Théories et conditions LGBTQ+ Flashcards
Selon le texte, Travail social et interventions transaffirmatives auprès des jeunes, nommez quelques exemples d’oppressions vécus par les jeunes ?
- Manque d’accessibilité des services (ex. les services d’hormonothérapie et de chirurgie sont disponibles principalement au privé)
- Refus de l’autodétermination (ex. la transition doit être obligatoirement appuyée par des professionnel.le.s de la santé, notamment des médecins ou des psychologues-psychothérapeutes)
- Non-respect des droits et libertés (ex. mégenrage, c’est-à-dire non respect des pronoms et accords choisis par les jeunes)
- Vision binaire de l’identité et de l’expression de genre (ex. les hommes doivent être « masculins » , les femmes « féminines »)
- Discours pathologisants et cisnormatifs (ex. limiter les transitions tout en nommant le fait que les critères devraient être plus restrictifs)
Toujours selon le texte, Travail social et interventions transaffirmatives auprès des jeunes, nommez des pratiques transaffirmatives pour le travail social ?
- Un discours de dépathologisation de la transition. Les intervenant.e.s favorisent l’auto-détermination des personnes, dans une vision positive plutôt que pathologisante.
- Plutôt que de tenter de changer les comportements des jeunes trans et de freiner leur transition, les intervenant.e.s déploient des interventions centrées sur le soutien des jeunes et de leurs parents.
- Les intervenant.e.s favorisent le changement social et défendent les droits des jeunes trans auprès de leurs collègues et de leur établissement.
- Posture des intervenant.e.s: volonté d’en apprendre davantage, poser des questions ouvertes plutôt que de présupposer des réalités, s’excuser de ses erreurs dans l’utilisation des mauvais pronoms (il, iel, elle) et trouver des tactiques pour ne pas les répéter
Toujours selon le texte, Travail social et interventions transaffirmatives auprès des jeunes, nommez 5 autres leviers au niveau de l’intervention ? (en savoir au moins 3)
- Démontrer l’adoption d’une analyse critique vis-à-vis de son positionnement social et de ses privilèges cis, le cas échéant
- Prendre le temps d’accueillir le vécu des personnes trans
- Être respectueux.se et éviter des questions intrusives
- Écouter les personnes trans si elles ont été mal reçues dans l’organisation
- Avoir des ressources pour les personnes trans créées par et pour les communautés
En quelle année l’organisation mondiale de la santé retire l’homosexualité de la liste des maladies mentales (en europe) ?
En 1990
En quelle année l’homosexualité est retirée de la liste des maladies mentales par l’APA (USA/CAN) ?
En 1973
Expliquez brièvement l’évolution des mouvements LGBTQ+ dans l’histoire au niveau de leurs revendications ?
La lutte « est passée d’une position plus contestataire, basée sur un discours articulé autour d’une visée de libération et de remise en cause des institutions à une stratégie d’utilisation des filières institutionnelles en vue d’accéder à la reconnaissance sociale ». Nous sommes donc plus dans l’idées que les personnes trans veulent être reconnus, impliqué dans des recherches, que leurs droits soient entendus et qu’ils soient considérés comme étant des experts de leur propre condition.
- Les lois et les politiques influencent le niveau général de violence, de persécution et de discrimination dans les pays.
- Toutefois, le bien-être et la sécurité des personnes LGBTQ2+ ne se mesurent pas uniquement par la législation étatique reliée aux réalités LGBTQ2+.Les personnes vivent des violences et de la persécution dans des pays où les lois sont favorables.
Qu’est-ce qui influence la discrimination et les violences vécus par les membres de la communautés LGBTQ+ ?
**Toutes les personnes ne sont pas affectées par les lois de la même façon **
La classe sociale, la race/ethnicité, le genre, le statut de citoyenneté, les capacités des personnes influencent grandement
Les lois et les politiques influencent le niveau général de violence, persécution et discrimination
Les discrimination et les violences sont persistantes pour :
• Les personnes trans;
• Les personnes intersexes;
• Les personnes LGBT racisées;
• Les travailleurs et travailleuses du sexe.
Qu’est-ce que la « matrice hétérosexuelle » ?
Selon Butler, le cadre de référence binaire (la binarité, c’est l’idée qu’il n’y a que deux genres possibles : le masculin et le féminin) agit comme une « fiction régulatrice » qui permet la domination masculine et l’hétérosexisme. L’orientation sexuelle hétérosexuelle est un postulat qui fonctionne comme un principe de régulation et de hiérarchisation. Ce principe constitue ce qu’elle nomme la « matrice hétérosexuelle ».
En bref, pour la matrice hétérosexuelle, les autres genres et orientations sexuelles n’existent pas.
*L’hétérosexisme, c’est donc la présomption que chacun est hétérosexuel ou bien que l’attirance à l’égard de personnes de l’autre sexe est la seule norme sociale valide et qu’elle est supérieure à une autre attirance.
Qu’est-ce que la « performativité du genre » ?
Butler affirme que le genre est performatif, c’est-à-dire qu’il se réalise par le biais de normes et de contraintes, et que c’est sa répétition quotidienne qui lui procure une apparence de stabilité, de cohérence et de naturalité.
On fait référence au concept de charge mentale, de socialisation stéréotypé, etc.
Le genre, qu’il soit féminin ou masculin, ne possède jamais de prototype ou de version originale, il n’est qu’une répétition, une constante imitation de lui-même
Qu’est-ce que la « subversion du genre » ?
Subversion = renversement /contestation du système binaire.
Au sein de la « matrice hétérosexuelle » (ou hétéronormativité), les identités de genre qui ne parviennent pas à se conformer aux normes socioculturelles ne peuvent qu’apparaître anormales.
L’existence des personnes trans ou des personnes qui ont une orientation sexuelle qui n’est pas hétérosexuelle offre l’opportunité d’exposer les limites et les visées régulatrices de la conception binaire des sexes.
Qu’est-ce qui accentue l’oppression et les conséquences dans l’intervention ? (3)
La marginalisation ou l’oppression entraîne une gamme de conséquences négatives sur la santé physique, la santé mentale, les liens socio-affectifs et la trajectoire économique.
• Préjugés dans la prestation de services. Souvent vue comme en détresse ou souffrant de quelque chose.
• Pathologisation (vs prise en compte des rapports sociaux qui invalident les individus)
• Interventions axées sur l’effacement et la normalisation ou encore dans des dispositifs de « correction ».
Pourquoi le projet de loi 2 était jugé comme transphobe ?
Le nouveau projet de loi 2 du gouvernement, dans une première monture, contenait des éléments jugés transphobes par les communautés directement concernées. Depuis 2015, on peut changer la mention de sexe au directeur de l’état civil (certificat de naissance) pour permettre l’accès sans la transition complète. Maintenant on voulait qu’il fasse la transition complète avec preuve médicale. Finalement le gouvernement recul et dit pas besoin de la chirurgie, vont probablement permettre intersexe et non binaire comme écriture aussi.
Quelle est la position de l’association canadienne des TS concernant le modèle binaire ?
Les rôles de genres restrictifs sont le reflet d’idées reçues sexistes, racistes, hétéronormatives et cisnormatives et sont néfastes pour tous, peu importe l’identité de genre.
- La diversité sexuelle et de genre doit être respectée en tant qu’expression de la diversité humaine.
- Les jeunes transgenres doivent être considérés selon le genre auquel ils s’identifient.
- L’identité de genre constitue un élément fondamental de l’être humain. Toute tentative de la part d’un professionnel de changer l’identité ou l’expression de genre d’un jeune pour le faire correspondre aux normes sociales est considérée comme contraire à l’éthique et constitue un abus de pouvoir et d’autorité.
Quelle évolution le gouvernement a permis en 2015 au niveau des lois en faveur du changement de sexe ?
Le gouvernement péquiste de Pauline Marois a modifié le Code civil du Québec en 2015 pour éliminer l’obligation de subir une chirurgie de changement de sexe pour pouvoir modifier son genre dans les documents gouvernementaux.
Dorénavant, pour changer de sexe, un adulte n’aura qu’à faire une déclaration sous serment appuyée par une personne qu’elle connaît au moins depuis un an qui reconnaît le sérieux de la démarche.
Quels sont les particuliarités en lien avec la prodécure de transition et les papiers légaux ?
- La personne doit habiter au Québec depuis au moins 1 an.
- Une personne née au Québec mais qui n’y demeure plus peut aussi présenter une demande. Toutefois, elle devra démontrer qu’il est impossible d’obtenir ce changement dans la province ou le pays où elle habite.
Il n’y a aucune contrainte d’âge :
• Un enfant de moins d’un an, né au Québec, est considéré comme habitant au Québec depuis un an. Les parents peuvent donc apporter des changements aux documents d’identité d’un bébé intersexe.
• La demande d’un enfant de moins de 14 ans doit être présentée par ses parents (ou tuteurs).
• La demande d’un enfant de 14 ans ou plus peut être présentée par l’enfant lui-même ou par ses parents (ou tuteurs), avec l’autorisation de l’enfant.