un suicide.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Qu’est-ce que l’idéation suicidaire ?

A

L’idéation suicidaire est l’idée selon laquelle le suicide pourrait constituer une solution à la situation ou bien à la douleur morale et à la détresse où la personne se trouve et qu’elle juge insupportable. Elle se différencie des idées de mort en ce sens que le sujet se représente alors un acte volontaire et dirigé contre lui-même.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Qu’est-ce que la menace suicidaire ?

A

La menace suicidaire est lorsque la volonté de suicide est clairement exprimée oralement, par écrit ou par tout autre moyen de communication. Elle n’est pas nécessaire pour qu’il y ait un risque ou une idéation suicidaire.

21
Q

Décrire les flash suicidaires.

A

Les flash suicidaires sont des étapes où la personne a ses 1eres idées suicidaires soit diffuses soit plus précises mais très brèves et non ruminées. Ca peut concerner les personnes qui ont déjà pensé au suicide sans toutefois y penser actuellement. Après investigation, la personne ne dit jamais avoir pensé au suicide, ne jamais avoir fait de TS. En ce moment, la personne vous dit ne pas être suicidaire.

22
Q

Décrire l’évolution de la pensée suicidaire en fonction du temps. (6 étapes)

A

Il y a une évolution de la pensée suicidaire en fonction du temps :
-les pensées suicidaires occasionnelles (0-10x/sem) correspond à la personne qui y pense, se pose des questions, envisage cette possibilité de plus en plus sérieusement, mais n’est pas encore obsédée par ce choix.
-les pensées suicidaires fréquentes reviennent chaque jour
-la planification suicidaire en cours lorsque la personne a décidé que le suicide est la seule solution, ou bien il semble que c’est l’option principale. A ce stade, la personne mentionne qu’elle ne sait pas exactement comment elle va faire et à quel moment elle va le faire : il manque un ou des éléments de la planification.
-la planification complète au-delà de 48h lorsque la personne a en main le moyen qu’elle a choisi ou qu’elle a accès à ce moyen.
-la planification complète correspond à la personne qui menace de paa immédiatement. Le moyen retenu est disponible et la personne menace de l’utiliser pendant l’appel ou après avoir raccroché ou après l’entretien.
la tentative effectuée est lorsque la personne a mis en oeuvre son plan d’action. A ce niveau de l’échelle, l’intervention médicale est nécessaire et il est important de se rappeler que l’intervenant n’a pas à évaluer ou à juger lui-même de la létalité du moyen utilisé. La létalité du moyen donne la dangerosité du risque suicidaire mais il reste encore la symbolique et la souffrance de la personne

23
Q

Quelle est la différence entre facteur de risque et prédicteur de risque ?

A

Le facteur de risque est une caractéristique d’un vaste échantillon de la population de personne ayant commis un suicide et qui apparaît comme statistiquement plus fréquent que prévu.
Le prédicteur de risque est la caractéristique d’un individu donné indiquant la vraisemblance de l’imminence du suicide de ce même individu.
Aucune recherche n’a montré que la présence de facteurs de risque pouvait permettre de prédire avec précision l’imminence du risque.

24
Q

Donner 2 classifications des facteurs de risque suicidaire.

A

Il y a différentes façons de classer les facteurs de risque du suicide :

  • la classification de Seguin reprend les différents domaine de vie : facteurs de risque individuels, facteurs de risque familiaux, facteurs de risque sociaux
  • une autre classification différencie les facteurs de risque selon leur importance : les facteurs de risque primaire (ou signaux d’alerte important), les facteurs de risque secondaire, et les facteurs de risques tertiaire (éléments épidémiologiques)
25
Q

Décrire les facteurs de risque suicidaire individuels.

A

Les facteurs de risque suicidaire individuels sont :

  • les ATCD suicidaire de l’individu
  • la présence de problème de santé mentale et la pauvre eds
  • le tempérament et le style cognitif de l’individu (impulsivité, rigidité de la pensée, agressivité)
  • la présence du trouble de santé physique
26
Q

Donner des facteurs de risque suicidaire familiaux.

A

Les facteurs de risque suicidaire familiaux sont :
-la présence de violence, d’abus physique, psychologique ou sexuel
l’existence d’une relation conflictuelle entre les parents et l’individu
-la perte et l’abandon précoce ou la négligence des parents
-les problèmes de toxicomanie et d’alcoolisme chez les parents de l’individu
-la présence de conflits conjugaux majeurs
-les comportements suicidaires de la part d’un ou des 2 parents
-le problème de santé chez l’un ou les 2 parents

27
Q

Définir les facteurs de risque suicidaire sociaux.

A

Les facteurs de risque suicidaire psychosociaux sont :

  • la présence de difficultés économiques persistantes
  • l’effet de contagion
  • l’isolement social et affectif de l’individu
  • les difficultés avec la loi
  • la perte et la séparation récente de lien important, deuil
  • la présence de problèmes d’intégration sociale
  • le placement dans un foyer d’accueil, en institution ou dans un centre de détention, traitement discriminatoire
  • la difficulté académique ou professionnelle
28
Q

Décrire les facteurs de risque suicidaire primaires.

A

Les facteurs de risque suicidaire primaires sont les signaux d’alerte importants comme :

  • les ATCD de tentative de suicide et de suicide chez l’individu et son entourage
  • les maladies psychiatriques associées
  • les communications claires d’une intention suicidaire
29
Q

Donner des facteurs de risque suicidaire secondaires.

A

Les facteurs de risque suicidaire secondaires sont de valeur prédictive modérée s’ils ne sont pas associés à des facteurs de risque primaires :

  • la perte précoce de figures parentales
  • l’isolement socioprofessionnel et l’isolement affectif
  • les évènements de vie négatifs
30
Q

Quels sont les facteurs de risque suicidaire tertiaires ?

A

Les facteurs de risque suicidaire tertiaire sont les éléments épidémiologiques (considérés comme facteurs imminent uniquement s’ils sont reliés à des facteurs de risque primaires) :

  • le sexe : les femmes font plus de TS et les hommes plus de suicides
  • l’âge : l’avancée en âge augmente le risque de TS
  • les périodes de vulnérabilité de l’individu (sd pré-menstruel…)
31
Q

Quelles sont les différentes sphères qui regroupent les différents facteurs de risque suicidaire ?

A

Il existe différentes sphères qui regroupent différents facteurs de risque suicidaire :
-la sphère sociale avec : le sexe, les problèmes d’intégration sociale (profession, chômage, surinvestissement professionnel, isolement social)
-la sphère conjecturelle avec : a situation de crise, le deuil (avec son vécu, sa durée, les successions de plusieurs deuils et la possibilité de deuils pathologiques), les difficultés financières, les conflits familiaux et les ruptures sentimentales.
-la sphère environnementale avec : la présence de moyens létaux à disposition, la saison de naissance et la saison actuelle, l’influence géo-démographique, le milieu carcéral
la sphère familiale avec : l’hérédité biologique et transmise par l’entourage familial, le veuvage et le célibat, le divorce (période de séparation ou difficultés conjugales), les troubles psychiatriques familiaux et les violences intrafamiliales
-la sphère historique (trajectoire de vie) avec : les ATCD de TS et psychiatrique, l’hérédité et les événements de vie, les foyers dissociés, l’autorité parentale défaillante, le placement dans un foyer
-la sphère biologique avec : le début et l’annonce d’une maladie, les traitements lourds, les phases de guérison (changement de repère), l’hypothèse sérotoninergique, la grossesse, la douleur chronique, le développement fœtal…

32
Q

Définir la comorbidité.

A

On parle de comorbidité quand il y a une association de 2 ou même plusieurs maladies ou troubles différents et indépendants, tels qu’ils sont individualisés par les classifications en cours.

33
Q

Quelles sont les comorbidités associées au suicide ?

A

les comorbidités associées au suicide sont :

  • les facteurs de stress externes : l’interprétation spécifique que chaque patient fait d’un événement détermine si ce facteur de stress devient ou non un facteur déclencheur
  • les conflits internes correspondent à l’ensemble des facteurs étiologiques enracinés dans les turbulents vicissitudes du monde interne du patient s’exprimant dans l’accumulation de facteur de stress spécifiquement dévastateur de la vie.
  • les maladies psychiatriques associées notamment avec : la dépression (1ère cause de suicide, isolée ou dans un trouble de l’humeur récurrent), la schizophrénie (où la crise suicidaire est la 1ere cause de mortalité), les troubles de l’usage de substance (où la prise de toxique aigüe peut favoriser le paa avec la confusion ou lors d’un sevrage), les troubles anxieux (ruminations suicidaires, crise d’angoise, raptus anxieux) , l’état de panique, les troubles de la personnalité (antisociale, borderline, hystrionique)
  • les traits de personnalité associés aux TS comme l’impulsivité, l’agressivité, les conduites ordaliques (=conduites à risque)
  • la cognition particulière des TS souligne la perception du monde qui l’entoure, la confiance en soi et l’eds, le désir de rejoindre un proche ou l’intension suicidaire
  • l’état émotionnel comorbide aux TS est le désespoir, la colère et la culpabilité
  • l’altération générale des conduites instinctuelles, l’automutilation et l’incurie
34
Q

Que faut-il interroger en plus lors des entretiens sur le suicide ?

A

Il faut interroger sur :

  • la prise de toxique et de médicaments
  • les conduites instinctuelles, surtout le sommeil
  • la capacité à exprimer sa souffrance
  • la motivation à recevoir de l’aide
  • le risque de répétition
35
Q

Quels sont les facteurs de protection des TS ?

A

Les facteurs de protection des TS sont :

  • les facteurs individuels avec : la capacité à demander de l’aide, la connaissance et la confiance en soi, l’activité valorisante, la résilience, le sentiment de sécurité, le bon état de santé physique et psychologique, l’adoption d’habitude de vie saines, la capacité de se faire des amis et de s’intégrer à un groupe
  • les facteurs familiaux : la relation harmonieuse avec la famille et l’entourage, le milieus scolaire ou professionnel respectueux et valorisant, des habitudes de vie saines dans le milieu familial, l’ouverture aux différences dans la famille et le dialogue dans le milieu familial, le modèle d’entraide, la stabilité et la disponibilité du milieu familial, le réseau d’amis
  • les facteurs environnementaux : l’accès aux services d’aide adaptés, la continuité des services, l’alliance entre les prestations de service de la population en matière de prévention du suicide, le programme de prévention du suicide dans la communauté
36
Q

Qu’est-ce que l’effet Werther ?

A

L’effet Werther est l’effet de contagion au suicide, notamment via la médiatisation (La souffrance du jeune Werther, Goethe)

37
Q

Dénifnir l’effet Papageno.

A

L’effet Papageno est l’effet de prévention du suicide, notamment via la médiatisation (la flute enchantée).

38
Q

Quelles sont les 3 étapes dans l’évaluation du potentiel suicidaire selon le modèle RUD ?

A

les 3 étapes dans l’évaluation du potentiel suicidaire selon le modèle RUD sont :

  • les facteurs prédisposant à l’apparition du geste (facteurs de risque)
  • les facteurs rendant compte de l’imminence du paa (idéation et planification)
  • les facteurs de danger
39
Q

Quels sont les objectifs du modèle RUD ?

A

Les objectifs de l’évaluation du risque suicidaire sont de :

  • permettre de reconnaitre les intensions suicidaires, de considérer les éléments du passé pouvant influencer le processus suicidaire : facteurs individuels, familiaux, psychosociaux
  • cerner des pistes concrètes et directes d’intervention avec la personne
40
Q

En quoi consiste l’étape Risque du modèle RUD ?

A

L’évaluation du Risque selon le modèle RUD peut se faire via plusieurs échelles :

  • l’échelle Sad Pearsons (Patterson, 1983) met en évidence : le sexe, l’âge, la dépression, les précédente tentative, l’éthylisme et l’abus de substances, la rationalité perdue, le faible soutien social, l’organisation du plan suicidaire, le veuvage ou divorce ou non marié, la santé défaillante.
  • l’échelle No Hope (Shea, 1988) souligne : Nul cadre de référence, Observation d’un changement brusque de l’état clinique, Hors hôpital depuis peu, Oppression de l’environnement interpersonnel, Prédisposition personnelle, Excuses au suicide et croyances fermes en ces excuses
41
Q

Que reprend l’étape de l’urgence du modèle RUD ?

A

Pour évaluer l’urgence, les recommandations de la HAS (2000) sont de considérer :
-le niveau de souffrance : désespoir, eds, isolement…
-le degré d’intentionnalité : idées envahissantes, recherche d’aide, attitude vav des propositions de soin…
-les éléments d’impulsivité : tension psychique, instabilité, agitation…
-un éventuel élément précipitant : conflit, échec, rupture…
-la présence de moyen létaux à disposition : arme, médoc…
-la qualité du soutien de l’entourage proche
-l’aggravation des idées suicidaires : l’intensité de l’idée suicidaire, l’avancée de la planification suicidaire, le délai (48h)
L’ANAES reprend 3 degré d’urgence dans la crise suicidaire :
-l’urgence faible pense au suicide sans scenario précis) : relation de confiance avec le praticien, désir de parler, recherche de solutions à ses problèmes, pas anormalement troublé mais pas psychologiquement souffrant
-l’urgence moyenne (scenario envisagé mais reporté) : équilibre émotionnel fragile, isolement, intention suicidaire claire, ne voit pas de recours autre, besoin ‘aide et expression (in)direct du désarroi
- urgence élevée (planification claire, paa prévue pour les jours suivants) : coupé de ses émotions, rationalisation de la décision ou très émotif/agité/troublé, complétement immobilisé ou grande agitation, douleur et souffrance omniprésentes ou complètement tues, accès direct et immédiat à un moyen létal, sentiment d’avoir tout essayé et très isolé.

42
Q

Décrire l’étape de Dangerosité du modèle RUD.

A

L’évaluation de la dangerosité se fait via la létalité du moyen et l’accessibilité. On prend aussi en compte :

  • la prise de toxique
  • les conduites instinctuelles, notamment le sommeil
  • la capacité à exprimer sa souffrance
  • la motivation à recevoir de l’aide
43
Q

En quoi consiste une prise en charge d’un risque suicidaire ?

A

La prise en charge du risque suicidaire est d’essayer d’enlever le moyen (ou les mettre à distance) en utilisant le support social.
Aucune évaluation du risque suicidaire n’est identique l’un à l’autre car il dépend de :
-contexte clinique
-degré de connaissance du praticien
-la psychothérapie éventuelle
-l’état psychique de chaque personne et de sa disponibilité psychique

44
Q

Quelles sont les différentes interventions possibles ?

A

Il y a différentes interventions possibles :

  • diminuer l’impulsivité
  • augmenter la conformité au traitement
  • traiter les comorbidités
  • augmenter le suivi communautaire et le soutien social
  • suivis suite au départ hospitalier
  • identification et traitement des troubles dépressifs
45
Q

Quels sont les 3 moyens d’intervention de la crise suicidaire ?

A

Les 3 moyens d’intervention de la crise suicidaire sont dans l’entretien :

  • l’exposition des émotions
  • la compréhension cognitive des événements qui ont menés à la crise
  • l’apprentissage de nouvelles stratégies d’adaptation
46
Q

Quelles sont les 4 stratégies et séquence d’intervention ?

A

Les 4 stratégies et séquence d’intervention sont :

  1. l’établissement d’un lien de confiance entre 1 ou des intervenants et la personne suicidaire, ce qui nécessite des capacités d’accueil et d’ouverture aux autres, d’empathie, d’alliance thérapeutique, et de mettre en mots la souffrance de la personne
  2. l’évaluation rapide et efficace du risque et de l’urgence et de la dangerosité du scenario suicidaire avec un travail pour diminuer l’angoisse. L’intervention doit être immédiate et il est important de saisir la demande d’aide lorsqu’elle est exprimée car l’ambivalence du geste suicidaire peut éviter la paa.
  3. l’évaluation du facteur précipitant, qui est habituellement produit quelques semaines avant la crise qui peut se traduire par 1 ou plusieurs événements ayant engendré une réaction en chaine.
  4. encourager l’exploration et l’expression des émotions afin de diminuer le sentiment de détresse. L’intervenant doit être dans une attitude de soutien, acceptation, non-jugement. Valider la détresse de la personne suicidaire permet de favoriser l’alliance thérapeutique. Briser l’isolement de la personne suicidaire lui permet de voir sa souffrance comme humainement supportable.
47
Q

Comment peut on offrir des alternatives à la personne suicidaire ?

A

Offrir des alternatives consiste à :
-identifier et préciser avec la personne suicidaire les éléments positifs de sa vie qu’elle n’est plus capable de voir elle-même
rechercher des ressources adéquates et accessibles qui correspondent aux besoins de la personne suicidaire
-planifier des démarches simples et réalistes que la personne peut entreprendre et dont elle peut rendre compte
-accompagner et soutenir la personne suicidaire pour qu’elle évite les échecs difficiles

48
Q

Qu’est-ce que l’entente de “non-paa” ?

A

L’entente de “non-paa” n’est pas une garantie mais complète une intervention dans un contexte où la sécurité de la personne peut être compromise à brève échéance (urgence moyenne ou élevée). Elle doit être utilisée lorsque l’alliance thérapeutique de confiance est établie. Elle doit être claire et précise, limitée dans le temps et suggère une action à entreprendre de la part du patient (=engagement dans le temps pour limiter la possibilité de paa)

49
Q

Quelles sont les structures qui prennent en charge les crises suicidaires ?

A

Les structures de prise ne charge des crises suicidaires sont :

  • les CMP et les psychologues libéraux (pec à long terme)
  • les HdJ et l’ambulatoire pour les pec partielles
  • les structures hospitalières (hôpitaux généraux, HP, hospitalisation courte) et les structures d’urgence (générales ou psychiatriques)