Trouble panique Flashcards
Definir le trouble panique
Selon le DSM-5, le trouble panique se définit par
- Attaques de panique inattendues et récurrentes. Une attaque de panique est une montée soudaine de peur ou de malaise intense qui atteint un pic en quelques minutes, et durant laquelle quatre (ou plus) des symptômes suivants se produisent :
o Palpitations, battements de cœur ou accélération du rythme cardiaque.
o Transpiration.
o Tremblements ou secousses.
o Sensations d’essoufflement ou d’étouffement.
o Sensation d’étranglement
o Douleur ou gêne thoraciques.
o Nausées ou gêne abdominale.
o Sensation de vertige, d’instabilité, d’étourdissement, ou de faiblesse.
o Frissons ou sensations de chaleur.
o Paresthésie (engourdissement ou picotement).
o Déréalisation (sentiment d’irréalité) ou dépersonnalisation (impression d’être
détaché de soi).
o Peur de perdre le contrôle ou de « devenir fou ».
o Peur de mourir.
- Au moins une des attaques a été suivie d’un mois (ou plus) de l’un ou l’autre de ce qui suit :
o Préoccupation persistante ou inquiétude concernant de nouvelles attaques de panique et leurs conséquences (par exemple, peur de perdre le contrôle, d’avoir une crise cardiaque, de « devenir fou »).
o Changement significatif inadapté de comportement lié aux attaques (par exemple, des comportements visant à éviter d’avoir des attaques, comme l’évitement de l’exercice ou des situations peu familières).
- La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (par exemple, une drogue d’abus, un médicament) ou à une autre condition médicale (par exemple, hyperthyroïdie, troubles cardio-pulmonaires).
- La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental (par exemple, les attaques de panique ne se produisent pas seulement en réponse à des situations sociales redoutées, comme dans le trouble d’anxiété sociale ; en réponse à des objets ou des situations phobiques circonscrits, comme dans la phobie spécifique ; en réponse à des obsessions, comme dans le trouble obsessionnel-compulsif : en réponse à des rappels d’événements traumatiques, comme dans le syndrome de stress post-traumatique ; ou en réponse à la séparation d’avec les figures d’attachement, comme dans le trouble d’anxiété de séparation).
Les attaques de paniques sont un phénomène fréquent dans la population générale (30%). Le trouble panique est moins fréquent (3,5%)
Définir l’agoraphobie
L’agoraphobie auparavant associée au trouble panique dans le DSM-iv, l’agoraphobie s’en est détaché dans le DSM-5
Peur ou anxiété marquée concernant 2 (ou plus) des 5 situations suivantes :
Utiliser les transports publics (ex., automobiles, autobus, trains, navires, avions).
Être dans des espaces ouverts (ex., parcs de stationnement, marchés, ponts).
Être dans des endroits fermés (ex., magasins, théâtres, cinémas).
Faire la file ou être dans une foule.
Être à l’extérieur de la maison seul(e).
La personne craint ou évite ces situations en raison de pensées que s’échapper de ces situations peut être difficile ou que de l’aide pourrait ne pas être disponible en cas de symptômes de panique ou d’autres symptômes incapacitants ou embarrassants (par exemple, la peur de tomber chez les personnes âgées, la peur de l’incontinence).
Les situations agoraphobes provoquent presque toujours de la peur ou de l’anxiété.
Les situations agoraphobes sont activement évitées, nécessitent la présence d’un compagnon, ou sont vécues avec une peur ou une anxiété intense.
La peur ou l’anxiété est disproportionnée par rapport au danger réel que représentent les situations agoraphobes et le contexte socioculturel.
La peur, l’anxiété ou l’évitement est persistant, généralement pendant 6 mois ou plus.
La peur, l’anxiété ou l’évitement cause une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou autre.
Si une autre affection médicale (ex. maladie inflammatoire de l’intestin, maladie de Parkinson) est présente, la crainte, l’anxiété ou l’évitement est manifestement excessif. La peur, l’anxiété ou l’évitement n’est pas mieux expliqué par les symptômes d’un autre trouble mental - par exemple, les symptômes ne se limitent pas à la phobie spécifique de type situationnel ; ne se rapportent pas uniquement aux situations sociales (comme dans le trouble d’anxiété sociale) et ne sont pas exclusivement liés aux obsessions (comme dans le trouble obsessionnel compulsif), aux défauts perçus ou aux défauts de l’apparence physique (comme dans le trouble de dysmorphie corporelle), aux rappels d’événements traumatisants comme dans le syndrome de stress post-traumatique), ou à la peur de la séparation (comme dans le trouble d’anxiété de séparation).
Note : L’agoraphobie est diagnostiquée indépendamment de la présence d’un trouble panique. Si la présentation d’un individu répond aux critères de trouble panique et d’agoraphobie, les deux diagnostics doivent être attribués.
Quelles sont les hypothèses de développement du trouble panique et de l’agoraphobie
L’hyperventilation chronique et aiguë est l’une des manifestations cliniques de l’agoraphobie et des attaques de panique. Symptôme central de l’AP.
HYPOTHESE DU CONDITIONNEMENT
évitement des sensation physique proche de celle de l’attaque de panique, renforce et maintien le trouble
HYPOTHESE COGNITIVE
Pour traiter ces personnes Clark et al 1985 ont mis au point un modèle cognitif indiquant que « c’est l’interprétation catastrophique des sensations corporelles qui est la condition nécessaire pour produire un trouble panique ». Si les sensations corporelles qui en résultent sont interprétées de manière catastrophique par le sujet alors se déclenche un trouble panique ou une agoraphobie.
Facteur clé est l’interprétation des sensations
corporelles comme plus dangereuses qu’elles ne le sont en réalité. Le sujet en déduit un danger physique et mental immédiat et sérieux
L’hypothèse cognitive : démontrer aux patients que les symptômes qu’ils ressentent ne sont pas dus aux évènements catastrophiques redoutés mais le
résultat de l’anxiété ou de l’hyperventilation.
Traitement des troubles paniques et de l’agoraphobie
Modèle de Clark
- Sélectionner avec le sujet une AP récente et lui demander de décrire ce qu’il a
ressenti (sensations, pensées et émotions) peut s’aider d’une liste de symptôme - Hyperventilation volontaire (deux minutes) dont le thérapeute montre la similitude avec les AP. Rmq : l’hyperventilation est plus liée à la profondeur de la respiration qu’à l’accélération de sa fréquence. Après l’exercice, on lui demande de verbaliser ce qu’il ressent et on lui montre le parallèle avec les AP. On compare les symptômes semblables et les symptômes différents.
- Explication de l’induction des AP par l’hyperventilation, en état de stress nous oublions de respirer correctement
- Contrôle respiratoire
Respiration par le nez
Compter 1,2,3 pendant l’inspiration (4 sec)
Pause (4 sec), retenir sa respiration
Compter 1,2,3 ? pour l’expiration (4 sec)
Pause (4 sec)
Entrainement : 5 fois par jour durant 3 mn
Epreuve d’hyperventilation volontaire suivie d’un contrôle rapide par la mise en place du ralentissement respiratoire. Et entraînement jusqu’à la maîtrise. Ensuite, le sujet est invité à appliquer le contrôle respiratoire durant les AP dans la vie quotidienne. Deux à 10 séances en fonction des patients
EXPOSITION INTEROCEPTIVE
Pour l’agoraphobie
+ retructuration cognitive : recherche des pensées automatiques négatives dysfonctionnelle de la personne notamment quand elles ressentent de l’anxiété en lien avec la confrontation à l’une des situation phobogène
+ exposition en imagination / in vivo