Suicide au travail Flashcards

1
Q

A partir de quand commence-t-on à faire des études sur le suicide au travail?

A

A partir des années 1990

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2
Q

Les études sur le suicide mesurent en fait trois catégories. Lesquelles?

A

Suicides
Tentatives de suicide
idées suicidaires (étudiants pendant la COVID)
Ces trois niveaux regroupent des populations assez différentes.

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3
Q

Pourquoi est-il difficile d’étudier les liens entre conditions de travail et suicide?

A

Car il faudrait éliminer toutes les autres causalités du suicide que les conditions de travail.

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4
Q

Quel événement en 2008 a suscité beaucoup de débat sur le suicide au travail?

A

L’affaire France Télécom où il s’agissait de déterminer la responsabilité des personnes dans le suicide des salariés qui se sont retrouvés du jour au lendemain à faire des activités totalement différentes de ce qu’ils avaient l’habitude de faire.

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5
Q

Actuellement, le suicide serait-il surtout provoqué par un élément intérieur ou extérieur au sujet? Expliquer.

A

Le suicide serait surtout provoqué par un élément extérieur au sujet, comme par exemple le harcèlement moral. Cette idée se transmet dans le Code pénal : “Le fait de provoquer au suicide d’autrui est puni de 3 ans de prison et de 45000€ d’amende” mais cela est très difficile voire impossible à prouver.
Le suicide sur le lieu de travail augmente fortement. Cela est même devenu fréquent aux Etats-Unis.

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6
Q

Quelle est la fréquence approximative de suicides par an en France?

A

En France, le nombre de suicides par an diminue légèrement avec 10000/an.

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7
Q

Que sait-on des causes du suicide?

A

Le suicide est un phénomène très complexe et multifactoriel. on ne peut pas isoler une cause.
Etudier les liens de causalité du suicide, en plus d’être complexe, pose des problèmes d’ordre médical, éthique et légal.

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7
Q

Que sait-on des causes du suicide?

A

Le suicide est un phénomène très complexe et multifactoriel. on ne peut pas isoler une cause.
Etudier les liens de causalité du suicide, en plus d’être complexe, pose des problèmes d’ordre médical, éthique et légal.

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8
Q

Que peut-on dire de l’évolution tendancielle du taux de suicides en France?

A

Il baisse légèrement, notamment grâce à la prescription de médicaments pour les populations à risque (personne âgée, surtout dans les 6 mois après début du veuvage)

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9
Q

Quel est le profil majoritaire des personnes qui se suicident? Tentent de se suicider? Ont des idées suicidaires?

A

Suicides : surtout les hommes, d’autant plus qu’ils sont âgés
Tentatives de suicide : surtout les femmes
Idées suicidaires : surtout les jeunes

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10
Q

CECMD en France

A

Centre d’Epidémiologie des Causes Médicales de Décès en France
Les stats sous-estiment les taux de suicide en raison de problèmes de gestion de données et des différences de recensement entre la gendarmerie et la police.

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11
Q

Quels antécédents peut-on surtout observer chez les personnes qui se suicident?

A

Elles ont déjà fait des tentatives de suicide, mauvais état de santé, problèmes de santé mentale, dépendance à une pathologie physique handicapante, obésité, etc

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12
Q

Quelles différences de taux de suicide peut-on observer en fonction de l’origine ethnique? de la CSP? événements de vie?

A

On observe que les Blancs se suicident plus que les non Blancs.
Les personnes de faible niveau socioéconomique se suicident plus. Isolement social, accident grave, abus sexuel dans l’enfance, etc sont d’autres facteurs prédisposant davantage au suicide.

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13
Q

Pourquoi faut-il se méfier de la catégorisation lorsque l’on parle de taux de suicides?

A

L’âge est le facteur principal du passage à l’acte suicidaire. Ainsi, traiter du taux de suicide en fonction d’une autre variable est délicat car ce n’est qu’un facteur corrélationnel et non causal dans le passage à l’acte.

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14
Q

Quel pourcentage des salariés consomme des substances illicites? Comment cette consommation se répartit en fonction du secteur d’activité?

A

10%
Les plus gros consommateurs sont dans la construction (32%), l’agriculture, la sylviculture (30%) mais aussi chez les vigiles, marins, métiers de la sécurité.
Les salariés du transport, hébergement, restauration sont aussi des consommateurs en raison de conditions de travail difficiles et de la précarité.
Ceux qui consomment le moins sont les enseignants et les personnels en santé humaine (8%)

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15
Q

A quels niveaux la France tente de lutter contre le fort taux de consommations illicites au travail?

A

Par la médicalisation et le contrôle des salariés via des tests salivaires.

16
Q

Aux Etats-Unis, quelle condition sur le dépistage des produits illicites doit être acceptée par une entreprise pour signer un contrat avec l’Etat fédéral?

A

L’entreprise doit s’engager à dépister la présence de produits illicites chez tous ses salariés sous peine de rupture de contrat.

17
Q

A travers une enquête, quel % des DRH serait favorable aux tests anti-cannabis dans leur entreprise? Quel problème peuvent poser ces tests?

A

69%.
Si on a des résultats positifs dans l’entreprise, que fait-on de ces résultats?

18
Q

Quel % des accidents du travail et des accidents de la route est lié à la consommation de drogues?

A

10 à 20% des accidents du travail et 35% des accidents de la route

19
Q

Qu’est-il ressorti d’une étude de 1995 dans le Nord-pas-De-Calais sur les prélèvements urinaires de salariés?

A

17% de la population de salariés avait consommé au moins une substance illicite. Mais surtout, c’est le cas pour 40% des salariés occupant un poste à risque, lié à la sécurité.

20
Q

Que montre l’auto-questionnaire de 2007 réalisé dans la Loire sur 1500 salariés quant à la consommation de produits illicites?

A

Il montre un lien fort entre le statut de la personne et sa consommation :
Intérimaires surconsommateurs
11% des personnes en CDI qui consomment sont à risque de dépendance VS 28% des intérimaires.

21
Q

D’après l’enquête Escapade réalisée en 2010 et présentée à tous les jeunes lors de la JAPD (JDC aujourd’hui) quels sont les personnes les plus à risque de tomber dans la dépendance aux produits illicites?

A

Il s’agirait surtout des jeunes en insertion et en apprentissage

22
Q

Quand on regarde globalement les tableaux de l’INPES sur la consommation de drogues, que peut-on dire du profil dominant de consommateur?

A

On observe un fort effet de genre avec une consommation beaucoup moins forte chez les femmes que chez les hommes, même à secteur d’activité équivalent.
La variable de travail dans la consommation de drogues est donc à relativiser même si l’activité professionnelle reste protectrice des risques de suicide ou d’addiction en comparaison aux chômeurs et inactifs.

23
Q

Qu’est-ce que l’employabilité sanitaire? Expliquer.

A

C’est l’idée que les entreprises sont de plus en plus respectueuses sur une série de thèmes en lien avec la santé. Par exemple, elles assurent la protection des salariés, l’entretien de leur santé.
Elles sont parti-prenantes de politiques sécuritaires, notamment avec la RSE, la RTE (Responsabilité territoriale de l’entreprise), avoir un responsable santé sur la protection, maladies, etc. Elle évite enfin les impacts négatifs sur la santé physique et psychique des salariés en participant à des campagnes de prévention.

24
Q

En quoi est-ce difficile de banaliser l’usage de tests sur la présence de drogues illicites en entreprise?

A

Cela est difficile à mettre en place concrètement.
Cela pose un problème éthique. Avant 2011, le CCNE ne voulait pas réaliser de tests car ce n’est pas un acteur de santé. Le 19 mai 2011, il change d’avis car ce n’est pas qu’un problème de santé mais aussi de sécurité. On ne réfléchit pas que sur le travail mais de manière plus large à autrui.

25
Q

A quelle moment de la journée les femmes souffrent-elles le plus de travailler? Et les hommes?

A

Pour les femmes, ce serait le matin et pour les hommes, la nuit.

26
Q

Quel regard porter sur les suicides réalisés sur le lieu de travail?

A

Cela exprime un mal-être sur le travail. Ce n’est pas rare aux Etats-Unis ni dans certaines professions comme les policiers, détectives, mécaniciens et agriculteurs.
On estime en 2000-2005 qu’environ 25% des suicides liés au travail ont lieu sur le lieu de travail aux Etats-Unis; 17% en Australie.
Ce n’est pas anodin de se suicider sur son lieu de travail. On souhaite provoquer un choc et entraîner un sentiment de culpabilité.

27
Q

Chaque année en France, quel % des suicides serait imputable au travail?

A

environ 5% (400/an)

28
Q

Comment expliquer l’effet de contagion lorsqu’une personne se suicide. Donner un exemple.

A

Lorsqu’une personne se suicide, l’effet de contagion entraînerait chez d’autres personnes l’envie elles aussi de se suicider pour donner davantage de sens à la portée du geste.
On a pu voir cela avec France Télécom en France en 2008 ou Foxcom en Chine en 2010, ce qui a fortement nuit à la réputation de ces deux entreprises au niveau international.

29
Q

Qu’est-ce qui a fondamentalement expliqué la vague de suicides chez France Télécom en 2008?

A

Avec l’essor de la téléphonie mobile, France Télécom a dû former de très nombreux câbleurs pour qu’ils deviennent des commerciaux afin d’éviter des licenciements. Or, ces personnes sont surtout des hommes de 50 ans, qui travaillent depuis leur 18 ans à faire la même et ne supportent pas le choc soudain de changer complètement d’activité du jour au lendemain. Au-delà de la technique, c’est toute une culture d’entreprises, des valeurs, une identité professionnelle qui sont bousculées, le tout sous couvert d’un management agressif. Certains employés ne l’ont pas supporté et ont préféré se suicider.

30
Q

Comment Norbert Alter voit-il le lien entre suicide et travail?

A

Il voit le suicide comme un désengagement du travail. Les personnes ont l’impression de faire de leur mieux, mais face à l’ingratitude et au manque de reconnaissance, on se désengage du travail, ce qui peut mener au suicide. Il prône un retour au travail de la terre et aux valeurs associées.

31
Q

Comment François Vatin voit-il le lien entre suicide et travail?

A

Vatin dit qu’il est difficile de penser le suicide en lien avec le travail en montrant statistiquement que le travail n’est pas plus lié que d’autres facteurs au suicide. Il cherche à comprendre de quel type de suicide on parle. Dans notre société, on est plus dans l’opulence, moins dans l’anomie. Parfois, on a quand même trop de normes, un excès d’intégration. Ce seraient donc les suicides altruistes et fatalistes qui prédomineraient en France.

32
Q

Quel est le taux de suicides dans l’éducation nationale en France en 2019? Que peut-on en dire?

A

Ce taux est de 0,0058% soit 58 personnes sur un million de salariés. Ce taux est légèrement plus faible que dans la population générale française avec un taux de suicides de 0,016%.

33
Q

Quelles sont les deux professions avec un taux de suicide largement supérieur à la moyenne nationale?

A

Les agriculteurs et les policiers

34
Q

En quoi la question du suicide au travail soulève la construction des enjeux sociaux liés au travail?

A

L’étude du suicide montre comment on médicalise les questions du travail, les inégalités entre groupes professionnels, entre genres, et les dynamiques liées à l’organisation du travail.