Thérapie cognitive Flashcards
Quels sont les principes / fondement des thérapies cognitives ?
Les thérapies cognitives mettent l’accent sur les processus de traitement de l’information par le SNC, elles s’intéressent aux processus de pensées qui filtrent et organisent la perception et à leur interaction avec le comportement verbal et moteur.
Beck a en effet mis en évidence que ce ne sont pas les choses elles-même qui nous troublent mais l’opinion qui nous nous en faisons. En d’autres termes, l’interprétation de la réalité par l’individu entraîne l’émotion, plus précisément, la cognition entraîne l’émotion selon Beck. Les individus interprètent les situations en raison de l’existence de croyance apprises dans l’enfance, l’adolescence, au cours e leur vie. Ces croyances sont issues de structures cognitives les schémas.
Schéma dysfonctionnel —> PA—> interprétation de la réalité
Les thérapies cognitives ont pour objectif
- de mettre à jour les pensées dysfonctionnelles, de les discuter en vue des modifier.
- d’assouplir les schémas dysfonctionnels
Décrire le modèle cognitif de Beck
Beck part de l’observation chez les déprimés de biais dans le traitement de l’information et de pensées négatives résultant de la triade d’une vision négatives de soi - du présent - du futur
Beck fonde son approche de la thérapie cognitive sur le modèle cognitif suivant :
Situation»_space;» PA»»>Réaction (émo-comport, physio)
Entre la situation et la réaction de l’individu, les informations perçues de la situation sont traitées cognitivement. Ces informations sont analysées à travers le prisme des croyances et des représentations propres à chaque individu.
Dans les pathologies psychiques, ce traitement cognitifs de l’information est dysfonctionnel : l’information est déformée pour être cohérente avec les croyances pathologiques profondes de l’individu, par différents mécanismes appelés “distorsions cognitives”. La patient va développer des pensées automatiques (négatives) qui peuvent s’avérer plus en lien avec les croyances sous jacente qu’avec la réalité. Ces croyances sont apprise dans l’enfance, l’adolescence ou au cours de la vie et sont issues de structures de la pensées appelées Schémas.
Beck avait fait l’hypothèse de deux schémas dans la dépression:
- La sociotropie: tout ce qui attire un individu vers d’autres personnes, et qui le rend dépendant de ses relations avec les autres pour être satisfait.
- L’autonomie: la nécessité pour un sujet de se centrer sur la réalisation de ses objectifs sans contrôle ou contrainte de la part des autres.
Autrement dit, un sujet sociotrope pourrait devenir dépressif si des facteurs internes ou externes sont perçus comme un obstacle à l’approvisionnement social (rejet, divorce, décès…), alors qu’un sujet autonome pourrait devenir dépressif si ces facteurs sont perçus comme un irréversible obstacle dans l’accomplissement de ses objectifs (tout évènement qui contrarie les projets de la personne). Dans la dépression, les schémas génèrent des pensées (cognitions) qui déterminent l’affect. Dans cette pathologie, les schémas sont activés par des évènements (pertes, deuils, échecs, rejets, séparation…) et influencent la façon dont le sujet organise ses perceptions et opinions.
En conclusion selon Beck “ce ne sont pas les situations dans nos vies qui créent de la détresse mains plutôt notre interprétation de ces situations-là” ie que la cognition entraine l’émotion.
- les sujets dépressifs ont tendance à interpréter des situations comme des échecs (“je suis un raté”)
- les sujets anxieux ont tendance à interpréter les situation comme dangereuse
Définir la notion de schéma
Un schéma cognitif est une structure cognitive qui passe au crible, qui encadre et qui évalue les stimuli qui affecte notre organisme.
Leurs caractéristiques :
- les schémas comportent des contenus personnalisés qui sont notre interprétation de la réalité (soi; les autres, l’environnement passé présent, futur)
- ces contenus sont mémorisés dans les structures cérébrales
- ces structures cérébrales sont activées automatiquement, rapidement par certains stimuli de l’environnement, une fois activées, elles vont sélectionner, organiser, canaliser, filtrer voir transformer les informations
- les schémas vont filtrer l’information : les info compatibles avec le schéma, les info incompatible seront soit modifié (distorsion cognitive) soit ignorées
- les schémas exercent leur influence à travers des processus de traitement de l’information qui sont inconscients dans la majorité des cas
- les schémas sont stables dans le temps, mais on peut agir dessus. Ils sont particulièrement résistant
- les schémas nous donnent des repères pour agir, élaborer des stratégies d’adaptation
- ils ne sont pas purement cognitif, ils s’organisent aussi autour de thèmes émotionnels
- ils s’actualisent dans la conscience du sujet par des pensées automatiques
A partir du modèles développé par Beck, quels sont les grandes lignes de la techniques cognitives (selon Beck)
Les thérapies cognitives travaille sur le discours intérieure du sujet, elles visent à
- apprendre au patient à repérer son discours intérieur, les pensées automatiques puis les remettre en question
- de repérer les schémas
- d’assouplir les schémas
Décrire la thérapie cognitive de Beck sur la trouble dépressif
Etape 1. 3 séances comportementale :
1) humeur : évaluation des variations de l’humeur du sujet sur une journée ie autoévaluation de l’humeur (échelle de 0 bonne humeur à 8 dépression max). Elle permet au sujet de voir que son humeur n’est pas toujours égale, elle permet de remettre en question
les idées globales « tout va mal » et permet de repérer les activités qui influencent positivement l’humeur
2) activités : enregistrement des activités par technique maitrise / plaisir. Ce qui amène une évaluation des activités existantes et programmation de nouvelles activités si nécessaire. Elle donne au sujet une meilleure perception de son efficacité personnelle, de repérer les situations où l’humeur est haute et celles où elle est basse. Prescription de tâche en privilégiant celles qui procurent du plaisir
Etape 2. Phase cognitive (séance 4 à 10) : Travailler sur les pensées automatiques et les schémas
1) repérer les pensées automatiques (4-5) : mise à jour des PA
2) Discuter les PA (6-19) : techniques de changement des pensées automatiques
3) Repérer les schémas et les assouplir (13-19) : mise en évidence des schémas de base et assouplissement des schémas
4) Revoir les points forts de la thérapie (20) en vue de la prévention de la rechute
Définir les Pensées Automatiques
Beck décrit deux niveau de pensées
- le premier correspond à l’activité cognitive habituelle, rationnelle : nous concentrons notre attention sur quelque chose, nous interrogeons, cherchons à comprendre l’information pour l’intégrer à ce qu’on connaît déjà…
- le second niveau de pensée correspond aux pensées automatiques : ce sont les pensées fugaces, qui arrivent spontanément à notre conscience, sans nécessité de réflexion. Ces pensées portent parfois un jugement sur nous-même ou notre environnement. Nous avons tendance à considérer ces pensées comme fondamentalement vraies. Elles découlent des croyances profondes de l’individus. Ce sont des cognitions biaisées, elles sont automatiques parce qu’elles traversent l’esprit sans que le sujet en ait conscience. Elles sont illogiques ne s’accordent pas aux faits. Elles sont cependant plausibles et de ce fait le sujet ne les remet pas en question.
Ces PA peuvent être dysfonctionnelles
Citer et définir les 5 erreurs de logique défini par Beck
inférence arbitraire : tendance à tirer des conclusions erronées des situations rencontrées lorsque
les caractéristiques de ces situations sont ambigües (ex : il ne m’a pas téléphoné, il ne veut plus de moi, il fait beau dehors, c’est parce que je suis heureux)
abstraction sélective : isoler un aspect d’une situation et interpréter l’ensemble de la situation à partir de cet aspect. Perception et mémorisation d’éléments spécifiques de détails extraits de leur contexte et utiliser aux fins tyranniques du schéma ie la personne se centre sur un détail et ne retient que ça. (Cette personne qui n’écoute pas là-bas cela prouve bien que mes propos sont nuls ; il ne m’a pas dit bonjour, j’ai dû faire quelque chose qui l’a choqué)
Maximalisation ou minimalisation : pensée qui majore ce qui ne va pas (échec) et minore ce qui va bien (réussite) = erreur d’évaluation
Surgénéralisation : tirer une conclusion générale et définitive à l’occasion d’un seul événement. C’est tirer des lois générales de situations isolées. Extension à toutes les situations possibles d’une expérience unique (ex : j’ai raté mon exam, donc je ne peux
faire d’étude)
Personnalisation : s’attribuer des responsabilités qui ne sont pas de notre ressort, se sentir concerné par des événements, avoir l’impression que les gens ne pensent et ne se comportent qu’en fonction du nous (ex c’est ma faute si les étudiants ont raté leur
examen)
Expliquer la phases de répérage des Pensées automatique dans la thérapie de BECK
1) repérer les pensées automatiques (4-5) : mise à jour des PA
2) Discuter les PA (6-19) : techniques de changement des pensées automatiques
3) Repérer les schémas et les assouplir (13-19) : mise en évidence des schémas de base et assouplissement des schémas
4) Revoir les points forts de la thérapie (20) en vue de la prévention de la rechute
Pour aider la patient à repérer les pensées automatiques, il est possible d’utiliser la Fiche 3 colonnes de Beck :
- situations ou fils de pensée
- émotion
- PA
Quelles pensée vous travers l’esprit ? Qu’est ce qui dans cette situation me gêne, me fait souffrir ? Je ressens un malaise pourquoi
Qu’est ce que cela signifie pour moi ?
Le thérapeute peut poser des questions (découverte guidée ou par induction) pour mettre à jour le discours intérieur ou utiliser l’imagerie mentale (pour lui faire retrouver ce qu’il s’est dit)
Quelles sont les techniques de changement des pensées automatiques ?
1) repérer les pensées automatiques (4-5) : mise à jour des PA
2) Discuter les PA (6-19) : techniques de changement des pensées automatiques
3) Repérer les schémas et les assouplir (13-19) : mise en évidence des schémas de base et assouplissement des schémas
4) Revoir les points forts de la thérapie (20) en vue de la prévention de la rechute
- Faire définir les mots / son vocabulaire et chercher les erreurs de logique
Quand je dis ça, voilà ce que cela signifie, est ce que cela correspond avec ma réalité ? Une fois la définition établie, rechercher les erreurs de logique et revoir la pensée, modifier les erreurs de logique apprend à l’individu à relativiser en fonction de l’expérience plutôt que de se fier à ses habitudes de pensée.
- Tester les hypothèses ou chercher les preuves (on parle plutôt du jeu du détective avec les enfants : cherche des preuves qui font dire que la PA est vrai et les preuves que la PA est fausse)
Chaque pensée est une opinion personnelle à discuter ou encore une hypothèse à vérifier (je ne vaux rien). Chercher des preuves notamment par la technique du pour et du contre.
Après avoir remis en question les pensées négatives (techniques du pour et du contre), le sujet peut s’interroger sur les avantages et désavantage du maintien de la PA. Cette technique complète la technique du pour et contre lorsque les PA continuent à vivre dans l’esprit du patient. Le patient doit coter chaque argument en onction de son importance et
faire la somme des % pour chaque colonne
- recherche de points de vue alternatif (faire un sondage) = double standard
Le sujet apprend à rechercher d’autres points de vue et à percevoir comment il est possible de penser différemment dans ces situations difficiles. Il y a toujours plusieurs points de vue possibles sur un événement, mais ils n’aboutissent pas aux-même
conséquences (si cela arrivait à votre meilleur ami qu’est- ce que vous lui conseilleriez)
- Attribution (réattribution des causes)
Apprendre au patient à lister les différentes raisons qui pourraient expliquer les événements et calcul des pourcentages à attribuer à chacune (technique du
camembert) (accident : état voiture, condition météo, autres personnes, nous…). Il faut rappeler à la personne qu’un événement n’est pas toujours dû à une seule cause. Il peut y avoir une attribution interne (si je suis déprimé c’est de ma faute) ou externe (si je
suis déprimé c’est de la faute des autres).
- Distanciation et décentrage
décentrage: imaginer comment nous réagirions si quelqu’un d’autre tenait en notre présence nos propos dépressogène (décentrage)
distanciation : prendre du recul par rapport à nos pensées négatives et imaginer quelles seraient nos réactions si nous n’étions pas déprimé (distanciation).
Fiche 5 colonnes de Beck :
Situation
Emotion
PA et % de croyance en la PA
(mise à mal de la PA) personne doit être à l’aise dans le discussion des PA
Pensée rationnelle et % de croyance (le remplacement d’une PA par pensée rationnelle n’est pas suffisante, il faut que la personne mette à mal la PA donc apprentissage risque de ne pas durer dans le temps, la force des PA risque de revenir)
Résultat
Réévaluer votre niveau de croyance en la PA
Spécifier et évaluer l’émotion qui en résulte
Expérience comportementale
niveau de croyance en la pensée automatiquement
tache à faire
% de croyance en la PA
= permet de tester la croyance en la PA dans la réalité. Ie tester si elle a perdu de sa
force
Expliquer la phases de mise en évidence des schémas et de leur assouplissement dans la thérapie de BECK
1) repérer les pensées automatiques (4-5) : mise à jour des PA
2) Discuter les PA (6-19) : techniques de changement des pensées automatiques
3) Repérer les schémas et les assouplir (13-19) : mise en évidence des schémas de base et assouplissement des schémas
4) Revoir les points forts de la thérapie (20) en vue de la prévention de la rechute
Mise en évidence des schémas :
- passer du spécifique au général (remontrer à la croyance de base en posant des questions)
- retrouver le sens implicite : quelle est la signification pour le patient de la PA ?
- revenir sur les thèmes les plus fréquents, rechercher les thèmes communs aux PA
Flèche descendante (technique de la catastrophe) : consiste à envisager le pire pour soi et pour les autres dans une situation très précise. (Et si cela se produit vraiment, que va-t-il se passer ? Et si cela se produit vraiment, quelle va en être la conséquence. Et si la conséquence se réalise, au pire, comment vais-je réagir ? Et si je perds tout, l’estime des autres, mon
travail, mes relations et la tranquillité, au pire, que va-t-il se passer?) le but est de mettre à jour ce qu’il redoute le plus pour voir si cela est réaliste ?
Assouplissement des schémas
même techniques que précédemment
discuter l’évidence pour/contre du schéma
évaluer les avantages et les inconvénients du schéma à CT, MT et LT
= but assouplissement de l’obéissance du patient au schéma et revoir ce qu’il pense de luimême. Le sujet assouplit le schéma et revoit les actions et conduites qui en découlent. Dois-je obéir toujours à cette règle ? Perfectionnisme : dans tous les domaines ? Tous les jours ? Le but est de permettre à la personne de prendre de la distance p/r schéma. Tout ce qui est dit
doit être fait, si je ne fais pas une chose que je dis, c’est que je ne vaux rien
tester la croyance en situation quotidienne (niveau de croyance du schéma) : tache à faire % de croyance
Expliquer la phase finale de la thérapie de BECK
1) repérer les pensées automatiques (4-5) : mise à jour des PA
2) Discuter les PA (6-19) : techniques de changement des pensées automatiques
3) Repérer les schémas et les assouplir (13-19) : mise en évidence des schémas de base et assouplissement des schémas
4) Revoir les points forts de la thérapie (20) en vue de la prévention de la rechute
Fin du traitement : revoir ce qui constitue les points forts, se faire l’avocat du « schéma ». Le thérapeute est le schéma et le patient doit défendre un point de vue plus réaliste, période de suivi pendant 6 mois, une fois par mois puis deux fois dans le second semestre. Apres, au moindre signe rechute peuvent reprendre RDV
Quels sont les objectifs des thérapies cognitives
La TC à pour but d’entraîner la personne à repérer le lien qui existe entre émotion et cognition, d’enregistrer les pensée automatiques, les erreurs de logiques et de travailler sur le discours interne du sujet et enfin de mettre à jour et d’assouplir les schémas
Il y a donc 6 objectifs :
- prendre conscience des PA négatives
- reconnaître le lien entre pensée - émotion - comportement
- examiner la validité des PA et des erreurs de logique
- substituer le point de vue et les opinions par des pensée et opinions plus réalistes
- identifier et assouplir les schémas dépressogènes
- se servir des tâches comportementales pour tester les hypothèses erronées ie demande à la personne de tester dans la réalité son discours interne : test de la véracité des PA dans la réalité