Suicide Flashcards
Dans quelle population, les taux de suicide s’est-il accru de 1999 à 2005 ? Pourquoi est- ce surprenant ?
- Le taux de suicide aux États-Unis s’est accru de 3 % par année dans la population blanche âgée de 40-64 ans.
- Ceci est surprenant, puisque depuis le début des années 1990, le taux de suicide a diminué dans la majorité des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économique.
- On a d’ailleurs vu une diminution du taux de suicide marquée chez les adolescents et les jeunes hommes.
Au Québec (2008-2009), dans quel groupe la prévalence est-elle la plus élevée? La moins élevée?
- Hommes 35 – 49 ans : 34.9 / 100 000
- Hommes 15 – 19 ans : 11.4 / 100 000
- Femmes 50 – 64 ans : 11.3 / 100 000
- Femmes 15 – 19 ans : 4.9 / 100 000
Épidémio au Qc/Canada
-
Québec
8% des Québécois ont déjà penser se suicider - 3,6% des Québécois ont déjà attenté à leur vie.
- Le Québec est l’une des provinces canadiennes avec le plus haut taux de suicide
- Québec présente le plus haut taux de suicide chez les H
Canada
- Suicide représente 1/10 des causes de décès en importance et compose un peu moins de 2% des décès de 2009
- Manitoba présente le plus haut taux de suicide chez les F
Épidémio mondialement
- 14,5 décès pour 100 000 personnes
- Taux plus élevé en Europe de l’Est et plus faible en Amérique centrale, en Amérique du Sud.
Épidémio selon l’âge
- 90% des hommes âgés de plus de 60 ans réussissent leur première tentative
- Les taux de suicide demeurent relativement stables, saufs chez les hommes et adolescents où les taux augmentent légèrement
- Au Québec, il y a eu une montée du suicide chez les jeunes des générations de l’après-guerre
- Le suicide tend à augmenter avec l’âge
Épidémio selon le sexe
- Taux de suicide 3-4X plus élevé chez les H que chez les F, sauf dans quelques pays asiatiques
- Le choix du moyen de létalité varie selon le sexe
- Homme : moyen de létalité plus élevés, tels que la pendaison (qui ↑ en incidence) ou les armes à feu (qui ↓ en incidence)
- Femme : plus souvent une intoxication médicamenteuse (qui ↑ en incidence), et plus rarement la pendaison (qui ↑ en incidence)
Pourquoi pense-t-on que le suicide peut être influencé par la génétique ?
- Certains tempéraments et traits de caractère (par exemple un comportement impulsif / agressif) sont davantage associés aux comportements suicidaires.
- De plus, des anomalies du système de la sérotonine sont aussi reliées au suicide et à la dépression.
- Des études sur l’épigénétique et le système polyaminergique sont actuellement en cours afin de vérifier leur possible rôle
Décrire le modèle explicatif du suicide
Qu’est-ce que le seuil de tolérance? Comment nous est-il utile en clinique?
Le suicide survient au moment où le niveau de douleur psychique dépasse le seuil de tolérance de l’individu.
Le processus d’évaluation clinique revient donc à évaluer jusqu’où la souffrance ressentie se rapproche de ce seuil de tolérance.
La souffrance et le seuil peuvent varier en fonction de différents facteurs : fatigue, insomnie, intoxication, etc. et est propre à chaque individu.
On considère parfois que le facteur de risque « maladie psychiatrique » est peut-être le plus important. Pourquoi selon vous ?
Parce que l’on considère que 90 % des patients qui font une tentative de suicide ont un trouble mental. On retrouve particulièrement celles-ci :
- Schizophrénie - Paranoïa
- Dépression majeure
- Toxicomanies ou alcoolisme
- Les troubles mentaux représentent d’ailleurs de 47 à 74 % du risque attribuable au suicide dans la population.
- Également, 35% à 40% de tous les suicidés présentent une maladie organique (épilepsie, cancer, problèmes gastro-intestinaux ou problèmes locomoteurs comme des arthrites et la lombalgie).
- Il est à noter que l’alcoolisme et la toxicomanie sont des facteurs de risque majeurs, puisque l’ingestion de médicament, d’alcool ou de drogue qui induisent un état d’inhibition favorise le passage à l’acte par manque de jugement, sans nécessairement présence d’intention létale.
Que pensez-vous du risque suicidaire après le départ d’une hospitalisation psychiatrique ?
Dans plus du 2/3 des cas de suicide, il s’agit de patients bien connus des services spécialisés en santé mentale et en toxicomanies. Ces malades sont difficiles à engager dans le traitement, présentant des comorbidités (TP, dépression, toxicomanies). Le risque suicidaire élevé et le besoin d’une concertation et d’un suivi serré, coordonnés entre les services spécialisés, peuvent alors ne pas être assez pris en compte, ce qui explique le risque suicidaire élevé après le départ d’une hospitalisation psychiatrique.
Nommer différentes interventions de prévention du suicide ainsi que leur efficacité
Que peut signifier la révélation d’une lettre d’adieu?
La lettre d’adieu, tout comme l’achat récent de matériel, la mise à jour du testament ou une nouvelle demande de contrat d’assurance vie sont tous des indices parfois laissés par les patients avant de passer à l’acte. Ils suggèrent la possibilité d’un plan suicidaire en cours.
On estime que 70 – 80 % des patients laissent des signes avant de poser leur tentative.
Quelle est la différence entre le risque suicidaire médical et le risque suicidaire psychologique?
- Risque suicidaire médical : Relié à la létalité du moyen (par exemple, utiliser une arme à feu vs des contraceptifs oraux)
- Risque suicidaire psychologique : Réfère au potentiel de létalité que le patient attribue au plan suicidaire., sans qu’il y ait vraiment de corrélation avec le risque médical réel (par exemple, le patient peut être convaincu que 5 g de Tylenol va le tuer, on a donc un risque suicidaire psychologique élevé, mais médical faible)
Lorsqu’on évalue un patient, il est important de lui demander quelles étaient ses intentions lors de poser la tentative.
Nommer différentes facteurs de risques, prédisposants, précipitants et protecteurs de suicide
Rajoutons aux moyens de protection les éléments suivants :
- accès facilité aux services de santé mentale et physique
- accès facilité aux services de toxicomanie
- accès limité aux moyens létaux (médicaments, armes à feux)
- habiletés dans la gestion de problème et la résolution des conflits sans violence
- liens familiaux et communautaires rapprochés
- engament social (peu importe la nature)
- croyances religieuses/culturelles qui découragent le suicide.