Pathologies en gynécologie Flashcards
Donner les ddx urgents de la douleur pelvienne aiguë.
Il en existe 4 urgentes à éliminer :
La grossesse, et en particulier la grossesse extra-utérine
La torsion d’annexe (torsion d’un ovaire sur lui-même et qui se nécrose)
L’infection génitale haute
L’appendicite
Important : toute douleur pelvienne chez la femme en âge de procréer doit obligatoirement faire éliminer une grossesse !
Que rechercher dans l’interrogatoire dans une démarche diagnostique d’une douleur pelvienne aiguë ?
est important de faire un interrogatoire complet, en recherchant :
des antécédents et facteurs de risque
les caractéristiques de la douleur :
Topographie : unilatérale, bilatérale, irradiation lombaire
Caractère aigu, chronique de la douleur
Mode d’apparition (brutale, progressivement croissant / insidieuse)
Durée d’évolution : douleur continue, brève,…
Intensité de la douleur
des signes associés :
fièvres
métrorragies
nausées et vomissements
Qu’implique l’examen clinique gynécologique d’une douleur pelvienne aiguë ?
Évaluation hémodynamique + palpation abdominale + examen gynécologique
Quels examens complémentaires pour une douleur pelvienne aiguë ?
un bilan sanguin
BHCG obligatoire
NFS
CRP : marqueur d’inflammation ou d’infection
des prélèvements bactériologiques
une BU ou un ECBU
une échographie
Donner des étiologies de douleurs pelviennes aiguës.
Les douleurs pelviennes aiguës peuvent venir de :
D’une pathologie de la grossesse
D’une pathologie infectieuse génitale haute :
- salpingites
- abcès
- endométrite
- péritonite
D’une pathologie annexielle
- torsion d’annexe
- complications de kystes ovariens (rupture ou hémorragie)
D’une pathologie utérine
- fibrome ++
D’une pathologie ou cause hors gynéco
- urologique (pyélonéphrite, colique néphrétique)
- digestive (appendicite)
- vasculaire (anévrisme de l’artère iliaque)
Donner des types de troubles du cycle menstruel.
les saignements anormaux
l’aménorrhée
les douleurs menstruelles
le syndrome de congestion pelvienne
a quoi correspondent les ménorragies ?
saignements durant les menstruations qui sont trop importants soit par leur abondance ou leur durée
A quoi correspondent les métrorragies ?
saignements en dehors des menstruations
A quoi correspondent les étiologies organiques des saignements anormaux ?
pathologie organique utérine, ovarienne, tubaire
A quoi correspondent les étiologies fonctionnelles des saignements anormaux ?
dérèglement hormonal
Quelles sont les causes de saignements péri-pubertaires ?
On retrouve surtout des causes fonctionnelles :
des troubles de l’hémostase (déficits en facteurs de coagulation, thrombopénie, maladie de l’hémostase) → demander si saignement ailleurs, ou hématome récurrent…
une insuffisance lutéale → faiblesse hormonale du corps jaune de la 2e partie du cycle, fréquente au début de la puberté
Mais on distingue également une cause organique, très rare (dx d’exclusion) :
l’hyperoestrogénie tumorale → tumeur ovarienne qui sécrète des oestrogènes
Quelle causes pour des saignements en période d’activité génitale ?
Les causes majoritaires sont ici aussi fonctionnelles :
- lors de l’ovulation
- lors du syndrome prémenstruel
- la cause iatrogène (progestatifs, oestro-progestatif) → notamment implants avant 6 mois
- les maladies générales à retentissement hormonale (pathologie thyroïdienne…)
Et on retrouve également des causes organiques :
- des pathologies de l’endomètre :
–> polypes → excroissance de muqueuse
–> hyperplasie → développement trop important
–> cancer
–> endométrites → infections génitales
Des pathologies du myomètre (muscle de l’utérus) :
- fibrome
- adénomyose → nodule d’endométriose qui se loge dans le myomètre
- tumeurs
Des pathologies des annexes (trompes + ovaires) :
- salpingites
- tumeurs
Des pathologies du col de l’utérus :
- cancer du col ⚠️ à considérer tout de suite en cas de saignements notamment après les rapports ⚠️
Quelles causes pour des saignements post ménopausiques ?
Les causes les plus fréquentes sont organiques :
- les fibromes
- les tumeurs
Il existe également une cause fonctionnelle, notamment au début de la période de ménopause :
- l’atrophie de l’endomètre
Il faut retenir que tous saignements post-ménopausiques nécessitent une consultation médicale rapide afin de s’assurer que ce n’est pas une tumeur… !!
Que demander à l’interrogatoire lors de saignements anormaux ?
Antécédents gynécologiques
- réglée ou non ?
- ménopausée ou non ?
- grossesse ?
- infections ?
- contraceptions ?
Antécédents généraux
Date des dernières règles
Caractéristiques du saignement
- moment du cycle
- facteurs déclenchants (rapports ?)
- abondance
Autres saignements
- gingivorragies
- épistaxis
- hématomes
Contraception
Prise d’anticoagulants
Signes d’anémie (retentissement du saignements)
Quels examens complémentaires en présence de saignements anormaux ?
On peut réaliser plusieurs examens pour chercher la cause de la ménométrorragies :
les bilans sanguins (NFS, plaquettes, BHCG, bilan d’hémostase, bilan thyroïdien)
les frottis cervico-vaginaux
l’échographie pelvienne par voie endovaginale
A quoi correspond une aménorrhée ?
absence d’écoulement menstruel (de règles) chez une femme en âge d’avoir ses menstruations - on distingue 2 types d’aménorrhées :
- primaire - absence d’apparition des premières règles
- secondaire - arrêt des règles sur plus de 3 mois chez une femme antérieurement bien réglée
on parle d’aménorrhée à partir de 3 mois sans règles
Étiologies d’aménorrhée primaire ?
PERIPHÉRIQUE:
sd de Turner
- caryotype 45X
- dysmorphisme et petite taille
- malformations cardiaques et rénales
Dysgénésie gonadique
- congénitale
- acquise
CENTRALE
- lésions hypothalamus-hypophysaire (tumorale ou infectieuse)
- l’entrainement sportif intense
- les causes endocriniennes (hypothyroïdie)
si on observe des caractères sexuels secondaires normaux :
- imperforation hyménée
- malformation vaginale (cloison, aplasie)
- syndrome de Mayer-rokitansky
- syndrome du testicule féminisant (caryotype XY + gonade = testicule + vagin borgne + absence d’utérus)
Quelle est la cause principale d’aménorrhée secondaire ?
GROSSESSE
quelles autres causes d’aménorrhée secondaire ?
CAUSE PÉRIPHÉRIQUE : dosage FSH et LH augmenté
- sténose du col utérin
- synéchie utérine (adhérence cicatricielle)
- insuffisance ovarienne prématurée ou une ménopause précoce
CAUSE CENTRALE - origine hypothalamus-hypophysaire
–> FSH et LH normales ou basses –> dosage de la prolactine ou esplorations d’autres axes hypothalamus hypophysaires avec les taux de TSH et ACTH
- adénome hypophysaire (prolactine élevée)
en cas de prolactine basse : - pathologie hypothalamique
- pathologie hypophysaire tumorale ou non (Sd de Sheehan/hypohysite auto-immune/séquelles d’irradiation
OU CAUSÉE PAR L’ENVIRONNEMENT
- athlète de haut niveau
- psychogène
- anorexie mentale
A quoi correspondent les dysménorrhées ?
Douleurs à type de crampes hypogastriques débutant généralement 24h avant les règles et durant 2-3j et qui peuvent être sourdes et continues —> +++ au niveau du pelvis mais aussi dos et jambes + céphalées et troubles digestifs
Donner les facteurs de risque des dysménorrhées.
Les facteurs de risques de ces douleurs sont :
des règles longues et abondantes
des 1ères menstruations tôt
des antécédents familiaux
la consommation de tabac
On distingue 2 types de dysménorrhées, lesquelles ?
primaire : sans cause organique
- plus de 50% des cas
- entre 5 à 15% des cas entraine un absentéisme au travail
- seraient causées par un taux très important de prostaglandines responsables des contractions utérines et d’une hypersensibilité des terminaisons nerveuses de l’utérus
secondaire : provoquées par une pathologie organique (endométriose, adénomyose, fibrome, pathologie inflammatoire utérine, infections, sténose du col, polype cervical …)
Quand est-il recommander de consulter (en cas de dysménorrhées) ?
douleurs inhabituelles
douleurs de survenue brutale, aigue et importante
de fièvre
pertes vaginales
douleurs à la mobilisation
douleurs invalidantes au quotidien
Quel traitement pour les dysménorrhées ?
Le traitement antalgique (contre la douleur) classique est le paracétamol. On peut aussi prendre des antispasmodiques comme le spasfon ou des AINS comme l’ibuprofène. Dans les formes sévères, on peut également prendre des antiprostaglandines.