Thérapie cognitivo-comportementale Flashcards
Quelles sont les bases de la TCC ?
- Thérapie structurée, limitée dans le temps
- Attention sur le maintenant
- Processus interactif, basé sur la collaboration et la responsabilisation
- Psychoéducation
- Présence de travaux à domicile (observation de pensées, émotions et comportements + exposition et exercices cognitifs)
Nommer des troubles mentaux qui peuvent être traités avec la TCC (seule ou combinée à la pharmacologie)
- TAG
- Trouble dépressif
- Phobie spécifique
- TOC
- Trouble bipolaire
- Boulimie
- etc…
Quel est le rôle du système limbique dans la TCC ?
Système limbique = réactions émotionnelles et mémoire.
- On peut développer une réaction émotionnelle dysfonctionnelle (phobie, TSPT, attaque de panique)
- Altération de la mémoire lors de l’exposition à un événement traumatisant, mais l’activation du souvenir le rend accessible à la modification (plasticité neurologique)
Quel est le rôle du cortex préfrontal dans la TCC ?
Cortex préfrontal est le siège des processus mentaux complexes (prise de décision, pensées logiques, planification, inhibition, etc)
- On peut développer des pensées dysfonctionnelles. Par exemple, en dépression : je suis horrible, je mérite de mourrir
À quoi s’intéresse le béhaviorisme ?
S’intéresse à ce qu’on voit, au comportement explicite, observable et mesurable (en opposition au subject de l’intrapsychique)
Comment l’être humain acquiert-il la plupart de ses caractéristiques selon le béhaviorisme ?
Par l’éducation ou l’expérience
Décrire le conditionnement classique
- On a tous des réponses inconditionnelles à un stimulus inconditionnel. Par exemple, le chien salive (RI) face à de la nourriture (SI). Cette réponse est déterminée par le bagage génétique
- Si on associe de manière répétée le stimulus inconditionnel à un stimulus neutre (conditionné), alors la réponse auparavant inconditionnelle devient une réponse conditionnée à un stimulus conditionné. Par exemple, la cloche (stimulus neutre) est associée à la nourriture ; devient un SC qui enclenche une RC
Nommer des présentations cliniques qui correspondent à la situation de conditionnement classique
- Dans un TSPT (PTSD), l’odeur de fumée devient un stimulus conditionné suite à une expérience traumatique d’incendie
- Dans un trouble d’usage de substances, le sucre est un stimulus conditionné chez le consommateur de cocaine
Qu’est-ce que le principe d’extinction dans le conditionnement classique ?
Dans le conditionnement classique, c’est le principe qu’une fois le conditionnement établi, la réponse conditionnée diminue graduellement si le SC est présenté trop de fois sans le SI
Vrai ou faux ? En clinique, on veut faire des expositions brèves à une situation anxiogène à nos patients pour diminuer le stress
Faux ; si l’exposition est brève, alors il en résulte une sensibilisation, accélération du rythme cardiaque et respiratoire et augmentation de la peur dans le futur (donc c’est à éviter). On veut plutôt une exposition prolongée et répétée (principe d’habituation)
Décrire le principe d’habituation en décrivant les bienfaits de l’exposition prolongée et répétée à la situation anxiogène + les techniques utilisées en clinique
Si l’exposition est prolongée et répétée, l’organisme finit par se calmer et s’habituer progressivement. Permet de développer la compétence de tolérer l’anxiété. On peut utiliser plusieurs techniques :
- Exposition in vivo (phobie, anxiété sociale, TOC)
- Exposition en imagination (TAG, TSPT)
- Exposition aux sensations physiques (trouble panique)
Décrire le traitement d’exposition graduée + prévention de la réponse dans le TOC
On veut s’abstenir de faire les compulsions graduellement et apprendre à tolérer l’anxiété qui en résulte = les compulsions et l’anxiété diminuent éventuellement.
À quoi sert la relaxation dans les situations anxiogènes ?
Relaxation est utile au début du traitement, si l’anxiété est intolérable : l’exposition reste l’élément clé pour diminuer la peur.
Nommer des outils pour développer une tolérance à l’exposition
- Pleine conscience
- Relaxation
- Régulation émotionnelle
Décrire le principe d’extinction dans la TCC
Concept d’apprentissage par inhibition : on ne désapprend pas, mais on apprend des nouvelles infos qui entrent en compétition avec l’apprentissage original. Le schéma de peur continue donc d’exister, mais s’affaiblit.
Nommer 2 facteurs qui permettent d’améliorer l’extinction
- Élargir le contexte d’exposition
- Éliminer les comportements de sécurité
Décrire briévement le conditionnement opérant
- Selon Skinner, les comportements normaux et pathologiques sont conditionnés par les conséquences : c’est l’environnement qui nous module
- Si le comportement mène à des conséquences agréables, on le répète
- Si le comportement mène à des conséquences désagréables, on l’élimine rapidement
- Si le comportement mène à des conséquences désagréables, on l’élimine lentement
Distinguer renforcement et punition
- Renforcement : augmente la probabilité qu’un comportement survienne
- Punition : diminue la probabilité qu’un comportement survienne
Distinguer renforcement (ou punition) positif vs négatif
- Positif : on ajoute un stimulus (plaisant dans renforcement, désagréable dans punition)
- Négatif : on supprime un stimulus (désagréable dans renforcement, plaisant dans punition)
Décrire le principe de contigence (conditionnement opérant)
Pour produire un conditionnement, le stimulus doit survenir à la suite d’un comportement, pour que le sujet puisse établir un lien entre le stimulus et le comportement influencé
Décrire le principe de contiguité (conditionnement opérant)
C’est la proximité temporelle entre un stimulus et une réponse qui est le fondement de l’apprentissage
Vrai ou faux ? Dans les troubles anxieux, les comportements d’évitement sont une forme de renforcement négatif
Vrai : on enlève/évite un stimulus stressant, donc on se sent bien. Cela renforce le comportement d’évitement = cercle vicieux
Quel trouble mental est associé à la récompense variable ?
Dépendance au jeu pathologique : on gagne parfois, mais on ne sait pas quand, donc on continue à jouer pour gagner plus
Récompense variable augmente la probabilité de dépendance
Vrai ou faux ? Les circuits dopaminergiques sont plus activés par les drogues que par les récompenses naturelles
Vrai (explique les dépendances)
Quels types de drogues sont les plus addictifs ?
Plus les drogues se rendent rapidement aux récepteurs dans le cerveau, plus ils sont addictifs.
1- IV ou fumée
2- Intranasal
3- Oral
4- Transdermal
Qu’est-ce que la thérapie par contigence ? Donner un exemple
C’est lorsqu’on rajoute des renforçateurs positifs, par exemple à la sobriété : l’abstinence devient plus désirée et renforcée immédiatement
Vrai ou faux ? La thérapie par punition positive par choc électrique est utilisée pour les troubles paraphiliques
Faux.. c’est plus ou moins efficace et pas éthique d’électrocuter une personne
Quel type de conditionnement (renforcement +/-, punition +/-) est à prioriser
- Emphase sur le renforcement positif : on met plus d’attention sur les bons comportements (ex. présociaux) et moins d’attention sur les comportements négatifs
- La punition ne dit pas quoi faire de mieux = ne permet pas d’apprendre un nouveau comportement. On a besoin de la récompense pour spécifier qu’un comportement est adéquat
Décrire le lien entre le renforcement positif et la dépression
La dépression se développe et est maintenue en réponse à un environnement avec peu de récompenses. Le traitement comportemental est donc d’augmenter les renforçateurs positifs dans l’environnement (moniter les AVQ, évaluer et planifier des activités de plaisir)
Quels processus cognitifs se produisent-ils suite à l’observation dans l’apprentissage social
Raisonnement (renforcement positif ou négatif) et mémorisation
Décrire les deux phases de la théorie de l’apprentissage social
- Phase d’acquisition : pas de renforçateurs externes nécessaires et sans nécessairement passer à la pratique du comportement observé
- Phase de performance : la personne imite le comportement observé et appris, la réussite devient un renforçateur
Qu’est-ce que le renforcement vicariant ?
Une personne observe le comportement d’un individu et imite le comportement selon les conséquences observées.
- Importance de la représentation mentale (tester les hypothèses mentalement)
Ex. tu vois que ton frère a eu de la crème glacée après avoir rangé sa chambre, donc tu ranges ta chambre toi aussi
Qu’est-ce que le renforcement interne ?
- Basé sur la motivation intrinsèque et le concept d’efficacité personnelle
- Anticipation de conséquences mentalement
- Base de l’habitude = répétition d’une réaction préalablement renforcée
Résumer la théorie de l’apprentissage en une seule phrase
On imite les modèles auxquels on s’identifie
Définir le concept d’attribution
Explication élaborée concernant la cause d’un événement ou une situation particulière
- Locus (lieu de contrôle) peut être externe ou interne
- Modèle de l’impuissance acquise
Ex. chez un déprimé : suite à un échec, l’individu s’attribue la responsabilité totale. En cas de réussite, l’attribution est externe (hasard)
Quelle est la prémisse de la thérapie cognitive ?
Les humains ont la capacité de réflechir, et certaines pensées (dysfonctionnelles, catastrophiques, illogiques, etc) contribuent à la détresse psychologique. Or, on a la capacité d’examiner nos pensées et les modifier
Nommer les hypothèses de la théorie cognitive
- Avec l’entraînement, la motivation et l’attention, on peut devenir conscient du contenu et du processus mental de notre esprit
- Notre façon d’interpréter les évènements influence notre réaction émotionnelle et notre comportement
- On s’adapte mieux et on devient plus fonctionnel lorsqu’on modifie nos pensées et comportements dysfonctionnels
Vrai ou faux ? Le mieux adapté et réaliste on est par rapport à notre monde, meilleure est notre santé mentale
Vrai
Comment l’être humain peut-il être responsable de sa propre détresse ?
S’il entretient et accentue des croyances irrationnelles
Décrire le lien entre les troubles mentaux et les biais cognitifs
Nous avons tous des biais cognitifs, mais il y a une exagération quantitative de ces biais dans les troubles mentaux
Décrire la théorie de Albert Ellis
Un élément déclencheur (A) déclenche un système de croyance (B) ce qui entraine des conséquences émotionnelles et comportementales (C)
Si on met nos pensées au test logique, alors on diminue la souffrance
Qu’est-ce que la triade de Beck ?
- Visions négatives sur le monde
- Visions négatives sur le futur
- Visions négatives sur soi-même
La pensée négative n’est pas seulement un symptôme de la dépression, mais contribue au maintien de celle-ci
Que sont les schémas cognitifs ?
Nous avons tous des structures cognitives profondéments ancrés et relativement stables provenant d’une interaction entre la génétique et les expériences significatives de notre vie :
- Existe donc des schémas spécifiques, qui se traduisent par une attention sélective vis-à-vis des événements qui les confirment
Nommer les trois niveaux de croyances selon Beck
- Croyances fondamentales rigides, sujettes aux biais cognitifs (ex. le monde est dangereux)
- Croyances intermédiaires et règles (ex. si je fais pas ce que mon chum demande, il va me rejetter)
- Pensées automatiques dans une situation spécifique (ex. il ne m’a pas parlé donc il n’est pas content)
En pratique, on examine les pensées automatiques qui nous mènent aux croyances intermédiaires et fondamentales
Nommer des schémas cognitifs
- Schémas d’interprétation négatifs des événements (dépression)
- Schémas des dangers (TAG, attaques de panique)
- Schémas du sur-responsabilité (TOC, POC)
À quoi sert le discours socratique en TCC ?
Discours socratique permet d’ouvrir les hypothèses dans le but de corriger les distorsions cognitives qui contribuent à notre souffrance
Définir “distorsions cognitives”
Erreurs cognitives qui biaisent l’interprétation de la réalité
Décrire cette distorsion cognitive :
- Pensée dichotomique
Raisonnement privé de nuances : bon ou mauvais, victoire ou défaite, etc
- Exemple : soit j’ai 100% ou je suis nul
Typique chez TPL, où leur partenaire est soit la meilleure personne ever ou la pire personne au monde
Nommer les différentes distorsions cognitives
- Pensée dichotomique
- Surgénéralisation
- Inférence arbitraire (conclusion hâtive)
- Abstraction sélective
- Disqualification du positif
- Catastrophisme
- Personnalisation
- Raisonnement émotionnel
- Fausses obligations
- Étiquetage
Décrire cette distorsion cognitive :
- Surgénéralisation
Considérer un événement unique comme une constante permanente
- Exemple : une personne a refusé mon invitation, je me fais toujours rejeter
Décrire cette distorsion cognitive :
- Inférence arbitraire (conclusion hâtive)
L’intuition devient une conclusion ; cette dernière se tire souvent trop hâtivement et sans preuves. Pratiques divinatoires de lire dans la pensée d’autrui ou de prédire l’avenir (surtout en psychose)
- Exemple : je suis sur qu’il pense que je suis stupide
Décrire cette distorsion cognitive :
- Abstraction sélective
Retenir seulement les détails les plus déplaisants d’un événement ou d’une expérience
- Exemple : 20 personnes me font des compliments sur ma présentation, mais 3 personnes ont critiqué… j’ai vraiment mal fait ça
Décrire cette distorsion cognitive :
- Disqualification du positif
Rejet systématique du caractère positif d’un événement et de sa transformation en événement neutre ou négatif. Un événement négatif est cependant considéré comme bien mérité
- Exemple : j’ai réussi tous mes examens, mais c’est un coup de chance
Décrire cette distorsion cognitive :
- Catastrophisme
Construction de scénarios désastreux sur la base simple d’un incident sans gravité
- Exemple : mon chum n’est toujours pas rentré, il a du se faire assassiner
Décrire cette distorsion cognitive :
- Personnalisation
Interprétation d’un événement en surestimant sa responsabilité, voire la créer de toute pièce
- Exemple : si mon fils échoue ses cours, c’est que je suis un mauvais père
Décrire cette distorsion cognitive :
- Raisonnement émotionnel
Assimilation de l’émotion à une véritable preuve, voire à un fait absolu : aboutit à un jugement erroné
- Exemple : je me sens coupable, donc j’ai fait quelque chose de mal
Décrire cette distorsion cognitive :
- Fausses obligations
Exigences rigides de soi-même ou des autres, ainsi que les règles fixes et arbitraires
- Exemple : je devrais être le meilleur de la cohorte
Décrire cette distorsion cognitive :
- Étiquetage
Coller sur soi ou les autres des étiquettes ou jugements globaux sur la valeur d’une personne
- Exemple : dire “je suis nul” à la place de “j’ai fait une erreur”