Troubles névrotiques (Cours 8) Flashcards
2 caractéristiques importantes des troubles névrotiques
- Adaptation à la réalité et sentiment d’identité sont conservés
- Le sujet névrosé a une conscience critique de ses symptômes, il reconnaît ce qui est pathologique en lui et s’en plaint
Quand parle t-on de névrose ?
Quand les symptômes névrotiques sont associés à une personnalité pathologique, mais la plupart des symptômes névrotiques surviennent en fait en dehors d’un tel terrain.
Définir l’angoisse dans les syndromes anxio-phobiques
Elle peut être définie comme un sentiment de menace non fondé objectivement (par opposition à la peur).
En soi, l’angoisse n’est pas pathologique mais lorsqu’elle s’intensifie au point d’absorber le sujet on aboutit à la pathologie.
L’angoisse a donc une valeur de mobilisation souvent créatrice et ne devient pathologique que si les défenses qu’elle suscite enferment le sujet dans la répétition.
Expliquer la crise d’angoisse
C’est la notion d’angoisse aigue qui survient de façon brutale. Le sujet est envahi par une crainte vague, une crainte de perdre le contrôle, une crainte de devenir fou. L’angoisse a une connotation somatique.
Une crise d’angoisse ne suffit pas à définir un trouble. C’est un syndrome. Il faut une répétition pour parler de trouble. Lorsqu’il y a répétition, il s’agit du trouble panique.
Définir l’anxiété généralisée ou permanente
Les personnes vont avoir pendant des années un fond d’anxiété, non centré sur quelque chose de précis. On parle d’angoisse diffuse. C’est souvent la crainte qu’il arrive quelque chose à un proche. Sentiment d’insécurité. Hypervigilance, insomnie etc.
Le sujet a conscience de l’absence de danger objectif mais ne peut s’empêcher de ressentir un sentiment d’insécurité chronique.
Définir la névrose d’angoisse
Associe crises d’angoisse et anxiété généralisée (dite intercritique i.e entre les crises d’angoisse).
Définir la phobie
Une phobie se définit comme la crainte d’être en présence d’un objet ou d’une situation extérieure déterminés, dénués de dangerosité objective : l’angoisse est ici “liée” à un stimulus extérieur précis.
Comment le sujet réagit face à la phobie ?
Le sujet phobique a une conscience critique du caractère excessif de son appréhension mais ne peut la surmonter. Une crise d’angoisse se déclenche en cas de confrontation à la situation redoutée, ce que le sujet anticipe, d’où l’adoption de conduites d’évitement, s’étendant progressivement et pouvant devenir très invalidantes. Le recours à des conduites (attitudes de fuite en avant) ou objets contraphobiques (i.e objets ou personnes dont la présence rassure le sujet face à l’objet phobogène) permet souvent au sujet d’affronter la situation.
3 types de phobies
- Agoraphobie : crainte de toute situation sans issue ou sans secours facile- ment accessible.
- Phobie sociale : crainte d’être exposé à l’observation d’Autrui. Le sujet redoute de se comporter de façon humiliante ou embarrassante en public.
- Phobie simple : tout le reste
Quand parler de névrose phobique ?
Quand les symptômes phobiques dominent le tableau et sont durables, avec un retentissement important. On retrouve alors assez souvent une personnalité hystérique ou évitante marquée par l’inhibition sociale malgré le désir de relations
Expliquer : la phobie et le déplacement
L’objet phobogène, un peu absurde, est une substitution vis-à-vis de la crainte d’un objet plus conflictuel inconsciemment. C’est une métaphore de la vulnérabilité de l’espace psychique.
OU : l’investissement d’un objet est transféré vers un objet susbstitutif lié par as- sociation mais moins conflictuel (même s’il suscite une crise d’angoisse). Par exemple : l’angoisse de castration va être déplacée sur la re- présentation des couteaux (moins angoissante) et va engendrer la phobie des couteaux.
Expliquer processus dans le syndrome obsessionnel-compulsif
Un élément psychique conflictuel, d’abord écarté de la conscience par un processus de défense, peut rester actif et “revenir” via des substituts faire intrusion dans la conscience.
Par exemple, un sujet a des désirs agressifs envers sa mère. Comme ces désirs ne sont pas compatibles avec les exigences de son surmoi: être un bon fils qui aime sa mère et est dépourvu de ressentiment à son égard, il refoule ses désirs agressifs. Mais, ces derniers reviennent (retour du refoulé) intruser la conscience, travestis en obsession par exemple une obsession idéative : l’image intrusive de Mère Teresa sur son lit de mort.
Que constitue les obsessions ?
Les obsessions constituent de telles intrusions à partir d’éléments refoulés (e.g., impulsion érotique ou agressive). Une obsession étant elle-même conflictuelle, le sujet peut tenter de l’annuler aussitôt par un acte ou une pensée compulsive.
Mais le conflit n’étant pas élaboré en raison de cette annulation défensive, de nouvelles in- trusions obsessionnelles peuvent alors se produire, suscitant de nouvelles compulsions, etc., d’où un cercle vicieux définissant un syndrome obsessionnel-compulsif. Ces syndromes montrent ainsi de façon exemplaire comment un conflit psychique peut induire des défenses qui finissent par enfermer le sujet dans une répétition pathologique.
A quoi sont liées les obsessions ?
Les obsessions sont en principe liées à des conflits entre fantasmes et interdits.
Définition sémiologique des obsessions
Les obsessions se définissent sémiologiquement comme des représentations intrusives qui “assiègent” la conscience, pénibles et absurdes pour le sujet, d’autant qu’il reconnaît qu’elles sont le produit de son propre psychisme