Sociologie de l’éducation III : Les inégalités scolaires en fonction du sexe et les parcours scolaires atypiques. Flashcards
Que souligne Marie Duru-Bellat sur la dimension sexuée du système scolaire ?
- aucune analyse, ni interprétation
- on ne juge pas utile de proposer une interprétation des constats stat. le chercheur laisse la porte ouverte à des interprétations sauvages qui tendent à ramener le sexe à sa dimension naturelle et biologisante.
- faible réflexion sur les inégalités de sexe dans le système scolaire
- la division sexuelle des tâches est un processus cebtral dans nos sociétés
- pour comprendre la distribution des hommes et femmes sue le marché du travail il faut prendre en compte le système de formation
Pourquoi le système de formation est une des instances majeures de socialisation? Et à quoi est-il lié?
Car il est fortement impliqué dans le processus de production et de légitimation des différences de sexe. Il est donc intimement lié à la division sexuée du travail, même si l’école suit aussi sa propre logique, dispose d’une autonomie relative.
Qu’est-ce que l’école produit également ?
l’école produit et légitime des différences en fonction du sexe.
Quels sont les 4 constats empiriques de la dimension sexuée du système scolaire ?
- Des performances scolaires variables selon le sexe, mais avec des variations fortes selon les contextes nationaux et historiques.
- Des taux de poursuite des études variable selon le sexe.
- Des choix d’orientation variables selon le sexe. à performance scolaire comparable.
- Une moindre “rentabilité” des diplômes scolaires chez les filles, quelle que soit la filière d’étude.
Quelles sont les pistes explicatives des différences d’aptitude ?
- Les théories du “sexe du cerveau”
2. Les interactions maître(sse)/élèves
Expliquer la théorie du “sexe du cerveau”.
En neurologie on a longtemps parlé du fait qu:
- l’homme montre une latéralisation du langage sur l’hémisphère gauche et des fonctions spatiales sur l’hémisphère droite.
- chez les femmes il y aurait une bilatéralisation des fonctions linguistiques et spatiale plus marquée.
Pourquoi ajd cette thèse (sexe du cerveau) est remise en cause ?
les travaux neurobiologiques montrent entre autre que 90% des circuits neuronaux sont établis après la naissance en fonction des expériences et interactions des individus.
Quelles sont le critiques adressées à la théorie du sexe du cerveau ?
l’explication par les différences naturelles d’aptitude intellectuelle est difficile à tenir, notamment en raison de la variabilité des différences de performances au cours du cursus scolaire des filles en général.. A moins d’admettre que les filles sont en moyenne plus intelligentes que les garçons
Expliquer “les interactions maître(sse)/élèves.
Plusieurs recherches ont porté sur les conditions de production des jugements scolaires par les enseignants, en fonction du sexe des élèves et des enseignants. En règle générale, au niveau du primaire et du secondaire les filles sont mieux jugées à compétences scolaires égales que les garçons mais elles ne sont pas forcément orientées vers les filières les plus prestigieuses pour autant.
Deux phénomènes semblent ressortir de “les interactions maître(sse)/élèves, lesquels?
- d’une part une appréhension différenciée des règles scolaires par les filles et garçons.
- d’autre part, des effets d’attente de la part des enseignants notamment dans les disciplines connotées comme “masculines”.
Que peut-on dire sur les taux de poursuites des études selon le sexe?
Les filles n’accèdent pas aux filières auxquelles elles pourraient accéder en fonction de leur réussite scolaire, puisqu’elles abordent moins souvent des études longues et/ou pré sélectives. Il y a donc des mécanismes d’auto sélection, les filles n’osent aborder ce type d’études que quand leur bagage scolaire est vraiment très bon, se repliant sur des solutions plus modestes dès qu’elles sont seulement moyennes.
Que peut-on dire sur les choix d’orientation variables selon le sexe?
Les orientations des filles ne sont pas seulement moins ambitieuses, mais aussi toujours moins diversifiées, que celle des garçons; ceci prend la forme d’une quasi exclusion des filières menant à des métiers considérés comme masculins.
Plusieurs facteurs interviennent dans le chois de l’orientation, lesquels?
- L’offre de formation et la rentabilité des filières
2. Les choix des élèves et de leurs familles
Que sous-entend “l’offre de formation et la rentabilité des filières”?
Avant de choisir une filière “atypique” au regard de leur sexe, les élèves doivent évaluer :
- leurs chances de réussite proprement scolaire (et les filles ont tendance à sous-évaluer les leurs)
- les conditions matérielles de déroulement des études (localisation, logement,..)
- les chances d’insertion professionnelle à l’issue des études
Que sous-entend “les choix les des élèves et de leurs familles”?
Les professions envisagées par les filles ne nécessitent pas forcément des études intellectuellement moins exigeantes mais débouchent sur des professions dont le statut social est en général moins élevé, alors que les garçons exploitent plus à fond les débouchés objectifs de leurs filières de formation -> approche plus instrumentales des garçons.