Appareil Digestif Flashcards
Histologie de l’oesophage
(1) Muqueuse épaisse
- plis longitudinaux
- épithélium stratifié, pavimenteux, non keratinisé
- chorion très vascularisé avec de rare glande tubulo-acineuse à prédominance muqueuse
(2) Musculaire muqueuse très fine
(3) Sous-muqueuse
- glande tubulo-acineuse à prédominance muqueuse = lieu principal de sécrétion du mucus
- plexus veineux au tiers inférieur (anastomose porto-cave)
(4) Musculeuse
- quart supérieur : fibres striées en continuité avec la musculature pharyngée
- partie inférieur : s’hypertrophie pour former le sphincter du cardia (CML)
(5) Adventice = tissu cellulo-graisseux lâche dans le médiastine et péritoine dans le court segment thoracique
Histologie générale du tube digestif
(1) Muqueuse = épithélium de revêtement + chorion +/- glande
(2) Musculaire muqueuse (tissu musculaire lisse) = couche circulaire interne + couche longitudinale externe
(3) Sous-muqueuse = tissu conjonctif +/- glande
(4) Musculeuse = circulaire interne + longitudinale externe = péristaltisme
(5) adventice ou séreuse
Vascularisation et innervation histologique du tube digestif
2 plexus vasculaire :
- sous muqueux
- muqueux
Innervation parasympathique : vague –> corps cellulaire inclus dans la paroi du tube digestif
- plexus myentérique d’Auerbach (au niveau de la musculeuse)
- plexus sous-muqueux de Meissner
- plexus muqueux
Innervation sympathique : court neurone –> gg paravertébral –> long neurone vers la sous-muqueuse et vers la musculeuse
Histologie de l’estomac
(1) Muqueuse
- fundique dans les 2 tiers supérieurs
- pylorique dans le tiers inférieurs
+ couche lymphoïde dans le chorion
(2) Musculaire muqueuse formant des replis majeurs et mineurs
(3) Sous-muqueuse = tissu conjonctif très vascularisé et innervé par un gros plexus sous-muqueux parasympathique
(4) Musculeuse composé de 3 couches (oblique interne, circulaire moyenne et longitudinale externe) et présentant un plexus myentérique très ramifié
(5) Feuillet viscéral du péritoine
Histologie de la muqueuse fundique de l’estomac
(1) Crypte = 1/4 de l’épaisseur (0,3 à 0,5 mm) : épithélium simple de cellule prismatique à pôle muqueux
(2) Cellule du collet = jonction glande/crypte où les cellules subissent beaucoup de mitoses
(3) Glande en tube droit = 3/4 de l’épaisseur (0,6 à 0,9 mm)
- cellules principales = cellules basophiles, prismatique sécrétant des grains de pepsinogène (0,3 à 0,6 µm)
- cellules bordantes (= pariétales) = cellules arrondies, acidophile sécrétant HCl et Facteur intrinsèque de Castle dans un “puit villeux”
- cellules entéro-endocrines = cellules avec grains de sécrétion basaux de sérotonine, bombésine et VIP (régulant la vasomotricité et la contraction)
Histologie de la muqueuse pylorique de l’estomac
Toutes les cellules se ressemblent !
(1) Cryptes = 2/3 de l’épaisseur (0,4 à 0,7 mm)
(2) Glandes en tube contourné = 1/3 de l’épaisseur (0,3 à 0,5 mm)
- cellules entéro-endocrines sécrétant la gastrine (qui stimule la sécrétion d’HCl par les glandes fundiques)
- cellules à muscus (les plus nombreuses) = cellules avec un pôle apicale PAS+ (= vacuole de mucus)
Composition des sucs gastriques
- Mucines = glycoprotéines alcalines produites par les cellules de revêtement et les cellules du collet
- HCl sécrété par les cellules bordantes de l’estomac fundique
- Enzymes produites par les cellules principales = pepsinogène activé en pepsine en milieu acide et en présence de sucs gastriques et de lipases
- Facteur intrinsèque de Castle
Les moyens d’accroître la surface au niveau de l’intestin grêle
- Valvule connivente = soulèvement circulaire de 2 à 5 mm de la sous-muqueuse
- Villosités intestinales = soulèvement de 0,8 à 1 mm de la muqueuse
- Microvillosités sur les entérocytes
Histologie de l’intestin grêle
(1) Muqueuse avec glande de Lieberkühn entre les villosités
- enterocytes présentant plateau strié apical (microvillosités) et endosomes de transport
- cellules caliciforme à mucus
- cellules de Paneth = cellule du cul de sac présentant des granulations apicales à contenu enzymatique et pro-enzymatique
- plaque de Payer = condensation d’infiltrat lymphoïde
(2) Musculaire muqueuse envoyant le “muscle de Brucke” dans l’axe de chaque villosité
(3) Sous-muqueuse :
- duodénum (jusque l’abouchement du cholédoque) : glande tubuleuse muqueuse de Brunner sécrétant un mucus alcalin
- jéjuno-iléon : pas de glande, présence de nodules lymphoïdes en position anti-mésentérique
(4) Musculeuse : moins épaisse qu’au niveau gastrique
(5) feuillet viscéral du péritoine
Histologie de l’appendice iléo-caecale
(1) Lumière quasi-virtuelle
(2) Muqueuse avec quelques glandes de Lieberkühn et des nodules lymphoïde
(3) Musculaire muqueuse réduite et interrompue par la musculaire muqueuse
(4) Sous-muqueuse
(5) Musculeuse
(6) Péritoine
Histologie du colon
(1) Muqueuse lisse
- épithélium de type intestinal = entérocytes à plateau strié + cellules caliciforme (de plus en plus nombreuse)
- peu de cellule entéro-endocrine et pas de cellule de Paneth
- Pas de vilosité, pas de valvule et pas de crypte
- Glande de Lieberkühn (plus rare que dans le duodénum)
- Nodules lymphoïdes = follicules clos = centre en prolifération + couronne de lymphocyte mature
(2) Musculaire muqueuse interrompue par les nodules lymphoïdes
(3) Sous muqueuse sans glande
(4) Musculeuse avec bandelettes coliques longitudinales
(5) Feuillet viscéral du péritoine
Histologie du canal anal
(1) Zone ano-rectale
- épithélium pavimenteux, stratifié, non kératinisé
- disparition de la musculaire muqueuse et donc fusion du chorion et de la sous muqueuse
(2) Zone ano-cutanée
- épithélium pavimenteux, stratifié
- apparition de réseau veineux hémorroïdaire (=anastomose porto-cave)
- hypertrophie de la musculeuse circulaire = sphincter lisse
(3) Zone cutanée
- épithélium pavimenteux, stratifié, kératinisé avec phanère et glandes sudoripares
- Sphincter strié remplaçant la musculaeuse
Le système immunitaire intestinal
= système GALT
(1) Dans le chorion : infiltrat de LT, macrophages, plasmocytes, PNEo
(2) Dans la muqueuse et la sous muqueuse : nodules lymphoïde avec centre gérminatif de LB et LT
(3) LT intra-épithéliaux = cellule M = cellules dialoguant avec les CPA
Le rôle de la salive
(1) Lubrification du bol alimentaire
(2) Digestion des sucres lents grâce à l’amylase
(3) Hydratation du bol alimentaire
(4) Solubilisation des substance (gout)
(5) Rinçage de la bouche
(6) Effet anti-septique (IgA sécrétoires)
Composition organique de la salive
Plus de 1300 protéines / 2 g/L
(1) Enzymes salivaires
- amylase = glycoprotéine de 55 kDa hydrolysant la liaison alpha-1-4 glucosidique à pH neutre, libérant ainsi du maltose et des oligomères glucidique (inhibée par la gastrine)
- lipase hydrolysant les TG
- lysosyme = antibactérien
(2) Mucines = molécules de plus de 1 GDa donnant la viscosité = chaine polypeptidique + chaines glucidiques
- glycoprotéine si petit glucide
- mucopolysaccharide acide si gros sucre + acide urique
(3) IgA sécrétoire
Le modèle de Thaysen
Salive primaire = transudat (=échange passif) à travers les cellules acineuse
Salive définitive = salive issu de réabsorption importante (surtout de Na) le long de la paroi du canal excréteur
La salive primaire
- Osmolarité de la salive primaire = osmolarité du plasma
- Sodium isotonique
- potassium un peu hypertonique (10/15 mM)
- Sous la dépendance du cotransporteur Na/K/2Cl sur la membrane basolatérale
- Selon la présence d’un échangeur anionique apical, on distingue les liquide riches en Cl- et les liquides riches en bicarbonates (HCO3-)
Élaboration de la salive définitive
- Réabsorption active de Na et réabsorption passive de Cl (sous contrôle de la NA/K ATPase)
- Sécrétion active de K
- Sécrétion active et passive de bicarbonate
Composition de la salive définitive
- Hypotonique (30 à 300 mOsm/L) car les canaux excréteurs sont peu perméable à l’eau
- Composition électrolytique = fonction du débit salivaire (et donc de la situation repos/alimentation) et de l’état d’hydratation
- En situation basal, faible osmolarité car réabsorption active de Na et de Cl et de HCO3-, [K] faible,
- Quand le débit augmente
- Cl- augmente de manière proportionnelle au débit
- Na+ augmente avec seuil atteint à 4 mL/min
- HCO3- augmente avec atteinte d’un plateau
- K +/- stable
(Na+ et Cl- hypotonique et HCO3- et K+ hypertonique)
Contrôle neurologique de la sécrétion de salive
(1) Pour la sublingual et pour la submandibulaire : Pointe de la langue –> Trijumeau (V) –> Noyau salivaire supérieur –> Fibre parasympathique du VII
(2) Pour la parotide : Base de la langue –> Glossopharyngien (IX) –> Noyau salivaire inférieur –> fibre parasympathique du IX
(3) Pour les 3 glandes : C1 à C5 empruntant les fibres sympathiques
L’échographie en digestif : utilisations, qualités, défauts
Utilisation :
- vésicule = anechogène
- foie normal = hypoechogène
- foie stéatosique, calculs vésiculaires = hyperechogène
Qualités : sans danger, prix
Défauts : zones cachées par l’air du tube digestif (pancréas derrière l’estomac), études manuelle de petite taille
Le scanner en digestif : utilisations, qualités, défauts
Utilisation : caractérisation de nodules hépatiques (hyperechogène, isodense, hypodense)
Qualités : étude volumique, bonne résolution spatiale, rapide, reproductible
Défauts :irradiant, faible résolution en contraste (paliée par l’utilisation d’iode), prix
La radiographie en digestif : utilisations, qualités, défauts
OBSOLETE
Utilisation :
- recherche de corps étrangers (métalliques)
- occlusion chez l’enfant
- pneumopéritoine et occlusion chez l’adulte en absence d’IRM dispo
Qualités : prix
Défauts : Irradiant, pas de différenciation des tissus mou
L’IRM en digestif : qualités, défauts
Qualités : grande résolution en contraste, peu de contre-indications
Défauts : prix, résolutions spatiale médiocre, claustrophobie, pacemaker
Principe du bilan d’extension des tumeurs digestives
Réalisation d’un scanner thoraco-abdomino-pelvien injecté (en 2nde intention : IRM pour le foie et la loge rectal et TEP pour les adénopathie)
(1) classer la tumeur primitive (T)
(2) rechercher des adénopathie (N)
(3) Rechercher des métastases
–> toute métastase contre-indique le traitement chirurgical de la tumeur (sauf pour le cancer colorectal)
Chirurgie = réséquer la tumeur primitive + enlever les adénopathies
Postulat de base en imagerie du foie
(1) vascularisation du foie = 1/3 par l’artère hépatique + 2/3 par la veine porte
(2) les tumeurs n’ont qu’une vascularisation artérielle
(3) les métastases sont peu vascularisées
(4) les hépatocarcinomes (= tumeurs primitives) sont très vascularisés
Les différentes phase de l’imagerie du foie avec injection
(1) arrivée du contraste dans l’aorte
(2) répartition du contraste entre les artères hépatique, splénique, mésentériques
(3) A 15/20 s : rehaussement du foie = phase artérielle (+ rate et intestin)
(4) passage du contraste dans la rate et l’intestin par la veine porte
(5) A 60 s : rehaussement du foie par arrivée du contraste via la veine porte = phase portale (= veineuse)
L’imagerie des métastases hépatiques
Sans injection : même atténuation des RX que le foie
Phase artérielle : rehaussement du foie à 1/3 et très faible rehaussement des métastases
Phase portale : rehaussement du foie à 2/3, pas de rehaussement des métastases(donc meilleur contraste)
L’imagerie des hépatocarcinomes
Sans injection : même atténuation des RX que le foie
Phase artérielle : rehaussement du foie à 1/3 et important rehaussement de l’hépatocarcinome (meilleur contraste)
Phase portale : rehaussement du foie à 2/3, perte du contraste de la tumeur
Définition et causes de la gastrite
Définition : Inflammation (aiguë ou chronique) de la muqueuse de l’estomac (souvent due à H. Pylori) = infiltration par les cellules immunitaire dans la muqueuse gastrique
Gastrite aiguë = chimique ou réactionnelle
- AINS
- alcool
- infection
- reflux biliaire
Gatrite chronique = état inflammatoire chronique de la muqueuse gastrique associé à des altérations épithéliales pouvant évoluer vers l’atrophie
- H. Pylori (atrophique ou non)
- auto-immune (atrophique)
Les symptômes de la gastrite
(Souvent asymptomatique ➡️ découverte lors d’endoscopie ou de biopsie gastrique)
- Aiguë :
- symptômes = épigastralgie, vomissements
- complications = hémorragies digestives
- associés = diarrhées, fièvre, gastro-enterite, asthénie
- Chronique : epigastragie, symptôme dyspepsique
L’épigastralgie dans la gastrite
Douleur situées entre l’appendice xiphoïde et l’ombilic,
- type : brûlure, coup de poignard, crampe, étau
- pas d’irradiation particulière
- horaires : intermittent, post-prandiale, induite ou calmé par le repas, pouvont survenir à jeun
- brutale ou progressive
Le syndrome dyspeptique dans la gastrite
(1) Sensation génante de plénitude gastrique postprandiale
(2) Satiété précoce
(3) Nausées
(4) Ballonnement abdominaux
(5) Douleurs et brîlures épigastrique
Définition de nausée et de vomissement
Nausée = sensation subjective d'avoir envie de vomir, de plénitude gastrique Vomissement = rejet brutal du contenu gastrique par la bouche pouvant survenir pendant le repas (ulcère, dyspepsie) et pouvant être alimentaire, bileux ou fécaloïde
L’examen clinique de la gastrite
(Souvent pauvre voire normal)
Inspection :
- distension localisée au niveau de l’épigastre
- pâleur cutanéomuqueuse si complication hémorragique
Palpation : sensibilité ou douleur au niveau du creux épigastrique sans défense ni contracture
Sémiologie endoscopique de la gastrique
(Peut-être normale)
(1) Souvent aspect érythémateux
(2) Aspect nodulaire (H. Pylori)
(3) Erosion, ulcération (avec perte de substance)
(4) Saignement
(5) Atrophie muqueuse (maladie de Biermer)
Caractéristiques d’Helicobacter Pylori
- Bactérie Gram négatif, spiralée, flagellée
- Transmission interhumaine directe
- Présente chez 75% des porteurs de gastrite ou d’ulcère gastro-duodénal (présente chez 90% des porteurs d’UGD)
- 40% de porteurs sains
Définition et épidémiologie de l’ulcère gastro-duodénal
Définition : perte de substance pariétale profonde, de taille variables (qq mm à plrs cm), aiguë ou chronique situé au niveau de l’estomac (25%) (souvent dans l’antre) ou du duodénum (75%) (souvent dans le bulbe)
f=10%
Facteurs de risque de l’ulcère gastroduodénal
(1) Infection à H. Pylori
(2) Médicaments : AINS, aspirine
(3) Tabac
La douleur ulcéreuse typique
(n’est typique qu’une fois sur 2)
- siège épigastrique sans irradiation
- quotidienne
- à type de crampe, de faim douloureuse
- survenant à distance des repas
- calmée par le repas et les anti-acides
- évoluant par période de durée et de fréquence variable
Les signes d’ulcère gastro-duodénal
(Asymptomatique dans 20% des cas)
(1) Abdomen normal avec douleur au creux épigastrique à la palpation
(2) Amaigrissement, asthénie, anorexie, nausées, vomissements
(3) Complications révélatrices : perforation (= péritonite, pneumopéritoine), hémorragie (= paleur cutanéomuqueuse, hématélèse, méléna, rectorragie plus rarement)
L’intérêt de l’endoscopie oesogastroduodénale
(1) Intérêt diagnostic :
- visualiser des lésions
- faire des biopsies en vue d’un diagnostic anatomopathologique
(2) Intérêt thérapeutique :
- hémorragie digestive : injection de sérum adrénaline, ligatures des varices
- sténose : dilatation, pose de prothèse, destruction laser
Conditions de l’endoscopie oesogastroduodénale
(1) explication préalable au patient
(2) sans anesthésie générale
(3) a jeun depuis plus de 6h
(4) patient conscient, en bonne état respiratoire
(5) bilan de coagulation
(6) décubitus dorsal gauche
(7) enlever les prothèses dentaires
Les complications de l’endoscopie oesogastroduodénale
Très rare !!!
(1) perforation digestive
(2) pneumonie d’inhalation
(3) hémorragie digestive
Conditions de réalisation d’une coloscopie
(1) Anesthésie générale le plus souvent
(2) préparation colique : 4L de polyéthylène-glycol
Les indications de la coloscopie
(1) dépistage des polypes et des cancer colorectaux
(2) douleurs abdominales (surtout après 50 ans)
(3) diarrhée chronique
(4) rectorragies
(5) anémies ferriprives
Les complications de la coloscopie
(1) hémorragie digestive
(2) hémorragie après biopsie
(3) pneumonie d’inhalation
Les complications de l’enteroscopie
(1) pancréatite aigue
(2) lésion duodénal
Indications et contre-indications de la vidéocapsule
Indications :
- hémorragie avec endoscopie haute et coloscopique normale
- lésion du grêle (Crohn)
Contre-indication : sténose du grêle (capsule test)
Indication de l’echo-endoscopie
(1) extension pariétale, ganglionnaire, des cancers œsophagien et gastrique
(2) recherche de petits calculs voies biliaires
(3) exploration fine du pancréas
Condition de réalisation du cathétérisme rétrograde des voies biliaires
- A jeun
- Anesthésie générale
Définition de constipation, d’occlusion et de diarrhée
Constipation = moins de selles par semaine
Occlusion = arrêt des matières et des gaz (apparition d’autant plus tardive que l’obstacle est haut)
Diarrhée = poids de selles moyen supérieur à 200 g/j (chronique si plus de 3 semaines) ; en pratique évocation si
- plus de 3 selles par jour
- selles trop abondantes et/ou trop liquide
Les différents types d’hémorragie digestive
- rectorragie = émission de sang rouge par l’anus
- méléna = sang digéré et malodorant donnant une couleur noire aux selles
- hématémèse = vomissement de sang
- hémorragie non extériorisé
La maladie cœliaque : définition
Syndrome de malabsorption lié à une atrophie villositaire totale ou subtotale du grêle liée à une intolérance au gluten, qui régresse après exclusion du gluten
(1) intolérance au gluten
(2) atrophie villositaire visible sur biopsie du duodénum
(3) restauration de l’architecture des villosité grâce au régime sans gluten
(4) rechute clinique et histologique à la réintroduction
La maladie cœliaque : épidémiologie
p = 1/2500 (surement sous estimée : 0,5 à 1 % plutôt)
sexe-ratio = 1/3 (3 femmes pour 1 homme)
prédisposition génétique : HLA DQ2/DQ8 (95%)
La maladie cœliaque : diagnostic chez l’enfant
(1) Diarrhées chroniques (selles en bouse de vache)
(2) Anorexie +/- sévère avec signe de malnutrition
(3) Vomissements fréquents
(4) Augmentation du volume de l’abdomen
La maladie cœliaque : diagnostic chez l’adolescent et l’adulte
(1) anémie ferriprive le plus souvent microcytaire et isolée (80% chez les plus de 60 ans)
(2) ostéoporose
(3) Signes extra-digestifs :
- crampes musculaires
- troubles de la coagulation
- neuropathies périphériques
- douleurs osseuses
La maladie cœliaque : diagnostic histologique
Endoscopie haute avec biopsie du bulde et de D2
(1) Atrophie villositaire totales
(2) hypertrophie des cryptes
(3) Augmentation des lymphocytes intra-épithéliaux
➡️ Classification de MARSH
Les MICI : épidémiologie
- Incidence = 10/1.000.000 soit 3.000 nouveaux cas par et 200.000 personnes concernées en France
- Tout age est concerné mais pic à
- 20/35 ans pour la maladie de Crohn
- 30/40 ans pour la rectocolite hémorragique
- Sexe-ratio = 0,8 (4 hommes pour 5 femmes)
- Espérance de vie proche de la normale (diminuée de 8 ans)
- Prédisposition génétique : 10% des personnes atteinte ont un autre cas dans leur famille
- Environnement : le tabac protège de la rectocolite hémorragique mais aggrave la maladie de Crohn
- La chirurgie peut guérir la rectocolite hémorragique (maladie de Crohn incurable)
Les symptômes des MICI
Signes généraux :
- troubles du transit
- douleurs abdominales
- amaigrissement
Signes digestifs de la rectocolite hémorragique
- émissions glairo-sanglantes impérieuses et fréquentes
- diarrhées sanglantes (+ rarement constipation)
- colique abdominale
- tenesme
Signes digestifs de la maladie de Crohn
- diarrhées sanglantes (+ rarement constipation)
- douleurs abdominales
- anorexie
- vomissement
- signes occlusifs
- signes anaux (douleurs et écoulements purulent)
Signes extra-digestifs atteignant surtout
- les articulations
- les yeux
- la peau
Faire le diagnostic de MICI
Rectocolite hémorragique :
- érythème, fragilité, saignement au contact
- ulcération
- pseudopolypes
- lésions continues, homogènes du rectum vers les segments d’amont
Maladie de Crohn
- érythème
- ulcération
- sténose, fistule
- pseudopolypes
- lésions discontinues, hétérogènes avec un intervalle sain
Signes révélateurs de polypes et vérification
(1) Rectorragie/méléna
(2) Dépistage personnel ou familiale
(3) Pas de douleur abdominale et pas de trouble du transit
Vérifications : coloscopie ou coloscanner (si coloscopie contre-indiquée)
Signes fonctionnels du cancer du colon
(1) hémorragie (rectorragie/méléna)
(2) douleurs abdominales au niveau du cancer ou en amont si distension
(3) constipation (colon gauche) ou diarrhée/alternance (colon droit)
(4) anémie
(5) Fièvre si hémorragie non extériorisée
Les facteurs favorisant le RGO chez l’enfant
(1) Faible longueur de l’œsophage abdominal
(2) Ouverture de l’angle de His
(3) Immaturité transitoire du SIO qui a des “relaxations inappropriées”
(4) Retard de vidange gastrique + capacité gastrique réduite + ingesta important de l’enfant
(5) faible capacité de stockage de l’œsophage
(6) décubitus dorsal prolongé
Les formes à expression digestive du RGO de l’enfant
Diagnostic clinique (pas d’examens complémentaires)
- Régurgitations (plus rarement vomissement) survenant dès les 1ers jours de vie, sans intervalle libre, alimentaires, post-prandial précoce (30 min après repas), facilité par le changement de position
- Examen clinique normal
- Croissance staturo-pondérale souvent normale
Les formes à expression extra-digestive du RGO de l’enfant
- Risque majoré face à un prématuré (<37 semaines) ou face à une encéphalopathie
- Malaise grave
- Manifestations ORL récurrentes : dyspnées laryngées, otites, rhinopharyngite
- Manifestations broncho-pulmonaires chroniques : toux nocturnes, asthme, pneumopathie (des 2 lobes supérieurs si décubitus ; lobe inférieur droit si debout)
- -> pH-métrie œsophagienne en ambulatoire + exploration du larynx
La complication du RGO de l’enfant
= oesophagite peptique, à évoquer devant
(1) Régurgitation ou vomissement sanglant
(2) Douleur en rapport avec le repas (pyrosis)
(3) Hypotrophie pondérale
(4) Pâleur cutanéo-muqueuse car anémie ([Hb] < 11 g/mL)
Les signes de la sténose hypertrophique du pylore
(1) survient surtout chez le garçon (sex-ratio = 3), né à terme et ainé
(2) Vomissements faciles, en jet, de lait caillé, post-prandiaux tardifs (<30 min après la tétée) survenant après un intervalle libre de 2/4 semaines
(3) Enfant vif, tonique, à l’appétit conservé
(4) Fort ralentissement de la prise de poids (voire perte)
(5) Ondulations péristaltiques de l’hypochondre gauche vers la ligne médiane (après la tétée)
(6) Olive pylorique dans l’hypochondre droit (surtout en décubitus ventral après la tétée)
Examen permettant le diagnostique de la sténose hypertrophique du pylore
Echographie abdominale = allongement du canal pylorique
Conduite à tenir devant une diarrhée chronique chez l’enfant
= selles + molles et fréquente > 2 semaines
➡️ Rechercher un syndrome de malabsorption intestinale :
- selles volumineuses, grasse, en “bouse de vache”
- ballonnement abdominal
- pâleur cutanéo-muqueuse
- infléchissement de la croissance pondérale puis staturale
- enfant triste et peu tonique
- fonte musculaire et du pannicule adipeux
- Absence de teint caroténémique
La douleur abdominale récurrente (chronique) de l’enfant : définition, épidémiologie et étiologie
Définition : au moins 3 épisodes douloureux suffisamment important pour perturber l’activité normale de l’enfant (> 3 mois)
Étiologie : f = 10 à 15 % des enfants en age scolaire (5 à 10 % de causes organiques et 90 à 95 % de causes fonctionnelles)
Arguments en faveur d’une étiologie organique :
- age < 3/4 ans
- antécédents familiaux d’ulcère ou de MICI
- douleurs épigastriques ou en fosses iliaque droite à recrudescence nocturne, entraînant le réveil
- perte de poids
- associés à des diarrhées, brûlures mictionnelles, fièvre, aphtes
- anémie, syndrome inflammatoire
Physiopathologie de l’ictère néonatal
(1) Physiologique : production importante de bilirubine libre “immature” (majorée par l’allaitement) captée par les hépatocytes qui la conjugue
Argument contre l’ictère physiologique :
- précoce <48h (<24h toujours pathologique)
- retardé (>7j)
- prolongé (>10j)
- signe de cholestase
(2) Pathologique = cholestase (1 cas sur 8 000 à 10 000)
- urines foncées
- selles décolorées
- hépatomégalie +/- splénomégalie
➡️ Chirurgie avant 6 semaines
Les signes fonctionnels du rectum et de l’anus
(1) douleurs anales
(2) rectorragies
(3) troubles du transit
(4) faux besoins
(5) incontinence anale
(6) prurit anal
Les signes généraux à prendre en compte dans le cadre des affections du rectum et de l’anus
(1) Altération de l’état général (anorexie, amaigrissement, asthénie) ➡️ Pathologie organique grave (dont le cancer)
(2) Anémie ➡️ saignement occulte (microcytaire) ou visible (ferriprive)
(3) Fièvre ➡️ Infection/syndrome inflammatoire (Crohn ou rectite)
Les douleurs anales
(1) Continue, intense, insomniante, pulsatile ➡️ Abcès
(2) Après chaque selle , intense à type de brulure, durant 30 min ➡️ fissure anale
(3) Positionnelle, accentuée en position assise, calmée par le décubitus, souvent latéralisé, chronique ➡️ syndrome d’Alcock = nevralgie pudendale
(4) ténesme = tension douloureuse avec brulure et envie permanente d’exonérer ➡️ cancer du rectum ou rectite
Les rectorragies dans le cadre des affections du rectum et de l’anus
(1) Sang arrosant les selles, tachant le papier (après émission des selles) ➡️ Hémorroïde
(2) sang mélangé aux selles ou les précédents ➡️ cancer rectal/anal ou tumeur bénigne
La dyschésie : définition et causes
= constipation terminale dû à un trouble de statique pelvienne
(1) Rectocèle = colpocèle postérieure = hernie de la paroi antérieure du rectum
(2) procidence interne = 1er stade du prolapsus du rectum = prolapsus de la muqueuse rectale qui s’enfonce dans le canal anal
Les diarrhées dans le cadre des affections du rectum et de l’anus
(1) persistante ➡️ pathologie inflammatoire du colon et du rectum (patient jeune)
(2) intermittente avec alternance de constipation ➡️ tumeur rectale
(3) aqueuse et abondante ➡️ tumeur villeuse du rectum (glaire +/- eau +/- sang) ou syndrome cholériforme
(4) syndrome dysentérique = syndrome bactérien à shigella, salmonelle, E. coli, etc associant une diarrhée afécale, glaireuse, mucopurulente voire sanglante et une altération de l’état général + fièvre
Définition et étiologie du faux besoin
= envie sans exonérer (car distension de l’ampoule rectale alors qu’elle est vide) = “pet foireux d’Hartman” ➡️ tumeur rectale
L’incontinence anale
(1) sphincter rompu : disparition des plis radiés de l’anus + marche d’escalier (rupture post-traumatique ou post-obstétrical)
(2) sphincter intact
Étiologies du prurit anal
Chez l’enfant : oxyurose
Chez l’aldulte : hémorroïde (interne ou externe)
L’examen physique du rectum et de l’anus
= inspection puis TR doux complété par une anuscopie ou une rectoscopie au tube rigide
- ampoule vide physiologiquement
- en avant : prostate ou col utérin
- en arrière : le coccyx
- paroi souple, sans masse et sans lésion
- pas de sang sur le doigtier
Les symptômes du cancer du rectum
(1) syndrome rectal = rectorragie + ténesme + épreinte (contraction douloureuse et répétitive de la partie terminale du colon et du rectum s’achevant par une fausse envie) + faux besoin
(2) constipation récente ou alternance diarrhée/constipation
(3) altération de l’état générale
Evaluer un cancer du rectum
(1) Evaluer la consistance de la masse
- dure et ligneuse = cancer
- ferme et régulière (comme le nez) = polype
- molle, friable et chevelu (comme la langue) = tumeur villeuse
(2) Apprécier la mobilité (fixe = inopérable)
(3) Apprécier la distance sommet du canal anal-bas de la tumeur
(4) Evaluer la forme :
- bourgeonnante et irrégulière (bon pronostic)
- ulcéré = bourelet périphérique + ulcération centrale (plat à barbe) irrégulière + saignement