Tumeurs Cutanées Flashcards
Quelles sont les deux types de tumeurs épithéliales ?
Les tumeurs viro-induites et les tumeurs UV induites (lumière, kératose actinique).
Quels sont les facteurs déclenchants des tumeurs viro-induites ?
Par des virus (papillomavirus) : envahissement de la couche basale par un papillomavirus (responsable de papillome autrement appelé « verrue »). Plusieurs génotypes sont décrits :
o Canine Papillomavirus = COV type 1 à 18 connus actuellement o Feline Papillomavirus = FPV type 1 à 4 connus actuellement
o Chez l’Homme : une centaine de génotypes différents
Contamination par contact direct ou par contact de surface.
Quelles sont les évolutions possible des tumeurs viro-induites ?
Tumeur épidermique : généralement, régression spontanée en quelques semaines ou mois.
Ces tumeurs peuvent évoluer en carcinome in situ puis également en carcinome épidermoïde
- Carcinome in situ : localisé dans l’épiderme
- Carcinome épidermoïde : envahit le derme et les couches sous-jacentes
Tumeur épidermique→Carcinome in situ→Carcinome épidermoïde
Quels sont les signes cliniques des tumeurs viro-induite ?
Forme cutanée
Papillome inversé : nodule avec un petit cratère (ou pore) central.
Forme exophytique (verrue) : excroissance unique ou multicentrique à surface irrégulière, en « chou-fleur » avec parfois un aspect de corne cutanée.
Forme orale ou labiale : lésions prolifératives exophytiques.
Plaques virales pigmentées : petites papules ou plaques pigmentées regroupées.
Quels sont les facteurs déclenchants des tumeurs UV-induites ?
Par le rayonnement UV : apparaissent par suite d’une exposition à des radiations UV intenses ou prolongées (effet cumulatif des rayonnements).
Chez les animaux :
o Au pelage blanc, à la peau ou muqueuses hypo pigmentées
o Dans les zones exposées aux rayons du soleil
▪ Chien : abdomen et scrotum
▪ Chat : pavillons auriculaires, paupières, truffe
Quelles sont les évolutions possible des tumeurs UV-induites ?
Trois présentations cliniques des lésions UV induites qui se succèdent dans le temps et dont la fréquence va en diminuant.
Kératose actinique→Carcinome in situ (maladie de Bowen)→Carcinome épidermoïde (Pas toujours une évolution jusqu’au carcinome)
Quels sont les signes cliniques des tumeurs UV-induites ?
Lors de kératose actinique, on peut observer un érythème, des manchons piliaires, des squames, des squamo-croûtes ou encore une alopécie.
Quelle est la différence entre un carcinome in situ et un carcinome épidermoïde ?
Carcinome in situ : limité à l’épiderme. Le tissu conjonctif sous-jacent n’est donc pas touché et les métastases sont donc impossibles. En principe, il peut demeurer confiné plusieurs années, voire régresser spontanément.
Carcinome épidermoïde : tumeur qui envahit le derme voire les couches sous-jacentes.
Citer les formes cliniques secondaires à une infection par le papillomavirus canin
Il existe trois formes cliniques :
- Forme cutanée CPV 1, 2, 6, 7 (forme classique)
o Forme exophytique (dirigée vers l’extérieur)»_space;> papillome inversé
- Forme orale et labiale CPV 1 (jeune préférentiellement)
- Plaques pigmentées
Citer les 4 formes cliniques du lymphome cutané épithéliotrope, donner leur description clinique et le diagnostic différentiel associé
Les 4 formes cliniques peuvent être d’emblée associées, jamais ou progressivement.
FORME ÉRYTHÉMATO-SQUAMEUSE
Description clinique : squamosis parfois intense et un érythème diffus.
Diagnostic différentiel: dermatite atopique, dermatite par hypersensibilité, dermatophytose, cheyletiellose, leishmaniose, toxidermie…
FORME CUTANÉO-MUQUEUSE
Description clinique : hypo-hyperpigmentaton (marbrures), érythème, douleur, érosion et ulcères→ croûtes.
Épaississement, fissures et douleur des coussinets.
Diagnostic différentiel : maladies auto-immunes, pyodermite des jonctions cutanéo-muqueuses, toxidermie, leishmaniose, syndrome uveo-cutanée.
FORME NODULAIRE
Description clinique : apparition de nodules (forme de plus mauvais pronostic) Diagnostic différentiel : néoplasie, granulome infectieux/non infectieux
FORME GINGIVALE
Description clinique : érythème marqué des gencives, par uniquement en regard des collets dentaires. Diagnostic différentiel : maladie parodontale (tartre et inflammation-lésions surtout en regard des collets dentaires), stomatite chronique ulcérative = stomatide lympho-plasmocytaire (érythème des gencives, maladie rare douloureuse et inflammatoire).
Citer les 4 types tumoraux principaux des cellules hématopoiétiques en dermatologie
Tumeurs hématopoïétique = tumeurs des cellules sanguines (= cellules rondes).
Parmi ces cellules, on compte :
- Les histiocytes (CPA), plusieurs types tumoraux décrits :
o Histiocytome ou Langerhansome (chien)
o Sarcome histiocytaire
o Histiocyte maligne (chien)
o Histiocyte cutanée (chien)
o Histiocytose progressive féline (chat)
- Les mastocytes
o Mastocytome (chat, chien)
- Les lymphocytes
o Lymphome cutané épithéliotrope, lymphome non épithéliotrope (chien, chat)
- Les plasmocytes
o Plasmocytome (chien, chat)
Plasmocytome cutané : description clinique, traitement et pronostic
Les plasmocytomes extramédullaires sont dus à une prolifération des lymphocytes B.
Description clinique
- Peut être localisé partout sur le corps.
- Lésion solitaire : un nodule sessile (sans pédicule) dermique <2cm de diamètre, érythémateux, alopécique.
Traitement
Exérèse chirurgicale
Pronostic
En général bon après exérèse chirurgicale pour les lésions isolées.
Moins bon pronostic pour les tumeurs à localisation orale ou digitée ou pour les plasmocytomes à éclosion multicentrique.
Histiocytome : description clinique, traitement, pronostic
Description clinique :
Souvent localisé sur la tête, notamment sur les pavillons auriculaires, le cou et les portions distales des membres (parfois le tronc).
C’est un nodule d’apparition brutale souvent alopécique, sessile, rapidement érosif.
Taille variable, jusqu’à 3cm de diamètre.
Traitement :
Antiseptique et attente car involution est spontanée en quelques jours à 3 mois (dans 90% des cas) suite à la maturation et la modification des récepteurs cellulaires (→qui va entraîner l’afflux de lymphocytes de type CD8+ qui va permettre la description de la tumeur).
Cas exceptionnel où la tumeur est encore présente au bout de 3 mois ou plus→exérèse chirurgicale. C’est la seule tumeur à disparition spontanée, par les lymphoyctes CD8+
→Proscrire les traitements immunosuppresseurs (topiques et/ou systémiques)
Pronostic :
Bon sauf exception :
- S’il n’y a pas de régression.
- Si l’évolution est multicentrique cela devient une histiocytose Langerhansienne→pas de
traitement connu efficace actuellement.
Description clinique du mastocytome cutané
Elle se manifeste par la prolifération tumorale des mastocytes de la peau.
Mastocytome cutané canin
Elle présente un grand polymorphisme clinique.
Concernant la topographie lésionnelle : tronc (50 à 60 %)»_space; membres»_space; tête
Le mastocytome est constituée d’un nodule unique ou plusieurs nodules isolées (mastocytome multicentrique) ou en masses peu ou pas délimitées. Le nodule peut être mou ou solides à la palpation
L’aspect peut être grisâtre et alopécique, érythémateux.
Le revêtement épidermique peut être présent ou non
En association avec la tumeur, un signe de Darier peut être présent ; la manipulation du mastocytome peut provoquer la dégranulation des mastocytes, la libération d’amines vasoactives dont l’histamine conduisant à l’apparition d’un érythème ou de papules urticariennes avec +/- de prurit.
Signes généraux : ils sont provoqués par dégranulation excessive des mastocytes tumoraux :
- L’histamine entraine la stimulation des récepteurs H2 à sécrétion d’HCl et hypermobilité gastrique + action vasculaire à thrombose et nécrose ischémique. Cela peut provoquer des vomissement, ulcères de l’estomac et intestin à méléna, anémie, perforation intestinale et péritonite septique.
- Les facteurs antifibroblastiques secrétés peuvent entrainer un retard de cicatrisation
- L’héparine libérée entraine des troubles de la coagulation.
Mastocytome cutané félin (existe mais peu fréquent)
Mastocytome (mastocytaire) félin :
- Souvent éclosion multicentrique (tête et cou préférentiellement).
- Pas de grading associé à l’évolution chez le chien.
Mastocytome (histiocytaire) félin :
Nodules dermiques ou sous-cutanés mal délimités, multicentriques, atteinte faciale (membres parfois).
Syndromes paranéoplasiques : associer les lésions cutanées à l’affection systémique sous-jacente (Dermatite exfoliative ; Atrophie cutanée ; Alopécie abdominale, extension à la face interne des pattes ; Douleur cutanée, dermatose périorificielle)
*Dermatite exfoliative débutant sur la tête avec extension tronculaire, érythème, prurit, squames, douleur variable→thymome
, déchirure cutanée, alopécie → multifactoriel (syndrome de Cushing : adénome hypophysaire ou glandes surrénales avec hypersécrétion cortisone, insuffisance hépatique, cholangiosme).
Alopécie abdominale, extension à la face interne des pattes, face plus rarement atteinte, dos épargné, l’épiderme devient brillant dans les zones glabres→ carcinome pancréatique, plus rarement un cholangiocarcinome.
Douleur cutanée, dermatose périorificielle (lèvres, paupières, anus, scrotum, coussinets, doigts) éorisions, ulcères, croûtes, fissures et touchant les points de pression-frottements (région axillaire, coudes, …) → cirrhose, glucagonome, adénocarcinome hépatique ou hépatite toxique