UE 2.6 Trouble de l'humeur Flashcards
La dépression
Triade symptomatique : – Une humeur dépressive – Un ralentissement psychomoteur – Signes somatiques associés Installés sur au moins 15 jours avec une rupture avec le comportement habituel du sujet.
Humeur dépressive
Vécu subjectif pessimiste du passé, du présent et de l’avenir – Dévalorisation, dépréciation, perte de l’estime de soi – Culpabilité – Sentiment d’indignité Tristesse, parfois crises de larmes Anhédonie, pénibilité de la vie Désintérêt progressif pour les activités et les relations sociales Incapacité à se projeter dans l’avenir Parfois : – Irritabilité – Indifférence émotionnelle Idées noires voire suicidaires
L’anxiété
Sentiment pénible d’attente d’un danger
imminent mais imprécis
Agitation anxieuse
Inhibition anxieuse, stupeur
Attention au raptus anxieux avec majoration
du risque suicidaire
Sp somatiques de l’anxiété : tension, fatigabilité,
douleurs et raideurs musculaires, tbles visuels,
acouphènes, sp cardio-vasculaires, respiratoires,
gastro-intestinaux, pollakiurie, sudation, …
Ralentissement psycho-moteur
Voix faible, ton monocorde
Gestes réduits, activités ralenties
Expression faciale hypomimique,voire
mimique douloureuse (oméga mélancolique)
Troubles cognitifs (pouvant mimer une démence
++ chez sujet âgé) : tbles concentration et mémoire
Perte de l’élan vital
Signes somatiques associés tb de l’humeur
Voix faible, ton monocorde
Gestes réduits, activités ralenties
Expression faciale hypomimique,voire
mimique douloureuse (oméga mélancolique)
Troubles cognitifs (pouvant mimer une démence
++ chez sujet âgé) : tbles concentration et mémoire
Perte de l’élan vital
Idées noires et suicidaires
La dépression est réactionnelle à une notion de perte : – Perte d’un être cher – Perte d’un environnement – Perte d’un statut socio-professionnel – Ruptures Risque suicidaire élevé à rechercher systématiquement Équivalents suicidaires Attention à l’action désinhibitrice de l’alcool
Mélancolie délirante
EDM d’intensité sévère associé à un délire
Thèmes du délire généralement congruents à
l’humeur :
– Culpabilité
– Ruine
– Persécution
– Mystique, damnation éternelle
– Transformation corporelle, négation d’organe
(syndrome de Cotard)
Mélancolie stuporeuse
Forme apragmatique
Tableaux pseudo-confusionnels, pseudodémentiels
Les dépressions masquées
– pauci-symptomatiques
– Tableau hypochondriaque: céphalées chroniques,
asthénie, douleurs musculaires, précordialgies atypiques
Dépression de l’adolescent
Morosité générale, humeur plus labile que dépressive
Hostilité: bouderie, opposition passive, colères immotivées ou
disproportionnées, agressivité
Symptomatologie pseudo-schizophrénique: repli sur
soi, isolement social, baisse du rendement scolaire
Autodépreciation
Vécu de rejet affectif
Plaintes somatiques
Troubles du comportement:
– Comportements antisociaux, toxicomanie, alcoolisme
– Ralentissement psychique»_space; ralentissement moteur
– Conduites suicidaires
Dépression du sjt âgé
Plaintes hypochondriaques souvent au 1er plan Anxiété voire agitation anxieuse Défenses obsessionnelles Sp délirants fréquents : persécution, jalousie, indignation, négation d’organe
Evolution dépression
Généralement évolution sur 6 à 9 mois
Dépression résistante (résistante à + de 2 ATD)
Dépression récurrente, unipolaire
Dépression bipolaire
État dépressif chronique (15%) : évolution > 2 ans
malgré Ttr ATD et PEC psychothérapique. Risque de
désinsertion socio-professionnelle
Troubles affectifs saisonniers (printemps, automne):
modification de la luminosité ++♀
Principes du traitement de la dépression
Psychothérapie de soutien : toujours Traitements antidépresseurs : si inefficacité de la thérapie de soutien et/ou forme modérée à sévère – IRS – IRSNa – Tricycliques – Autres Traitements adjuvants (anxiolytiques, hypnotiques) Évaluer systématiquement le risque suicidaire Une hospitalisation en milieu psychiatrique est recommandée : – En cas de risque suicidaire important – En fonction de la situation sociale, familiale – En cas de symptômes somatiques ou psychotiques sévères associés
Le trouble bipolaire
Maladie chronique : trouble de l’humeur
Alternance de phases dépressives et d’accès
hypomaniaques ou maniaques séparés par
des intervalles d’humeur normale et adaptée
Accès maniaque du tb bipolaire
Symptômes ≥ 1 semaine Altération du fonctionnement socio professionnel Exaltation de l’humeur / irritabilité: – labilité émotionnelle – gaîté – irritabilité, causticité – hypersyntonie à l’environnement Excitation psychomotrice : – Motrice : hyperactivité improductive, démarches intempestives,augmentation de l’activité sexuelle – Psychique : tachypsychie (fuite des idées, jeux de mots), distractibilité, logorrhée, graphorrée – familiarité, augmentation de l’estime de soi, déshinibition Perturbations somatiques : – Baisse du besoin de sommeil – Amaigrissement malgré une augmentation fréquente de l’appétit Atteintes cognitives : – Distractibilité – Atteinte des fonctions exécutives, mnésiques et attentionnelles Durée moyenne d’hospitalisation = 32 jours Suivi par une phase dépressive dans 50 % des cas
Signes précurseurs d’accès maniaque
– Souvent identiques d’un épisode à l’autre chez un même
sujet.
– Accélération du discours et idéique.
– Humeur euphorique sans cause apparente.
– Réduction du temps de sommeil.
– Hyper-réactivité émotionnelle à l’environnement.
– Labilité des affects et irritabilité rapide.
– Idées de grandeur.
– Hyperactivité sans agitation patente.
– Augmentation des consommations de tabac ou d’alcool.
– Multiplication des contacts sociaux.
Formes cliniques des accès maniaques
État maniaque avec idées délirantes ou
hallucinations
– Thèmes mégalomaniaques, mystiques, idées de
référence, en relation avec une hyper-sensorialité
à l’environnement.
– Manies plus sévères, dysphorie et hyperactivité
motrice plus marquées, augmentation des
préoccupations sexuelles et de la tolérance au
manque de sommeil.
Hypomanie
Forme atténuée d’accès maniaque en intensité et en
durée.
État différent du fonctionnement habituel mais sans
incapacité fonctionnelle ou sociale. État constaté
par l ’entourage
> 4 jours
Pas d’éléments psychotiques..
Pas d’hospitalisation.
Changement observé par l’entourage.
Symptômes non dus aux effets physiologiques
directs d’une substance ou d’une affection
médicale.
Savoir la dépister chez un sujet présentant
une dépression de type unipolaire :
– 1er épisode précoce (avt 26 ans)
– Épisode en post-partum
– Récurrence dépressive importante
– Consommation de substances
– Biographie « orageuse »
– Humeur labile persistante, traits cyclothymiques
Etats mixtes
Chevauchement de symptômes maniaques
et dépressifs: états mixtes ou dysphoriques.
Définition actuelle correspondant à la « manie
dépressive » décrite par Kraepelin.
Presque tous les jours pendant au moins une
semaine (selon le DSM IV).
Persistant au moins deux semaines
Diagnostics differentiels Épisodes thymiques secondaires :
– Affection médicale
• Neurologique: maladie de Parkinson, AVC, tumeur
frontal…
• Endocrinienne: dysthyroïdie, pathologie de l’axe
corticotrope…
• Maladie auto-immune: LED…
– Prise médicamenteuse
• B-bloquants, corticoides, interféron…
• Antidépresseurs (virage maniaque): « trouble de
l’humeur induit par un traitement antidépresseur ».
– Prise de toxiques
• Amphétamines, cocaine…
Diagnostics différentiels Troubles psychotiques
– Bouffée délirante
• 1/3 des BDA évoluent vers un trouble bipolaire.
– Schizophrénie
• Diagnostic différentiel d’autant plus difficile si survenue à
l’adolescence et consommation cannabique.
• En faveur dune schizophrénie:
– Désorganisation de la pensée, difficultés d’abstraction,
pensées stéréotypées, pauvreté de l’insight.
– Délire plus lié à des productions psychiques internes qu’à
des éléments de l’environnement.
– Troubles schizo-affectifs
• « bipolarité chez un patient schizophrène » (Gorwood, 2004).
– Psychose puerpérale
• Symptômes psychotiques survenant dans les 6 semaines
suivant un accouchement.
• Ne relève ni d’une pathologie organique ni d’un trouble
psychotique préexistant.
• Souvent révélatrice d’un trouble bipolaire.
Comorbidités addictions
46 % des sujets bipolaires présentent un
abus ou une dépendance à l’alcool
Retard diagnostic fréquent de la bipolarité,
les épisodes thymiques étant mis sur le
compte des consommations de toxiques
Tble BP à rechercher ++ si addiction a
débuté très tôt, fluctuante, chez les femmes
et qd ATCD familiaux
Comorbidités tb anxieux
Troubles paniques : 33.1 %
Phobie sociale : 47.2 %
Trouble anxiété généralisée : 42.6 %
PTSD : 38.8 %
Comorbidités tb métaboliques
20 % des sujets bipolaires présentent une surcharge pondérale ou une obésité 10 % souffrent d’un diabète de type 2 Cq des traitements mais également d’une mauvaise hygiène de vie
Prise en charge tb de l’humeur
Elle doit être globale
Dépistage et prise en charge précoce
Psychothérapie individuelle et systémique
Dépistage et prise en charge précoce des comorbidités
Protection des biens
Psycho-éducation du patient et/ou de son entourage:
–Repérage des signes précurseurs
–Respect des rythmes de sommeil
–Hygiène de vie
–Apprentissage de la gestion du stress
Objectifs de la prise en charge tb de l’humeur
Objectifs :
–Limiter le risque suicidaire
–Diminuer la durée et la fréquence des décompensations
–Préserver l’environnement du patient
–Établir une bonne alliance thérapeutique afin de favoriser l’observance
ttt tb de l’humeur
Thymorégulateurs
–Traiter les épisodes aigus,
–Prévenir la survenue des récidives,
–Ne pas générer de symptômes maniaques (comme les antidépresseurs) ou dépressifs (comme les antipsychotiques classiques),
–Traitement au long cours,
–Principe de la monothérapie (discuté actuellement)
Psychoéducation
Respect des rythmes de vie
–Sommeil régulier et suffisant
–Temps de repos : s’allonger, regarder la TV
Hygiène de vie
–Activité physique régulière : marche, natation, activités relaxantes (yoga)
–Hygiène alimentaire : limitation des excitants
Apprentissage de la gestion du stress
Psychoéducation familiale
Information sur les troubles BP
Faciliter la communication intrafamiliale
Renforcer le support social familial
Apprentissage de résolution de problèmes
Réduire le risque de rechute
Trouble dysthymique
Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, plus d’un jour sur deux, pendant au moins 2 ans
Pas l’intensité d’un EDM, si ATCD d’EDM celui-ci devait être en rémission complète
Jamais plus de 2 mois sans symptôme
Apparaît svt avant 21 ans
Prévalence vie entière: 3 à 5 %