Troubles de l'humeur Flashcards
Définition des spécificateurs: Détresse anxieuse
Présence d’au moins 2 Sx la plupart des jours au cours d’un épisode thymique ou d’une dysthymie :
o Sentiment d’énervement / de tension
o Sentiment d’agitation inhabituel
o Difficulté de concentration due à des soucis
oPeur que quelque chose d’horrible ne survienne oSentiment d’une possible perte de contrôle de soi
Est-ce qu’un épisode affectif est synonyme de trouble affectif? Expliquer.
Non
Donc, un trouble affectif est une maladie qui se diagnostique en considérant l’évolution de celle- ci. Un épisode est une période circonscrite dans le temps et non un diagnostic. C’est en identifiant quels sont les épisodes vécus et comment ceux-ci évoluent que l’on peut faire un diagnostic de trouble.
Définir ce qu’est un épisode et nommer les différents types
Sa présentation peut être subtile, atypique ou encore camouflée et aucun marqueur biologique ne permet de poser un diagnostic.
Notons qu’un épisode thymique fait référence à un épisode de l’un ou l’autre des pôles de l’humeur opposés (maniaque / hypomaniaque ou dépressif).
- Épisode maniaque
- Épisode hypomanique
- Trouble dépressif caractérisé
Décrire l’épisode maniaque
Décrire l’épisode hypomaniaque
Décrire l’épisode dépressif caractérisé
Comment, en clinique, feriez-vous pour distinguer un épisode maniaque d’un épisode hypomaniaque ?
Les symptômes reliés à ces épisodes sont les mêmes.
Par contre, ils diffèrent selon la sévérité de ceux-ci:
- Effectivement, un épisode maniaque amène une hospitalisation ou une altération marquée du fonctionnement, tandis qu’un épisode hypomaniaque s’accompagne de modifications du fonctionnement (ne fait pas d’actions amenant des conséquences graves par exemple).
- De plus, il ne peut pas y avoir des symptômes psychotiques en hypomanie, contrairement aux épisodes de manies.
À noter : Il est cliniquement difficile de faire la différence entre les 2, puisque les patients ont généralement une faible autocritique lors de leurs épisodes maniaques. Les patients décrivent d’ailleurs souvent leurs épisodes comme moins intenses qu’ils le sont réellement, d’où l’avantage d’un avis externe.
En regardant votre DSM-5, veuillez indiquer, ci-dessous, quels sont les types d’épisodes possibles dans chacun des troubles suivants :
- Trouble bipolaire I
- Trouble bipolaire II
- Trouble dépressif caractérisé
Trouble Bipolaire I : Épisode maniaque (nécessaire), épisode hypomaniaque et épisode dépressif caractérisé.
Trouble Bipolaire II : épisode hypomaniaque(nécessaire) et épisode dépressif caractérisé (nécessaire)
Trouble Dépressif caractérisé : épisode dépressif caractérisé (nécessaire).
Quant est-il de l’épisode mixte?
Vous verrez qu’on parle parfois d’un autre type d’épisode : l’Épisode Mixte. Sachez que cet épisode N’EXISTE PLUS dans le DSM-5. Cependant, vous le verrez parfois dans les textes de référence et dans des dossiers de patients en clinique puisqu’un épisode mixte était considéré comme un épisode à part entière dans le DSM-IV. Maintenant, on considère les aspects mixtes comme un spécificateur …
Mais qu’est-ce qu’un spécificateur ???
Lorsqu’on émet un diagnostic de trouble affectif, on nommera le trouble (la maladie) puis l’épisode actif (ou le plus récent). Ce n’est toutefois pas suffisant. Un peu comme dans les thèmes précédents, on ajoutera à notre diagnostic des spécificateurs. Les spécificateurs peuvent qualifier les épisodes (s’il y a des symptômes spécifiques présents ou en spécifiant sa sévérité) et ils peuvent qualifier l’évolution du trouble (en fonction du moment que survient un épisode par exemple).
Nommer les spécificateurs possibles
Trouble bipolaire (TB): Concernant l’épidémiologie génétique, que retenez-vous des études de jumeaux dans les troubles bipolaires?
- 50 – 80 (chiffre accepté de 63) % de concordance jumeaux monozygotes
- 10 – 30 % de concordance chez les jumeaux hétérozygotes
TB: Décrire l’étiologie
- Les études sur les jumeaux suggèrent une forte composante génétique avec une cause épigénétique (influencés ou non par l’environnement). On note d’ailleurs un risque X 10 si un membre de la famille du 1er degré est atteint.
- On remarque des anomalies sur les systèmes des monoamines biogènes (DA, A, NA et 5HT) + plusieurs neuropeptides chez les patients.
- Anomalies structurelles non spécifiques,mais anomalies e nneuro-imagerie fonctionnelle au niveau du cortex antérieur, des circuits sous-corticaux, thalamo-corticaux et des noyaux gris qui corrèle avec l’état clinique de la maladie.
- Il est toutefois intéressant de remarquer qu’il y a des anomalies génétiques communes entre la schizophrénie et les TB, ce qui suggère un continuum du spectre de la psychose.
Phrase clé : Alors que les gènes confèrent une vulnérabilité pour favoriser l’apparition de la maladie (génétique), les facteurs environnement permettent ou non son expression (épigénétique).
TB: Qu’est-ce que le kindling (embrasement ou sensibilisation en français) ?
Mécanisme proposé pour expliquer le déclenchement des épisodes.
- Il est fréquent qu’un premier épisode dépressif ou maniaque soit provoqué par un stresseur identifiable dans l’environnement (perte d’emploi, deuil, séparation, etc.).
- Le MAB évolue ensuite de façon autonome, sans cause ou évènement déclenchant pour les épisodes subséquents.
TB: Qu’est-ce qui fait la différence entre le trouble bipolaire type I et II?
La présence de manies.
Dans le TB type 2, il n’y a pas de manies, quoique la présence d’hypomanies soit requise (sinon nous sommes en présence d’un trouble unipolaire, soit dépressif).
TB: Vrai ou Faux ? Une dépression bipolaire est par sa nature différente cliniquement d’une dépression unipolaire.
Faux, malgré que certains éléments soient plus fréquemment observés dans certains types :
TB: Décrire le trouble cyclothymique
Le trouble cyclothymique est un trouble bipolaire sans épisodes d’hypomanie franche.
Peut être vue comme un trait qui met à risque d’évoluer vers une MAB.
TB: Que penser de la notion de mixité comme spécificateur?
Dans le DSM-5, la notion de mixité est utilisée lorsqu’il y a des éléments subsyndromiques du pôle opposé. Cette notion satisfait pleinement la notion de spectre bipolaire. Par contre, cette notion de mixité rend la distinction entre un TB et un trouble dépressif majeur beaucoup moins claire (exemple : un patient peut souffrir d’un trouble dépressif majeur avec caractéristiques mixtes, donc des caractéristiques de manies, sans présenter les critères d’un TB).
TB: Qu’est-ce que le spectre bipolaire?
Le spectre bipolaire réfère à des troubles de l’humeur qui ne répondent pas aux critères de TB type 1 et 2, mais qui semble en partager plusieurs caractéristiques. Puisqu’il est souvent difficile de délimiter la frontière entre les troubles dépressifs majeurs récurrents et les troubles bipolaires, certains proposent la notion de spectre plutôt qu’une dichotomie entre ces troubles « unipolaire » et « bipolaire ».
TB: V/F Le trouble bipolaire est rarement associé à de la comorbidité
Faux.
La comorbidité constitue la règle plutôt que l’exception. On note d’ailleurs l’abus de substances, les trouble anxieux, les TP (particulièrement TPL) ainsi que plusieurs problèmes de santé physiques, tels les maladies CV, l’obésité, le diabète, les atteintes tyroïdiennes et les migraines.
Les mécanismes amenant les comorbidités physiques sont inconnus, mais l’hypothèse actuelle évoque un mécanisme inflammatoire commun.
TB: V/F Le trouble schizoaffectif est difficile parfois à distinguer du trouble bipolaire
Vrai.
Il faut toutefois se rappeler que le trouble shizoaffectif est évoqué chez les patients présentant des épisodes clairement thymiques, mais chez qui persistent des symptômes psychotiques malgré une amélioration des symptômes thymiques.
TB: V/F Il est recommandé d’associer à la pharmacopée du patient atteint d’un trouble bipolaire, un anti- dépresseurs non-tricyclique
Faux, malgré qu’elle soit parfois nécessaire.
eaucoup plus de détails sont fournis suite au tableau à la fin de ce guide en ce qui a trait au traitement. Il est par ailleurs à noter que les antidépresseurs tricycliques ont un grand potentiel de virage maniaque
TB: Décrivez comment on peut aborder la prévention des rechutes, avec un patient atteint d’un trouble bipolaire.
Les rechutes sont fréquentes, et la médication est souvent indiquée pour les prévenir.
- Principalement composée d’un stabilisateur de l’humeur, la majorité du temps le lithium (Rx considérés efficaces : lithium, acide valproïque, carbamazépine, lamotrigine, A2G).
- Malheureusement, les patients acceptent rarement d’utiliser la médication pour prévenir les rechutes.
On peut aborder la prévention des rechutes au niveau de la psychothérapie et de la psychoéducation afin que le patient accepte pleinement sa maladie. Au niveau de la psychoéducation, il faut fournir des informations au niveau de la maladie, son traitement, les facteurs de risque, les symptômes de rechutes, l’importance d’une régularité du rythme veille-sommeil et de l’adhésion au traitement pharmacologique.
TB: Critères pour MAB I vs II
MAB I
- A répondu aux critères d’au moins 1 épisode maniaque
- N’est pas mieux expliqué par un autre trouble
MAB II:
- A répondu aux critères pour au moins 1 épisode hypomanique et 1 épisode dépressif
- Jamais eu d’épisode maniaque
- Pas expliqué par autre trouble
- Souffrance importante ou altération du fonctionement
TB: Nommer les spécificateurs possibles pour le MAB I
- Avec détresse anxieuse
- Avec caractéristiques mixtes
- Avec caractéristiques mélancoliques
- Avec caractéristiques atypiques
- Avec caractéristiques psychotiques congruentes à l’humeur
- Avec caractéristiques psychotiques non congruentes à l’humeur
- Avec catatonie
- Avec début lors du péripartum
- Avec caractère saisonnier
- Avec cycles rapides
- Spécifier l’évolution (rémission partielle / complète)
- Spécifier la sévérité des symptômes si les critères complets d’un épisode thymique ne sont pas réunis (léger / moyen / grave)
TB: Nommer les spécificateurs possibles pour le MAB II
- Spécifier l’épisode (hypomaniaque vs dépressif)
- Avec détresse anxieuse
- Avec caractéristiques mixtes
- Avec caractéristiques psychotiques congruentes à l’humeur
- Avec caractéristiques psychotiques non congruentes à l’humeur
- Avec catatonie
- Avec début lors du péripartum
- Avec caractère saisonnier (seulement pour l’épisode dépressif caractérisé)
- Avec cycles rapides
- Spécifier l’évolution (rémission partielle / complète)
- Spécifier la sévérité des symptômes si les critères complets d’un épisode thymique ne sont pas réunis (léger / moyen / grave)
TB: Épidémio
- TB T1 : 1 (0.2 – 2) %
- TB T2 : 1.1 %
- TB formes atténuées : 2.4 %
- Prévalence totale (toute forme) : 4.5 % 1H:1F
- 1⁄2 des cas < 25 ans
- Pic d’incidence → ado / jeune adulte
- Top 10 des maladies amenant une atteinte fonctionnelle.
TB: Nommer le DDX
- Troubles psychotiques
- Trouble dépressif majeur
- TP, particulièrement TPL
- TDA/H
- Maladie organique
- Abus de substances (dx le plus comorbide, ROH > cannabis >stimulants > cocaïne)
- Trouble anxieux (60 % comorbidité)
TB: Décrire le pronostic
- 25 % rémission complète
- 75 % de rechutes même avec traitement
- 20 % sx chroniques, surtout négatifs
- 2/3 limitations fonctionnelles
- Décès 2.3 X + élevé → suicide + CV
- 50 % évolution favorable
- En TB T1, autant de chance que le 1er épisode soit maniaque ou dépressif., mais H + maniaque et F + dépressif
- Un premier épisode dépressif est associé à : un début précoce, une fréquence plus élevée d’épisode dépressif, un risque suicidaire accru, une fréquence de cycle rapide accrue
Troubles TB: Décrire ce que l’on retrouverait à l’examen mental
TB: Caractéristiques chez les enfants et personnes âgées
Chez les enfants, les caractéristiques classiques de la MAB sont moins présentes. Les épisodes affectifs sont moins évidents et le fonctionnement est compromis entre les épisodes. Ils peuvent démontrer des signes d’instabilité émotionnelle, une dysrégulation comportementale et des troubles cognitifs.
Chez les personnes âgées, la phase de manie est d’intensité moindre que chez les adultes habituellement. Elle est surtout caractérisée par de l’irritabilité. La réponse au traitement est souvent moindre.