Traitement de la douleur en soins palliatifs Flashcards
Résumer les principes de base du contrôle de la douleur: Les principes de base
- Connaître les diverses approches pharmacologiques
- Ne pas négliger les approches non pharmacologiques adjuvantes
- Réévaluer régulièrement
- Buts de l’analgésie:
Premier = pas de douleur la nuit
Second = pas de douleur au repos
Troisième = pas de douleur à l’activité
- Choisir au début la méthode la plus simple et la moins effractive
- 90% des patients seront efficacement soulagés → soyons-en convaincus… et convaincants !
Résumer les principes de base du contrôle de la douleur: Les étapes de Tx de la douleur
Résumer les principes de base du contrôle de la douleur: Arsenal thérapeutique selon l’étape de la douleur
Résumer les principes de base du contrôle de la douleur
Acétaminophène: Généralités et posologie
- Traitement de 1ère ligne et « PILIER » des étapes subséquentes (potentialise les opiacés)
- Analgésique, antipyrétique, mais aucune propriété anti-inflammatoire
- Mécanisme d’action comme analgésique mal connu, probablement périphérique; peut-être aussi central…
- Propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques bien connues, peu modifiées par vieillissement (légère ↑ ½ vie)
- Combinaisons possibles, notamment avec AINS ou opiacés
- Bien toléré, peu / pas d’effets secondaires si posologie respectée (max = 4 g/jr); allergie rare
- Métabolisme hépatique, donc attention à la toxicité hépatique à dose élevée:
Dose max insuffisance hépatique → 3,2 g/jr
Dose max ainés fragiles → 2,6 g/jr
- Peu / pas d’interactions médicamenteuses cliniquement significatives
Résumer les principes de base du contrôle de la douleur
Acétaminophène: Durée/début d’action & Mode d’administration
- Début d’action en 30-60 minutes, durée 3-4 heures
- Relation dose-effet
- Plusieurs présentations:
Per os comprimés, capsules, gélules
Per os en sirop (sucré…)
Suppositoire intra-rectal
Résumer les principes de base du contrôle de la douleur
AINS: Mécanisme d’action & Sous-type
- Action aux terminaisons nerveuses périphériques: inhibent la cyclo-oxygénase (COX) d’où diminution des prostaglandines (substances algogènes et sensibilisatrices) au site de l’insulte tissulaire
- Principales indications: douleurs inflammatoires et musculo-squelettiques (incluant métastases osseuses) (= douleurs nociceptives somatiques)
- Plusieurs « sous-types », à peu près tous la même efficacité si posologie optimale
Résumer les principes de base du contrôle de la douleur
AINS: Avantages vs inconvénients
- Peu coûteux pour la majorité
- Certains disponibles en vente libre
- La plupart en présentation orale, quelques-uns en suppositoires (ex.: Diclofénac = Voltaren®, Naproxen = Naprosyn®) ou transdermique (Voltaren émulgel®)
- PLUSIEURS interactions médicamenteuses ⇒ Pertinent de demander l’avis au pharmacien
Résumer les principes de base du contrôle de la douleur
AINS: Effets secondaires
- Toxicité gastrique (dyspepsie, gastrite, ulcère)
- Toxicité rénale (insuffisance rénale aigue, hyperkaliémie, néphrite)
- Cardio-vasculaires (rétention hydro-sodée, insuffisance cardiaque, HTA mal contrôlée)
- Système nerveux central (confusion = antichol ?)
- Cutanés (divers rash, mucosite)
- Hématologiques (antiplaquettaire via ↓ agrégation, diverses cytopénies)
Donc toujours sérieusement confronter les bénéfices attendus aux risques encourus
Résumer les principes de base du contrôle de la douleur
AINS: Facteurs de risque des complications GI
- ATCD d’ulcère
- Âge avancé (≥ 75 ans, surtout si ♀)
- ASA associée, même à petite dose
- Corticostéroïdes
- Anticoagulothérapie concomitante
Résumer les principes de base du contrôle de la douleur
AINS: Généralités sur les COXIB
AINS sélectif pour l’inhibition de la cyclo-oxygénase-2
- Ex.: Célécoxib = Célébrex®
- Sensiblement la même efficacité et les mêmes indications que les AINS
- Mêmes précautions cardiovasculaires
- Même précautions rénales
- Moins d’effets G.I.
- Pas d’effet sur agrégation plaquettaire
Prédire les mythes associés à l’usage des opioïdes en soins palliatifs
En nommer quelques-uns
- « Si on débute la morphine, c’est que la fin est proche… »
- « La morphine (mort fine) me fera mourir plus vite… »
- « C’est dur pour le cœur… » ou « Ça me fera arrêter de respirer… »
- « Je ne veux pas perdre la tête et devenir confus… »
- « Si on débute trop tôt, il n’y aura plus de doses assez fortes pour me soulager en fin de vie… »
- « Je risque de devenir narcomane… »
- « La voie sous-cutanée est plus efficace que per os… »
Prédire les mythes associés à l’usage des opioïdes en soins palliatifs
Historique des opiacés
Prédire les mythes associés à l’usage des opioïdes en soins palliatifs
Mécanismes d’action
Pourtant, l’usage adéquat des opiacés constitue un pilier de la pharmacothérapie en soins palliatifs et en soins de fin de vie
Mécanismes d’action:
- ↓ stimulation de la terminaison nerveuse périphérique = ↓ transduction
- ↓ transmission de l’influx du nerf périphérique à la moelle par hyperpolarisation (K+) = ↓ glutamate et substance P excitateurs
- Modulent l’influx dans moelle par une inhibition ascendante et descendante ↓ perception au niveau cérébral
**Agissent sur plusieurs “étapes” du chemin électrique de la douleur**
Prédire les mythes associés à l’usage des opioïdes en soins palliatifs
Développement de la tolérance & comment la gérer
Définition: « Diminution de la réponse à un médicament comme conséquence de son utilisation continue »
Développement tolérance en soins palliatifs? ⇒ Diagnostic différentiel: tolérance réelle ou évolution de la maladie (concept de la douleur globale) ?
Gestion:
- Ajustement dosage (car pas de plafond) et fréquence d’administration
- Rotation des opiacés
- Co-analgésie et traitements adjuvants
Prédire les mythes associés à l’usage des opioïdes en soins palliatifs
Dépendance aux opiacés & comment la gérer?
Définition: « État physiologique dans lequel une baisse de dose importante, la cessation abrupte ou l’administration d’un opiacé agoniste entraîne un sevrage (symptômes et signes physiques) »
- Si elle survient (ex.: patient cesse sa médication), ≠ toxicomanie
- Le risque de toxicomanie chez un patient en soins palliatifs, sans ATCD d’abus de substances, est faible
≠ mêmes préoccupations qu’en douleur chronique non cancéreuse
Discuter des enjeux pharmacocinétiques et pharmacodynamiques entourant le choix d’un opioïde
Avec quoi traite-t-on à l’étape 2?
Des opiacés faibles
On les donne en cas de douleur modérée ou échec des tx de douleur faible
Discuter des enjeux pharmacocinétiques et pharmacodynamiques entourant le choix d’un opioïde
Oxycodone
- Métabolisme hépatique
- Pas de changements pharmacocinétiques importants chez la personne aînée
- Aussi disponible en association avec acétaminophène (Percocet®) ou ASA (Oxycodan®) → attention si combinaison (penser au respect de la dose max !)
Discuter des enjeux pharmacocinétiques et pharmacodynamiques entourant le choix d’un opioïde
Tramadol
- Dérivé synthétique de la codéine
- Mécanisme d’action supplémentaire: faible activité agoniste des récepteurs opioïdes (mu)
- Métabolisé à 60% au foie, éliminé à 40% dans l’urine
- Pas de différence significative dans pharmacocinétique chez la personne aînée
- Au Canada, disponible en association avec acétaminophène (Tramacet®)
- Forme longue disponible (Zytram® XL)
Discuter des enjeux pharmacocinétiques et pharmacodynamiques entourant le choix d’un opioïde
Tramadal: Avantages & Inconvénients
- Généralement bien toléré
- Principaux effets indésirables: somnolence, étourdissements, hypotension orthostatique, nausées, constipation
- Contre-indication: épilepsie → diminue seuil convulsif
- Sevrage possible si arrêt brusque
Discuter des enjeux pharmacocinétiques et pharmacodynamiques entourant le choix d’un opioïde
Avec quoi traiter une douleur sévère?
opiacés “puissants”
douleur sévère ou échex des tx d’étape 1 & 2