THEMES, Atlande, Le mirage d'une ère post-raciale Flashcards
Linguiste John McWorther, AA, décembre 2008
- we are in a post-racial America
Tesler & Sears, Obama’s Race: the 2008 Election and the Dream of a Post-Racial America
La présidence Obama a été “most-racial”
Autres candidats Africains Américains aux primaires
- Shirley Chisholm, 1972 : représentante de l’État de New York
- Jesse Jackson, 1984 et 1988 : pasteur et militant des droits civiques
Caractère hybride de son identité raciale et sociale…
… rassure l’électorat blanc.
Accès au pouvoir car…
- ne s’est pas présenté comme un “angry black man” contrairement à Jesse Jackson
- mais comme un chef d’État neutralisant le ressentiment noir et la culpabilité blanche en rassemblant sur un programme bâti autour des notions de changement et d’espoir
- Smith, Barack Obama, Post-Racialism, and the New Politics of Triangulation
- représentant d’une ère politique apaisée, parfois appelée “post-civil rights politics”
Débat dans la communauté noire sur…
… la “blackness” d’Obama, jugé parfois “not black enough”
The Audacity of Hope, 2006
- se présente comme un conciliateur
- ouverture d’une période post-raciale
- et post-partisane
- argumentation construite sur l’idée du bien commun “a common set of values that bind us together despite our differences”
L’opposition républicaine durant les primaires
- discours d’opposition
- Obama figure de l’Autre (noir, étranger, musulman)
- McCain et Palin mènent une campagne sur la célébration de l’Amérique profonde, blanche, conservatrice et chrétienne “real America”
Hussein
- souvent associé au dictateur irakien
- en réaction et pas fierté, signera toujours de son nom complet
- pancarte Tea Party meeting “Ken-ya trust Obama?”
Couverture du New Yorker, juin 2008
- Michelle en militante Black Panther, kalachnikov et munitions
- Barack en turban, djellaba et babouches sous un portrait de Ben Laden
- ironie incomprise car beaucoup d’Américains y voyaient la vérité : sympathisant d’Al Qaïda
La victoire d’une vaste coalition interraciale ?
- Obama réunit 95% du vote noir et 67% du vote latino
- électorat le plus divers sur le plan racial et ethnique de l’histoire (1 bulletin sur 4 par personne catégorisée comme non blanche)
- succès auprès des moins de 30 ans
Couverture du New York Times le 5 novembre 2008
“Racial Barrier Falls in Decisive Victory”
Vote blanc pour Obama en 2008 et 2012
Seulement 43% puis 39%
Sociologue Africain Américain Wilson, Université de Chicago
- “race-neutral policies”
- s’adressant à tous les groupes
- quelle que soit leur couleur de peau
- programmes universels afin que chacun puisse en bénéficier
- Obama favorise donc les “broad-based programs” plutôt que les “targeted programs”
La racialisation de la présidence Obama
- ACA : peur du Tea Party, favoritisme indû des minorités raciales au détriment des contribuables blancs
- Obamacare : “I have no problem with people saying Obama cares. I do care.”
- politiste Tesler : les considérations raciales ont influencé l’évaluation de toutes les initiatives politiques de l’Administration. Obama est tellement associé à son identité raciale que sa race “déteint” sur les politiques et les personnalités auxquelles on le rattache (Biden, Clinton)
La mobilisation du Parti Républicain
- évolutions démographiques défavorables
- aujourd’hui, 9/10 électeurs républicains sont blancs
- stratégie d’obstruction (gridlock)
- seulement 60 cérémonies de promulgation des lois contre 95 pour Bush et 91 pour Clinton
- protection de l’électorat blanc par le biais de réformes locales de l’accès au vote (identification, découpage partisan, fermeture de bureaux de vote dans certains quartiers…)
- Shelby County v. Holder, 2013 a permis la généralisation de ce type de dispositif
- discours à Selma, 2015 : Obama a dénoncé les dangers pesant aujourd’hui sur le droit de vote
La mobilisation du Tea Party
- mouvement nationaliste et anti-élite
- Obama attaqué sur son identification raciale, son père étranger, son enfance cosmopolite, ses diplômes prestigieux, son travail dans les quartiers pauvres de Chicago
- pancartes lors de meetings “Obama’s Plan = White Slavery”, “Hey, Bro, Hands Off My Wallet”
- soutien des médias comme FOX News
- puissants appuis financiers comme les frères Koch
La mobilisation de l’extrême droite
- essor suite à l’élection d’Obama
- white nationalists, white separatists, neo-nazis, racist skinheads, Ku Klux Klan…
- mouvements discrets qui se sont réappropriés l’espace public après 2008 (rassemblements de rue = rallies), Belew, Bring the War Home: The White Power Movement and Paramilitary America
- Alt-Right (alternative right)
- fusillade de Charleston dans une église : jeune suprémaciste blanc, Dylann Roof
- White Power : défense des intérêts de la race blanche “white genocide” et dénociation de l’“africanisation”
- Madison Grant, 1916, Teh Passing of th Great Race : fondateur de l’idéologie raciste
La dénonciation du racisme structurel
- paradoxe : élection d’un président AA mais plus forte mobilisation politique de la communauté AA depuis le mouvement des droits civiques
- naissance Blacke Lives Matter
- crise financière : frappa durement les classes populaires et les communautés de couleur
- violence policière (police brutality)
- considérée par la communauté comme une forme moderne de lynchage publique voire de terrorisme
- actes de violence contre les forces de l’ordre juillet 2016 (Dallas, Baton Rouge) : 8 policiers tués
- BLM en faveur de la justice sociale et raciale (incarcération de masse)
- BLM : discrimination des personnes de couleur - et des femmes - dans l’accès aux postes à responsabilité politique (80% du 114è Congrès = hommes blancs)
- BLM dénonce la politique économique centriste d’Obama // marionnette noire actionnée par les oligarques de Wall Street, Taylor, From #BlackLivesMatter to Black Liberation: Racism and Civil Rights
La dénonciation des politiques racialement neutres
- Dyson, The Black Presidency: Barack Obama and the Politic of Race in America : les programmes sociaux indifférents à la couleur ne suffisent pas face à des inégalités subies pendant des siècles. Besoin de programmes d’aide spécifiques
- Obama n’aurait pas aidé spécifiquement les noirs durant la crise financière
- contrairement aux mesures spécifiques LGBT (couverture du Newsweek “The First Gay President” ≠ Harris, Washington Post “Still Waiting for Our First Black President”)
- virulence des adversaires politiques : réticence d’Obama à aborder la questions des inégalités raciales
La dénonciation du moralisme d’Obama
- problèmes sociaux noirs comme le résultat d’une faillite morale individuelle
- discours souvent moralisateurs
- discours directs mais bienveillants (tough love speeches)
- Dyson, “reprimander-in-chief”
- aussi reproché dans Becoming, de Michelle Obama
- bilan : déception collective
Campagne de Donald Trump
- réélection 2012 : “We can’t let this happen.”
- discours ouvertement et violemment racialisé
- forte mobilisation de l’électorat blanc
- contre-révolution raciale
- adoubé par le nationalisme blanc
- campagne structurée autour de la suprématie blanche
- Coates, “premier président blanc”