La douleur en soins palliatifs Flashcards

1
Q

Définir la douleur

A

« Expérience sensorielle, perceptuelle et émotionnelle désagréable, associée à des réponses autonomiques, physiologiques, émotionnelles et comportementales, provoquée par un stimulus nocif, par un dommage tissulaire présent ou potentiel. »

⇒ Elle appartient entièrement à la personne qui le vit

Est souvent perçu comme la métaphore de la maladie

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2
Q

Définir la douleur: Décrire le “principe des principes”

A

Il faut donc éviter de prescrire l’analgésie en fonction de l’idée que l’on a de la douleur dans une telle pathologie, mais plus se fier à ce que le patient ressent

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3
Q

Définir la douleur: Utilité de la douleur

A

Malgré tout, la douleur est « utile » puisqu’elle nous permet de protéger l’intégrité de notre corps en nous informant de la présence d’une agression ou d’une insulte via le stimulus nociceptif (« signal d’alarme ») qui déclenche « le bon comportement » (renforcement négatif)

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4
Q

Définir la douleur: Prévalence de la douleur en soins pall

A
  • Tellement prévalente qu’elle devrait être considérée comme un 5e signe vital…
  • Faux de penser qu’elle n’existe que dans les pathologies cancéreuse ⇒ voir photo
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5
Q

Définir la douleur: Causes de douleur chez le patient cancéreux

A
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6
Q

Définir la douleur: Prévalence de la douleur chez les personnes âgées

A
  • 75% personnes aînées en soins de longue durée…
  • 50% personnes aînées en courte durée gériatrique…
  • 40-75% des personnes aînées à domicile… (le plus souvent chronique):
  • Prévalence ↑ avec l’âge
  • Sévérité ↑ avec l’âge
  • Douleur aigue se superpose souvent à des douleurs chroniques (multifactoriel)
  • La douleur, aigue ou chronique, est souvent insuffisamment traitée chez les sujets de ≥ 65 ans lorsqu’on les compare avec des patients plus jeunes…
  • Parmi ces ≥ 65 ans, ceux avec atteintes cognitives sont encore moins bien traités / soulagés que ceux sans atteinte cognitive ⇒ Défi des soins palliatifs chez les sujets déments
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7
Q

Définir la douleur: Pourquoi la douleur est-elle insuffisamment reconnue chez la personne âgée?

A

Explications liées au patient ⇒ ils sous-rapportent la douleur

  • Mythe que c’est normal avec l’âge de souffrir
  • Crainte du diagnostic sous-jacent et de ses conséquences (être « placée »)
  • Barrières à la communication (surdité, dysphasie, troubles cognitifs)
  • Peur de la dépendance aux médicaments et « opiophobie »; peur de l’euthanasie
  • Coût des médicaments

Explications liées aux soignants:

  • Attribution de la douleur à un processus normal du vieillissement (âgisme)
  • Sous-estimation de la problématique douloureuse chez le sujet âgé
  • Manque de connaissances et d’instruments de mesure dans le domaine
  • Mythes et craintes dans l’utilisation des narcotiques (effets secondaires, dépendance, etc.)

À retenir chez la personne aînée au sujet de la présence de douleur:

« Sans non, c’est oui ! »

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8
Q

Résumer la physiopathologie de la douleur: Chemin électrique de la douleur

A
  1. Transduction: le stimulus mécanique, thermique, chimique est transformé en signal électrochimique
  2. Transmission: ce signal va de la périphérie à la moelle, au tronc cérébral et aux centres supérieurs
  3. Modulation: en chemin, l’influx nerveux peut être facilité ou inhibé
  4. Perception: l’influx, aux centres supérieurs, sera ou non interprété comme de la douleur
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9
Q

Résumer la physiopathologie de la douleur: Qu’est-ce que le “vécu” de la douleur?

A
  • Dimension nociceptive: une menace à l’intégrité du corps est décelée
  • Dimension sensori-discriminative: le lieu et l’importance de la menace est déterminée
  • Dimension motivationnelle / affective: l’information douloureuse est mélangée à l’humeur et aux connaissances de l’individu et sera ainsi vécue de manière ± désagréable
  • Dimension comportementale: gestes, manifestations et expressions variables selon les individus (contexte social, éducation, etc.)
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10
Q

Résumer la physiopathologie de la douleur: Les types de nocicepteurs

A
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11
Q

Résumer la physiopathologie de la douleur: Décrire la transduction

A

= l’influx est transformé en signal

1) Transduction simple = douleur somatique, « mécanique »

2) Transduction avec bris cellulaire associé + libération de substances « algogènes » = douleur « inflammatoire »

  • Ces substances excitent d’autres récepteurs et « recrutent » des neurones non lésés qui « mésinterprètent » comme douloureux des stimuli qui ne le sont pas
  • = amplifie ou prolonge la douleur = hyperpathie

3) Agression qui lèse le nerf

  • Lorsque l’agression tissulaire lèse morphologiquement aussi le neurone, la portion distale de celui-ci meurt alors que le corps cellulaire tente de se régénérer.
  • Cette tentative de « survie » du neurone donne lieu à la naissance de petites repousses axonales électriquement instables, qui dépolarisent spontanément et qui agissent donc comme s’il y avait stimulation nociceptive
  • = douleur neuropathique
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12
Q

Résumer la physiopathologie de la douleur: Nommer les principales substances “algogènes”

A
  • Prostaglandines
  • Leukotriènes
  • Bradykinine
  • Histamine
  • Sérotonine
  • Facteurs de croissance
  • Interleukines
  • Substance P
  • Etc.
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13
Q

Résumer la physiopathologie de la douleur: Décrire la tranmission

A

La transmission douloureuse s’effectue par les fibres A-delta et les fibres C via la racine postérieure sensitive et la corne postérieure

  • Synapses avec interneurones = arc réflexe
  • Quelques projections niveaux supérieurs/inférieurs = caractère référé de certaines douleurs
  • Neurotransmetteurs excitateurs (glutamate / NMBA) et inhibiteurs (GABA) sont svt sécrétés
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14
Q

Résumer la physiopathologie de la douleur: Décrire les fibres A-delta et les fibres C

A

Fibres A-delta:

  • Moyen calibre, faiblement myélinisées et conduisent rapidement le signal douloureux
  • Douleur aigue, bien localisée, « la première sensation »

Fibres C:

  • Petit diamètre, non myélinisées, conduction lente, souvent porteuses des nocicepteurs polymodaux
  • Douleur plus diffuse, plus « profonde », lancinante, durable
  • Douleur secondes
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15
Q

Résumer la physiopathologie de la douleur: La modulation de la douleur en chemin

A

1) Interneurones
2) Voies descendantes inhibitrices ⇒ Médiateurs facilitateurs

  • C’est ce qui fait que sous le stress, on peut ne pas ressentir de douleur
  • Norépinéphrine, Sérotonine, Anti-inflammatoires non stéroïdiens

3) Théorie du portillon (« gate control theory ») ⇒ distraire les nerfs aavec une autre sensation pour qu’ils en “oublient” la douleur

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16
Q

Définir la douleur: Décrire le chemin à partie de la voie ascendante

A

1) Projection ascendante (afférences)par le faisceau spinothalamique
2) Synapses dans le thalamus → centre de triage de l’information sensitive (début perception consciente de la douleur)
3) Voies cérébrales (supra-spinales):

  • Cortex somato-sensitif: localisation, intégration
  • Système limbique: mémoriser expériences antérieures, émotions
  • Cortex frontal: réponse émotive
  • Formation réticulée: vigilance, éveil
  • Hypothalamus: réactions autonomes
17
Q

Définir la douleur: Les 3 aspects qu’offre le thalamus en douleur

A
  • Aspect sensori-discriminatif de la douleur (complexe ventro-basal relié au cortex somato-sensoriel)
  • Composante affective de la douleur (noyau médian relié au système limbique et au cortex frontal)
  • Mémorisation de la douleur
18
Q

Définir la douleur: Opiacés endogènes

A

Existence d’opiacés endogènes: ßendorphine, enképhaline, dynorphine

19
Q

Définir la douleur: Décrire la perception

A
  • Processus nociceptif final, quand le signal rejoint le cortex
  • La douleur prend alors ses dimensions sensitive, affective et cognitive
  • Devient une expérience hautement personnelle
  • Influencée par plusieurs dimensions (anxiété, dépression, déprivation de sommeil, isolement, blessure narcissique, etc.)
20
Q

Définir la douleur: Quel est le centre de contrôle de la douleur?

A

IL N’EXISTE DONC PAS DE CENTRE CÉRÉBRAL

UNIQUE ET SPÉCIFIQUE DE LA DOULEUR

Il faut donc essayer de moduler la douleur par différents moyens selon tous les aspects qui y jouent un rôle

21
Q

Identifier des outils normalisés pour l’évaluation de la douleur: Comment évaluer la douleur?

A

Localisation et nombre de sites ⇒ Identifier le Siège principal & les irradiations

  • Unifocale vs multifocale
  • Unilatérale ou bilatérale
  • Symétrique ou non

L’horaire

  • Constante vs intermittente
  • Fréquence, périodicité, etc.
22
Q

Identifier des outils normalisés pour l’évaluation de la douleur: Comment quantifier la douleur?

A

Verbale descriptive ⇒ bcp de subjectivité

  • Ex.: absente, légère, moyenne, sévère, intolérable

Numérique ⇒ Serait la + fiable et la + sensible

  • Verbale: de 0 (absente) à 10 (intolérable, crucifiante)
  • Visuelle

Visuelle analogique

  • Svt utilisée en pédiatrie
  • Ex.: Thermomètre de la douleur

Modèle mixte

23
Q

Identifier des outils normalisés pour l’évaluation de la douleur: La difficulté de quantification de la douleur chez les patients avec TNC

A

⇒ Plus difficile de réussir à quantifier la douleur chez un patient avec troubles cognitifs/visuels/langage puisqu’ils ne sont pas toujours en mesure de bien exprimer leur souffrance

⇒ Différents outils ont donc été crées, ils sont basés sur l’observation des patients à la recherche de changements comportementaux pouvant suggérer un phénomène douloureux

Plusieurs outils validés disponibles:

  • Échelle DOLOPLUS ⇒ Retentissement somatique, psychomoteur et psychosocial
  • Échelle PACSLAC-F ⇒ Expressions faciales, activités / mouvements, comportement / personnalité / humeur, etc.
24
Q

Identifier des outils normalisés pour l’évaluation de la douleur: Utilité et pertinence de l’examen physique

A

Examen physique

  • Examen dirigé: s’attarder à la (aux) région(s) douloureuse(s) avec déjà en tête un diagnostic différentiel
  • Le faire autant de fois qu’il le faut
  • Et jusqu’à la toute fin
  • Sans jamais négliger: Dignité, Respect, Délicatesse

Observation simple → à ne jamais négliger!!

  • Positionnement
  • Expression faciale
  • Interaction avec autrui
  • Milieu environnant
  • Etc
25
Q

Justifier l’approche centrée sur le patient et sa famille pour évaluer la douleur dans sa globalité: En quuoi cette approche à sa place en douleur?

A

ESSAYER DE COMPRENDRE LA DOULEUR DU PATIENT

L’approche centrée sur le patient et sa famille, c’est explorer le symptôme, mais aussi l’expérience de celui-ci:

  • Impacts et conséquences: répercussions de la douleur sur la qualité de vie, l’autonomie, l’affect, la cognition et sur les proches aidants
  • Idées préconçues et mythes, craintes, attentes, etc.

Les cliniciens sous-estiment souvent la douleur de leur patient

Il faut écouter le souffrant et être attentif à la façon dont il / elle dit les choses, il faut oser l’entendre…

26
Q

Justifier l’approche centrée sur le patient et sa famille pour évaluer la douleur dans sa globalité: Concept de la douleur globale

A
27
Q

Justifier l’approche centrée sur le patient et sa famille pour évaluer la douleur dans sa globalité: Modèle multidimentionnel de la douleur

A
28
Q

Justifier l’approche centrée sur le patient et sa famille pour évaluer la douleur dans sa globalité: Faut-il à tout prix identifier la cause de la douleur dans un contexte de soins pall?

A

Non, car les investigations peuvent aussi être une source d’inconfort. Il faut donc user de son jugement.

Le résultat de l’examen va-t-il affecter/modifier le traitement qui vise à améliorer le confort du patient?

On fera donc une prise de décision partagée AVEC le patient

29
Q

Pour conclure, pourquoi est-il important de classifier/évaluer/comprendre la douleur du patient?

A
  1. Connaître la douleur dans ses qualités et la quantifier en assure le suivi adéquat (manifestation « dynamique »)
  2. Pouvoir l’expliquer à celui / celle qui en souffre ouvre à l’autogestion (donner du contrôle) et permet d’en anticiper l’évolution
  3. Guide l’équipe pour cibler les meilleures approches thérapeutiques de façon individualisée, personnalisée et globale