Stress mécanique et SDRA Flashcards
Lésions histologiques du SDRA ?
Histologiquement, suite à une agression pulmonaire ou extra pulmonaire :
- Lésions alvéolaires diffuses avec disruption de
l’épithélium alvéolaire et dénudation de la
membrane basale,
- Altération des pneumocytes de type I et II,
- Pertes des jonctions serrées,
- Perte de polarité des cellules (= perte de fonction)
Tous ces mécanismes concourent à la perte de la capacité
de résorption des fluides et donc à l’accumulation d’un
liquide d’oedème dans les alvéoles, riche en protéines,
en éléments figurés du sang (≠ OAP).
Conséquences phsyiopathologiques du SDRA ?
1- Comblement alvéolaire par liquide d’oedème et débris cellulaire
● Inactivation du surfactant
● Atélectasie de compression
2- Réduction du volume pulmonaire aéré : diminution de la CRF, de la compliance
3- Shunt intra pulmonaire : hypoxémie réfractaire
SDRA et aggravation des lésions
Aggravation des lésions par :
- Ventilation mécanique
- Ventaliation spontannée / VNI : Cela reste un concept, mais il existe quelques données soutenant cette hypothèse de lésions autoinduites
par le patient en ventilation spontanée : il existe des case series chez des patients avec acidose métabolique, développant un oedème pulmonaire, à cause d’ampliations thoraciques importantes et pendant des durées prolongées.
Etat de l’endothélium et coefficient de réfraction ?
En cas d’endothélium normal : le coefficient de réfraction est élevé, il
n’y a pas de passage des protéines.
Si l’endothélium est lésé, le coefficient est bas (< 0,5) et l’on observe
un passage des protéines (et ce à pression hydrostatique identique).
Si l’on augmente le débit dans un endothélium lésé, on observe une
aggravation du phénomène de fuite capillaire (exemple : tuyau
d’arrosage).
Ventilation et oedème hydrostatique :
- OEdème hydrostatique : augmentation de la pression transmurale vasculaire
- L’augmentation de la filtration peut avoir lieu à la fois au niveau des vaisseaux alvéolaires et extra alvéolaires
* Vaisseaux extra alvéolaires : augmentation du volume pulmonaire du fait de
l’interdépendance pulmonaire => en traction, augmentation de la pression transmurale du fait de l’inflation pulmonaire, diminution de la pression interstitielle, l’oedème hydrostatique s’installe
* Vaisseaux alvéolaires : inactivation du surfactant. Comprimés, du fait de l’inflation pulmonaire, on a une augmentation des résistances
Ventilation mécanique et oedème de perméabilité :
Augmentation des P° en ventilation mécanique => :
- augmentation équivalent pore radisu (appréciation perméabilité épithéliale), avec zone de rupture
- augmentation Kfc (coeff de filtration capillaire)
<=> augmentation perméabilité épithéliale avec augmentation du volum pulmonaire
Baby lung :
Apparition de la notion de baby lung : diminution du volume pulmonaire aéré, poumon rempli d’oedème, capacité de recrutement faible et risque de sur distension.
Dreyfuss, 1985 :
3 index pour caractériser l’oedème pulmonaire ?
- Appréciation de la quantité d’eau pulmonaire extra-vasculaire : QWL/BW (wet weight / body
weight), pas de possibilité de faire la différence entre part lésionnelle et hydrostatique - Poids sec/poids humide : DLW/BW (dry lung weight / body weight) : part lésionnelle
- Espace de distribution de l’albumine (albumine space) : capacité de l’albumine (60 kDA) à sortir :
part plutôt lésionnelle
Quelles parties du poumons sont atteintes par les lésions induites de la VM ?
2 points importants à retenir :
- Le poumon est recruté de manière hétérogène
- Perte majeure du volume pulmonaire aéré accessible à la VM
Donc, les lésions induites par la VM se retrouvent dans les zones saines du poumon (zones lésées non accessibles à la VM, exemple : pneumonie).
Les lésions sont-elles induites par la pression ou le volume ?
C’est bien le volume télé-inspiratoire donc la distension pulmonaire qui
conduit aux lésions pulmonaires induites par la ventilation mécanique.
Quels sont les 2 déterminants du volume télé-inspiratoire ?
Volume téléinspiratoire : 2 déterminants (Vt et PEEP)
Effets de la PEP sur les lésions ?
Le rôle de la PEEP dans ces lésions est mal déterminé : données contradictoires dans la littérature.
2 effets : bénéfiques et/ou néfastes
Quels conditions jouent sur l’effet de la PEP ?
Niveau de PEP :
Chez le chien :
PEEP 0 : augmentation importante du shunt, de nombreux territoires non ventilés
PEEP 5-10-15 : pas d’augmentation du shunt
PEEP 15 : seule PEEP qui augmente le poids du poumon
Cette expérience montre les effets bénéfiques (lutte contre les shunts intrapulmonaires) et les effets néfastes (aggrave la fuite capillaire).
Conditions cliniques :
- ZEEP/HiV VS PEEP : diminution de l’oedème avec la PEEP
- Si ajout dobutamine + PEEP : aggravation de l’oedème
La baisse du débit cardiaque conduit à la diminution de la part hydrostatique de l’oedème. Selon le niveau de PEEP et les conditions cliniques : l’effet n’est pas toujours protecteur.
Qu’est ce que les points d’inflexion inférieur et supérieur ?
En dessous du point d’inflexion inférieur : risque de dérecrutement (bas volume)
Au-dessus du point d’inflexion supérieur : risque de distention (haut volume)
Le mouvement de fermeture ouverture de l’alvéole peut en lui-même être responsable de lésion.
En pratique : appliquer une PEEP minimale, juste au-dessus du point d’inflexion inférieur pour éviter le dérecrutement et surveiller la pression de plateau pour éviter la surdistention (idéalement Pplat<30cmH2O),
Problèmes du point d’inflexion inférieur ?
- Difficulté à déterminer le point d’inflexion inférieur pour déterminer la PEEP et difficulté d’extrapolation clinique :
- Point d’inflexion inférieur correspondrait à l’ouverture brutale des alvéoles, mais on observe une courbe linéaire chez de nombreux patients
- Certains physiologistes affirment par ailleurs que ce point d’inflexion serait un artéfact lors de la ventilation mécanique : confrontation entre un flux gazeux et flux liquidien. A partir de là, baser la PEEP
sur un artéfact peut paraître difficile.