Troubles de la personnalité partie 2 Flashcards
Comment l’approche dimensionnelle a été apporté dans le DSM?
Modèle alternatif pour les troubles de la personnalité (Section III)
N’est pas la classification officielle
Pallier les nombreux défauts de l’approche traditionnelle
Stimuler la recherche
Développer une plus grande utilité clinique
Quels sont les critères généraux de l’approche dimensionnelle?
Critère A : Perturbation de la personnalité (soi/interpersonnelle)
Critère B : Au moins un trait de personnalité pathologique
Critère C : A et B se manifestent dans une large gamme de situations
Critère D : Expression de traits stables et rigides remonte au plus tard à l’adolescence ou au début de l’âge adulte
Qu’est-ce que le critère A de l’approche dimensionnelle?
Soi
Identité : Soi unique, frontières claires entre soi et l’autre, estime de soi, régulation, comment la personne se définit en tant que personne unique, est-ce qu’elle a une idée de ses goûts, intérêts, de ses forces, limites, de ce qui la caractérise. Estime de soi doit être stable en fonction des différentes situations. Méthode pour réguler l’estime de soi (est-ce qu’il faut dénigrer les autres, mettent de l’avant nos réussites…). Régulation des affects. Frontières claires entre soi et l’autre (capacité à différencier mes idées, mes goûts à celui des autres… par exemple, dans relation intime)
Autodétermination : Objectifs, sens à la vie, comportements prosociaux et productifs, objectifs de vie qui sont sensés avec la personne, cohérents avec ses valeurs… Inclut la capacité à s’investir dans les objectifs, pas juste en avoir, mais mettre des efforts pour y arriver. Stabilité des objectifs (est-ce qu’il tende à changer souvent…). Capacité à faire des comportements prosociaux…
Interpersonnel
Empathie : Expérience d’autrui, impact de soi sur l’autre, capacité à comprendre, s’intéresse, considérer l’expérience subjective. L’autre a aussi un impact sur nous. L’autre doit motiver les comportements désirés (prosociaux…). Ex . : je comprends que telle chose la blesse, donc je l’utilise pour la ridiculiser.
Intimité : Profondeur et durée des relations, désir de proximité, pas juste de l’intimité physique, mais intimité relationnelle, capacité à se confier aux gens, les autres se confient à nous…
Qu’est-ce que le critère B de l’approche dimensionnelle?
5 domaines : Affectivité négative, détachement, antagonisme, désinhibition, psychoticisme
25 facettes
Moins orientées sur des comportements précis
Affectivité négative : propension à vivre des émotions négatives
Détachement : critère qui englobe le fonctionnement social, habiletés relationnelles, tendance à l’isolement…
Antagonisme : délinquance, manque d’empathie, exploitation, hositilité…
Désinhibition : prise de risque, réguler les affects…
Psychoticisime: expériences sensorielles inhabituelles, fonctionnement caractérisé par excentricité
On s’intéresse moins à des manifestations comportementales pour éviter diagnostics sur la base de prototypes.
Quelles sont les forces de l’approche dimensionnelle?
Basé sur des modèles théoriques et cliniques appuyés empiriquement
Critère A : reflet de racines psychanalytiques/psychodynamiques (organisation de la personnalité, fonctionnement réflexif, attachement) (Pincus & Roche, 2019)
Critère A : indice de sévérité
Critère B : influence du Big Five (ouverture, conscienciosité, extraversion, agréabilité, névrosisme)
Critères mieux opérationnalisés
Utile pour la formulation de cas et le contrat thérapeutique
Modèle qui nécessite un peu plus de connaissances de la psychopathologie que l’approche catégorielle.
Critique du critère B : on prend tous les traits de personnalité et on les met tous au même niveau (ex. : propension à vivre des affects négatifs a autant de poids que exploitation (antagonisme)).
On peut voir en quoi le déficit d’estime sous-tend un manque d’empathie. On voit les liens entre les différentes composantes de la personnalité.
Comment est organisée la pensée selon l’approche dimensionnelle?
Modèle hybride (dimensions et des catégories)
Contribution théorique et clinique
Synthèse des théories psychanalytiques (théories freudiennes, relations d’objet, attachement, etc.)
Les représentations de soi et des autres et les affects sont les plus petites unités indivisibles de la structure du monde interne
Modèle hybride (dimensions et catégories) pour les troubles de la personnalité, mais aussi la personnalité normale et la psychopathologie générale
Utilise plusieurs aspects des théories freudiennes
Apport clinique important
Au cœur de cette théorie, les émotions, les représentations de soi et des autres sont les plus petites unités de la structure interne. Caractère changeant des représentations de soi et des autres est au cœur des troubles de la personnalité (changer rapidement les représentations). Représentations sont liées à des affects.
Il y a un continuum de sévérité et d’extraversion
Quelles sont les dimensions de la personnalité selon l’organisation de celle-ci dans l’approche dimensionnelle?
Identité (représentations de soi et des autres) : est-ce qu’elle est stable, complexe, correspond à la réalité? S’intéresse aussi à la stabilité et complexité des représentations des autres.
Défenses : certaines défenses sont plus évoluées que d’autres (ex. : humour) ou primitifs (reposent sur le clivage, extrêmes, comme idéalisation, déni, projection…)
Relations d’objet : à distinguer de l’identité. S’intéresse à la nature des représentations de l’autre et de soi.
Contact avec la réalité : plus on va bas dans le schéma, plus celui-ci est altéré. Plus les défenses utilisent le clivage (blanc et noir) plus le contact avec la réalité est altéré.
Agressivité : veut dire la propension à vivre des affects négatifs, pas juste de la colère. Plus on va bas, plus c’est caractérisé par l’agressivité.
Système moral : est-ce qu’ils en ont un, certains en ont un, mais qui est situationnel. Plus celui-ci se détériore, plus on va vers le bas et dans l’extraversion. Rigidité morale qui est là dans certains troubles (personnalité dépressive qui la vie comme une culpabilité)
Pourquoi on ne peut pas se fier seulement au critère A pour diagnostiquer?
Le critère A seul n’est pas suffisant pour évaluer la sévérité
Si on fait juste s’intéresser au fonctionnement, au manque d’empathie…, plusieurs personnes ne se feront pas diagnostiqués.
Quelles sont les manifestations du continuum du narcissisme selon l’approche catégorielle?
Pathologie du soi (fragilité de l’estime) : Fondamentalement une difficulté à développer et maintenir une image positive de soi.
Ce qui est propre au narcissisme est comment on va réguler l’estime de soi
Soi grandiose : Le mécanisme qui domine est le recours au soi grandiose, qui ne contient aucun élément négatif et à la limite ne contient pas les éléments positifs réalistes, ils doivent être exagérés. Même si elles vivent des réussites réelles, ça ne consolide pas l’estime.
Deux phénotypes (grandiose et vulnérable) : Manifestions grandioses : gens arrogants, plus extravertis…
Manifestations vulnérables : plus cachées comme manifestations, ce qui est à l’avant plan est des aspects déprimés, mais le recours au soi grandiose est tout de même présent.
Les manifestations ne sont pas juste comportementales, elles peuvent être cognitives (fantaisies…). Les gens sont les deux phénotypes et ça fluctue dans le temps, état du narcissisme.
Agressivité élevée (mépris, dévalorisation/idéalisation, envie)
Rejet de la dépendance : recours à la dépendance est vécu comme une faiblesse, très orientés sur l’autonomie. Pour se voir comme autonome, la personne narcissique exploite l’autre, comme ça elle n’a pas recours à la dépendance, mais elle reçoit tout de même les effets bénéfiques.
Empathie situationnelle
Quelles sont les manifestations du continuum du narcissisme malin selon l’approche catégorielle?
Déficits moraux
Comportements antisociaux
Exploitation/parasitisme
Manque d’empathie plus marqué
Les fondements sont les mêmes que le narcissisme. Ce qu’on voit apparaître est davantage de comportements antisociaux, déficits moraux plus importants
Quelles sont les manifestations du continuum de la psychopathie selon l’approche catégorielle?
Déficits moraux
Comportements antisociaux
Exploitation/parasitisme
Sadisme
Déficit sévère d’empathie
Contact avec la réalité friable
Relations encore caractérisées par exploitation/parasitisme, mais ça peut devenir pas pour des bénéfices personnels, mais pour son propre plaisir.
Entre le narcissisme malin et la psychopathie, il y a la limite de la traitabilité. Approches vont être réductions des méfaits (prison…)
Quels sont les traitements de l’orientation cognitive-comportementale?
Thérapie dialectique-comportementale : adaptation de la TCC, éléments de TCC 3e vague, assez efficace surtout pour TPL pour régulation de affects et diminution des comportements autodestructeurs (mutilation, consommation…). Un des traitements le plus répandu. Facile à mettre en place dans des ressources publiques, privées, hospitalières… Très technique, pas d’apport théorique, l’apport est dans l’intervention.
Thérapie des schémas : modèle qui a une contribution théorique plus importante, descriptif de différents schémas. Type de thérapie qui a moins d’appui empirique pour l’efficacité du traitement.
Quels sont les traitements de l’orientation psychodynamique?
Thérapie basée sur la mentalisation : modèle de thérapie qui découle des théories de l’attachement et du développement du monde psychologique des tous petits. Il y a des lacunes au niveau du développement chez les personnes atteintes de TP, surtout en mentalisation. Techniques d’intervention bcp plus classique, psychodynamique.
Thérapie focalisée sur le transfert (relations d’objet) : psychodynamique, psychanalytique. Utilise théorie de l’attachement, théorie de relations d’objet. Grand apport théorique.
Quelles sont les généralités des traitements?
Traitements intensifs (2x par semaine)
1x groupe et 1x individuelle ou 2x individuelle
Traitements à long terme (12-24 mois)
Cadre/contrat thérapeutique : Gestions des comportements destructeurs
la personne qui s’engage dans le traitement doit se prêter à des conditions pour assurer l’efficacité du traitement (paiement, idées suicidaires…), engagement plus strict. Le cadre sert à identifier les réactions et les travailler (ex. : si change le mdp des virements, on va en discuter par la suite, si reçoit courriel avec menace suicidaire, on va en parler). S’ils ne s’engagent pas à ça, on ne peut pas les voir. L’arrêt de service doit être une option s’ils ne respectent pas le cadre (si pas ça, renforce la pathologie).
Besoin de supervision : pas juste comme un thérapeute qui doit être supervisé par un autre plus expériencé, mais un point de vue externe doit toujours être là pour observer.
Pourquoi dans les traitements de groupe, il ne faut pas que ce soit de trop gros groupes?
Pas capable d’offrir des petits groupes, donc peut plus faire thérapie interpersonnelle, même chose si juste thérapie de groupe