Trouble thymiques (Cours 9, 10) Flashcards

1
Q

Définition thymie

A

On peut la définir comme la tonalité affective de base reflétant l’accord global du sujet au monde. Une infinité d’élément peu jouer sur l’accord du sujet au monde.

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2
Q

Il existe 3 syndromes

A
  • Dépressif
  • Maniaque
  • Mixte
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3
Q

2 éléments pour reconnaître syndrome dépressif

A

Le syndrome dépressif est aisé à reconnaître lorsqu’il associe une douleur morale et un ralentissement psycho-moteur. Sous-jacente à ce ralentissement, l’inhibition psychique éclaire la valeur défensive du syndrome dépressif en limitant le potentiel d’événements traumatiques.

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4
Q

Quels sont les 3 groupes de symptômes du syndrome dépressif ?

A
  • Douleur morale
  • Ralentissement psychomoteur
  • Signes spécifiques
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5
Q

Décrire la douleur morale

A

C’est l’expression directe de l’humeur dépressive. Il s’agit d’une tristesse durable, peu sensible au réconfort, et qui frappe par son association avec une perte de l’estime de soi (sentiment d’incapacité et d’échec, la honte se profilant sous la culpabilité). L’anhédonie désigne l’impossibilité du plaisir. Le pessimisme ferme l’horizon sur un passé ruminé de façon pénible. Les idées noires (i.e., idées de mort) peuvent être envahissantes au point d’imposer une hospitalisation.

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6
Q

Décrire le ralentissement psycho-moteur

A

Le ralentissement psycho-moteur est parfois seul présent : visage figé, voix monocorde, asthénie (i.e grande lassitude, fatigue), apragmatisme (difficulté à effectuer les actes de la vie quotidienne), aboulie (i.e., absence de désir), repli social, bradypsychie (i.e., ralentissement de la pensée) avec troubles de la mémoire et appauvrissement idéique.

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7
Q

Décrire les signes non spécifiques du syndrome dépressif

A

Des signes non spécifiques sont très souvent observés, fonction de l’équilibre entre souffrance psychique et défenses. L’angoisse est toujours présente, même si elle peut être masquée par le ralentissement. L’anorexie avec amaigrissement est classique, mais l’on constate parfois une hyperphagie avec obésité. De même, l’insomnie liée à la douleur morale est fréquente, mais le ralentissement peut au contraire entraîner une hypersomnie. La diminution de la libido est constante (si l’on met à part les défenses maniaques).

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8
Q

Donner et expliquer les 6 formes du syndrome dépressif

A
  • Formes somatiques (“dépression masquée”), bien connues des médecins généralistes : céphalées, douleurs dorsales, troubles digestifs…
  • Formes comportementales, fréquentes chez les adolescents : fugues, attitudes ordaliques (i.e attitudes de mise en danger), conduites anti-sociales…
  • Formes cognitives, classiques chez les personnes âgées — l’inhibition intellectuelle pouvant en imposer à tort pour une démence — mais responsables aussi de nombre d’échecs scolaires chez les plus jeunes.
  • Formes addictives : bien des conduites addictives (e.g., alcoolisme, anorexie, boulimie, toxicomanies…) reflètent une défense contre une menace dépressive, au point qu’il est parfois justifié de parler « d’équivalents dépressifs ».
  • Formes névrotiques : nombre de symptômes obsessionnels, phobiques ou hystériques constituent une protection contre la souffrance dépressive.
  • Formes psychotiques ou mélancolies : un syndrome délirant aigu est alors au premier plan du tableau. Risque suicidaire majeur. Souvent dans la mélancolie le suicide est programmé. Il est facilement reconnaissable quand le délire est congruent à l’humeur. On a souvent l’idée de ruine : l’effondrement de l’idéal de la maison.
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9
Q

Expliquer le syndrome maniaque

A

Le syndrome maniaque semble être l’opposé du syndrome dépressif en raison de l’état d’excitation du sujet. En fait, un état maniaque est généralement une défense contre une menace dépressive comme le suggèrent plu- sieurs éléments cliniques souvent présents : circonstances conflictuelles ou traumatiques (e.g., “manie de deuil” : Il s’agit d’une réaction maniaque à un deuil pour lutter contre la souffrance infligée par la perte) amorce dépressive, versatilité de l’humeur, virage dépressif post-maniaque. L’excitation permet au sujet de fuir provisoirement la dépression.

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10
Q

2 caractéristiques du syndrome maniaque

A
  • L’euphorie s’accompagne d’éléments évocateurs : optimisme débordant, sentiment d’omnipotence et d’absence de limites, exaltation, ludisme (i.e le sujet entre dans une relation de jeu, fait des blagues etc.), surestimation de soi, mégalomanie. Toutefois, le sujet peut présenter de brusques phases agressives ou dépressives (“versatilité”) démasquant ce qui le menace.
  • L’excitation psychomotrice est patente : présentation extravagante, rires, hyperactivité “stérile”, projets multiples avec risque de dépenses inconsidérées, désinhibition (familiarité intrusive, propositions érotiques “dé- placées”…), distractibilité, tachypsychie (accélération du cours de la pensée), fuite des idées, logorrhée (i.e incontinence verbale, flot de paroles débitées rapidement), associations superficielles (jeux de mots, coqs-à- l’âne), insomnie sans fatigue.
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11
Q

Difficulté de l’état maniaque ?

A

Déni (sémiologique) des troubles : sujet se sent dans une forme olympique, il a donc du mal à admettre qu’il a besoin de soin => dénégation de toute difficulté => fonctionnement psychotique transitoire

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12
Q

Dans quel cas le syndrome maniaque prend une allure délirante ?

A

Le syndrome maniaque prend une allure “délirante” quand le sujet n’a plus aucune distance vis-à-vis des thèmes mégalomaniaques. Dans des formes plus atypiques, le sujet présente des thèmes mystiques ou érotomaniaques, voire de persécution, et tous les intermédiaires sont possibles avec les bouffées délirantes aiguës.

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13
Q

Forme mineure du syndrome maniaque ?

A

Hypomanie (Formes d’états + mineurs) : le sujet est excité mais conserve son adaptation au monde : il ne va pas délirer et avoir des troubles du comportement insupportable au point d’interrompre toute activité professionnelle mais risque important, au bout de quelques temps, d’un épisode dépressif prolongé ou d’un virage maniaque franc (surtout sur la personne prend des antidépresseurs)

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14
Q

Expliquer le syndrome mixte

A

Un syndrome mixte est défini par la coexistence ou l’alternance rapide de composantes maniaques et de composantes dépressives (e.g., excitation psychique associé à des idées sombres). Bien que manie et dépression paraissent être deux contraires, les syndromes mixtes s’observent assez souvent, ce qui est compréhensible si l’on admet qu’une réaction maniaque représente une défense contre une menace dépressive.

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15
Q

Définir dépression primaire

A

Lorsqu’un syndrome dépressif ne dépend pas d’un trouble psychique ou organique plus fondamental, la dépression peut être qualifiée de “primaire”

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16
Q

Quels sont les 2 types de dépression primaire

A
  • Dépression psychogène

- Dépression endogène

17
Q

Expliquer la dépression psychogène (dans dépression primaire)

A

Les plus fréquentes. Peuvent être réactionnelles ou provenant de la personnalité :
- Réactionnelle : facteur traumatique net (deuil, divorce, maladie)
- Personnalité : interaction entre des situations de vie / des évènements et une personnalité qui a conduit à une réponse dépressive (facteur déclenchant x personnalité ; offre d’emploi, mariage, …) : personne avec apparence de vie stable et réussie, un idéal de soi un peu fragile avec une estime de soi vulnérable et un idéal perfectionniste. Fonctionnement dichotomique => ces personnes considèrent qu’elles doivent avoir un mode de vie parfait sans erreur, surtout avec l’idéal de la maison, mais qui un jour est menacé par les problèmes de la vie donc la personne s’effondre
+ on va vers le poids des facteurs de la personnalité, + on se rapproche des dépressions endogènes.

18
Q

Expliquer la dépression endogène (dans dépression primaire)

A

C’est quand il n’y a pas de problème de personnalité apparent et qu’il n’y a pas d’évènements déclencheurs ; rien ne va alors expliquer à l’entourage l’état mélancolique.
Dépression avec un gros risque suicidaire sur le moment mais qui se soigne bien et le sujet fini par récupérer complètement // risque de rechute => se rattache dans la forme typique à la psycho-maniaquo dépressive (PMD ; trouble bipolaire de type I)
Trouble bipolaire de type II : composante maniaque est hypomaniaque. Très fréquent, + que de type I. On retrouve généralement, dans le fonctionnement inter-critique, des perturbations de la personnalité associées à des conduites addictives. Sur le plan psychopathologique, une organisation limite avec une angoisse d’abandon. On va considérer que les thymorégulateurs sont aussi à prescrire même s’ils sont – efficaces dans ce cas.
Les dépressions endogènes sont opposées aux précédentes parce qu’on n’y retrouverait ni événement déclenchant notable, ni personnalité problématique. En fait, ce qui justifie l’isolement des dépressions endogènes est surtout la forme mélancolique caractéristique, la fréquence des antécédents personnels et familiaux dépressifs ou maniaques, l’efficacité des antidépresseurs.

19
Q

Définition dépression secondaire

A

Une dépression est secondaire lorsque le syndrome dépressif survient sur fond d’un autre trouble psychique (dépression associée) ou d’un trouble organique (dépression somatogène).

20
Q

Expliquer la dépression associée (dans dépressions secondaires)

A

Quand un autre trouble psychique => tout trouble mental peut être associé à des moments dépressifs (la dépression étant l’expression directe de la souffrance mentale)
Quand le trouble mental est insuffisant pour protéger la personne de la souffrance OU Quand le trouble mental va avoir un retentissement fonctionnel suffisamment important pour provoquer un syndrome dépressif secondaire OU Quand il y a impact, proprement dit, d’être étiqueté comme trouble mental OU Dans les situation où la personne va mieux par rapport au trouble mental de base, du coup elle est privée de ses défenses habituelles (ex : SCZ)

21
Q

Expliquer la dépression somatogène (dans dépressions secondaires)

A

Quand autre trouble organique, le fonctionnement du corps va favoriser un ralentissement => plusieurs perturbations organiques peuvent favoriser un ralentissement : hypothyroïdie, … ainsi que certains médicaments