Cours 3 Flashcards
Pourquoi recourir à la notion d’organisation ?
Cet aspect de fonctionnement durable va retentir sur le cadre de soins que l’on va proposer. Il faut la prendre en compte. Par ex, quand il y a organisation limite, la personne risque d’attaquer le cadre thérapeutique. Cela va avoir un impact sur le suivi et les soins proposés. En parlant de risque, on fait apparaitre la notion de vulnérabilité : potentiel de décompensation. Quand il y a événement traumatique, il y a rupture d’équilibre : décompensation. Ce qui va donner lieu à un trouble mental.
Définir événement traumatique et élaboration
Événement traumatique : rencontre de certaines situations qui débordent les capacités d’élaboration psychiques (défenses) de la personne. Élaboration : c’est tout ce qui permet psychiquement d’absorber des excitations, événements. Le travail psychique permet l’intégration unifiée dans l’espace psychique, il est associé à une mémoire subjective. Cette élaboration est liée aux défenses de la personne : ce sont ses outils. On a un certain équilibre dans l’utilisation de défenses. Dans certains cas, certaines excitations (événements) vont saturer nos capacités d’élaborations mentales. Dans ces cas-là, il peut y avoir décompensation se manifestant sous la forme d’un trouble mental.
Différence événement traumatique et syndrome traumatique
Attention à ne pas confondre l’événement traumatique avec le syndrome traumatique (au sens sémiologique) qui, lui, englobe un événement objectif. Notion d’objectivité importante non retrouvée dans l’événement traumatique : c’est au sens psychopathologique : situation de stimulation qui déborde les capacités de la mémoire subjective. Il peut s’agir d’événements heureux (comme promotion professionnelle, rencontre amoureuse). Ce n’est pas un événement en soi mais une situation subjective par rapport à la mémoire subjective. Le même événement peut provoquer une excitation chez certaines personnes, et pas chez d’autres.
Métaphore du cristal
L’organisation indique un potentiel de décompensation. Métaphore du cristal (Freud) : cristal a des lignes de faiblesse, failles à l’intérieur. Si on soumet le cristal à des tensions, il va se briser selon les lignes de failles inapparentes. La façon dont un objet se brise reflète sa vulnérabilité. Le psychisme peut se rompre mais il est plus souple que cristal. C’est caractéristique du fonctionnement psychotique : peut se briser en fonctionnement psychotique. Pour le fonctionnement limite, c’est comme si on pliait une feuille en deux. Névrotique = infinité de variations importantes.
Risque de catégorisation des 3 organisations
Risque de catégorisation des 3 organisations : fatalité organisation : avoir un fonctionnement pathologique n’est pas fatal. Aujourd’hui, vision plus souple : psychisme de chacun a des possibilités d’évolution. Certains préfèrent parler de position ou de texture plutôt que d’organisation. Selon eux, le fonctionnement psychique peut avoir des positionnements durables mais peuvent aussi évoluer favorablement.
4 niveaux à distinguer : symptômes, diagnostic, fonctionnement transitoire et organisation.
Rapport entre symptômes et fonctionnement, organisation. Important de ne pas déduire un fonctionnement à partir de symptômes ou troubles. Un diagnostic ne permet pas de déduire un fonctionnement transitoire ni une organisation. Ce n’est pas parce qu’on a une phobie, qu’on a une structure névrotique. Et on ne peut pas déduire d’une organisation à partir d’un fonctionnement transitoire. L’organisation n’est qu’une vulnérabilité, pas forcément des symptômes apparents. Une personne peut avoir une vie stable pour ne pas risquer trop de décompensations, ne développera peut-être jamais de trouble mental caractérisé. Organisation ne permet pas de déduire des symptômes et a fortiori de diagnostic. 4 niveaux à distinguer : symptômes, diagnostic, fonctionnement transitoire et organisation. Le problème c’est que les 3 fonctionnements peuvent renvoyer à ces 4 niveaux. Mais ce sont tous des notions différentes. Symptôme psychotique, fonctionnement transitoire psychotique, organisation psychotique.
Expliquer l’histoire subjective
la façon dont la personne a vécu psychiquement, ce qui s’est passé et a intégré des situations de vie. Quand on rencontre une personne pour la 1ere fois, en général, il y a toujours un événement déclenchant. Pour que ça déclenche quelque chose, cette histoire subjective doit être inscrite en mémoire subjective. La rupture amoureuse ne déclenche pas quelque chose forcément chez tout le monde. Chez qui ça déclenche, ça peut être lié à la mémoire subjective : souvenir négatif en rapport enfoui. L’histoire subjective peut ne pas s’inscrire en mémoire subjective et retentir ensuite.
Expliquer le phénomène de répétition
tendance de la personne à répéter certains phénomènes dans son existence. Plus une personne a connu de traumatismes, plus elle est vulnérable (si ces traumatismes n’ont pas pu être élaborés, résolus). Pourquoi une problématique ancienne non résolue laisse un potentiel de vulnérabilité ? Événement E = excitation / capacités élaboration. Si E n’est pas intégré dans l’espace mental (par ex, il a été dénié, écarté de la conscience), il va rester une source de tension plus ou moins active et va perturber le fonctionnement psychique ordinaire. Car en tant qu’être humain, quand un événement se produit, on a besoin d’une explication afin de pouvoir unifier, rendre cohérent notre espace mental.
Un trouble mental a lui-même une valeur traumatique
Un trouble mental lui-même va avoir une valeur traumatique. Reconnaitre qu’on est défaillant psychiquement, ça va être traumatique et vulnérabiliser encore la personne. Donc les conséquences vont être sources de tension.
Définir le phénomène de frayage
Il y a aussi le phénomène de frayage : le même type de situations, vont avoir tendance à reproduire le même type de défense. Inscription en mémoire de la répétition. Toute scène qui ressemble va réactiver les défenses. Frayage éclaire notion de répétition, si importante en psychopathologie. Ex : une personne peut développer un syndrome de répétitions : flashbacks d’événements traumatiques : la personne revit la situation, c’est plus qu’un simple souvenir, parfois dans les cauchemars. La personne a utilisé par saturation émotionnelle un processus de défense : scène traumatique trop violente écartée et non élaborée et pas intégrée dans l’espace mental ordinaire. C’est pour cela que cet événement se manifeste sous la forme de retour de la scène traumatique.
Définir la notion de fausse résilience
Beaucoup de décompensation à l’âge adulte remontent à des situations traumatiques de l’enfance qui n’ont pas été élaborées ou qui ont produit une fausse résilience.
Notion de résilience : un traumatisme peut très bien avoir été surmonté de façon satisfaisante comme une séparation parentale bien supportée sans changement chez l’enfant (capacités de résilience des enfants très fortes), cela ne veut pas dire qu’il y a une véritable intégration psychique. Les enfants ont des capacités de clivage pour défendre l’image de soi : « mes parents se séparent, c’est pas moi qui suis en faute » ::: clivage crée des failles et ensuite à l’âge adulte, il y aura une résonance avec ces lignes de clivage qui peut déboucher, par ex, sur une dépression : notion de résilience ambiguë).