Travail et accouchement Flashcards
Donner les 3 phases de l’accouchement.
On distingue 3 étapes de l’accouchement :
la phase 1 : le travail (phase la plus longue)
la phase 2 : l’expulsion foetale (accouchement en lui-même)
la phase 3 : la délivrance placentaire
A quoi correspond le travail ?
e travail est la phase de l’accouchement où se produisent les contractions et la dilatation du col de l’utérus (2 phénomènes liés entre eux).
La physiologie de ce qui le déclenche est assez mal connue, mais on sait qu’il y a une augmentation progressive des oestrogènes et de la progestérone tout au long de la grossesse et qui arrive à un niveau tel que commence la sécrétion de prostaglandines par le placenta qui déclenchent les contractions.
donner les 3 composantes de l’accouchement
La descente dans le bassin (étape la + compliquée)
La descente commence à partir de 6 cm de dilatation ou à dilatation complète. On a alors un engagement foetal lorsque la tête passe le détroit supérieur (c’est-à-dire entre le haut du pubis et la partie supérieure du sacrum), puis la descente se poursuit avec une rotation de la tête. Le fœtus passe ensuite le détroit moyen (zone la plus étroite entre épines les sciatiques), puis le détroit inférieur (entre les bords inférieurs du sacrum et pubis).
⇒ les os du bébé ne sont pas soudés pour pouvoir permettre l’engagement
⇒ si le bébé ne s’engage pas on devra faire une césarienne (impossible d’utiliser les forceps, ou autre…)
La poussée abdominale
Les efforts de poussée abdominale peuvent être nécessaires pour accompagner la descente foetale dans les derniers stades et au moment de l’expulsion. Si elle a lieu, la poussée dure 30 minutes maximum (car trop de contraintes sur le fœtus sinon).
La délivrance
C’est l’expulsion du placenta et des membranes, qui doit se faire dans les 30 minutes après l’accouchement. Si elle n’est pas réalisée dans les 30 minutes, on pratique une délivrance artificielle (à la main (⊙_⊙;) …)
Il y a un risque d’hémorragie lors de cette phase. On parle alors d’hémorragie de la délivrance, qui est causée par le décollement partiel du placenta ou des membranes.
Après l’expulsion, un examen minutieux du placenta est donc réalisé pour vérifier qu’il est complet.
Quel suivi médical pendant l’accouchement ?
monitoring - rythme cardiaque du foetus qui correspond à la fréquence cardiaque, la variabilité et la réactivité et d’enregistrer les contractions et relâchement utérins
suivi de dilatation et partogramme : toucher vaginal régulier pour contrôler l’avancée du travail (dilatation, descente du foetus et présentation foetale, etc …)
méthodes analgésiques : antalgiques, péridurale et techniques de respiration et relaxation
Quand parle-t-on de travail dystocique et quelles sont ses causes ?
On parle de travail dystocique lorsqu’il y a une anomalie dans la dilatation du col de l’utérus ou une absence de descente de la présentation foetale. En effet, la normalité correspond à une dilatation de 1 cm en 2h maximum sinon on parle de stagnation.
Les causes d’une anomalie lors de l’accouchement peuvent être :
une anomalie du bassin “trop étroit”
un poids foetal trop important
des anomalies de présentation ne permettant pas une bonne dilatation du col de l’utérus (ex : siège)
des anomalies de la dynamique utérine
Attention, il faut également savoir attendre dans certaines situations !
Lorsque l’accouchement met du temps à se déclencher, on peut procéder à une perfusion d’ocytocine pour favoriser la dynamique utérine, voire procéder à une césarienne.
A quoi correspond la souffrance foetale?
La surveillance du rythme cardiaque foetal durant le travail permet de détecter des anomalies du RCF qui peuvent être le reflet d’une souffrance foetale :
un ralentissement du rythme cardiaque
une perte de variabilité
une fréquence cardiaque de base
Une anomalie peut être due à une hypertonie utérine, une compression du cordon, une compression de la veine cave inférieure maternelle, une fragilité foetale (prématurité, RCIU), etc…
Si l’anomalie n’est pas prise en compte,elle peut aboutir à des séquelles neurologiques graves telles qu’une encéphalopathie néonatale, une paralysie cérébrale voire au décès du fœtus.
⇒ Autres signes à surveiller
l’expulsion d’un liquide méconial
analyse du pH du foetus au scalp possible
La souffrance fœtale peut nécessiter une césarienne en urgence au cours du travail.
A quoi correspond une hémorragie post partum ? Quelles causes ?
Cette hémorragie est définie comme une perte sanguine égale ou supérieure à 500mL. On parle d’hémorragie sévère lorsque la perte sanguine est supérieure à 1000mL.
C’est la 1ère cause de mortalité maternelle, et elle survient dans 10% des accouchements.
Causes principales :
atonie utérine
50 à 80% des cas de HPP
défaut de contractions de l’utérus après la naissance alors que le rôle de ces contractions après la naissance est d’assurer l’occlusion des artères utérines
rétention placentaire
10 à 30% des cas de HPP
persistance de la totalité ou d’une partie du placenta dans la cavité utérine
en prévention on réalise une délivrance dirigée avec une injection d’ocytocine lors du dégagement des épaules du bébé, mais sinon on réalise une délivrance artificielle (à la main → très douloureux donc anesthésies)
plaie des voies génitales
15 à 20% des cas de HPP
peut provenir de déchirures périnéales, vaginales ou cervicales
on peut traiter avec des sutures
Conséquences à court ou long terme des déchirures du périnée ?
Parfois, on peut avoir une déchirure du périnée. En effet, sous l’effet des hormones, le périnée peut se détendre et durant le travail, les muscles périnéaux se relâchent. Lors du passage de la tête foetale, il peut se produire des déchirures cervicales, vaginales et périnéales qui peuvent avoir des conséquences à court et long terme :
à court terme :
hémorragie
risque d’infections
douleurs
à long terme :
incontinence urinaire et anale
prolapsus
En cas de déchirure, on peut réaliser une épisiotomie, c’est-à-dire une périnéotomie (incision du périnée) faite au moment de l’expulsion pour faciliter le passage de la tête foetale. Le taux d’épisiotomie en France est de 44% chez les femmes primipares et 14% chez les femmes multipares ( → un peu moins aujourd’hui).
On distingue 3 degrés de déchirure :
1er degré : déchirure cutanée ou vaginale pouvant atteindre des muscles superficiels
2ème degré : déchirure périnéale avec atteinte du sphincter anal
3ème degré : déchirure périnéale et déchirure complète du sphincter et de la muqueuse rectale
Le risque d’une déchirure complète est l’incontinence anale.
quand faire une épisiotomie ?
C’est une question difficile et controversée, à l’appréciation de l’accoucheur. Cependant il existe des indications théoriques :
chez les primipares
si les tissus sont infectés, oedématiés, cicatriciels
en cas de macrosomie (gros bébé) ou de présentation postérieure / siège
en cas d’asphyxie foetale
si une manoeuvre d’extraction est nécessaire