Xénogreffe murine et pharmacologie expérimentale Flashcards

1
Q

4 grands modèles animaux possibles ?

A

Modèles complètement murins génétiquement modifiés : GEM. On réalise une mutation génétique qui est un facteur de prédisposition à certaines tumeurs. Site orthotopique des tumeurs, stroma syngénique et vascularisation même espèce. Permet d’évaluer certaines cibles en terme de thérapies en nombre restreint.

Murins stricts complètement murins. Ils sont syngéniques. Pas de situation orthotopique, stroma et vascularisation non humaine. Système immunitaire murin compétent. Difficulté : peu proche des tumeurs humaines mais méthodologie simple : délai de croissance, combinaison TTT, screening thérapeutique

Modèles hybrides - chimériques PDX : lignées cellulaires humaines sur souris ou PDX sur souris. Rarement situation orthotopique, stroma et vascularisation non humaine. Système immunitaire immunodéficient : pas de lymphocytes T. Représentativité du cancer humain important avec quelques nuances, méthodologie de standardisation.

Modèles chimériques humanisés : qui se rapprochent de l’humain. Méthodologie non réglée, on ne pas s’ils se rapprochent du modèle humain. On a un stroma et sytème immunitaire de type humain.

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2
Q

Avantages et inconvénients ? (cf incono)

A
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3
Q

Modèle chimérique - PDX

Méthodologie d’obtention d’un modèle ? Combien de passage ?

A

Greffe d’une tumeur dans un délai assez rapide sur la souris nude, au bout d’un certain temps la tumeur va pousser ou non. On passe sur une autre souris après sacrifice. On sait que dans l’espace graisseux entre deux omoplates, les tumeurs poussent mieux et plus rapidement puis on repasse la tumeur : 2e passage pour arriver au 3e passage : processus prend 6 mois minimum voir 1 an
Au troisième passage, la tumeur est stabilisée sur sa vitesse de croissance.

On va pouvoir lancer le processus de caractérisation qui va inclure la tumeur qui a poussé sur la souris et la tumeur primitive du malade pour les comparer

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4
Q

Quel est le taux de prise du modèle PDX ?

A

Le taux de prise d’une tumeur à l’autre est variable. Probabilité que la tumeur pousse sur souris différent selon tumeur

  • Haut NSCL et SCLC, cancer du colon pousse très bien > 50%
  • Intermédiaire : mélanome, glioblastome entre 20 et 50%
  • Faible : lymphome (dépend statut EBV), K sein, K prostate <20%
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5
Q

Exemple PDX - KC sein :

Quelles tumeurs du sein poussent mieux ?

A

Le pourcentage de prise du cancer du sein va dépendre du grade histologique, la présence de récepteurs oestrogènes, du site de la tumeur (tumeur primitive ou métastatiques)
Ce qui pousse bien avec probabilité de 30-35% :
- triple négatif avec récepteurs aux oestrogènes négatif
- grade histologique élevé

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6
Q

Mélanome intra-oculaire PDX :

Quel critère est le plus important pour la pousse de cette tumeur ?

A

Transplantation 90 tumeurs sur 1ere série en fonction d’un certain nombre de critères : si on prend le type histologique (épithelioide ou mixoide). Le seul critère qui intervenait était l’origine de la tumeur. Ce qui impacte le plus, c’est le site de la tumeur.

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7
Q

Le fait que la tumeur pousse sur la souris est-il de bon ou de mauvais pronostic ?

A

Le fait que la tumeur pousse sur souris, est un critère péjoratif pour le patient mais souligne également la limite du modèle. En effet, toutes les tumeurs ne peuvent pousser sur les souris, on élimine les tumeurs de bons pronostics. Il est plus intéressant d’avoir les tumeurs de mauvais pronostic. Cela reste tout de même un biais.

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8
Q

Que faire pour favoriser la prise de la tumeur ? (3 +/-1)

A

Pour favoriser la prise, on utilise des souris encore plus immunodéprimées mais qui sont plus fragiles :

  • Souris nude : absence de Lc T mais présence de Lc B et NK
  • SCID : pas de LB ni LT
  • NSG : pas de cell NK, ni LT ni LB

On peut faire des implantations dans d’autres sites, dans des réservoirs immunitaires :
- cerveau ou oeil avec la question éthique qui se pose. On peut induire le développement de lymphomes intracérébraux qui poussent bien chez la souris.

On peut utiliser d’autres supports comme le matrigel mais pas dans toutes les animaleries, facteur limitant

Est-ce que la situation orthotopique améliore la prise tumorale ? probablement Vrai pour le cancer de la prostate mais reste une question.

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9
Q

Caractérisation des deux tumeurs ? (2 grandes cases d’analyse)

A

Un certain nombre d’analyses peuvent être faites, liste non exhaustive.
- Étude histologique, expression génomique, étude protéique, séquençage, … Toutes ce données vont concerner les aspects histologiques et moléculaires de la tumeur

Second aspect caractérisation : PDX elle-même, on regarde comment elle pousse et comment elle répond au TTT standard. On peut rechercher une corrélation avec tumeurs des malades : principes génomiques

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10
Q

Caractérisation des 2 tumerus :

Au plan histologique la tumeur PDX est-elle fidèle ?

A

Faits toujours généraux des PDX : ces tumeurs reproduisent de façon fidèle, l’architecture cellulaire tumorale éduque chez l’homme comme la souris, l’environnement
Exemple : cancer du sein mais également d’autres types tumoraux : cancer de l’ovaire,..

Pour le cancer du poumon, c’est plus compliqué avec des disparités histologiques

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11
Q

Caractéristaion des 2 tumeurs : le stroma

Eléments de comparaison du stroma ? (3)

A
- **Nécrose** : zones de nécrose intra tumorales principalement
au centre (un peu comme chez l’homme). Le pourcentage de nécrose peut monter jusqu’à 80%, ce qui est intéressant : les écarts types sont très serrés, tumeur nécrose : nécrose tt le temps
Il existe une idée très répandue : plus une tumeur est grosse, plus elle est nécrotique -\> FAUX : car cela **dépend du type tumoral**
  • Fibrose : intervient dans la construction de l’architecture : trichrome de masson est très homogène. Si on regarde les fibroblastes, on a une bonne corrélation entre cellule humaine et xénogreffe.
  • Macrophage
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12
Q

Caractérisation des 2 tumeurs : moléculaire

La concordance des mutations et du génome était fréquente ?

A
  • Sur une séries de mélanomes uvéaux : au niveau du chromosome 3, on a observé une complète concordance de 100% entre patient et PDX.
  • Pour les principales mutations du mélanome, concordance complète également
  • Pour le cancer du poumon, statut mutationnel concordant

Étude intéressante avec une autre manière de voir la question. Après avoir regardé individuellement, on s’intéresse ici aux cohortes et on regarde le nombre de mutation.
La cohorte cancer du sein humain s’apparente à la cohorte cancer du sein PDX.

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13
Q

Caractérisation des 2 tumeurs : génome

La corrélation est-elle bonne entre les 2 génomes ?

A
  • Sur des cancers avec peu et beaucoup d’évènements il peut avoir de très bonne corrélation.
  • Cancer du sein de type luminal : on a peu d’évènement génomique, on est sur la même quantité d’ADN : même profil.
  • Cancer du sein triple négatif : très remanié mais très bonne concordance
  • Pour le cancer du poumon, il y aura plus d’évènements dans le PDX.
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14
Q

Caractérisation des 2 tumeurs : expression du gène / transcriptome

Est-il toujours bien superposable ?

A
  • Selon les tumeurs il est +/- superposable
  • Cancer du sein : environ 3% de gènes différemment exprimés, la plupart dont l’expression disparait dans la xénogreffe. On n’a pas de gène significativement augmentés dans la xenogreffe. Car expression du stroma murin => diminution expression des gènes du stroma humain
  • Mélanomes uvéaux : diminution expression réponse inflammatoire humaine et stroma, mais augmentation d’autres gènes (division Caire…)
  • Cancer ovaire : pas de modification significative
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15
Q

Conclusion intermédiaire :

Reproduction des tumeurs mais avec un certains nombres de réserve

Question suivante : ces modèles modèles ont-ils une bonne valeur prédictive de réponse thérapeutique ?

A
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16
Q

Quelles sont les 2 approches possibles pour évaluer la réponse thérapeutique ?

A

Individuelle :
- Regarder la réponse de PDX et patient avec le même traitement : taux global de corrélations : 87% avec p très significatif, VPP 85%, VPN 91% (= si pas de réponse chez la souris, 91% des cas pas de réponse chez le patient)
Il s’intéresse également à différents cancers humains avec une très bonne corrélation retrouvée quelques soit le type de tumeur.

De cohorte :
Autre façon d’approcher la question, on peut faire une approche de cohorte. Le cancer du sein triple négatif traité par Doxorubicine /cyclophosphamide, 79% de réponse , 85% dans la littérature (réponse clinique).

Donc bonne valeur prédictive sur chimiothérapie, traitements standards

17
Q

Valeur prédictive sur les thérapies innovantes ?

A

Étude de Gao et al, Nature 2015 (Novartis) : s’intéresse à la réponse d’un certain nombre de modèle en fonction des thérapies. On peut voir dans ce travail, l’efficacité d’un TTT PI3K inhibiteur lié à la présence ou absence de mutation PI3KCA, même chose pour NRAS et thérapie ciblée correspondante

On peut en déduire, probablement une bonne valeur prédictive des thérapies ciblées mais cela va dépendre de la prévalence de l’anomalie moléculaire qui justifie la thérapie ciblée.

18
Q

Quels paramètres d’efficacité peut-on regarder ?

A

On peut s’intéresser à l’efficacité d’un traitement sur :

  • Métastase
  • efficacité sur la rechute : mais nécessite un modèle avec la présence d’une rechute sous chimiothérapie par exemple, que l’on souhaite faire disparaître sous traitement innovant
19
Q

Que peut-on étudier avec sur les thérapeutiques avec ces modèles animaux ?

A
  • Intérêt pharmacologique
  • Aspect imagerie
  • Marqueurs prédictifs de réponse / sensibilité / résistance : réalisation de cohorte et de différents schéma thérapeutique pour évaluer la meilleur stratégie à une résistance (modèel spontanément résistant)
  • Métastases
  • Cellules tumorales résiduelles
  • Thérapies anti-angiogéniques
20
Q

Pour les études longitudinales sont-elles plus délicates ?

A

Ce qui est plus délicat, ce sont les études longitudinales. Il faut prélever une tumeur à différents temps et le corréler à la réponse individuelle.
Difficultés méthodologiques : perturbation tumeur en croissance par biopsie
La cytoponction aura moins d’impact mais demande une évaluation l’impact moléculaire également des biopsies / cytoponction réalisées.

21
Q

Qu’est ce que la méthode de normalisation pour évaluer la réponse à un traitement chez les souris entres un groupe contrôle et un groupe traité ?

A

Critère clinique : le Tumor Growth Inhibition : TGI = 100 – Rapport entre Vx/V1 où Vx : volume tumoral au jour x et V1 : volume tumoral à l’initiation du traitement
On mesure le volume tumoral, on va avoir un rapport donné de croissance

Pour le groupe contrôle : on s’intéresse à la médiane.
Pour le group thérapeutique : pour chaque souris individuelle, on a une variation du volume final / facteur médiane du groupe contrôle -> Réponse individuelle pour chaque souris du
groupe expérimental. Cela va permettre de dessiner des Water fall

En dessous, on peut parler de réponse : ORR (c’est à dire que la tumeur a poussé au moins 2 fois moins vite que la médiane du groupe contrôle)

22
Q

Quels peuvent être les critères d’évaluation chez la souris ?

A

Chez la souris,

  • Critères cliniques : croissance tumorale, délai de croissance, réponse, probabilité de progression
  • Critères biologiques. : apoptose, marqueurs pharmacodynamiques, métastases, …
23
Q

Courbe de probabilité de progression :

Comment définir l’évènement sur le volume de la tumeur ?

A
  • Par exemple si volume x4 = évènement, alors on peut établir des courbes d’évènements comme des courbes de survie, de probabilité de progression.

Intérêt de combiner la normalisation + la probabilité de progression