Villes et mobilité sociale II : Déviance et criminalité Flashcards
Selon A. Giddens, comment peut-on définir la déviance?
“La non-conformité à un ensemble de normes qui sont acceptées et tenues pour légitimes par une part importante de la population d’une société ou d’une communauté”.
Selon Giddens, comment définit-on le crime ?
Comme “un comportement qui est sanctionné en droit” .
L’analyse sociologique de la déviance et criminalité se scinde en 3 parties, lesquelles?
- Définir quelles sont les normes qui régissent les comportements sociaux (en se rappelant le postulat de Durkheim selon lequel une norme est un injonction à se comporter de telle ou telle manière et dont la transgression implique des sanctions.
- Déterminer à quel point les normes sont partagées par l’ensemble de la population d’une société (à un moment donné de son histoire) ou à quel point elles sont sources de tensions et de conflits.
- Identifier les normes dont la transgression implique une sanction légale.
Quelles sont les différentes formes que peuvent prendre les sanctions? (2)
- Des sanctions formelles imposées par les autorités (juges, policiers, parlements, etc).
- Des sanctions informelles, généralement imposées de manière plus spontanée par des individu de son entourage immédiat (interdiction parentale, marginalisation au sein de la classe)
En quoi la déviance est-elle “nécessaire” au bon fonctionnement social? Durkheim évoque 2 raisons principales, donner la 1ère. (approche fonctionnaliste)
- D’une part, la déviance remplit une fonction “adaptative”; elle introduit de nouvelles manières de faire et de penser et constitue donc un moteur du changement social et de l’adaptabilité aux situations nouvelles.
En quoi la déviance est-elle “nécessaire” au bon fonctionnement social? Durkheim évoque 2 raisons principales, donner la 2ème.
- D’autre part, la déviance suscite une mobilisation collective pour réaffirmer les frontières entre les “bons” et les “mauvais” comportements dans un société. La transgression d’une norme renforce la solidarité sociale, dans la mesure ou elle permet d’élaborer ou de renforcer un consensus social à propos des comportements jugés “acceptables” ou “inacceptables” dans un contexte social donné.
Donc pour Durkheim la déviance participe…
directement à renforcer la cohésion sociale.
Selon Durkheim, en quoi la déviance est-elle inévitable? (2)
- Aucune société moderne (donc complexe) n’est en mesure d’imposer des “règles de vies communes” à l’ensemble de ses membres.
- L’individualisme et la valorisation des choix individuels qui caractérisent la modernité vont nécessairement produire un certain degré de non-conformité aux normes collectives.
Donner la typologie de Robert King Merton (5). (fonctionnaliste)
- Les conformistes
- Les innovateurs
- Les ritualistes
- Les retranchés
- Les rebelles
Les conformistes ? (Merton-fonctionnaliste)
vont à la fois reconnaître la légitimité des normes dominantes de réussite sociale et accepter la légitimité des moyens institutionnels qui doivent permettre de s’y conformer. Malgré leur peu de chances objectives de réussir ils vont continuer de croire que cette forme de réussite est souhaitable et de penser que leurs difficultés à y parvenir tiennent à un manque de travail ou de sobriété de leur part.
Les innovateurs ? (Merton-fonctionnaliste)
reconnaissent eux aussi la légitimité des normes dominantes de réussite sociale, mais mobilisent des moyens illégitimes, voire illégaux pour y parvenir. Ces individus privilégient les “fins” sur les “moyens”.
Les ritualistes ? (Merton-fonctionnaliste)
se conforment aux standards de comportement les plus valorisés socialement, mais ils ne savent plus tellement pourquoi ils le font (càd ils n’ont qu’une vague idée des valeurs collectives qui sous-tendent les normes de réussite sociale)
Les retranchés? (Merton-fonctionnaliste)
rejettent à la fois le système de valeurs dominant et les les moyens légitimes pour atteindre les objectifs de réussite. Ils cherchent à leur substituer de nouvelles normes et de nouvelles valeurs.
Qui est le représentant de l’approche interactionniste de la déviance ?
Howard Becker
Quel outil conceptuel principal Becker utilise-t-il pour analyser la déviance?
la “théorie de l’étiquetage”