Urologie - Néphrologie Flashcards
Etiologie de la déshydratation extracellulaire
(1) Perte rénale : Natriurie > 20 mmol/j (conservée)
- trop de diurétique
- néphropathie interstitielle avec perte de sel
- insuffisance surrénalienne aiguë
(2) Perte extra-rénale : Natriurie < 20 mmol/j (adaptation)
- vomissement/diarrhée
- fistule digestive
- aspiration digestive
- hyper-sudation si fièvre
- brûlure
Faire le diagnostic de déshydratation extracellulaire
Clinique : - perte poids - plis cutanés - signes d'hypovolémie : hTA, tachycardie, oligurie, baisse de la pression veineuse centrale, veines plates, état de choc Biologie : - natrémie normal - natriurie selon la cause - hémo-concentration
Traitement de la déshydratation extracellulaire
- sérum salé isotonique
- bicarbonate de sodium (si acidose)
- sel alimentaire
- Vichy
- gellule de NaCl
- arrêt des diurétiques
- arrêt du régime sans sel
- correction du trouble digestif
Étiologie d’une hyperhydratation extracellulaire
(1) insuffisance cardiaque
(2) cirrhose
(3) syndrome néphrotique
+ glomérulonéphrite aiguë
+ dénutrition et hypoprotidémie
Faire le diagnostic d’hyperhydratation extracellulaire
Clinique :
- prise de poids
- oedème généralisé blanc, mou, indolore, prenant le godet
- épanchement des séreuse (anasarque si généralisé)
- surcharge vasculaire : HTA, OAP
Biologie :
- hémodilution
+ signe de l’étiologie (insuffisance cardiaque, cirrhose, syndrome néphrotique)
Traitement d’une hyperhydratation extracellulaire
- régime désodé
- repos au lit
- diurétique
- de l’anse (action rapide mais courte)
- thiazidique (inhibiteurs du transport de Na au TCD)
- épargneur de K (amiloride)
- traitement étiologique
Étiologie de la déshydratation intracellulaire
(1) Diabète insipide central (traumatisme, tumeur, inflammation)
(2) Diabète insipide néphrogénique (résidtance à ADH, aquaporine 2 non fonctionnelle)
(3) Sueur abondante
(4) Déficit d’apport (démence, coma, vieux)
(5) Apport massif en Na (iatrogène)
Faire le diagnostique de déshydratation intracellulaire
- Natrémie > 145 mM
- Osmolarite > 300 mM
- Soif
- Sécheresse des muqueuses
- Perte de poids
- signe neurologique selon la vitesse d’installation (somnolence, coma, confusion, thrombose veineuse cérébrale, AVC hémorragique)
Traitement d’une déshydratation intracellulaire
- sérum glucosé 5% (pas trop rapidement car risque d’oedème cérébral)
- eau dans une sonde gastrique
Traitement des hyperhydratation intracellulaire
- restriction hydrique
- sérum salé hypertonique dans les forme sévère (traitement symptomatique)
Étiologie de l’hyperhydratation intracellulaire
(1) Diminution de la capacité d’excrétion de l’eau :
- ADH surstimulée
- IRC sévère
(2) Apport en eau trop important
- potomanie
- tea and toast syndrome = hyponatrémie des buveurs de bière
Diagnostiquer un hyperhydratation intracellulaire
Clinique : - nausée - anoréxie - dégout de l'eau - signes neuro : oedème cérébral, somnolence, coma, convulsion Biologie : - natrémie < 135 mM - osmolarité sanguine < 285 mM
Les fonctions du rein
(1) Régulation du volume extracellulaire (pool sodé et pression arterielle)
(2) Régulation de l’osmolarité (volume intracellulaire)
(3) Maintien de l’homéostasie ionique
(4) Maintien de l’équilibre acido-basique
(5) Excression des déchet (médicament, toxines exogènes, créatinine, urée, acide urique, urobiline)
(6) Production endocrine d’EPO, de rénine et de vitamine-D3
Les composantes du filtre glomérulaire
(1) Membrane endothéliale des capillaire fenestrée
(2) Membrane basale = glycoprotéine
(3) Epithélium de la capsule de Bowman (pied podocytaire)
Physiologie de la filtration glomérulaire
20% du volume sanguin entrant passent dans la chambre de Bowman = filtre très perméable
DFG = 120 mL/min = 180 L/j généré par
P = Pcg - Ph - Po = 55 - 15 -30 = 10 mmHg
Les mécanismes de régulation du DFG
(1) Réponse myogénique = réponse à la PAS
(2) Rétrocontrole tubulo-glomérulaire = réponse à la variation du DFG perçue via une variation du débit tubulaire par l’appareil juxta-glomérulaire
Régulation du DFG : la réponse myogénique
(1) Augmentation de la PAS = stress pariétal de l’artériole afférente
(2) Vasoconstriction de l’artériole afférente = diminution de la pression hydrostatique dans le glomérule
Le rétrocontrôle tubuloglomérulaire : réponse à une augmentation du DFG
(1) Augmentation du flux d’urine perçue par les cellule de la macula-densa
(2) Signal paracrine aux cellules granuleuses
(3) Relargage d’adénosine par les cellules granuleuses
(4) Vasoconstriction de l’artériole afférente
(5) Diminution de la pression hydrostatique du glomérule = diminution du DFG
Le rétrocontrôle tubuloglomérulaire : réponse à une diminution du DFG
(1) Diminution du flux d’urine perçue par les cellule de la macula-densa
(2) Signal paracrine aux cellules granuleuses
(3) Relargage de prostaglandines, de prostacycline (PGI2) et de rénine par les cellules granuleuses
(4) Vasodilatation de l’artériole afférente (PGI2) et vasoconstriction de l’artériole efférente (angitensine II)
(5) Augmentation de la pression hydrostatique du glomérule = augmentation du DFG
Définition de la clairance rénale d’une substance X
= Volume de plasma épuré d’une substance X par les reins par unité de temps (L/min)
Cl = [X]u*Vu/[X]p
Conditions à remplir pour que Cl = DFG
(1) Substance ni résorbée, ni sécrétée par le tubule = uniquement filtrée
(2) Substance librement filtrée [X]p=[X]uf
Substances pour lesquelles Cl = DFG
(1) Inuline (=exemple historique)
(2) Iohéxol (PdC)
(3) EDTA marqué au 51Cr
(4) Créatinine (mais légèrement sécrété au niveau du tubule)
Valeurs normales de créatininémie
Femme : [50 ; 90 µM] = [4 ; 10 mg/L]
Homme : [80 ; 115 µM] = [6 ; 12 mg/L]
Dosage colorimétrique ou enzymatique ++
Créatininémie en fonction du DFG
~ exponentielle inverse
Pour un même delta(créatininémie), le DFG varie beaucoup plus dans les valeurs basses de créatininémie que dans les valeurs hautes
–> Ne pas attendre une franche élévation de la créatininémie
Formules estimant le DFG
(1) Formule de Cockroft : Cl = (140-A)m(kg)/(72[Créat]p(mg/dL)) pondérée par 0.85 pour les femmes ou Cl = (140-A)m(kg)k/[Créat]p(µM) avec k = 1.23 pour les homme et 1.04 pour les femme
(2) Formule MDRD :
- valable pour les obèse car le poids est exclus
- médiocre pour le sujet âgé
- limité pour des valeurs basses de créatinine : peu de valeur diagnostic au delà de 60 mL/min
(3) Formule CKD-EPI = jeu de 8 formules tenant compte de l’âge, de l’ethnie, du sexe et de la créatininémie de base
- meilleure performance (surtout si DFG > 60)
- non applicable chez l’enfant (Schwartz), le dénutrit majeur, l’IRA, le cirrhotique décompensé, les gabarit hors norme, l’amyotrophique important (amputation, myopathie, tétraplégique), la femme enceinte
Physiologie générale de la réabsorption tubulaire (+ exemple du Glc)
- Réabsorption de substance :
(1) Au pôle apical : co-transporteur sodium-X (SGLT2- cotransporteur Na/Glc saturable au delà d’une concentration de 1.8 g/L
- inhibé par les -flozine utilisé contre le diabète mais innefficace sir DFG<60 mL/min)
(2) Au pôle basal : pompe Na/K ATPase
- Réabsorption d’eau permise par une pression hydrostatique des capillaire péri-tubulaire = 10 mmHg > Po
La sécrétion tubulaire
- concerne les toxique produit par l’organisme, les médicament (pénicilline), le K+ et le H+ (qui n’a pas été filtré)
- processus actif mettant en jeu des transporteur spécifique
- excrétion = filtration - réabsorption + sécrétion
Spécificité de la clairance de l’urée et des médicament
Pour l’urée : résorption mais pas se sécrétion –> Cl < DFG
Pour les médicaments : souvent sécrété –> Cl>DFG
Définition de IRC, MRC et IRA
IRC = diminution progressive et irréversible du DFG résultant d’une MRC
MRC = indépendemment de sa cause, présence pendant plus de 3 mois de marqueurs d’atteinte rénale ou d’une diminution du DFG estimé en deçà de 60 mL/min/1.73m²
IRC = déterioration brutale et iomportante de la filtration glomérulaire, potentiellement réversible survenant sur une période de qq h à qq jours
–> Conséquence
- incapacité à éliminer les déchets métaboliques terminaux (corps azotés)
- incapacité à maintenir l’homéostasie hydro-électrique et acido-basique
Question à se poser face à une insuffisance rénale
(1) Y a-t-il une hyperkaliémie ou un OAP ? (urgence)
(2) Est-ce aiguë ou chronique ?
Quand faut-il rechercher une IRC ou une MRC
(1) diabète
(2) HTA traité ou non
(3) A > 60 ans
(4) IMC>30 (obèse)
(5) maladie cardiovasculaire athéromateuse
(6) insuffisance cardiaque
(7) affection urologique (uropathie obstructive, infection urinaire récidivante, réduction néphrotique)
(8) antécédents familiaux de maladie rénale avec IRC
(9) maladie de système
(10) exposition au toxique professionnel (Pb, Cd, Hg, solvant)
(11) traitement néphrotoxique antérieur (AINS au long cours, chimio, lithium)
(12) antécédents d’IRA
Les critères en faveur de l’aspect chronique d’une IR
(1) Anamnèse :
- antécédents de maladie rénale
- créatininémie élevé plusieurs mois/années avant
- pas de choc, pas de réanimation, pas d’hypovolémie, pas de médicaments
(2) Morphologie du rein : < 10 cm en écho (sauf dans la polykystose, l’amylose et le diabète débutant)
(3) Biologie :
- anémie normochrome normocytaire arégénérative (défaut d’EPO)
- hypocalcémie (carence en vitamine D active)
Le maintien de l’homéostasie du potassium
(1) Transfert extra-intra par la Na/K ATPase stimulé par
- insuline
- cathécolamines
- pH alcalin
(2) Excretion tubulaire stimulé par l’aldostérone
Présentation clinique de l’hyperkaliémie
(1) Signes neuromusculaire allant de la paresthésie à la paralysie
(2) Sur l’ECG :
- T ample et pointue
- BAV (disparition de P)
- Arrêt cardiaque (tachycardie/fibrillation ventriculaire)
Etiologies de l’hyperkaliémie
(1) Excès d’apport (rare hors IR ou administration massive)
(2) Diminution de l’excrétion
- IRC ou IRA
- insuffisance surrénale ou hyporéninisme
- médicaments : diurétique épargneur de potassium, cyclosporine, tacrolimus, héparine, AINS
(3) Transfert intra-extra
- acidose métabolique (+0.5 mM pour -0.1 pH)
- lyse cellulaire (rhabdomyolyse, hémolyse, lyse tumorale)
- exercice physique intense
- hyperosmolarité (+0.5 mM pour +10 mosm/kg)
- médicaments : digitalique, alpha-adrénergique, bêta-bloquant non sélectif, curare
- toxique (fluorure, cyanure)
- héréditaire (Gamstorp)
Conduite à tenir devant une hyperkaliémie
(1) Faire un ECG d’urgence si suspicion
(2) Vérifier qu’il ne s’agit pas d’une fausse hyperkaliémie
(3) Vérifier les apport et les facteurs favorisant (IEC/ARA2)
(4) Rechercher une lyse cellulaire (doser la CPK pour la rhabdomyolyse)
(5) Mesurer la kaliurèse (=apprécier l’adaptation)
Les traitement de l’hyperkaliémie
(1) Antagonistes membranaire permettant d’éviter un trouble de la conduction (mais ne modifie pas la kaliémie) : Cl2Ca, gluconate de Ca (CI si digitalique), MgCl
(2) Favoriser le transfert membranaire :
- insuline + Glc 10% en IV
- alcalinisation
- Bêta-mimétique (risque si coronarite et inefficace si prise de Bêta-bloquant)
(3) Favoriser l’élimination
- diurétique de l’anse
- kayexalate = résine échangeuse Na/K
- hémodialyse (urgence si hyperkaliémie réfractaire ou menaçante)
(4) Arrêt des apports potassiques et des médicaments favorisants
Présentation clinique de l’hypokaliémie
(1) signes musculaires : crampes, faiblesse, paralysies
(2) signes digestifs : constipation, iléus
(3) signes rénaux : polyurie, alcalose, néphropathie interstitielle chronique à long terme
(4) signes ECG : alongement PR, inversion T, onde U, torsade, arrêt cardiaque
Etiologies de l’hypokaliémie
(1) Perte excessive :
- digestives ([K+]u<20mM) : diarrhée
- fistule (post-opératoire) rénales ([K+]u>20mM)
- hyperaldostéronisme primaire (rénine basse) ou secondaire (rénine élevé)
- hyperminéralocorticisme
- glycirrhizine
- diurétique thiazidique ou de l’anse
- acidose tubulaire proximale
- alcalose métabolique
- hypomagnésémie
(2) Défaut d’apport : anoréxie mentale ou nutrition artificielle
(3) Transfert trop important
- alcalose (-0.5 mM pour + 0.1 pH)
- insuline à forte dose
- Bêta-adrénergique
- hématopoièse importante (correction d’une carence en B12, leucémie, G-CSF)
- héréditaire : Westphal (= paralysie périodique hypokaliémique)
Traitements de l’hypokaliémie
(1) Traitement étiologique
(2) Traitement symptomatique
- si hypokaliémie modérée : K per os
- si hypokaliémie sévère ou K per os : K en IV (veinotoxique, ne pas dépasser 1.5 g/h)
Établir le diagnostic étiologique de l’hypokaliémie
(1) Evaluer la redistribution (Insuline, B2-adrénergique, alcalose)
(2) Evaluer le comportement rénal
- approprié (nu(K+) < 20 mmol/j) = perte extra-rénale (carence d’apport, diarrhée, laxatif, tumeur villeuse, fistule digestive, hypersudation) ou perte rénale antérieure
- non aproprié (nu(K+) > 20 mmol/j) avec HTA = hyperaldostéronisme primaire, réglisse, excès apparente en minéralocorticoïde, Liddle, infarctus rénal segmentaire
- non approprié à PA normale = acidose métabolique (acido-cétose ou acidose tubulaire) ou alcalose métabolique
- avec [Cl-]u < 10 mM –> perte extra-rénale de Cl (vomissement, diarrhée “à Cl”, mucoviscidose)
- avec [Cl-]u > 20 mM –> perte rénal de Cl (diurétiques, Bartter et Gitelman, hypomagnésémie, déplétion potassique majeure, toxique branche large)
Les néphropathie glomérulaire primitive
(1) Lésion glomérulaire minime = néphrose lipoïdique
(2) Hyalinose segmentaire et focale
(3) Glomérulonéphrite extra-membraneuse
(4) Glomérulonéphrite à dépot d’IGA (Berger)
(5) Glomérulonéphrite membrano-proliférative
(6) Syndrome d’Alport
Les néphropathie glomérulaire secondaire
(1) Diabète
(2) Lupus érythémateux disséminé
(3) Cryoglobulinémies mixtes
(4) Glomérulonéphrite rapidement progressive (MPA, Wegener, Goodpasture
(5) Infection à VIH ou VHC
(6) Amylose rénale
Faire un diagnostic d’atteinte glomérulaire
(1) Protéinurie (albuminurie) néphrotique ([Albu]u>3g/j et [Albu]sg<30g/L) ou non néphrotique
(2) Hématurie microscopique ou macroscopique non caillottante
(3) Signes associés :
- HTA
- IRA ou IRC
- oedèmes
Le syndrome néphrotique
(1) [Prot]u > 3 g/j
(2) [Albu]sg < 30 g/L
(3) Pur ou impur si associée à HRT, IR ou hématurie
- -> Toute néphropathie glomérulaire
Le syndrome néphritique aigu
(1) Début brutal
(2) HTA
(3) Oedeme
(4) IRA
(5) Protéinurie
(6) hématurie macroscopique (bouillon sale)
- -> Glomérulonéphrite aigue prolifération endocapillaire (glomérulonéphrite aiguë post-stréptococcique)
Syndrome de glomérulonéphrite rapidement progressive
(1) IRA sur quelques semaines
(2) Protéinurie
(3) Hématurie
(4) Atteintes extrarénales de système (articulaire, cardiaque, anti-PR3, anti-MPO, anti-GBM)
- -> Glomérulonéphrite proliférative extracapillaire (MPA, Wegener, Goodpasture)
Le syndrome hématurique
(1) Hématurie macroscopique récidivante + microscopique permanente
(2) Protéinurie possible
- -> Glomérulonéphrite à dépot d’IgA (Berger)
Le syndrome de glomérulonéphrite chronique
(1) Protéinurie
(2) Hématurie
(3) IRC
- -> Toute glomérulonéphrite
Les complications d’une ponction biopsie rénale
(1) Hématurie macroscopique
(2) Hématome
(3) Fistule artério-veineuse
Les contre-indications à la ponction biopsie rénale
(1) HTA non controlé sévère
(2) Trouble de l’hémostase, anticoagulants ou anti-aggrégants
(3) Rein unique
La prise en charge du tissu de ponction biopsie rénale
2 corottes
(1) Pour la microscopie optique :
- fixation (au lit du malade) à AFA (Alcool, Formol, Acide acétique)
- inclusion en paraffine
- coupe de 2/4 µm
- coloration à hémalum-éosine-safran, au trichrome de masson (collagène vert), de Jones (imprégnation argentique), PAS
(2) Pour l’IF
- congélation
- mise en évidence des dépôt d’Ig ou du complément
(3) Pour la MET (fixation au glutaraldéhyde)
Caractéristique d’une bonne ponction biopsie rénale
Selon la pathologie suspectée :
- présence de 10 glomérules si atteinte diffuse
- présence de 20 glomérules si atteinte focale
Les facteurs pronostiques histologiques dans les glomérulopathies
(1) Pourcentage de glomérule scléreux
(2) Fibrose interstitielle
(3) Atrophie tubulaire
(4) Pourcentage de croissance glomérulaire
La localisation des dépots dans les glomérulopathies
(1) Extra-membraneux :
- en bosse = hump
- granuleux
(2) Endo-membraneux
- mésangiaux
- sous-endothéliaux
- intracapillaire
Présentation clinique de la lésion glomérulaire minime
= glomérulonéphrite à glomérule optiquement normaux
(1) Diagnostic de l’enfant
- 80% des syndromes néphrotiques de l’enfant
- 10% des syndromes néphrotique de l’adulte
- -> Diagnostic clinique chez l’enfant et histologique chez l’adulte
(2) Syndrome oedèmateux lié à un syndrome néphrotique pur
(3) Cause :
- idiopathique +++
- secondaire AINS, IFN, lymphome (à rechercher)
(4) Evolution vers une hyalinose segmentaire et focale (syndrome néphrotique impur)
Le traitement de la lésion glomérulaire minime
Traitement symptomatique :
- Régime sans sel et diurétique
- Anticoagulant en cas d’albuminémie très basse pour prévenir le thrombus
- IEC/ARA2
Traitement étiologique :
- Corticothérapie à 1mg/kg
- Immunosuppresseurs à discuter en cas de corticodépendance ou de corticorésistance
Aspect histologique de la lésion glomérulaire minime
(1) En microscopie optique, glomérule optiquement normaux
(2) Immunofluorescence < 0
(3) En microscopie électronique : effacement des pédicelles et gonflement des podocytes
Aspect histologique de la hyalinose segmentaire et focale
(=atteinte de qq glomérules et d’une partie du glomérule)
(1) Début des lésions au niveau des glomérules du cortex profond
(2) Anomalie des cellules podocytaires : hypertrophie, vacuolisation cytoplasmique
(3) Dépôt hyalins
(4) Sclérose
(5) Dépôt segmentaire et focaux d’IgM et C3 (d’abord dans le cortex profond) en immunofluorescence
(6) Synéchie = chambre de Bowman complétement accolé
Présentation de la glomérulonéphrite extra-membraneuse
(1) 1ère cause (40%) du syndrome néphrotique chez l’adulte (plus fréquent après 60 ans)
(2) Syndrome néphrotique impur (hématurie +++, HTA, IR)
(3) Causes :
- idiopathique (85%) : anti-PLA2R
- secondaire (15%) :
- cancer du sein, du colon, du poumon (>50 ans)
- lupus érythémateux disséminé (femme jeune, nombreux signes extra-rénaux)
- sel d’or, D-pénicilline, médicament de la PAR
- sarcoïdose
- infection
Traitement de la glomérulonéphrite extra-membraneuse
Traitement symptomatique : - Régime sans sel - Diurétique - Prévention de la thrombose si albuminémie très basse - IEC/ARA2 Traitement étiologique : - traiter le cancer - corticoïde si auto-Ac (après recharche du cancer)
Aspect histologique de la glomérulonéphrite extra-membraneuse
(1) Atteinte diffuse
(2) Augmentation progressive de la taille des dépôts
(3) Dépôts extramembraneux d’IgG sur le versant externe de la basale glomérulaire
Stade 1 : Glomérule presque normaux
Stade 2 : épaississement diffus et régulier de la parois capillaire et aspect hérissé de la basale en Jones
Stade 3 : basale épaisse et irrégulière et aspect en chainnette, en double contour en Jones
Stade 4 : Glomérule souvent fibreux
IF<0
Présentation clinique de la maladie de Berger
(1) La plus fréquente des glomérulonéphrite de l’adulte jeune
(2) 3 modes de présentation classique
- hématurie macroscopique contemporaine d’une infection ORL
- hématurie microscopique isolé
- hématurie microscopique + protéinurie + HTA
(3) Evolution vers une IRC terminale dans 30%
Traitement de la maladie de Berger
Traitement symptomatique :
- IEC/ARA2
Pas de traitement étiologique
Diagnostic différentiel de la maladie de Berger
= pathologies associées à une atteinte glomérulaires avec dépot d’IgA
- cirrhose
- purpura rhumatoïde
Aspect histologique de la maladie de Berger
- glomérules normaux avec IF à IgA > 0
- dépôts mésangiaux
- proliférantion mésangiale
+/- prolifération extracapillaire
Présentation clinique de la glomérulonéphrite membrano-proliférative
(1) Rare
(2) Syndrome néphrotique impur (hématurie +++, HTA, IR)
(3) Consommation du complément : diminution de C3 et présence de C3nef
(4) Causes
- idiopathique
- infection bactérienne : suppuration profonde, endocardites
- VHC
- lymphome ou LLC avec cryoglobulinémie
Aspect histologique de la glomérulonéphrite membrano-proliférative
(1) Augmentation de la cellularité mesangiale
(2) Prolifération endocapillaire
(3) Aspect épaissi de la basale –> double contour par dépôts immuns sous endothéliaux
(4) Lésions diffuses et globales
Faire le diagnostic de glomérulosclérose diabétique
Pas de ponction biopsie rénale
- ancienneté du diabète
- autre atteinte microangiopathique (rétinopathie diabétique)
- protéinurie
Prise en charge de la glomérulosclérose diabétique
(1) Optimisation de l’équilibre du diabète, adaptation du traitement si IR (Biguanides)
(2) Prévention des complications cardiovasculaires : arrêt du tabac, hypocholésterolémiant, contrôle de l’HTA
(3) Diminution de la protéinurie : IEC/ARA2
Les stades de la glomérulosclérose diabétique
Stade 1 :
- Hypertrophie rénale,
- Hyperfiltration
Stade 2 : néphropathie silencieuse
Stade 3 : après 5 ans, néphropathie débutante
- microalbuminurie > 30 mg/j
- HTA
Stade 4 : après 10 ans, néphropathie avérée
- macroprotéinurie (Syndrome néphrotique dans 10%) > 300 mg/j
- progression de l’IRC
Stade 5 : après 20 ans, IRCT
Aspect histologique de la glomérulosclérose diabétique
Lésions glomérulaires :
(1) Augmentation de la taille de glomérules
(2) Augmentation de la matrice mésangiale d’abord diffuse et sans hypercellularité
(3) Apparition de nodule mésangiaux = glomérulosclérose nodulaire de Kimmelstiel et Wilson
(4) A un stade tardif, sclérose glomérulaire
(5) Accumulation de matériel hyalin dans les anses capillaire
Lésions vasculaires :
(1) artérisclérose = épaississement fibreux de l’intima
(2) artériolosclérose = dépot hyalin sous l’endothélium des artérioles
Les rétrécissements de l’uretère
(1) Jonction pyélo-uretèrale
(2) Rétrécissement iliaque
(3) Jonction uretèro-vesicale
Les segment de l’uretère
(1) Uretère lombaire (= 10 à 12 cm) : à l’aplomb des processus transverses des vertèbre lombaire, à 7 cm de la ligne médiane
(2) Uretère iliaque : (= 3 à 4 cm) : portion la plus proche de la paroi, croisant les vaisseaux iliaques (communs à gauche, externes à droites) et se projettant en regard de la sacro-ilique ou légèrement en dedans
(3) Uretère pelvienne (= 13 à 14 cm) : segment très postérieur, dirigé vers le bas puis oblique ver le bas, l’avant et le dedans en croisant le col utérin sous le ligament large et de part et d’autre de la vésicule séminale
(4) segment intramurale
Les moyens de fixité de la vessie
(1) Le système de collage pelvien : accolement des fascias
(2) L’arcus tendineux du fascia pelvien = bandelette antéro-inférieur de l’étoile de Rogier tendu entre l’épine ischiatique et la bord inférieur de la symphyse pubienne
(3) Les ligament pubo-vésicaux tendu entre la face postérieure du pubis et la face antérieure de la vessie, près du col
(4) L’ouraque = cordon fibreux reliant le sommet de la vessie à l’ombilic pouvant être le siège de kystes (malin notamment)
Les types d’incontinence
(1) Incontinence urinaire par urgenturie = associée/précédée d’une envie urgente d’uriner
(2) Incontinence urinaire à l’effort (toux, rire, verticalisation)
+ incontinence urinaire mixte
Définition d’incontinence urinaire
Perte d’urine involontaire d’urine par le méat urétral
Diagnostic différentiel de l’incontinence urinaire
- fistule urinaire (vésicovaginale) souvent chez des patiente avec antécédents de chirurgie ou de radiation
- miction par regorgement
Le remplissage de la vessie
(1) Augmentation progressive du volume vésicale
(2) Pression intravésicale stable et basse
(3) Contraction du système sphincterien
(4) Augmentation progressive du besoin
(5) Possibilité de retarder la miction
La vidange vésicale
(1) contraction vésicale
(2) relaxation complète du système sphinctérien
Les anomalies du fonctionnement vésicosphinctérien
- Pollakiurie = plus de 8 mictions/jour et gène
- Nycturie = plus de 1 miction/nuit et gène
- Urgenturie = envie urgente d’uriner sans possibilité de de différer
- Incontinence urinaire
- Syndrome d’hyperactivité vésicale = urgenturie + pollakiurie + incontinence urinaire par urgenturie +/- associé à
- hyperactivité détrusorienne = contraction vésicale au cours de la phase de remplissage
Les troubles de la vidange
- Miction incomplète : RPM > 100 mL
- Effort de poussée abdominale
- Retard à l’initiation
- Miction en plusieurs temps
Rôle du sympathique dans le contrôle de la miction
= continence
- centre T10-L2
- plexus hypogastrique supérieur, nerf hypogastrique, plexus hypogastrique inférieur,
- muscle lisse de la vessie (B3) = relaxation
- sphincter (a1) = contraction
Rôle du parasympathique dans le contrôle de la miction
= miction
- noyaux S1-S3
- nerf pelvien
- plexus hypogastrique inférieur
- muscle lisse du detrusor (M2/M3) = contraction
Rôle du somatique dans le contrôle de la miction
= continence
- noyaux de Onuf (S1-S3)
- nerf pudendal
- muscle stié (sphincter, élévateur de l’anus, plancher pelvien) = contraction
Orchestration de la continence urinaire
(1) La vessie se remplit
(2) Activation des mécanorécepteurs par étirement de la paroi vésicale
(3) Arrivée du message au cerveau via la voie spinothalamique
(4) S’il faut encore remplir : activation du centre L du centre pontique de la miction (sinon activation du centre M et inhibition du centre L)
(5) Activation du sympathique et du somatique et inhibition du parasympathique (sinon, l’inverse)
(6) Poursuite du remplissage
Conséquences d’un syndrome de la queue de cheval sur la miction
(1) Perte de la sensibilité
(2) Somatique inerte = relaxation du sphincter strié
(3) Sympathique inerte = relaxation du col vésical
(4) Parasympathique inerte = relaxation du détrusor et perte de la contractilité
- -> Hypocontractilité et hyposensibilité vésicale, insuffisance sphinctérienne, incontinence urinaire, trouble de la vidange
Conséquences d’une lésion de la moelle sur la miction
(1) Perte de la transmission sensible supramédullaire = perte du contrôle pontique
(2) Sympathique, parasympathique et somatique dérégulés
- -> hyperactivité détrusorienne, dys-synergie vésicosphincterienne
- Trouble de la vidange si sphincter > détrusor
- fuite urinaire par urgenturie si détrusor > sphincter
Conséquences d’une lésion cérébrale sur la miction
= perte du centre inhibiteur
–> Hyperactivité détrusorienne, hypertonie sphinctérienne
Traiter l’hyperactivité vésicale
(1) Anti-muscarinique per os = inhibiteur compétitif des récepteurs muscariniques
- syndrome sec
- constipation
(2) Toxine botulique A par injection intra-détrusorienne = blocage de l’exocytose des vésicules d’acétylcholine en pré-synaptique
L’incontinence urinaire du sujet agé
= incontinence urinaire fonctionnelle = perte d’autonomie
- trouble du comportement
- trouble cognitif
- déficit sensoriel
- environnement inadapté
Modifications physiologiques favorisant l’incontinence urinaire chez le sujet agé
- diminution de la sécrétion d’oestrogène
- diminution de la sécrétion de testostérone
- diminution de la sécrétion de neurotransmetteurs
- diminution de la capacité vésicale
- diminution de la sensation de besoin
- hypercontractilité du détrusor
- diminution de la pression de cloture uretral
- diminution du tonus pelvien
- augmentation de la diurèse nocturne
- diminution de la connection entre le lobe insulaire droit et le gyrus cingulaire antérieur
Comorbidité favorisant l’incontinence urinaire chez le sujet agé
- diabète = polyurie, pollakiurie
- maladie articulaire = diminution de la mobilité
- maladie respiratoire chronique = toux
- SAS = polyurie nocturne
- insuffisance cardiaque/veineuse = polyurie nocturne
- constipation = pollakiurie, urgenturie
- maladie neuro = hyperactivité du detrusor, insuffisance sphincterienne
- démence = trouble cognitif
- dépression = perte de l’élan vital, clinophilie
traitement favorisant l’incontinence urinaire chez le sujet agé
- diurétiques = polyurie
- IEC = toux
- inhibiteur calcique = augmente la diurèse nocturne, rétention urinaire
- benzodiazépine = syndrome confusionnel
- opiacés = rétention urinaire
- anticholinergique = rétention urinaire
- alpha-bloquant = diminution de la pression de cloture urétrale
- Lithium = polyurie
- antidépresseur = rétention urinaire
- anti-convulsivant = polyurie nocturne
- AINS = polyurie nocturne
Symptôme de la rétention urinaire
Rétention urinaire aigue : globe vésical - douleur - syndrome confusionnel - matité hypogastrique Rétention urinaire chronique : - absence de plainte le plus souvent - infection urinaire récidivante - incontinence par regorgement
Etiologies de la rétention urinaire
(1) Obstacle sous vésicale :
- HBP
- cancer de prostate
- sténose urétrale
- prolapsus vaginal de grade élevé
(2) Hypocontractilité du détrusor
- vieillissement physiologique
- pathologie neurologique
- fécalome
Les facteurs favorisant la rétention urinaire chez le sujet agé
(1) Modification physiologique :
- diminution de la sécrétion de neurotransmetteurs
- HBP
- cancer de prostate
- diminution de la sensation de besoin
- diminution de la contractilité du détrusor
- diminution du débit urianire
- augmentation du RPM
(2) Comorbiduité
- diabète = hypocontractilité détrusorienne
- constipation = hypocontractilité détrusorienne
- maladie neurologique = hypocontractilité détrusorienne, hypertonie shincterienne, dyssynergie vésico-sphincterienne
Personne agée fragile : définition
(1) Age > 65 ans
(2) déficit lié à l’age :
- diminution de l’activité physique
- dénutrition
- manque d’endurance
- fatigabilité
- atteinte cognitive
- perte de l’équilibre, risque de chute
- déficit moteur
Diagnostics différentiels d’une hématurie
- urines rouges non sanglantes : coloration
- alimentaire
- médicamenteuses (rifampicine traitant une tuberculeuse)
- pathologique (hémoglobinurie, myoglobinurie)
- urines sanglantes non hémorragique :
- contamination génitale : métrorragies
- contamination urétrale : émission de sang par le méat en dehors des mictions
Hématuries : définition
= présence de sang dans les urines
- microscopique : découverte à la BU et > 10 hématies par mm3 (soit 10 000 par mL)
- macroscopique : visible et > 500 000 hématies par mm3 (soit 500 millions par mL)
Etiologies des hématuries macroscopique
= origine urologique dans 90% des cas
- isolé dans 50%
- associé à des symptômes
- du bas appareil urinaire : pollakiurie, douleur, miction impérieuse
- du haut appareil urinaire : colique néphrétique, frisson, fièvre
Conduite à tenir devant une hématurie
(1) Exclure les causes urologiques avant d’évoquer une cause néphrotique
(2) Exclure une tumeur maligne urologique
(3) Bilan :
- uretrocystoscopie : tumeur urothéliale, corps étranger, lithiase vésicale de stase, endométriose, HBP
- uroscanner : cancer urothélial de l’uretère, cancer du rein, lithiase rénale
20% des hématuries macroscopiques et 66% des hématuries microscopiques n’ont pas de causes retrouvées
Les hématuries d’origine néphrologique
(1) Souvent associées à une protéinurie
(2) cylindre à l’examen des urines
(3) Hématies crénelées ou déformées à l’examen
(4) Causes glomérulaires : glomérulonéphrite aigue, lupus érythémateux, maladie de Berger)
(5) Causes rénales : nécrose papillaire, infarctus rénal, malformation rénale, rein polykystique
Infection urinaire : définition
- signes fonctionnels urianires
+/- aspect trouble et odeur forte de l’urine
+/- brûlures mictionnelles, douleur sus-pubienne, douleur lombaire
+/- fièvre - Uroculture positive