troubles liés à l'utilisation d'une substance Flashcards
quel est le spectre de l’usage de substances ?
usage non problématique –>usage problématique –> troubles liés à une substance
quelles sont les caractéristiques de l’alcool ?
Cause 3.3 millions de décès en 2012 dans le monde (5.9% de l’ensemble des décès) –> pas besoin de savoir les chiffres, mais savoir que c’est + intense que le reste
↑ vulnérabilité à certaines maladies (p. ex., tuberculose, pneumonie, VIH/sida)
- Facteur étiologique dans plus de 200 types de maladies et blessures (p. ex., cirrhose, cancers)
Impact de la concomitance : morbidité et mortalité
quelles sont les caractéristiques communes aux 10 classes de drogues ?
- Lorsque prises en excès, stimulent le système cérébral de récompense et ont impact sur le fonctionnement de l’individu
- Mécanismes pharmacologiques précis dépendent des substances
- Produisent sensations de plaisir, high
- Niveaux plus bas de contrôle de soi (- de mécanismes cérébraux d’inhibition) ↑ le risque de développer un trouble de cette catégorie
que sont les troubles non liés à des substances et les addictions comportementales ?
troubles non liés à des substances : jeu d’argent pathologique (trouble lié au jeu d’$)
addictions comportementales : au sexe, à l’exercice physique, aux achats, porn…
–> pas inclu, car données insuffisantes pour établir des critères diagnostiques et caractéristiques évolutives
quelles sont les caractéristiques des troubles de l’usage d’une substance ?
Critères diagnostiques (A) s’organisent en 4 groupes (catégories de symptômes)
1. Réduction du contrôle
2. Altération du fonctionnement social
3. Consommation risquée (il y a des conséquences, mais je consomme quand même)
4. Critères pharmacologiques (tolérance et sevrage)
Sévérité (nombre de symptômes du critère A)
Léger : 2-3 symptômes
Moyen : 4-5 symptômes
Grave : 6 symptômes et plus
quelles sont les caractéristiques des troubles induits par une substance ?
- intoxication : critères principaux
- Syndrome réversible spécifique dû à la prise récente d’une substance (le lendemain, je vais être ok)
- Les changements comportementaux ou psychologiques problématiques, cliniquement significatifs, qui y sont associés sont imputables aux effets physiologiques de la substance sur le système nerveux central et se développent pendant ou peu après sa consommation
- Les symptômes ne sont pas imputables à une autre affection médicale et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental
- Ne s’applique pas au tabac - sevrage : critères principaux
- Développement ou modification comportementale problématique spécifique d’une substance, avec des signes physiologiques et cognitifs concomitants, suite à l’arrêt ou à la réduction de la consommation massive et prolongée (c’est pourquoi certains commencent à boire le matin, car dès le matin, tu as des symptômes de sevrage et tu veux les atténuer)
- Cause une souffrance cliniquement significative ou altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
- Symptômes ne sont pas dus à une autre affection médicale et pas mieux expliqués par un autre trouble mental
- Généralement, mais pas toujours associé à un trouble de l’usage - Troubles mentaux induits par une substance / un médicament
- Se retrouvent dans chaque famille de troubles
quels sont les critères du trouble de l’usage de l’alcool ?
A. Modèle d’usage problématique de l’alcool conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance cliniquement significative, caractérisé par la présence d’au moins 2 des manifestations suivantes au cours d’une période de 12 mois :
contrôle
1. L’alcool est souvent consommé en quantité plus importante ou pendant une période plus prolongée que prévu
2. Il y a un désir persistant, ou des efforts infructueux, pour diminuer ou contrôler la consommation d’alcool
3. Beaucoup de temps est passé à des activités nécessaires pour obtenir de l’alcool, à utiliser de l’alcool ou à récupérer de ses effets
4. Envie impérieuse (craving), fort désir ou besoin pressant de consommer de l’alcool
altération sociale
5. Consommation répétée d’alcool conduisant à l’incapacité de remplir des obligations majeures, au travail, à l’école ou à la maison
6. Consommation continue d’alcool malgré des problèmes interpersonnels ou sociaux, persistants ou récurrents, causés ou exacerbés par les effets de l’alcool
7. Des activités sociales, professionnelles ou de loisirs importantes sont abandonnées ou réduites à cause de l’usage de l’alcool
conso risquée
8. Consommation répétée d’alcool dans des situations où cela peut être physiquement dangereux
9. L’usage de l’alcool est poursuivi bien que la personne sache avoir un problème psychologique ou physique persistant ou récurrent susceptible d’avoir été causé ou exacerbé par l’alcool
critères pharmaco
10. Tolérance, définie par l’un des symptômes suivants :
Besoin de quantités notablement plus fortes d’alcool pour obtenir une intoxication ou l’effet désiré
Effet notablement diminué en cas de l’usage continu de la même quantité d’alcool
11. Sevrage caractérisé par l’une ou l’autre des manifestations suivantes :
Syndrome de sevrage caractéristique de l’alcool
L’alcool (ou une substance très proche, comme une benzodiazépine) est pris pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage
quelles sont les spécifications du trouble de l’usage de l’alcool ?
- En rémission précoce : ≠ critères entre 3 et 12 mois (sauf A4 peut encore avoir des cravings / avoir le goût)
- En rémission prolongée : ≠ critères pendant au moins 12 mois (sauf A4)
- En environnement protégé (ex : tu ne consommes pas pcq tu es en centre, en mode tu n’y as pas accès)
- Sévérité
Léger : 2-3 symptômes
Moyen : 4-5 symptômes
Sévère : 6 +
dans les troubles induits, quels sont les critères de l’intoxication à l’alcool ?
A. ingestion récente d’alcool
B. Changements comportementaux ou psychologiques problématiques cliniquement significatifs (ex : comportements sexuels ou agressifs inappropriés, labilité de l’humeur, altération du jugement) qui se sont développés pendant ou peu après l’ingestion d’alcool
C. Au moins 1 des signes ou symptômes suivants, se développant pendant ou peu après la consommation d’alcool : [différent d’une substance à l’autre]
1. Discours bredouillant
2. Incoordination motrice
3. Démarque ébrieuse
4. Nystagmus (mouvement involontaire, répétitif et rapide des yeux)
5. Altération de l’attention ou de la mémoire
6. Stupeur ou coma
D. Les symptômes ne sont pas dus à une affection médicale, et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental, dont une intoxication par une autre substance
dans les troubles induits, quels sont les critères du sevrage à l’alcool ?
A. Arrêt (ou réduction) d’un usage d’alcool qui a été massif et prolongé
B. Au moins 2 des manifestations suivantes se développent de quelques heures à quelques jours après l’arrêt (ou la réduction) d’un usage d’alcool décrit dans le critère A
1. Hyperactivité neurovégétative (ex : transpiration ou fréquence cardiaque supérieure à 100 battements / minute)
2. Augmentation du tremblement des mains
3. Insomnie
4. Nausées ou vomissements
5. Hallucinations ou illusions transitoires visuelles, tactiles ou auditives
6. Agitation psychomotrice
7. Anxiété
8. Crises convulsives généralisées tonicocloniques (2 phases. 1 = phase tonique : raidissement et contraction soudaines des muscles. 10 à 30 sec, chute, cris, respiration difficile. 2 = phase clonique : corps s’agite rapidement.1 à 3 min, possibilité d’accumulation de salive et / ou se mordre la langue, d’une perte d’urine ou de selles)
C. Les signes ou symptômes du critère B causent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
D. Les signes ou symptômes ne sont pas dus à une autre affection médicale, et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental, dont une intoxication ou un sevrage d’une autre substance
dans l’étiologie, quelles sont les deux école de pensée?
- modèle médical
- troubles dus à vulnérabilité inhérents à l’individu (ex : prédisposition génétique, chimie du cerveau particulière)
- pas de guérison possible
- abstinence recommandée
- origine : American Medical Association. alcoolisme = maladie - modèle moral
- troubles dus aux “défauts” de l’individu et à ses choix personnels
*Légalisation (cannabis) ceux qui étaient contre utilisait la théorie du marchepied pour se justifier
*Théorie du marchepied rejetée (du moment où tu consommes qqch de soft, ça va devenir des drogues dures à la fin c’est sur) théorie rejetée, car ne tient pas scientifiquement
quelle est la trajectoire typique dans l’étiologie de trouble de l’usage de l’alcool ?
attitude positive –> expérimentation –> usage régulier –> forte conso –> troubles DSM
- Trajectoire et mode de consommation différents d’un individu à l’autre
- Importance des influences socioculturelles, psychologiques et biologiques
Ex : prédisposition (parent avec trouble lié à l’usage), avoir des modèles adultes ou pairs qui consomment, vivre dans une culture qui tend à voir positivement la consommation, etc.
dans l’étiologie, quelles sont les raisons pour boire ?
- Raisons internes positives (échelle de renforcement) : recherche d’un état d’esprit positif
- Raisons internes négatives (échelle de compensation) : vise la diminution ou l’évitement d’émotions négatives la + fréquente. Automédication
- Raisons externes positives (échelle sociale) : vise l’obtention de gratifications sociales (ex : boire rend les rencontres sociales plus amusantes)
- Raisons externes négatives (échelle de conformité) : vise à échapper aux épreuves ou éviter la gêne causée par autrui (ex : on ne veut pas se sentir exclu. Problématique lorsque compensation)
quels sont les défis du traitement ?
- Déni du problème (reconnaitre le problème est l’étape première et est cruciale début de la guérison)
- Impact de la nature toxicomanogène de l’alcool
- Troubles psychologiques concomitants
- Perturbation du fonctionnement social et professionnel
- Difficulté à différencier les causes et les effets
La consommation travaille à l’encontre de la psychothérapie !
quels sont les traitements ?
- En milieu hospitalier: Désintoxication (environ un mois), Sevrage difficile physiquement et psychologiquement, Aide médicamenteuse (tranquillisants) ou diminution graduelle
- En milieu public ou privé (PPP), ressources spécialisées
- Alcooliques Anonymes ou NA essentiel, eux qui sont là quand le psy n’est pas là
- Psychothérapie
- Autres approches
–> Consommation modérée d’alcool (plutôt qu’abstinence)
–> Réduction des méfaits: Même consommation, mais repenser le «comment» pour éviter les conséquences négatives. Ex : choisir la journée, le moment dans la journée, avoir manger avant, etc. - autres considérations cliniques
–> Exploration des fonctions de la consommation pour l’individu
–> Identification des déclencheurs (triggers) de la consommation et élaboration de stratégies alternatives
–> Évaluation et traitement des troubles concomitants
–> Normalisation des rechutes et apprentissages associés
–> Favoriser le soutien social