troubles de l'enfance - troubles neurodéveloppementaux Flashcards
quelles sont les caractéristiques des troubles neurodéveloppementaux ?
- Fonction du contexte de développement normal, de l’âge
- Se manifestent tôt dans le développement (avant l’école)
- Caractérisés par l’altération du fonctionnement
- Gamme variable : limités à globaux (p. ex., trouble spécifique d’apprentissage à altération des compétences sociales)
- Souvent comorbides (p. ex., TDA/H et trouble spécifique de l’apprentissage)
qu’est-ce que l’handicap intellectuel ?
- Déficience intellectuelle = retard mental
Critères : - Avant l’âge de 18 ans
- Déficit des fonctions intellectuelles confirmées par évaluation clinique et tests d’intelligence individuels standardisés
= QI inférieur à 75 ou 70 (3%)
Fonctionnement adaptatif - Échec dans l’acquisition de comportements reflétant des normes de développement permettant autonomie et responsabilisation (p. ex., concept de temps et d’argent)
- 3 domaines : conceptuel (scolaire), social, pratique –> faut QI bas et difficultés dans les 3 domaines !!!
comment classifier l’handicap intellectuel (trouble du développement intellectuel) ?
Classification du niveau de sévérité
- Léger (QI de 50-55 à 70): 85% des individus ayant un QI inférieur à 70 présentent un handicap intellectuel léger
- Moyen (QI de 35-40 à 50-55): 10% des individus ayant un QI inférieur à 70 présentent un handicap intellectuel moyen
- Grave (QI de 20-25 à 35-40): 3-4% des individus ayant un QI inférieur à 70 présentent un handicap intellectuel grave
- Profond (QI inférieur à 20-25): 1-2% des individus ayant un QI inférieur à 70 présentent un handicap intellectuel profond. Besoin de supervision intégrale, soins infirmiers à vie
que sont les facteurs de prédisposition dans l’étiologie de l’handicap intellectuel ?
1.Aucune étiologie claire –> 30 à 40%
2.Troubles héréditaires (plusieurs centaines de maladies à gène récessif qui causent déficience mentale) –> 5%
3.Altérations précoces du développement embryonnaire (changement chromosomique (trisomie 21) ou dommages attribuables à consommation de substances OU infections de la mère (comme rubéole) causent déficience intellectuelle) –> environ 30%
4.Grossesse tardive et problèmes périnataux (ex : malnutrition fœtale, insuffisance placentaire, etc.) –> environ 10%
5.Troubles médicaux survenant durant l’enfance et accidents (infection, trauma ou empoisonnement. Ex : méningite à méningocoques cause dommages irréversibles au cerveau. Ex : chute, quasi-noyade, blessures à la tête) –> environ 5%
6.Influences du milieu et autres troubles mentaux (carence d’affection parentale et de stimulations sociales, linguistiques, etc. ainsi que d’autres troubles mentaux (p. ex., spectre de l’autisme) causent déficience intellectuelle) –> 15 à 20%
que sont les préventions et traitement pour l’handicap intellectuel ?
Interventions comportementales (conditionnement opérant)
- But : améliorer le fonctionnement et autonomie !
- Apprentissage de compétences langagières, habiletés motrices fines et globales, soins personnels, développement social
- À la maison, école, centres de traitement
- Analyse appliquée du comportement: restreindre comportements inappropriés et automutilants
- Agir plus normalement
Interventions cognitives
- Apprendre des méthodes de résolution de problèmes adéquates
- Autoapprentissage : apprendre maîtrise de soi, capacité d’être attentif, manière d’effectuer tâches scolaires
que sont les 4 troubles de la communication ?
1) Trouble du langage (récupérer les mots = difficile)
- Difficulté à s’exprimer malgré désir de communiquer (p. ex., n’arrive pas à dire le mot «voiture» en la voyant)
- Phrases brèves à 4 ans
- Oubli des mots lorsqu’il en apprend de nouveaux
- Structure grammaticale nettement inférieure
2) Trouble de la phonation (prononciation)
- Comprend et sait utiliser un vocabulaire large mais prononciation déficiente (p. ex., «bruit» devient «buit»)
- Orthophonie ou enfants se corrigent eux-mêmes avant 8 ans
3) Trouble de la fluidité verbale (bégaiement)
- Une ou plusieurs perturbations de la fluidité du langage suivantes:
Répétitions ou prolongements fréquents des sons
Longues pauses entre les mots
Substitution de mots faciles à ceux qui sont difficiles à prononcer
Répétition de mots entiers (p. ex., «voir-voir-voir-voir» au lieu de «voir»)
- Parfois, tics et clignements des yeux
- Garçons et apparition vers 5 ans
- 65-85% le surmontent
- Degré de sévérité à l’âge de 8 ans détermine si trouble disparaîtra ou non
4) Trouble de la communication sociale (pragmatique) (changer de ton entre amis vs prof)
- Ajout au DSM-5
- Difficultés persistantes dans l’utilisation sociale de la communication, verbale et non verbale
- P. ex., «perturbation de la capacité à adapter sa communication au contexte ou aux besoins de l’interlocuteur, comme s’exprimer de manière différente en classe ou en cour de récréation, parler différemment à un enfant ou à un adulte, et éviter l’emploi d’un langage trop formel» (Mini DSM-5, p. 23)
que sont les critères du trouble du spectre de l’autisme ?
A. Déficits persistants dans la communication sociale et les interactions sociales dans de multiples contextes, comme en témoigne ce qui suit, actuellement ou précédemment (les exemples sont illustratifs et non exhaustifs):
1. Déficits de la réciprocité socio-émotionnelle, allant, par exemple, de l’approche sociale anormale et l’incapacité d’échanger dans une conversationau partage réduit d’intérêts, d’émotions, ou d’affectà l’échec d’engager ou de répondre à des interactions sociales.
2. Déficits dans les comportements de communication non verbaux utilisés pour l’interaction sociale, allant, par exemple, de la communication verbale et non verbale mal intégréeà des anomalies dans le contact visuel et le langage du corps ou des déficits dans la compréhension et l’utilisation de gestesà un manque total d’expressions faciales et de communication non verbale.
3. Déficits dans le développement, le maintien et la compréhension des relations, allant, par exemple, de difficultés à adapter le comportement en fonction de divers contextes sociauxà des difficultés à partager les jeux imaginatifs ou à se faire des amisà l’absence d’intérêt pour les pairs.
B. Modes restreints, répétitifs de comportements, d’intérêts ou d’activités, comme en témoignent au moins deux des éléments suivants, actuellement ou précédemment (les exemples sont illustratifs et non exhaustifs):
1. Mouvements moteurs, utilisation d’objets, ou parole stéréotypés ou répétitifs (p. ex. stéréotypies motrices simples, aligner des jouets ou retourner des objets, écholalie, phrases idiosyncrasiques(hors contexte)).
2. Insistance sur l’adhésion inflexible à des habitudes ou modes ritualisés de comportements verbaux ou non verbaux (p. ex. une détresse extrême en cas de petits changements, difficultés avec les transitions, modes de pensée rigide, rituels de salutation, besoin de prendre le même itinéraire ou de manger la même nourriture tous les jours).
3. Intérêts très restreints et circonscrits qui sont anormaux dans leur intensité ou leur orientation (p. ex. un fort attachement à des objets inhabituels, des intérêts excessivement circonscrits ou poursuivis avec une persévération excessive).
4. Hyper- ou hyporéactivité à des inputs sensoriels ou niveau intérêt inhabituel pour les aspects sensoriels de l’environnement (p. ex. indifférence apparente à la douleur/température, réaction négative à des sons ou des textures spécifiques, sentir ou toucher des objets excessivement, fascination visuelle pour des lumières ou mouvement).
C. Les symptômes doivent être présents dans la période de développement précoce (mais peuvent ne devenir pleinement manifestes qu’après que les exigences sociales dépassent les capacités limitées, ou peuvent être masqués par des stratégies apprises plus tard dans la vie).
D. Les symptômes causent une altération cliniquement significative du fonctionnement actuel dans les domaines sociaux, scolaires ou professionnels, ou d’autres domaines importants.
E. Ces perturbations ne sont pas mieux expliquées par la déficience intellectuelle (trouble de développement intellectuel) ou un retard global de développement. La déficience intellectuelle et le trouble du spectre de l’autisme surviennent fréquemment ensemble; pour poser les deux diagnostics de trouble du spectre de l’autisme et de déficience intellectuelle, la communication sociale devrait être inférieure à celle prévue pour le niveau de développement général.
quelles sont les spécifications du TSA ?
Niveau de sévérité : fonction des déficits répertoriés dans les critères A et B
Spécifier si:
- Avec ou sans déficit intellectuel
- Avec ou sans déficit du langage
- Associé à une condition médicale ou génétique connue ou un facteur environnemental
- Associé à un autre trouble neurodéveloppemental, mental ou du comportement
- Avec une catatonie
qu’est-ce que l’étiologie du TSA ?
Apparition précoce du TSA + faits probants d’ordre génétique et neurologique soutiennent étiologie biologique
Facteurs génétiques
- Polygénique (1000 gènes!)
- Trouble avec l’hérédité la plus forte, même comparativement à schizophrénie et bipolarité
- Lien entre TSA et déficits sociaux et communicationnels chez les autres membres de la famille
qu’est-ce que le traitement du TSA ?
Interventions psychosociales
- But: améliorer la qualité de vie de l’individu et son entourage
- Travailler le fonctionnement social
- Méthodes intensives (20h/semaine)
Communication (verbale, non-verbale)
Comportements appropriés
Réduire comportements perturbateurs
Pharmacothérapie
- Aucun médicament pour traiter les principaux symptômes du TSA
- Médicaments pour certains symptômes spécifiques
P. ex., antipsychotiques pour atténuer comportements tels que automutilation et agressivité
que sont les critères du TDAH
A. Un mode persistant d’inattention et/ou d’hyperactivité-impulsivité qui interfère avec le fonctionnement ou le développement, tel que caractérisé par (1) et/ou (2):
1. Inattention: Six (ou plus) des symptômes suivants persistent depuis au moins 6 mois, à un degré qui ne correspond pas au niveau de développement et qui a un retentissement négatif direct sur les activités sociales et scolaires/professionnelles:
N.B.: les symptômes ne sont pas seulement la manifestation d’un comportement opposant, provocateur ou hostile, ou de l’incapacité de comprendre les tâches ou les instructions. Chez les grands adolescents et les adultes (17 ans ou plus), au moins cinq symptômes sont requis.
a. Souvent, ne parvient pas à prêter attention aux détails, ou fait des fautes d’étourderie dans les devoirs scolaires, le travail ou d’autres activités (p. ex. néglige ou ne remarque pas des détails, le travail est imprécis).
b. A souvent du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux (p. ex. a du mal à rester concentré pendant les cours magistraux, des conversations, ou la lecture de longs textes).
c. Semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement (p. ex.semble avoir l’esprit ailleurs, même en l’absence d’une source de distraction évidente).
d. Souvent, ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à terme ses devoirs scolaires, ses tâches domestiques ou ses obligations professionnelles (p. ex. commence des tâches mais se déconcentre vite et se laisse facilement distraire).
e. A souvent du mal à organiser ses travaux ou ses activités (p. ex. difficultés à gérer des tâches comportant plusieurs étapes, difficulté à garder ses affaires et ses documents en ordre, travail brouillon ou désordonné, mauvaise gestion du temps, échoue à respecter les délais).
f. Souvent, évite, a en aversion, ou fait à contrecœur les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu (p. ex. le travail scolaire ou les devoirs à la maison ; chez les grands adolescents et les adultes, préparer un rapport, remplir des formulaires, analyser de longs articles).
g. Perd souvent les objets nécessaires à son travail ou à ses activités (p. ex. matériel scolaire, crayons, livres, outils, portefeuilles, clés, documents, lunettes, téléphones mobiles).
h. Se laisse souvent facilement distraire par des stimuli externes (chez les grands adolescents et les adultes, il peut s’agir de pensées sans rapport).
i. A des oublis fréquents dans la vie quotidienne (p. ex.effectuer les tâches ménagères et faire les courses ; chez les grands adolescents et les adultes, rappeler des personnes au téléphone, payer des factures, honorer des rendez-vous).
- Hyperactivité et impulsivité: Six (ou plus) des symptômes suivants persistent depuis au moins 6 mois, à un degré qui ne correspond pas au niveau de développement et qui a un impact négatif direct sur les activités sociales et académiques/professionnelles:
N.B.: les symptômes ne sont pas seulement la manifestation d’un comportement opposant, provocateur ou hostile, ou de l’incapacité de comprendre les tâches ou les instructions. Chez les grands adolescents et les adultes (17 ans ou plus), au moins cinq symptômes sont requis.
a. Remue souvent les mains ou les pieds ou se tortille sur son siège.
b. Quitte souvent son siège dans des situations où il est supposé rester assis (p. ex. se lève de sa place en classe, au bureau ou à son travail, ou dans d’autres situations qui nécessitent de rester en place).
c. Souvent, court ou grimpe partout, dans les situations où cela est inapproprié (N.B.: chez les adolescents ou les adultes, cela peut se limiter à un sentiment d’agitation).
d. A souvent du mal à se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir.
e. Est souvent « sur la brèche », agissant comme s’il était « monté sur ressorts » (p. ex. est incapable ou inconfortable de se tenir immobile pendant un long moment, comme dans les restaurants, les réunions ; peut être perçu par les autres comme agité, ou comme difficile à suivre).
f. Souvent, parle trop.
g. Laisse souvent échapper la réponse à une question qui n’est pas encore entièrement posée (p. ex. termine les phrases de ses interlocuteurs ; ne peut attendre son tour dans une conversation).
h. A souvent du mal à attendre son tour (p. ex. dans une file d’attente).
i. Interrompt souvent les autres ou s’immisce (p. ex. fait irruption dans les conversations, les jeux ou les activités ; peut commencer à utiliser les biens d’autrui sans demander ou recevoir leur permission ; pour les adolescents et les adultes, peut s’immiscer et reprendre ce que d’autres font).
B. Plusieurs symptômes d’hyperactivité/impulsivité ou d’inattention étaient présents avant l’âge de 12 ans.
C. Plusieurs des symptômes d’inattention ou d’hyperactivité/impulsivité sont présents dans deux situations ou plus (p. ex. à la maison, l’école, ou au travail ; avec des amis ou la famille ; dans d’autres activités).
D. Il est clairement évident que les symptômes interfèrent avec, ou réduisent la qualité du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.
E. Les symptômes ne surviennent pas exclusivement au cours d’une schizophrénie ou d’un autre trouble psychotique et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (p. ex. trouble de l’humeur, trouble anxieux, trouble dissociatif, trouble de la personnalité, intoxication par, ou sevrage d’une substance).
que sont les spécifications et prévalences du TDAH ?
Spécifier le type :
- Présentation combinée: les critères Al (inattention) et A2 (hyperactivité-impulsivité) sont remplis pour les 6 derniers mois
- Présentation avec inattention prédominante: le critère Al est rempli pour les 6 derniers mois mais pas le critèreA2
- Présentation hyperactivité/impulsivité prédominante: le critèreA2 est rempli pour les 6 derniers mois mais pas le critère Al
Spécifier la sévérité : en fonction du nombre et sévérité des symptômes: léger, moyen, grave
Conséquences de la présence des 2 ensembles de symptômes
- Problèmes de conduite, comportement oppositionnel
- Relations difficiles
Prévalence difficile à déterminer : critères diagnostiques/définitions diverses, différence entre les genres
quelle est l’étiologie du TDAH ?
théories biologiques
- Consensus : aucun facteur de risque unique
- Facteurs génétiques
–> Caractère héréditaire: 75%
–> Déficit du contrôle inhibiteur
–> Circuit frontostriatal
–> Réduction du volume dans l’ensemble du cerveau et cervelet
–> Retards de maturation corticale
–> Déficit de DA
théories psychologiques
Théorie diathèse-stress
- Relation parents-enfants : pas une cause, mais influence la trajectoire
–> Autorité et réactions négatives : relation bidirectionnelle parents-enfant
–>Imitation du comportement des parents et/ou frères-sœurs
quels sont les traitements du TDAH ?
Combinaison pharmacothérapie + interventions psychosociales
- Atténuer les principaux symptômes biologiques (+ il y a de symptômes, + pilules marchent)
–>Médication fonctionne chez 1/2 environ
–> Parents refusent parfois à cause des effets secondaires et/ou incertitudes concernant effets à plus long terme sur le développement du cerveau
- Viser des changements au niveau des attitudes et habitudes de vie
–> Traitements comportementaux très efficaces
Formation aux parents
- Modifier l’aménagement des salles de classe sur la base de principes de conditionnement opérant, i.e. renforcement lorsque comportement adéquat
- Objectifs
- Amélioration sur le plan scolaire
- Exécution de tâches ménagères
- Habiletés sociales spécifiques
- PAS sur diminution de l’hyperactivité directement
Formation aux enseignants
- Faire varier mode d’enseignement et matériel, travaux courts, correction immédiate
- Pauses, exercice physique, attitude enthousiaste
que sont les caractéristiques des troubles spécifiques des apprentissages ?
- «Développement inadéquat de certaines aptitudes scolaires, langagières, discursives ou motrices spécifiques qui n’est pas attribuable à une déficience intellectuelle, un trouble du spectre de l’autisme, un trouble physique observable ou scolarisation insuffisante»
- Affecte les différentes sphères de vie
- Symptômes depuis au moins 6 mois malgré interventions visant à résoudre les difficultés
- Symptômes ne doivent pas être dus à déficit sensoriel (visuel ou auditif)
*Généralement pas repérées avant 5eme année du primaire