Condition masculine Flashcards
Qu’est-ce que le masculinisme ?
L’Office québécoise de la langue française (OFQL): le masculinisme désigne « le mouvement des hommes » et il vise à affranchir les hommes de leurs rôles sociaux traditionnels.
D’autres auteurs comme Francis Dupuis-Déri (2016) parlent plutôt d’un mouvement réactionnaire (recul des droits) qui dénote des rapports de pouvoir où les hommes sont les victimes des femmes.
Qu’est-ce que la perspective proféministe libérale ?
- Courant le plus populaire depuis les années 1970 jusqu’à aujourd’hui.
- Reconnaissance de l’oppression des femmes sur le plan économique et des droits fondamentaux. Appui des luttes féministes
- Non-reconnaissance à l’idée que chaque homme est un oppresseur potentiel.
- Lindsay et coll. (2010) citent Pleck (1981). Ce dernier considère le genre masculin comme le produit « d’une contrainte de genre » suite à la socialisation. Normes de compétitivité et de performance imposées aux hommes
- Les hommes doivent s’affranchir des contrôles reliés à l’expression du genre
Qu’est-ce que la perspective proféministe radicale ?
- Adhérence à la perspective du féminisme radical. Les hommes, en raison de leur socialisation, sont nécessairement des oppresseurs. Il faut se méfier des hommes et être solidaires avec les femmes. Cette perspective invite les hommes à éliminer leurs comportements sexistes dans leur vie privée.
- Perspective peu populaire auprès des hommes puisqu’il invite ces derniers à admettre leurs privilèges et ne défendent pas leurs droits.
Qu’est-ce que la perspective mythopoétique ?
• Position essentialiste qui reconnaît l’existence d’une nature féminine et masculine.
• Les hommes ont besoin de se réapproprier leurs masculinités à l’aide de différents rituels qui font partis de l’inconscient collectif humain.
(encore présent aujourd’hui depuis 1970, Le documentaire « Ni Rose Ni Bleu » se place en partie dans cette perspective).
Le projet ManKind Québec (MKP Québec au Québec) représente une réponse positive au féminisme. Il favorise à créer des espaces pour les hommes, une connexion avec la nature, avec eux-mêmes et les autres hommes.
Selon le site officiel de MKP Québec, plus de 60 000 hommes à travers le monde ont participé à « L’aventure iniatique du nouveau guerrier ».
Qu’est-ce que la perspective revendicatrice ?
- L’oppression toucherait autant les hommes que les femmes.
- Le mouvement féministe a contribué à une nouvelle forme de « sexisme » envers des hommes qui deviennent parfois les victimes (ex. dans les cas de la garde partagée)
- Perspective plutôt antiféministe démontre que cette position est très représentée dans les médias, mais peu fréquente chez les organismes travaillant auprès des homme.
La perspective revendicatrice et antiféministe est présente sur les réseaux sociaux et le « dark web ».
Donnez un exemple d’intervention dans le documentaire « Ni Rose Ni Bleue » ?
- Chaque homme du groupe se présente nu devant le miroir et tous font des commentaires sur celui qui est devant eux. Le but est d’amener les hommes à se regarder eux-même et accepter les rétrospection de leurs camarades.
- Doivent se débrouiller dans la nature et trouver des solutions alternatives (reconnexion avec la nature).
- Activités sportives de groupe pour solidifier le groupe et se dépasser.
Que peut-on dire quant au début de la contestation de la masculinité traditionnelle ?
- Durant les années 1960-1969, les jeunes hommes se rebellent contre l’autorité paternelle.
- Montée du féminisme radical (2e vague) qui remet en question « la société patriarcale ». Certains hommes voudront se joindre à cette lutte, d’autres chercheront à redéfinir la masculinité de façon positive.
- Le rôle traditionnel de l’homme est remis en question.
- Mouvement gai: très actif dès le début du mouvement social des hommes. Donc, le mouvement social des hommes ne serait pas un bloc monolithique hétéronormatif.
Qu’est-ce que le « prendre soin du JE » dans l’historique des courants théoriques et pratiques des masculinités ?
(1975-1980). Prise de conscience par les intervenants que les hommes ont besoins de parler. Les hommes qui se rencontrent pour ne pas parler des hommes traditionnels, mais pour remettre en question la masculinité et s’exprimer sur leur vécu.
- Hommes en provenance des programmes de sciences sociales et des communications.
- Inspirés par la perspective humaniste de Carl Rogers (« le potentiel humain »).
- Groupes autonomes de croissance afin de donner des lieux de partage et de solidarité entre hommes.
Qu’est-ce que le « former un nous » dans l’historique des courants théoriques et pratiques des masculinités ?
(1980-1985). Réflexion collective (politique) et croissance collective (thérapeutique).
- Croissance collective: La masculinité à redéfinir de façon positive.
- Archétype masculin, absence de modèle masculin dans la société, les activités cherchent à faire ressortir le « guerrier intérieur »
- Perspective encore présente aujourd’hui. Ex. le documentaire Ni Rose Ni Bleu
Qu’est-ce que « réflexion à l’action » dans l’historique des courants théoriques et pratiques des masculinités ?
(1985-1990). Sous l’influence directe du mouvement féministe qui a sorti la violence conjugale de la sphère privée.
- Création de différentes ressources pour conjoints avec comportements violents par des collectifs de professionnels.
- Création de groupes de défense de droits des pères séparés. Demande d’augmentation des droits de visite dans un contexte où la garde était alors davantage donnée à la mère en cas de séparation.
*Aspect plus méconnu: certains hommes se joindront à la lutte contre le sexisme. Ex. Collectif masculin contre le sexisme de Montréal qui s’oppose à la pornographie et aux publicités sexistes.
Qu’est-ce que « masculinité = objet social » dans l’historique des courants théoriques et pratiques des masculinités ?
(1990-2000). La condition masculine émerge dans la sphère publique au début des années 1990.
Plusieurs ouvrages marquants voient le jours pour décrire :
La réalité des hommes abusés sexuellement dans l’enfance.
Un manisfeste qui contre le fait que les féministe récupère la tuerie de la polytechnique. (Tuerie de la polytechnique, des hommes disent que les féministes se servent pour faire avancer les idéaux. Beaucoup de contradictions d’idées. Aujourd’hui serait beaucoup plus unanime.)
ETC.
Qu’est-ce que « les réalités masculines et politique publiques » dans l’historique des courants théoriques et pratiques des masculinités ?
(2000 à aujourd’hui). On réalise que le discours « ils n’ont qu’à prendre leur place » n’est pas le bon puisqu’on ne leur laisse pas toujours la place et que ce n’est pas adapter pour eux et leurs besoins.
- À partir des années 1990, les réalités masculines deviennent un enjeu de politiques publiques. Le document gouvernemental.
- Reconnaissance et financement des organismes qui œuvrent auprès des hommes qui adopte des comportements violents par le gouvernement en 1992 (dans une optique de responsabilisation).
- Régime d’assurance parentale: prestations de paternité pour le père
Donnez des exemples d’exigences envers les hommes dans un suivi et la contradiction rattaché à cette dernière selon le concept de masculinité traditionnelle.
Exigences d’un suivi VS Exigences de la masculinité
Dévoiler la vie privée - caché sa vie privée
Renoncer au contrôle - maintenir le contrôle
Intimité non sexuelle - sexualiser l’intimité
Montrer ses faiblesses - montrer sa force
Expérimenter la honte - exprimé sa fierté
Être vulnérable - être invincible
Chercher de l’aide - être indépendant
Exprimer ses émotions - être stoïque
Être introspectif - agir, faire
S’attaquer aux conflits - évité les conflits
Confronter sa douleur - nier sa douleur, sa souffrance
Nommez 5 constats principaux sur la santé des hommes.
- Les hommes québécois se portent généralement bien (ex. 5e rang – espérance de vie mondiale)
- Les différences sont souvent plus marquées entre les diverses catégories d’hommes qu’entre les hommes et les femmes (ex. hommes pauvres, sans emploi et peu scolarisés plus malades)
- Une sensibilité différentielle (ex. les hommes déclarent en moins grand nombre de souffrir de certaines maladies, mais plus nombreux à mourir des mêmes maladies)
- Un recours plus tardif aux services (à partir de l’adolescence, par ex. moins nombreux à utiliser la ligne Info-Santé)
- Moins de comportements préventifs (ex. alimentation équilibrée moins fréquente, mais pratique d’activités physiques plus fréquente)
- Des comportements plus à risque que les femmes (ex. fumer la cigarette, abus d’alcool, poly toxicomanie).
*Donc, le facteur principale de protection pour les hommes est d’être en couple. À ce moment-là, ils ont la même espérance de vie. Célibataire vivent moins longtemps. Chez les femmes, ce n’est pas comme ça. Souvent très dramatique d’être seul pour les hommes. De plus, les hommes ne déclarent pas les maladies et difficultés qu’ils rencontrent. Moins d’intérêts à avoir de suivi et prendre le temps pour cela.
Vrai ou Faux (ACS chez les hommes) : Entre 7% et 37% des hommes auraient été victimes d’agressions sexuelles durant l’enfance
Vrai