Trouble bipolaire et stabilisateurs de l’humeur Flashcards
Comprendre l’hypothèse du « spectre bipolaire »
Beaucoup de patients présentent des troubles de l’humeur mal décrits par les catégories du Dsm-5. P. Ex. Patients qui présentent : épisode dépressifs & tempérament hyperthymique ou Patients qui présente une manie/hypomanie lors de la prise d’un antidépresseur
Connaître les hypothèses de dysfonctions anatomiques et fonctionnelles (bases biologiques du TB) pour expliquer les épisodes maniaques et comprendre le lien avec les traitements proposés
1) La dyrégulation des signaux calcium (aug et ce, peu importe l’état thymique) semble au cœur du TB. Intérêt grandissant pour les molécules agissant sur les canaux calcium dans le TB (p. Ex. médication pour l’angine et l’hypertension).
2) Certaines évidences que le TB, plutôt que d’être un amalgame d’hyper/hypoactivation de circuits, serait plutôt le résultat d’une neurotransmission excessive ou instable. Les stabilisateurs de l’humeur ont des effets stabilisateurs sur la neurotransmission entre autres via l’action sur les canaux calcium et sodium voltage-dépendants qui travaillent ensemble pour produire la neurotransmission.
3) Tb = Résultat de dysfonctions de réseaux cérébraux qui modulent le comportement émotionnel.
4) Au centre de ces circuits, l’amygdale. L’amygdale serait atrophiée dans le Tb-1. Donc, fonctionnement anormalement suractivé dans le Tb-1 (épisode maniaque) en réponse à certains indices affectifs spécifiques.
Les anomalies fonctionnelles (hyperactivation) notées dans l’amygdale provoquent :
* ↓ de l’activation (fMRI) dans les régions du cxPréf ventral
* Cette sous-activation préfrontale en retour provoque l’échec de la modulation limbique
* Tout ceci induit une hyperactivation des structures sous-corticales des circuits préfronto-
striato-pallido-thalamiques
Hyperactivation de l’amygdale connectée au gyrus cingulaire antérieur(GCA) provoque :
* ↓ activation du GCA au niveau cognitif mais
* ↑ activation du GCA pour les aspects émotionnels
Connaître le lien entre la symptomatologie et les circuits impliqués
1) Hyperactivité 5-HT + NA + DA dans le cortex préfrontal ventromédian et orbitofrontal = potentiellement à l’origine de l’élévation/expansion de l’humeur ou encore irritabilité
2) Hyperactivité 5-HT + DA dans le noyau accumbens = associée au symptômes de grandiosité et fuite des idées (aussi dans les symptômes positifs de la psychose)
3) Hyperactivité 5-HT + NA + DA dans le cortex préfrontal orbitofrontal = prise de risque, faible contrôle pulsionnel
4) Hyperactivité NA + DA dans le cortex préfrontal dorsolatéral = possiblement associé aux difficultés cognitives de la manie
5) 1) Hyperactivité 5-HT + NA + DA dans le thalamus + hypothalamus + ganglions de la base = potentiellement à l’origine de la régulation du sommeil dans la manie et la dépression
6) Hyperactivité 5-HT + DA dans le striatum = associé à l’augmentation des activités dirigées vers un but ou agitation
La manie est l’humeur ou le pôle prédominant du TB ?
Faux. Les patients souffrant d’un TB passent beaucoup moins de temps en manie/hypomanie ou état mixte qu’en épisode dépressif. La dépression est le pôle prédominant dans le TB. Les patients passeraient 32% de leur vie en état dépressif versus 9% en épisode maniaque et 6% en épisode mixte ou avec cycles rapides. Chez les TB II, la disparité était encore plus marquée avec 1% en épisode hypomaniaque versus 50% en état dépressif.
Il est beaucoup plus facile de traiter la manie que la dépression dans le TB ?
Vrai. Les épisodes maniaques sont les moins difficiles à soigner. Il existe plusieurs médications efficaces pour la manie, mais peu pour le traitement d’entretien et le traitement de la dépression bipolaire. Il y a plusieurs études sur le traitement de la dépression unipolaire, mais peu d’essais cliniques sont réalisées pour la dépression bipolaire.
Une fois en rémission de l’épisode aigu de manie/hypomanie ou dépressif, les patients n’ont plus besoin de médication ?
Faux. Étude prospective sur 13 ans a démontré que le TB est chronique au sens où les patients étaient considérés comme symptomatiques environ 50% du temps. La plupart des études se sont intéressées aux épisodes aigues alors que les symptômes à long terme du TB sont les plus fréquemment sous-cliniques (i.e. ne répondent pas aux critères dx). Il est important de prévenir la survenue d’épisodes aigus parce que chaque épisode prédispose le patient à subir d’autres récurrences qui peuvent être associées à un dysfonctionnement plus important et un pronostic plus sombre -> le traitement d’entretien va faire parti de la pharmacothérapie du trouble bipolaire pour prévenir/réduire le nombre de cycles.
Connaître les 3 groupes génériques d’hypothèses du mode d’action du lithium et les éléments du Groupe 1
Groupe 1 : régulation de l’équilibre entre les effets excitateurs et inhibiteurs de neurotransmetteurs (p. ex. 5-HT, NA, glutamate, GABA et dopamine). 1) Li+ semble stimuler la transmission 5HT par plusieurs modalités. 2) Li+ a un impact différent sur la NA selon les phases du TB. 3) Li+ a un impact sur les récepteurs DA post-synaptiques.
Groupe 2 : action sur la plasticité neuronale.
Groupe 3 : action sur les systèmes de seconds messagers.
Connaître les 7 systèmes affectés par les effets secondaires et capacité de nommer au moins 1 effet/système pour doses thérapeutiques
SNC : Tremblement
GI : Prise de poids
Dermatologique : Acné
Rénal : Polyurie et polydipsie
Cardiaque : Modifications ondes T
Hématologique : Leucocytose
Endocrinien : Hypothyroïdie.
TALAMPH
Connaître les 3 systèmes plus affectés par doses toxiques (au moins 2 effets par système)
SNC : Convulsions, Coma
Rénal : Dommages rénaux
Cardiaque : Arythmie cardiaque.
Connaître les indications approuvées par Santé Canada
Maitriser rapidement un état psychopathologique aigu, tel que la manie
Tenter de modifier des symptômes cliniques plus modérés, permanents ou fréquents, mais épisodiques comme une dépression chronique ou des épisodes d’irritabilité
Établir une stratégie d’entretien prophylactique pour éviter la survenue de nouveaux épisodes thymiques
Potentialiser l’effet des antidépresseurs chez les patients souffrant d’EDC.
Connaître au moins 3 contre-indications (Lithium)
Insuffisance rénale ou néphropathie importante
Déshydratation
Cardiopathie importante
DIC
Connaître au moins 5 interactions médicamenteuses
Antipsychotiques (aggraver toxicité du Li+)
ISRS (augmentation risque syndrome sérotononergique)
Buproprion (hausse risque épileptique)
Carbamazépine
Diurétiques (hausse concentration lithium)
BADIC
Connaître la justification de l’utilisation d’anticonvulsivants pour le TB et le traitement de la manie
Découle de la théorie selon laquelle une manie pouvait créer un phénomène D’EMBRASEMENT favorisant la survenue d’une prochaine manie, un parallèle fait avec l’épilepsie. Épilepsie = chaque crise FACILITE la suivante.
Les antiépileptiques agissent préférablement sur le lobe temporal et le système limbique = efficaces chez les patients ayant un TB et plus particulièrement, un épisode de manie.
Connaître les 3 possibles modes d’action du DVP
- Inhiber les canaux sodium voltage-dépendant = diminuer la neurotransmission en diminuant la libération du glutamate.
- Augmentation l’action du GABA
- Réguler les cascades de transduction du signal nerveux en aval (au niveau post-synaptique)
Être en mesure d’expliquer le mode d’action du DVP sur les canaux sodium et le GABA de façon plus précise (étapes)
Mode d’action sur les canaux sodium : DVP pourrait se fixer directement aux canaux sodium OU Pourrait inhiber les enzymes phosphorylatrices qui régulent la sensibilité des canaux sodium = Inhibition des canaux sodium : réduit l’influx sodium ce qui pourrait possiblement réduire la manie en réduisant la neurotransmission excitatrice glutamatergique.
Mode d’action sur le GABA : 1. Inhibe l’activité des enzymes cataboliques clés du GABA (GABA-T et SSAD) : ces enzymes sont responsables de la dégradation du GABA (après libération dans espace synaptique) 2. Conséquemment, ↑ concentrations intracellulaires du GABA. Donc, plus grandes quantités de GABA sont libérées dans la fente synaptique. 3. Lorsqu’activés, les récepteurs GABAA induisent un changement de configuration dans les canaux de chlore adjoints, ce qui rend la membrane cellulaire plus perméable aux ions chlore. 4. Augmentation des concentrations de chlore intracellulaire hyperpolarise la membrane neuronale avec une diminution concomitante de l’excitabilité neuronale. * Ceci réduit possiblement l’action excitatrice du glutamate.