TD5 Flashcards
Distinction entre peur et phobie?
- Peur = émotion, anxiété d’intensité limitée, souvent contrôlable, évitements modérés et handicap léger, peu d’anxiété anticipatoire : l’existence n’est pas organisée autour de la peur
- Phobie = maladie, anxiété pouvant aller jusqu’à la panique, souvent incontrôlable, évitements importants et handicap significatif, anxiété anticipatoire majeure : l’existence est organisée autour de la peur
Définition de la phobie?
Crainte marquée, persistante et excessive,
déclenchée par la présence ou l’idée anticipative d’un objet ou d’une situation spécifique.
> Alarme mal réglée, dans son activation comme dans sa régulation:
- se déclenche trop souvent pour des seuils de dangerosité trop bas
- met très longtemps à redescendre et à se calmer
- a tendance à se rallumer très facilement
De quoi peuvent venir les phobies?
- des prédispositions biologiques (peur de l’eau ou des animaux)
- des influences environnementales (histoire personnelle et familiale, société)
4 grand types d’apprentissages peuvent faciliter l’acquisition d’une très grande peur : les quels?
- Événements de vie traumatisants : confrontation avec une menace et en garder une trace en mémoire,
- Événements de vie pénibles et répétés: subir de mini traumatismes de façon régulière (humiliation, insécurité),
- Apprentissage social, par imitation de modèle : voir fréquemment quelqu’un avoir très peur de quelque chose,
- Intégration de messages de mise en garde: avoir reçu une éducation soulignant les dangers liés à tel ou tel type de situation.
Quels sont les 2 grands types de phobie?
- Phobies spécifiques
- Phobie sociale
Quelles sont les caractéristiques des phobies spécifiques?
Une personne redoute terriblement quelque chose de précis, et fait tout pour l’éviter ; touche 10 à 20% de la population générale ; 4 grands types :
- Type animal : mouvement, apparence, son, contact physique…
- Type environnement naturel : éclairs, eau, vide, obscurité.
- Type situationnel : peur induite par une situation spécifique (transports publics, tunnels, ponts, ascenseurs, voyages aériens, endroits clos…)
- Type sang / injection / avoir un accident :
- Ici, le rythme cardiaque ralentit. Parfois il y a évanouissement (contraire des autres phobies). Cela conduit le phobique à négliger sa santé.
Quelles sont les caractéristiques de la phobie sociale?
- peur excessive d’être obligé d’agir en société.
- une peur sociale intense et invalidante : peur de révéler à ses interlocuteurs sa vulnérabilité ou ses limites.
- une grande souffrance et des évitements, même si cela doit poser de nombreux problèmes sociaux ou professionnels.
Qu’est-ce qu’une attaque de panique?
- Non directement liée aux phobies: elle peut se produire en l’absence de stimuli extérieurs particuliers.
> Crise d’angoisse aiguë, très brutale et très intense, avec de nombreux signes physiques (palpitations et tachycardie,
sensation d’oppression ou d’étouffement, frisson ou bouffée de chaleur, vertiges), entrainant la conviction que l’on va mourir ou devenir fou. - La fréquence de cette maladie serait de 1 à 2 % dans la population générale.
Qu’est-ce que l’agoraphobie?
Phobie de se retrouver dans des endroits publics où la survenue d’une attaque de panique serait problématique ou embarrassante (autant des espaces ouverts que fermés).
Quels comportements la personne phobique est-il susceptible d’adopter?
- S’isole et évite de parler de ses peurs, par peur des moqueries.
- Pour chaque déplacement, anticipation du parcours afin d’évaluer le risque de rencontre avec l’objet source de peur.
- Les situations évitées sont de plus en plus nombreuses (généralisation du conditionnement)
Quelle est la zone du cerveau où les peurs sont “traitées”?
L’amygdale cérébrale.
Comment fonctionne l’amygdale cérébrale en temps normal?
Dans des conditions normales, son fonctionnement est régulé par des structures connectées qui sont chargées d’évaluer la nécessité d’avoir peur + de moduler son intensité pour ne pas que la peur soit trop intense.
Ceci est le rôle du cortex préfrontal.
Comment fonctionnent les amygdales et le cortex préfrontal en situation de phobie?
- Déséquilibre du « dialogue » entre l’amygdale et le cortex préfrontal qui ne freine pas l’alarme lancée par l’amygdale. La peur/l’angoisse/la panique ne connaît donc plus de barrière.
Comment peut-on guérir une phobie?
La modification de l’architecture fonctionnelle cérébrale est une nécessité pour la guérison des phobies.
> peut être réalisée avec des psychothérapies qui se basent sur l’expérience émotionnelle et la répétition. Ces psychothérapies vont mettre en place de nouvelles connexions cérébrales (neuroplasticité) et permettre un dialogue équilibré entre l’amygdale et le cortex
préfrontal.
(La neuroplasticité rappelle que notre cerveau évolue constamment et que nous pouvons agir sur lui.)
Quel est le principe de base en TCC?
L’habituation: la réponse anxieuse se réduit au fur et à mesure des confrontations longues et sans danger et va aboutir à une extinction.